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Praha, je t'aime, pour quelque temps encore, jusqu'au dernier mot, sur la dernière ligne de mon roman.Ensuite, nous n'y penserons plus, ni toi, ni moi.
Il ne se sera rien passé." écrivait
Michel Flayeux le poète dans
La jeune fille de Prague.
Mais l'amour s'oublie-t-il? Lasse-t-il lorsqu'il séduit?
Dans le miroir de pluie de cette Prague devenue réelle sous la plume subtile de l'écrivain, c'est un autre lui même qui se mire et s'attache et se lie.
Etrange jeu de l'amour bercé d'illusions, où l'on revient encore et toujours attiré, aimanté.
C'est avec
Raphaël Dupouy (photographe des villes et du mouvement qui expose en France et à l'étranger), c'est sur une même longueur d'onde et une même sensibilité exacerbée que
Michel Flayeux s'est repenché sur
Praha pour la sentir palpiter à nouveau sous la caresse de ses mots.
C'est dans les reflets de "Prague aux doigts de pluie" que le mystère d'un escalier, le détour trouble d'une rue, les rails distordus ont tour à tour ouvert, caché, leurs perspectives entre présent et passé, ombre et lumière, espoirs et nostalgie comme une femme langoureuse dénuderait son épaule, comme une femme ambigüe allumeuse en quête d' érotisme s'enfuirait, soudain pudique vers un ailleurs inconnu d'elle seule.
Une belle rencontre, celle de deux regards croisés sur un même ville faite femme!
Michel Flayeux, qui n'est plus, auteur de plusieurs ouvrages de haut niveau littéraire, a obtenu le prix Malrieux. Il était fier de sa galerie-librairie-maison d'éditions à La Seyne sur mer, des rencontres mensuelles proposées et d'avoir publié un prix de Rome et un Fémina. Il reste à jamais dans les coeurs.
Raphaël Dupouy, qui a découvert la photo après l'école des
Beaux Arts de Saint Etienne, est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Blue sky café , expose régulièrement. Il est le président du
Réseau Lalan (un réseau culturel très actif sur Bormes les mimosas et le Lavandou).