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Critique de pasiondelalectura


Mélatonine est un pastiche sur l'écrivain à succès Michel Houellebecq qui n'est pas dans mes préférences, mais qui a de véritables « fans« ; j'ai plus de rejet sur sa personne que sur son écriture, que d'ailleurs est acceptable et, parfois, véhicule des idées pertinentes, mais elle est trop vulgaire pour moi.(Je le trouve trop négatif, trop thrash, trop misogyne-primaire. Ses thèmes ressassent une décadence occidentale (évidente), au milieu d'un texte débordant de sexe débridé et de forte imprégnation éthylique).

Cet opus Mélatonine, m'a plu moyennement, peut-être parce que je retrouvais tous les poncifs qui me déplaisent chez Houellebecq, rebaptisé Marcel Klouellebecq par Fioretto, très bon pastiche pour un « cloue-le-bec » qui doit laisser cloué du bec à plus d'un.

Fioretto le présente comme une star de ventes en France (il a des suiveurs mordus hors de l'hexagone). Chaque publication provoque un tsunami éditorial, dans les médias et chez ses lecteurs inconditionnels.

Dans Mélatonine, l'olibrius Klouellebecq est en panne sèche d'inspiration et son Éditorial le harcèle pour connaitre une avance sur le sujet de son prochain livre afin de commencer à préparer le cirque. Lorsque, aidé par un ami, il va trouver un controversé sujet, il va acheter une masure dans un bled abandonné, Morneuil-le Vieil, pour une bouchée de pain afin de travailler en immersion sur son sujet : la France des laissés pour compte, de losers, des pauvres, des mécontents nationaux qui ne font pas légion, mais ils existent.

Dans ce contexte, l'information circule que Klouellebecq est terré dans ce bled, et cette information va se répandre; le patelin va se transformer en Champs Elysées, jour de grande vadrouille.

L'écrivain starisé fera sur place la connaissance d'une modeste coiffeuse qui va le combler sous tout rapport et laissera de côté son penchant de prédateur sexuel, mais pas celui d'alcoolique invétéré.

En cours de route, le pasticheur Fioretto règle le compte à quelques autres écrivains avec cette justesse du trait ironico-cruel qui lui réussit si bien. Je cite dans le désordre : Annie Ernaux (pas encore nobelisée), Amélie Nothomb, Emmanuel Carrère, Erik Orsenna, Christine Angot, Camille Laurens, Katherine Pancol, et j'en passe, sans compter tous ces gens du milieu littéraire qui doivent se retrouver pastichés et tapis dans l'ombre, identifiables seulement pour les happy few de la profession.

Une lecture qui ne m'a pas détendu, ainsi que je l'espérais…
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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