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sur 134 notes
Un livre très éclairant sur la pulsion ressentimiste et l'homme du ressentiment. Cynthia Fleury explore intelligemment le sujet en se reposant sur le triptyque cher aux psychosociologues : individu ; groupe/collectif ; institution/société. Même si j'ai moins été captivé par la troisième partie, je reconnais que c'est un livre complet et solide épistémologiquement parlant.
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On se fait envahir par de nombreuses et interminables citations mais on sort déçu.e du résultat de la réflexion qui, au final, n'apporte pas grand chose de théorique en plus que d'une simple philosophie commune. La psychanalyse elle-même semble ici superficielle.
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déjà, le titre m'avait fait douter… (pour qui n'a pas détecté ou pas compris les calembours, ils sont expliqués dans les premières pages ; il m'a même semblé que les paragraphes sur Melville et sa baleine n'avaient de raison d'être-là que de justifier « la mer » ; non, Lacan est mort).
Dans le contenu j'ai trouvé beaucoup de redondances (pour ne pas dire remplissage) et peu d'idées percutantes, saillantes, innovantes.
Mais c'est malheureusement la loi du genre. (l'amère loi du genre. Zut, voilà que je m'y mets aussi !)
Lien : https://www.edilivre.com/app..
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C'est un ouvrage qui m'a ouvert des portes sur la sublimation du ressentiment, sur la décision incontournable du choix de la vie, dans l'acceptation totale et non aveugle de l'histoire, c'est-à-dire en reconnaissance de celle-ci, non pas dans l'oubli, et non plus avec forcément le pardon. C'est une décision quelque fois d'accepter de ne pas comprendre, et souvent ne pas comprendre l'incompréhensible.
C'est une ouverture également sur les conséquences de l'envenimement du ressentiment à titre individuel et collectif, qui peut générer l'atroce et l'incompréhensible à travers notamment le parallèle des mécanismes du fascisme et du colonialisme.
Il propose des clés d'ouverture concrètes. Encore une fois à titre individuel et collectif.
Cynthia Fleury s'appuie sur de nombreuses références et métaphores utiles.
J'ai lu avec un stabylo, pour prendre le temps de comprendre et de tenter d'intérgrer les nuances. J'ai beaucoup beaucoup stabiloté.
Je me suis quand même dit, tout au long de l'ouvrage, qu'il y avait certainement une façon d'écrire tout ceci avec un langage accessible à un plus grand nombre. Les syntaxes, les mots, les références apportent une difficulté de lecture au point que je me suis demandé à qui réellement est destiné ce type d'essai.
Un projet pourrait être de l'écrire en langage commun ?? Ce doit être réalisable.
« Cynthia Fleury pour tous… »… comme à l'oral… Car ses interventions à la radio sont beaucoup plus accessibles, fluides et ainsi agréables à l'écoute.
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Un titre (trop) prometteur, mais au final difficile de s'y retrouver, faute à de très vagues et laborieuses circonvolutions khagneuses. Quelques rares rappels du mérite d'autres auteurs (Adorno, Fanon). Rien sur les moteurs actuels de cette frustration, sinon consumériste ou néocoloniale, ni sur internet. Thérapie plus frustrante que salutaire.
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L'écriture est prétentieuse et élitiste.
Néanmoins, Cynthia Fleury nous fait souvent regretter d'avoir tourné les pages trop rapidement. Elle nous parle notamment de l'âme avec poésie et sa conception du feminisme avec sincérité.
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Voici un livre fort intéressant qui explore l'enfermement de cette pathologie qu'est le ressentiment, cette "colonisation de l'être", dans ses dimensions individuelle et collective. Cynthia Fleury aborde les façons de l'éviter, de le dépasser, par la symbolisation ou la sublimation.

Entre autres auteurs exploités : Scheler, Freud, Nietzsche, Adorno, Reich, Fanon, Jankélévitch, Honneth, Angenot, Broch...

Une analyse parmi d'autres ? Celle d'une "faillite d'un temps dialectisé" pour celui dont la santé psychique est menacée par le ressentiment. La philosophe et psychanalyste rappelle combien est alors essentielle la considération de ces trois dimensions du temps (plutôt que la première seulement) : le chronos, l'aiôn et le kairos... Cela se trouve dans le III-6 : "Thérapie de la décolonisation".

Des voies pour en sortir ? la culture, la vis comica, la poiesis ou la philia.
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Ce livre est une analyse psychanalytique, philosophique et historique de la notion d'amertume comme sentiment humain. Il se découpe en trois parties qui pourrait être l'amertume de l'individu (qui est l'homme amer ?), celle du groupe social (notamment au travers de la montée du nazisme) et enfin, une approche autour de la décolonisation. le livre est difficile, je ne serais pas honnête si je disais qu'il se lit facilement et encore moins qu'il s'appréhende aisément. J'ai dû passer à côté de certains concepts, je n'en ai certainement compris que ce qui m'était le plus proche notamment en termes d'expériences et de compétences.
La première partie est passionnante, on y découvre les mécanismes qui façonnent l'amertume des individus, la notion de faux-self, ces individus qui se fondent dans l'attente des autres, au point d'avoir autant d'identités que de personnes rencontrées, au point que l'on se demande qui ils sont réellement.
La partie qui m'a le plus intéressée, hormis l'aspect psychanalytique qui est passionnant, riche et finalement très accessible est celle sur la décolonisation. Les mouvements "racisés" assignent dans leur identité de racisés les personnes qui s'en revendiquent. L'universalité perd la bataille face à l'identité. Or, l'universalité est une pensée du mouvement, de l'échange, du contact, ce que n'est pas la pensée de l'identité figée, assignée à résidence dans un cadre, souvent ramené à son aspect historique. "L'homme noir n'a pas à se soucier de l'homme noir, il a se soucier de l'homme" (Fanon). de manière tellement évidente : "Dans le monde où je m'achemine, je me crée interminablement " puis "rien ne doit enfermer un être (...) ni le passé, ni l'avenir bouché". Elle précise ainsi que la référence sans cesse au passé colonial comme explication des difficultés des jeunes générations n'est qu'un enfermement de plus, au delà de la question sociale, de la question des quartiers, de la gestion de l'immigration de la troisième ou quatrième génération.
"Il y a de part et d'autre du monde, des hommes qui cherchent". Et voilà bien la conclusion de cet essai, la seule manière de ne pas céder aux sirènes du ressentiment et de l'amertume, c'est sans cesse chercher, essayer de comprendre soi et les autres, soi et le monde. Et sans cesse, accepter de se séparer de ce qui tourne à vide..
Lien : https://www.delitt.fr
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Livre qu'une amie m'a offert. Je n'ai malheureusement pas les codes, pour lire ce livre trop intellectuel. Un livre compliqué où il faut maîtriser le vocabulaire psychanalytique, philosophique, politique. Intéressent, mais trop dure a lire.je reste sur ma frustration
Lien : HTTPS://hakima.benamer@free.fr
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Ci-gît l'amer, guérir du ressentiment, devenir courant.
Il arrive qu'un jour nous sombrions dans le ressentiment. Sentant l'amer nous entrainer vers le fond, n'ayant plus pied, coincé, nous ruminons des mouvements étriqués. Nous buvons un peu la tasse et cela nous pique, nous démange. Notre chair brûle d'aigreur. Débordant de rancoeur, d'écoeurement nous sommes naufrage pour nous même et les autres. le mal de mère s'installe. Nous nous noyons dans l'amertume comme Ophélie dans sa folie. Mais heurement Cynthia Fleury nous rattrape à temps nous proposant avec style, dans son essai, de choisir le goût de l'amer et de la mer. Puis, d'Ouvrir. D'ouvrir la voie à l'introspection, d'ouvrir les mains, les bras, les yeux, la parole, le coeur. Pour éclore, et aimer – même la saveur de l'amer. de laisser reposer en paix derrière nous l'amer et la mère pour laisser enfin s'ouvrir aux rives de nos paupières, sublimement devant nous, la mer…

MERCI Cynthia Fleury.
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