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3,56

sur 656 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce roman Flaubert nous décrit avec sa plume si talentueuse et si fine le quotidien de la vie de Félicité, humble servante, à qui la vie n'a pas offert grand chose.
On la suit, effacée au service des autres, totalement invisible, à travers une existence minable, tout en n'étant pourtant pas totalement misérable.
Le roman ne tient que par l'écriture de Flaubert, qui, tout en pudeur, nous décrit ses douleurs successives.
Et c'est dans ce livre que l'on trouve le fameux perroquet vert, dont Julian Barnes a, bien plus tard, pris l'idée pour le titre d'un de ses livres plus ou moins consacré à l'écrivain : le Perroquet de Flaubert.
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N'ayant jamais rien lu de cet auteur auparavant, je me demande en refermant ce livre d'où lui vient cette grande réputation. Certainement pas ce conte. Non pas que ce soit mauvais, mais certainement pas marquant non plus. D'un conte je m'attends à un récit original qui apporte au lecteur soit une émotion, ou en enseignement, ou matière à réflexion, ou une simple évasion. Or les malheurs de Félicité ne m'ont pas particulièrement touché, ni agréablement diverti, et j'y cherche encore une signification un tantinet inspirante.

Ceci étant dit, je ne me suis quand même pas ennuyé. Malgré l'accumulation de malheurs et mésaventures, Félicité reste, dévouée, dure à la tâche, altruiste dans la mesure de ses faibles moyens, compatissante à la douleur de sa maîtresse; en cela elle est non seulement résiliente, mais aussi admirable. Plusieurs font tout un plat du perroquet. Il n'arrive qu'aux deux tiers du conte et est empaillé pour la moitié de sa présence; difficile d'y prêter un rôle transcendantal ! Peut-être étais-je de mauvais poil lors de cette lecture, mais “Madame Bovary” et “ L'éducation sentimentale” ont sensiblement reculé dans ma pile à lire depuis. . .
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J'ai lu ce livre car il était dans les recommandations Babelio
Il s'agit d'une nouvelle sur la vie d'une femme simple d'abord ouvrière agricole puis domestique
Ça se lit vite c'est quelque fois drôle, je pense au perroquet et quelques fois triste.
Un coeur simple pour une vie simple, pauvre en argent mais riche en altruisme
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Lire Un coeur simple, cela m'a permis de renouer avec un auteur que j'ai longtemps boudé à cause des lectures imposées des cours de français. Et oui, en bonne ado rebelle qui se respecte, je ne supportais pas que l'on m'impose des lectures, et bien souvent, je les survolais. Aujourd'hui, j'ai décidé de reprendre ces lectures car après tout, oui je le reconnais, certaines m'avaient quand même bien intéressée, et Voltaire est devenu un de mes auteurs classiques favoris...

Un coeur simple, oserais-je le dire, c'est une histoire simple, parlant d'une personne simple. Félicité est domestique et vivra son lot de malheurs et de pertes, en restant toujours digne et respectueuses des conventions. Une vie sans réels remous, une vie sans réels encombres si ce n'est ceux de la vie quotidienne, bref, il y a très peu d'action dans ce roman, c'est plutôt contemplatif. On pourrait s'ennuyer mais comme c'est court, nous n'en avons pas vraiment le temps. Flaubert cherche à dresser le portrait de la vie des domestiques à cette époque, classe sociale qui n'est pas forcement la plus représentée dans les classiques, Dowton Abbey était encore très loin ! On passe un petit moment sympathique, il n'y a rien de transcendant dans cette oeuvre mais cela peut permettre de découvrir l'auteur grâce à ce court récit et ainsi se décider à poursuivre avec des oeuvres un peu plus abouties. Pour ma part, je pense que je vais relire Madame Bovary, histoire de me rappeler pourquoi j'ai boudé Flaubert si longtemps, lui qui a une plume si plaisante à lire. Et pourquoi pas me pencher sur L'éducation sentimentale, quand le coeur m'en dira !
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Dans l'édition du Livre de poche que j'ai acheté, il y a une petite présentation au début, écrite par Marie-France Azéma. Elle est intéressante car elle nous permet de nous placer dans le contexte et de faire la connaissance de Félicité, la protagoniste de ce conte. Cependant, après avoir lu ces quelques pages, on connaît l'histoire dans son intégralité. C'est dommage car on n'a pas vraiment envie de se lancer dans une histoire quand on vient d'en lire un résumé détaillé… Mais la présentation n'est pas le gros point négatif de ce livre (plutôt de cette édition en fait). En effet, bien que ce livre fasse 95 pages, je ne peux pas dire qu'officiellement j'ai lu 95 pages. On va dire que j'en ai lu la moitié. Pourquoi ? Car une page est, en gros divisé en deux : le conte rédigé par Flaubert / les notes de Marie-France Azéma. Il y en a trop! Beaucoup, beaucoup trop! Au début je les lisais, car je me disais, bon c'est pour la fac, on peut en avoir besoin pour les partiels, donc je me motive et je les lis. Mais j'ai très vite arrêté. Tout d'abord, j'ai trouvé ça ennuyant (certaines notes ne servent littéralement à rien) mais surtout je perdais le fil de ma lecture! Je devais à chaque fois relire la phrase qui contient la note, voire même recommencer le paragraphe. Bref, cette lecture pourtant si courte n'en finissait pas! Et puis, il faut bien le dire, elle a pris les lecteurs pour des idiots finis. Par exemple, à un moment Flaubert dit que « Tous les lundis » des vendeurs exposent leurs marchandises. La petite note spécifie : « C'est le marché hebdomadaire. » Hm. On l'aurait pas deviné tiens. C'est d'autant plus dommage que certaines notes sont utiles, principalement quand le mot employé ne fait plus partie du vocabulaire actuel. Mais on est franchement découragé en voyant la tonne de texte et on ne prend même plus la peine de chercher ce qui nous intéresse.

Mais parlons plutôt du conte en lui-même. Gustave Flaubert nous raconte ici l'histoire d'une servante, Félicité, qui passa la majeure partie de sa vie au service de Mme Aubain. Elle voua à sa maîtresse une fidélité sans faille depuis que Mme Aubin, jeune veuve avec deux enfants, a perdu son mari. Bien évidemment, Félicité n'est qu'une servante, par conséquent, sa vie n'est pas des plus heureuses. Elle n'a pas de famille, hormis un neveu qui vient rarement la voir, pas d'amant, le seul qu'elle ait jamais eu l'ayant abandonnée, et ses seuls loisirs consistent à aller à l'église ou à s'occuper des enfants. Pourtant, elle ne s'en plaint pas. Elle est très reconnaissante envers sa maîtresse et offre tout son amour à Paul et Virginie (les deux enfants de Mme Aubain) ainsi qu'à son neveu Victor qu'elle chérit plus que tout. Son quotidien semble donc banal et réglé comme du papier à musique… jusqu'à que plusieurs drames viennent bouleverser sa vie…

Un des souhait de Flaubert était d'écrire « un livre qui n'aurait presque pas de sujet, ou du moins dont le sujet serait presque invisible ». Je crois qu'avec Un Coeur simple, il a visé juste. En effet, même s'il y a un personnage principal, Félicité, il n'y a pas de sujet. C'est juste une sorte de biographie de la servante. Mais l'auteur ne se focalise pas sur un épisode de sa vie, ce qui est assez déroutant en fait. Ce que je vais dire peut sembler irrespectueux envers cet auteur encensé par tous les professeurs et autre adorateurs des oeuvres classiques, mais pourquoi écrire ce conte ? J'essaie de trouver le but, le message que Flaubert veut nous faire passer mais je ne trouve pas. Certes, l'auteur a sûrement écrit cette oeuvre, juste parce qu'il en avait envie, et c'est déjà une raison bien suffisante! Cependant je n'ai pas trouvé d'intérêt à cette lecture.

Attention, je ne dis pas que ce livre est d'un ennui mortel. Non, il est même plutôt agréable à lire puisque la plume de l'auteur reste assez fluide et ne s'attarde pas sur des descriptions inutiles. On tourne les pages machinalement, on suit le cours de la vie de Félicité puisque, après tout, on veut savoir ce qu'elle devient. En revanche, je ne dirais pas que je me suis attachée à elle. Tout va un peu trop vite, on n'a pas le temps d'en apprendre assez pour s'attacher à certains personnages ou pour en détester d'autres. En fait, même si Marie-France Azéma et d'autres, s'attardent sur le moindre petit détail ou analysent la moindre petite virgule, cette lecture est simple et plutôt légère. Comme je l'ai dit plus haut, on tourne mécaniquement les pages, on n'a pas besoin d'une réflexion très poussée pour comprendre ce livre. Bien sûr, j'imagine qu'on pourrait faire tout un tas de commentaires composés et autres dissertations pour comprendre tout ce que Flaubert a voulu nous transmettre au travers de ce conte. Cependant pour moi, toutes ces études de texte ne font que dénaturer le texte même. Chacun a une approche différente et aucune n'est meilleure que les autres, selon moi. Enfin bref! J'ai préféré lire Un coeur simple comme une courte histoire qui se lit facilement et sans prise de tête plutôt que de voir ce conte comme un grand classique écrit par un maître de la littérature française.

En résumé, même si ce petit livre n'a pas été un coup de coeur, j'ai apprécié ma lecture. Je suis contente de l'avoir choisi pour commencer ma découverte des oeuvres de Flaubert. J'ai souvent entendu que son écriture était trop lourde et désagréable à lire or ici, c'est plutôt léger. Bien sûr, le thème abordé reste tragique, mais c'est tellement court qu'on a à peine le temps de s'apitoyer sur le sort de la pauvre Félicité. Je pense lire les deux autres contes qui accompagnent Un Coeur simple dans le recueil Trois Contes pour voir si le style d'écriture reste tout aussi abordable. Ensuite, si je trouve le courage, je me lancerais dans Madame Bovary!
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Quel plaisir de retrouver Flaubert après Madame Bovary et L'éducation sentimentale. Flaubert est drôle. Quelques uns me trouverai folle. Après tout s'est ce que j'ai pensé de ma prof de seconde quand elle disait la même chose. Bien sûre l'histoire du personnage principal est tragique mais il arrive toujours à montrer l'absurdité des pensée d'une époque. Il ironise sur les médecins, les gens de la bonne société. Enfin, vous l'avez compris j'aime beaucoup Flaubert et ça ne changera sans doute jamais. Cette nouvelle m'a donné envie de relire Madame Bovary et L'éducation sentimentale. le seul bémol que j'ai trouvé concerne l'édition (Libretti dans la collection le livre de poche) et plus particulièrement les notes, beaucoup, beaucoup trop nombreuses et parfois inutiles.

Challenge Multi-défis 2021.
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Dans cette nouvelle de Flaubert, on va suivre la vie de ce coeur simple. Une jeune femme fraîchement débarquée de sa campagne à son décès en tant que vieille fille, ou le talent de l'auteur qui est mis à l'honneur.

Une jeune femme dont le fait d'être simple ne va jamais l'arrêter dans sa vie. Une vie simple à son image, mais qui sera combler tous les élans de son coeur. C'est avec beaucoup de finesse que Flaubert sera nous conter son histoire. D'une vie paysanne à celle de bonne, elle sera profiter des bonheurs de la vie qui lui suffisent. Considérée comme une idiote, mais loin d'être une bonne à rien. Elle ne se rendra pas compte de tout cela et continuera à poursuivre son chemin.

Dans cette nouvelle, c'est également le style raffiné de l'auteur qui sera nous toucher. On ne peut pas nier le talent de l'auteur pour nous faire découvrir cette vie. Tout en finesse, l'auteur nous donne ce qui est suffisant pour découvrir notre jeune protagoniste. Elle nous énerve, elle nous attriste, elle nous comble de joie. Nous passons par de nombreuses émotions en découvrant la violence comme la simplicité de sa vie. Peu à peu, on réalise qu'elle ne semble pas percevoir ce qui se trame autour d'elle. Comme un benêt, elle ne réagit qu'à ce qu'elle comprend et ce qui lui convient. Une vie simple où les bonheurs de la vie n'égalent pas la simplicité de celle-ci.

A travers cette vie, on nous présente également le portrait d'une société où il ne fait pas bon d'avoir trop d'esprit pour une femme, mais là où c'est encore pire d'en manquer énormément. Au final, les gens qui semblent peiné par ce coeur simple sont loin de toucher notre héroïne. Elle prend ce que la vie semble lui donner et laisse de côté ce qu'elle ne comprend pas.

Avec beaucoup de délicatesse, nous poursuivons notre chemin comme notre héroïne. le réalisme des littéraires de l'époque nous permet cette immersion totale dans une société complexe et simple à la fois. La femme y a toujours tenue des rôles à l'image de son sexe : faible ou extravertie, libre ou esclave, amoureuse farouche ou éternelle insatisfaite. Il est facile de faire de la femme ce que bon nous nous en semble. Ici Flaubert nous en montre le côté simplette de celle-ci. Attachante, épanouie et pourtant bien loin des schémas dits conventionnels. Flaubert sera peindre cette vie avec beaucoup de réalisme et nous présenter une vie bien heureuse d'une femme au coeur simple.
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Flaubert est un magicien qui transmue, par son style, le sale en beau.
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Pauvre Félicité ! Alors que son prénom la destinait au bonheur, sa vie aura été bien triste. Après une enfance dans la misère, elle tombe amoureuse, mais son fiancé en épouse une autre, par intérêt. Elle reporte alors son affection successivement sur un neveu, la fille de sa maîtresse, un vieillard malade et finalement un perroquet…

Dans cette nouvelle de Flaubert, on retrouve l'univers de Madame Bovary, 25 ans après. L'héroïne d'Un coeur simple porte d'ailleurs le même prénom que la servante d'Emma Bovary. Nous sommes encore en Normandie. Félicité travaille chez Mme Aubain, une veuve avec deux enfants, Paul et Virginie. Félicité a une soeur, peu fréquentable, et un neveu Victor. le drame de la vie de Félicité est qu'elle va perdre successivement chaque personne à laquelle elle se sera attachée, devant à chaque fois trouver un nouvel objet d'affection, jusqu'à Loulou, le perroquet.

Quelle idée ai-je eu de relire Un coeur simple !? J'aurais dû me contenter du souvenir que j'en avais, car je crois que je l'avais magnifié. Je suis donc un peu déçue par cette relecture si déprimante. « Pauvre Félicité ! » : voilà ce que je me suis dit à chaque page, tout en m'interrogeant sur le point de vue de Flaubert. Y a-t-il de l'ironie dans sa description de Félicité ? Ou bien est-ce de la pitié, voire du mépris ? Est-ce un conte sur l'inanité de la vie ? Ou bien seulement sur l'insignifiance de celle des petites gens, qui n'ont pas les moyens de penser leur vie et leur mort ? Une chose est sûre : Flaubert n'écrit pas à la hauteur de Félicité, mais il la regarde de haut. Et c'est ce manque d'empathie pour son personnage qui me déplaît aujourd'hui.
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Le « coeur simple »est Félicité, servante au 19eme siècle. La vie à Pont-L'eveque s'écoule tranquillement pour elle.
Orpheline très jeune, elle devient servante à 18 ans, chez Mme Aubain, une jeune veuve. Celle ci n'est ps riche et emploie Felicité contre le gite et le couvert.
Felicité se contente de peu et vit de presque rien auprès de sa patronne et des deux enfants, Paul et Virginie.
J'aurai enfin lu cette nouvelle réputée de Flaubert : le ton est triste parfois un peu moqueur.
Pauvre Felicité qui n'aura été qu'une ombre parmi d'autres tout au long de sa vie, sa vie à peine égayée sur le tard par la présence de Loulou le perroquet….
Une nouvelle un peu déprimante en ce début décembre.
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