AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 134 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Ci-gît l'amer… » de Cynthia FLEURY est le texte le plus alambiqué qu'il m'ait été donné de lire en entier sans faiblir.

La raison ? Un sujet original (le ressentiment) avec un traitement (psy, philosophie politique) mais traité de manière plutôt particulière.

Il m'en aura fallu du temps pour en découvrir le contenu. Quinze pages par jour de lecture avaient fini par être le contrat passé entre la raison - ma volonté - et la passion - mon envie de lire des choses légères et d'abandonner cette langue surgie d'une autre planète. Une fois le deal passé, l'aventure fut plus supportable. Elle se mena, comme j'en ai l'habitude, avec un crayon en main, mais cette fois-ci il allait virevolter.
Cette psychanalyste philosophe française, très présente dans les médias, a une manière d'écrire compliquée à l'excès, mais je ne crois pas qu'elle le fasse exprès. En fait, elle parle comme une érudite qui ne sait pas que 99,9 % de son public n'est pas agrégé de philosophie : elle a posé un prisme langagier sur sa bouche, ou précisément, dans l'affaire qui nous intéresse, sur son stylo, ou clavier…

Il y a tant de ruminations autour de moi qu'il me fallait pourtant absolument parcourir ce voyage intellectuel éclairant.
Mais que nous raconte-t-elle ? Heu… pardon… quels présupposés pose-t-elle ?
L'ouvrage s'organise autour du titre : «Ci-gît l'amer » en « Ci-gît la mer » puis « Ci-gît la mère ». Je ne me suis pas laissée impressionner par cette perche subtile placée au-dessus des nuages, j'ai plané avec elle, et j'ai aimé ça. Je laisse aux courageux/seuses le plaisir de découvrir le fil conducteur entre « l'amer » « la mer » et « la mère ».

De la plainte chronique à la faculté de jugement dénaturée, de la perte du discernement à la capacité dépréciative, de la focalisation sur l'objet de rancoeur jusqu'au plaisir sur la psyché que toute cette haine procure à la personne ressentimiste, des pathologies narcissiques au sein des démocraties, jusqu'à la grande dépréciation universelle en cours (merci les réseaux sociaux et les médias), sans oublier un détour par le nazisme, le colonialisme et le repli communautaire (« la solidarité entre pairs rancuniers et victimisés ») … voici les principales pierres à l'édifice d'explication puis de déconstruction que traite la philosophe.

Sachez déjà que le ressentiment « reste un rempart devant la dépression » pour celui qui le pratique, que « le ressentiment maintient en forme », et vous aurez déjà fait un grand pas dans la compréhension de ce fléau.
Point de surprise, la solution est éducationnelle, mais elle se joue également au niveau « du gouvernement de soi-même » (Foucault). Oui, il y a beaucoup de psychanalyse dans ce texte, mais ça tient la route et Cynthia Fleury sait de quoi elle parle.

Pour se faire, elle cite énormément d'autres auteurs, reprend d'autres positions, voguant d'un théoricien vers un autre, donnant son avis à chaque fois, poursuivant la réflexion la plupart du temps. Sa culture est immense, et j'ai apprécié cette initiation à la philo et à la psychiatrie que j'ai considérée comme une sacrée expédition au pays des penseurs. Contrairement aux sujets atteints de ressentiment, j'aime la compagnie des intellectuels.
Enfin, même si « le ressentiment est un défi pour chaque âme cherchant à s'affirmer comme vertueuse », C.F. donne de nombreuses pistes : la faculté d'oubli (on s'en serait un peu douté), la générosité, l'admiration (pas pour un râleur), la fin de la soumission patriarcale (passage pertinent), prendre « le chemin de l'agir » (traduction : bouger de son canapé), apprendre à expérimenter, le pouvoir des arts (littérature,…), l'humour (pas le moqueur !), l'amour… Il y a aussi une place pour « une éducation à la séparation » (parent / enfant), pour comprendre enfin que « naître c'est manquer », et que râler c'est vouloir obtenir quelque chose coûte que coûte.
Seul regret - qui n'étonnera personne - que Madame FLEURY n'ait pas eu l'idée de rendre accessible syntaxiquement et lexicalement parlant son traité des personnalités aigries, victimaires, ruminantes (mais qu'on ne voit pas dans les près, hélas) et j'en passe.

D'abord, elle en vendrait plus, et SURTOUT ce serait (peut-être) l'occasion pour certains mortels de tenter leur chance dans une reconversion du type « avant j'étais un gros râleur, vivant dans la victimisation perpétuelle et ami avec les mêmes que moi - maintenant j'ai compris que le monde est amer, qu'il faut que je quitte psychiquement un tas de personnes néfastes pour moi et un idéal inaccessible, et que j'essaye d'en profiter un max avant de mourir sans me dédouaner de mes responsabilités ».

En gros, c'est du développement personnel mais à la sauce Cynthia FLEURY !

C'était dur, mais finalement… la somme de la réflexion proposée dans ce livre se révèle absolument indispensable.

Lien : http://justelire.fr/ci-git-l..
Commenter  J’apprécie          495
Pas évident de lire Cynthia Fleury. Beaucoup de notions de psychanalyse. de plus, le style, le vocabulaire, les tournures de phrases alambiquées, font que ce livre n'est pas très accessible. Pourtant, le sujet est passionnant. le ressentiment occupe une place importante dans nos relations aux autres, et si l'on y prend pas garde, ce re-sentiment peut empoisonner notre vie. Ceci au niveau individuel comme sur le plan collectif. C'est le propre, d'après l'auteur, des régimes autoritaires belliqueux. Ce ressentiment nous submerge à nos dépens, de manière inconsciente. En être conscient est important pour pouvoir le désamorcer. L'auteure traite également son sujet en citant de nombreux auteurs, dont le propos n'est pas toujours limpide non plus. Ceci dit, j'ai quand même lu ce livre jusqu'au bout, alternant les relectures et la diagonale.
Commenter  J’apprécie          267
Le ressentiment, la rumination, le ressassement d'un état victimaire sont des poisons de l'âme et l'hygiène mentale minimale serait de ne pas s'en repaître. Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, y voit un mal du siècle (comme l'hystérie des femmes au XIXeme siècle), au sens d'un désordre psychique qui n'est pas indépendant des conditions socio-économiques et politiques.
Quatre choses m'ont marquée dans cet essai largement présenté et commenté, y compris à la Grande librairie de François Busnel :
- la volonté de ne pas s'en sortir, l'enfermement dans l'inaction de ceux gravement atteints par le ressentiment, . "ça ne marche pas" est leur antienne. Elle a de très belles phrases pour montrer comment le ressentiment est une construction sur la souffrance ressentie, construction à laquelle on s'accroche de peur de n'être plus rien ( p98 et suivantes) ;
- l'appel aux analyses de nombreux penseurs et courantsdont on n'entend plus beaucoup parler (Canguilhem, Laing, Palo Alto, La Borde....) et en particulier à Frantz Fanon, le psychiatre noir antillais qui refusait la victimisation du descendant d'esclave, mais se servait aussi de son expérience de potentielle victime pour comprendre et respecter ses patients ;
- l'optimisme du soignant dont elle fait preuve pour aider ceux qui ne veulent pas s'en sortir et les échecs et difficultés personnelles qu'elle rencontre ;
- les conseils qu'elle va chercher chez Montaigne, Winnicott et bien d'autres pour inciter au souci de soi, à l'effort qu'il faut faire pour sortir du découragement, se mettre en mouvement, se protéger contre l'érosion de l'âme et prendre soin des autres à travers, l'éducation, la culture et le soin.
Prôner l'ouverture,l'engagement, l'admiration, l'émerveillement pour combattre cette passion triste qu'est le ressentiment. Il faut l'écouter et la lire, car elle fait du bien et redonne courage face à tout ce que l'on entend et lit (y compris venant d'amis proches) sur les réseaux sociaux.
Commenter  J’apprécie          252
Le thème est le ressentiment, personnel ou collectif. La forme est pénétrante, attentive et inquiète, un « jeu de la pensée » dans le brassage des idées et le choix des mots : « Il n'est pas simple de trancher entre une définition du ressentiment qui le place du côté de l'impuissance, et une autre qui finit par constater qu'il y a choix pour la puissance » (p 23). Philosophe et psychanalyste, Cynthia Fleury propose une méditation personnelle, tantôt nette et précise, tantôt voilée, émotive, allusive, littéraire pour tout dire — « C'est une pensée qu'il faut tenter de vivre, sans se laisser séduire par sa seule poésie » (p 70). Gallimard la publie dans la collection blanche, pas dans la collection Idées.

Ci-gît l'amer, ci-gît la mère, ci-gît la mer, un jeu sémantique en trois métaphores. Douleur de l'amertume, douleur haineuse — haine de soi et haine de l'autre —, dont l'homme du ressentiment ne veut pas guérir. Douleur de la séparation de la mère, sublimation, libération qui donne accès à l'ouvert, à l'incertain, à l'action, à l'oeuvre : « J'ai toujours considéré que la vérité, dans sa part non dynamique, était essentiellement mortifère ; c'est la part de la finitude de l'homme et du caractère poussiéreux de son existence. Je ne suis pas sûre de savoir vivre avec cette vérité-là, qui m'ennuie et me désespère. Dès lors, la part de vérité qui m'intéresse se situe du seul côté de l'oeuvre, qu'elle soit artistique ou qu'elle relève plus généralement de l'ordre de la subjectivation (enfantement, amour, partage, découverte du monde et des autres, engagement, contemplation, spiritualité, etc.) » (p 186). La mer, sentiment océanique, vagues éternelles et inlassables, Fleury l'illustre par la poésie de Péguy (il a encore des lecteurs !) : « Par la répétition, par le style, nous pouvons habiter un autre monde que celui qui nous environne, un monde qui fait lien avec le passé, avec la permanence des âmes qui nous ont précédés, et dont l'amplitude continue de tonner dans le style » (p 75).

Le ressentiment est échec personnel « échec de l'âme, du coeur et de l'esprit » (p 48), qu'il faut reconnaitre pour lutter ; ailleurs pathologie clinique, névrose aggravée par le refus de guérison ; et encore maladie politique dans le fascisme, la collaboration, les rancoeurs postcoloniales, le dévoiement d'une démocratie déclinante : « Le ressentiment est produit par un écart entre les droits politiques reconnus et uniformes et une réalité d'inégalité concrète. Cette coexistence d'un droit formel et de l'absence d'un droit concret produit le ressentiment collectif. Sans nul doute. Mais à la différence de Scheler, je crois le ressentiment plus structuré dans l'homme, car dans une situation économique égalitaire, il se déplace vers la reconnaissance symbolique et exige toujours plus d'égalitarisme ou projette sur l'autre sa détestation » (p 34). le ressentiment prolifère dans les réseaux sociaux où l'anonymat favorise « l'utilisation ordurière du langage. L'homme du ressentiment, après un silence coupable, qui relève souvent de la dissimulation du soumis, se “lâche”, et vomit par son langage sa rancoeur. le langage devient vomissement, et surtout possibilité de salir l'autre. Tel est bien l'enjeu : utiliser le langage non simplement comme un véhicule de la verbalisation de ses sentiments ou comme un outil de communication à l'égard d'autrui, mais comme une puissance de frappe contre l'autre. Il faut frapper, violenter l'autre, et comme on ne peut pas le faire par la violence physique, il s'agit d'utiliser le langage comme violence. Insulter, dénigrer par la parole, le délégitimer, le couvrir d'opprobre, diffamer, calomnier, injurier. le langage devient le premier territoire pour expulser ce fiel et surtout pour porter atteinte à cet autrui qu'on suppose être la cause du mal dont on se dit victime » (p 274).

Vaste réflexion où l'empathie est partout présente, grand livre subjectif où sont cités poètes et penseurs : Hölderlin, Mallarmé, Rilke, Péguy, aussi bien que Plotin, Descartes, Nietzche, Freud, Adorno, Jankélévitch, Fanon ou Cioran.
Commenter  J’apprécie          164
Succéder à une critique longue et pertinente n'est pas aisé. Je termine tout juste ma lecture laborieuse de cet essai.
Ci-gît l'amer, la mer et la mère brr ça pue le lacanien..méfiance! mais le sous-titre est "Guérir du ressentiment" ouf, il y a de l'espoir!
Cette philosophe, psychanalyste lacanienne a beaucoup de culture qu'elle étale de même qu'elle renvoie en toute modestie à tout ce qu'elle a déjà écrit.
Pour guérir du ressentiment, il faut savoir ce qu'il est; début du livre intéressant concernant l'individu puis elle s'envole vers la société: le ressentiment des masses conduirait au fascisme; cela ne m'a pas convaincue et j'ai failli abandonner; je me suis demandée s'il n'aurait pas fallu ajouter Staline à sa liste.
J'ai repris courage avec son évocation de Frantz Fanon, que je connaissais très mal. le combat de ce psychiatre m'a plu.
Accablée par l'impression qu'on ne pouvait sortir du ressentiment, je trouve une sortie à laquelle je ne m'attendais pas: sublimer par l'écriture, par le style; pas mal quoique élitiste et la société, elle s'en sort comment?
Je relirai ce livre dans un moment...le temps de ruminer!
Commenter  J’apprécie          163
Livre érudit qui se divise en trois parties.

Pour être honnête je pense qu'une partie du texte, qui demande des connaissances et psy et en philo que je n'ai pas m'a certainement échappée. Néanmoins il y a toute la première partie qui m' a été compréhensible et que j'ai trouvée passionnante . La description et l'explication de ces personnes qui tombent dans l'insatisfaction permanente , s'en nourrissent telle une drogue, s'enferment dans leur schéma de fonctionnement et rejettent sur l'autre la responsabilité sont prodigieuses de réalisme !

L'auteure ajoute un point sur les données sociétales qui renforcent ce mécanisme sans pour autant tomber dans l'irresponsabilité. Sans nier les raisons réelles d'insatisfaction, elle replace chaque individu devant les choix qu'il fait.

Je ne rends sûrement pas justice à ce livre pour les raisons évoquées plus haut mais néanmoins j'en conseille vivement la lecture et pour ma part relecture
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          111
Voilà un essai, qui sans être facile, est agréable à lire. Partagé en trois grandes parties, il se découpe en chapitres courts, de quelques pages, qui permet de naviguer facilement à travers les différentes facettes du sujet. Lorsque un mot technique est nécessaire pour préciser finement la pensée, il est le plus souvent explicité immédiatement après. La première partie traite du ressentiment et de sa sublimation au niveau de l'individu. Pour cela, il est largement faite appel à Frédéric Nietzsche, mais aussi à Montaigne, Donald Winnicott et bien d'autres. La deuxième partie traite du ressentiment comme à la source du fascisme. La pensée d'Adorno est largement développée ainsi que celle de Wihelm Reich, .ce qui explique bien la montée du nazisme en Allemagne à la fin des années 30. Cette analyse éclaire de façon saisissante l'actualité récente notamment le mouvement des « gilets jaunes » et aussi les succès électoraux de Marine le Pen. Enfin la troisième partie traite du racisme comme source du ressentiment. Maintenant c'est Ibrahim Frantz Fanon qui vient nourir la réflexion. Cynthia n'hésite pas à dévoiler un peu de son intimité ce qui donne chair au discours. Sa sensibilité poétique s'exprime dans son admiration pour Rainer Maria Rilke.
Commenter  J’apprécie          100
La thématique est passionnante : dépasser le ressentiment, le sublimer et éviter la posture victimaire, éviter la rumination.
En revanche, si certains passages sont lumineux, d'autres sont ardus voire abscons.
Cynthia Fleury analyse les mécanismes du ressentiment, ses conditions objectives qu'elle ne nie pas, des époques plus propices au ressentiment (la nôtre) et donne des exemples de dépassement, de , voire de sublimation (Montaigne, Fanon, Rilke).
L'analyse, l'action, la générosité, la capacité à admirer, à symboliser, à créer permettent de dépasser et même de sublimer " la jouissance de l'obscur".
Elle distingue l'amer qui représente la perte, le frustration, la nostalgie qui ne mène pas nécessairement au ressentiment de la mer qui symbolise l'Ouvert (notion de Rilke) et enfin la mère qui représente protection et séparation.
Passage sur le ressentiment collectif avec l'exemple du fascisme qui joue à la fois sur le narcissisme blessé et sur la persécution, sur la haine plutôt que sur l'action.
La personnalité ressentimiste reste passive (la passivité amènerait à l'agressivité plutôt qu'à l'action), peu sensible à l'humour, à la capacité à admirer, symboliser, créer, enfermée dans de fausses représentations, dans le déni de responsabilité.
Commenter  J’apprécie          90
Ci-gît l'amer... Ci-gît la mère...
Ce livre m'a été recommandé par mon psy et j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises pour le terminer. En effet, le thème est sensible et l'écriture exigeante.
Comment dépasser sa colère, comment guérir, comment s'apaiser, comment pardonner...
Cet essai m'a accompagné lors de ce long cheminement, et même si savoir ne suffit pas pour réussir, je suis fière d'être plus sereine et capable de pardonner.

Un livre indispensable pour mieux comprendre et surtout mieux se comprendre.
Commenter  J’apprécie          80
Ce livre, à cheval entre la philosophie politique et la psychanalyse, met sans doute le doigt sur l'un des maux qui caractérisent notre époque : le ressentiment.

Au fil des pages, Cynthia Fleury lève peu à peu le voile sur ses mécanismes, ses dynamiques, tant du point de vue subjectif et individuel qu'au niveau plus politique et collectif. En filant le jeu de mots (l'amer, la mère et la mer) tout au long de cet essai, l'auteur nous pousse à mieux cerner ce système de pensée nauséabond, cette maladie presque, qui peut toucher n'importe qui.

En montrant que le ressentiment est un processus de “rumination” qui enferme peu à peu l'individu dans un délire victimaire permanent, conduisant à la haine de l'autre, des autres, elle nous met en garde contre ses dérives, en particulier lorsque celui-ci en vient à affecter un groupe d'individus, phénomène bien connu dont le fascisme est sans doute l'exemple le plus parlant.

Forte de son expérience en tant que clinicienne, elle reconnaît volontiers que s'en extraire est extrêmement difficile. D'un certain optimisme, et en s'appuyant sur de nombreux penseurs, elle nous offre des pistes de réflexion en guise d'antidotes contre le ressentiment. L'une d'entre elles étant l'oeuvre, dans ce qu'elle a de plus créatrice. Car si le ressentiment pousse le sujet à s'enfermer dans la passivité et l'inaction, créer et agir obligent l'individu à se projeter, à s'ouvrir au monde, et à sublimer ce sentiment nuisible et destructeur.

A travers ce livre, Cynthia Fleury fait le pari de la liberté, et plus important encore, dresse les contours d'un principe de responsabilisation de l'individu contre toute forme de victimisation permanente. Elle montre que l'individu à le choix, qu'il peut. Un livre doux-amer en somme : doux parce qu'il nous parle de manière claire et bienveillante, amer parce qu'il décrit une triste réalité. A lire d'urgence.
Lien : https://mon-imaginarium.wixs..
Commenter  J’apprécie          71




Lecteurs (665) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..