La recherche d un sujet de conversation me semble être un bon sujet de conversation
Personne n'entend ceux qui disent vouloir être seuls. La volonté de solitude, c'est forcément une pulsion morbide
Rien de pire que d'être assis à côté d'une femme que l'on meurt d'envie de regarder. Le spectacle était à sa gauche et non sur la scène.
Elle aima ces instants où il était maladroit, où il hésitait. Elle comprenait qu'elle avait voulu cela plus que tout, retrouver les hommes par un homme qui ne soit pas forcément un habitué des femmes. Qu'ils redécouvrent ensemble le mode d'emploi de la tendresse. (…) Des larmes coulèrent le long de ses tempes. Il embrassa ses larmes. Et de ses baisers naquirent d'autres larmes aussi, les siennes, cette fois-ci
Sommes nous toujours condamnés à l'inachevé?
Je regarde derrière ta tête. Car je sens que tu as une idée derrière la tête
il faudrait penser à tous les destins qui echouent sur les rivages de leur possibilité .
Il voulait se mettre sur son 31. Ce nombre même était trop petit pour elle. Il aurait voulu se mettre au moins sur son 47, ou sur son 112, ou alors son 387. Il s'étourdissait de chiffres pour oublier les questions majeures. Devait-il porter une cravate? Il n'avait personne pour l'aider. Il était seul au monde, et le monde était Nathalie.
Après leur dernier échange, il était parti lentement. Sans faire de bruit. Aussi discret qu'un point-virgule dans un roman de huit cents pages.
Le mieux était peut- être d’annuler. Il était encore temps. Problème de force majeure. Oui, je suis désolé, Nathalie. J’aurais tellement aimé, vous le savez bien, mais bon, c’est juste qu’aujourd’hui maman est morte. Ah non, pas bon ça, trop violent. Et trop Camus, pas bon le Camus pour annuler. Sartre, bien mieux. Je ne peux pas ce soir, vous comprenez, l’enfer c’est les autres. Une petite tonalité existentialiste dans la voix, ça passerait bien.