Ce roman, c'est d'abord la rencontre d'une libraire (enfin ex-libraire ) et d'un auteur en dédicace. Le souvenir d'une journée riche en échanges.
C'est donc une lecture forcément différente des autres ... une lecture avec une attention particulière.
L'HISTOIRE :
Au commencement, une belle amitié entre deux jeunes hommes : Eckhart, photographe au National Geographic et Salisman, pêcheur. Deux jeunes passionnés avides de voyages et de liberté.
Lors d'une soirée, quelque peu arrosée, Salisman propose à son ami de l'accompagner pour une expérience inédite : entreprendre un voyage dans une lointaine contrée mystérieuse, Zankola. Voyage dont le but est d'honorer une vieille promesse faite à la doyenne des terres ancestrales de Ramalas.
Eckhart se laisse alors tenter. C'est l'occasion rêvée de fabuleux clichés d'une terre inexplorée.
Débute alors un périples semés d'embûches et de rencontres inattendues ...
MES RESSENTIS :
Je me suis littéralement laissée porter dans ce voyage. Une douce sensation de flotter entre rêve et réalité.
Un bel univers façonné de paysages oniriques, d'un peuple si touchant aux nobles valeurs ancestrales et la Nature, véritable personnage honorée, préservée et respectée.
A travers ce monde inventé, l'auteur nous offre l'occasion de profondes réflexions sur notre rapport à la Nature mais aussi sur notre perception du monde qui nous entoure. Eh oui, il suffit parfois de se « reconnecter » pour passer outre les apparences et changer, ne serait-ce qu'un peu, notre regard ...
Un roman donc très riche dans sa symbolique, sous fond de quête identitaire. Une belle invitation au voyage dans son sens propre comme figuré, du voyage spirituel.
À toi, Olivier,
J'ai aimé me plonger dans ton monde et retrouver l'écrivain passionné que j'avais rencontré. Dans tes mots, j'ai retrouvé ta bienveillance, ton âme d'artiste et la liberté que tu chéris tant ... un voyage très agréable : MERCI !
À vous lectrices et lecteurs,
Laissez-vous tenter par ce roman ! Un auteur auto-édité à découvrir !
Commenter  J’apprécie         372
- Lorsque je suis là, je m’assois et ferme les yeux. Et savez-vous pourquoi il est utile de faire cela, Eckhart ? »
Mon souffle vide vint nourrir l’immensité.
- Eh bien, si chaque jour je viens là, m’assois et ferme les yeux, répéta la reine, prenant soin d’articuler chaque mot comme il faut, c’est parce qu’il est parfois nécessaire d’apprendre à ne pas regarder pour voir les choses telles qu’elles sont vraiment. Les mots ont leurs limites, Eckhart, et cet endroit en est la preuve ultime.
« - N’hésitez jamais sur vos sentiments. Car en eux réside la seule et unique vérité, celle que notre perception ne cesse de fourvoyer. Notre manière de regarder la vie n’en reflète qu’un côté. Et ce seul côté nous fait bien souvent oublier tout le reste. Croyez-moi, Eckhart, il est facile de commettre cette erreur. Oui, très facile ... Le regard que l’on porte sur les choses ne désigne rien d’autre qu’une part infime de la vie. (...). »
À nous contenter simplement des apparences, l’essence même des choses nous échappe. Ce qui apparaît dans la lumière ne doit pas nous faire oublier ce que l’ombre dissimule ...