La cérémonie d'hiver

Une fois de plus Elise Fontenaille s'adresse aux jeunes en leur parlant comme à des adultes et c'est réussi. Comme dans « le garçon qui volait des avions » elle s'inspire d'une histoire vraie et de faits réels pour nous offrir un roman plus vrai que nature.

Ce récit brut, violent, résonne comme un coup de poing. L'auteure, comme son héroïne, ne s'embarrasse pas de fioritures. Sa plume sèche et directe entre dans le vif du sujet dès les premières lignes et on sait que ce récit ne nous laissera pas indemne. C'est un texte qui cogne ! Ses phrases courtes, tranchantes, coupent comme des couperets.

Eden n'a qu'une envie : venger la mort de sa grand-mère. Parce qu'elle est injuste, parce qu'on n'avait pas le droit de l'emprisonner pour avoir manifesté, parce qu'elle s'en veut de ne pas avoir été là pour la défendre. le poids de la culpabilité est lourd à porter. Tout comme le poids de son histoire familiale, de son passé d'indienne, de l'Histoire de sa tribu... Cela fait beaucoup pour une jeune femme de vingt-trois ans.

Outre l'histoire d'Eden et de sa grand-mère, on plonge dans le Canada des rivalités entre autochtones et colonisateurs, dans les conflits qui les opposent depuis des décennies. Les Blancs trouvent que l'on en fait trop pour eux, qu'ils ont trop d'avantages (pas d'impôts sur les 500 dollars qu'ils touchent du gouvernement) Les Autochtones ne se sentent pas reconnus : on les a parqués, rééduqués, exterminés et aujourd'hui encore on leur vole ce qui leur reste de terres pour tracer une autoroute qui ne sera utile que pour les JO ! C'en est trop !

Efficace, concis et percutant, ce récit laisse pourtant une impression de malaise. On comprend Eden, sa rage, sa colère... mais sa violence peut-elle devenir légitime ? Pourra-t-elle échapper à la justice ? Et on oscille entre l'envie qu'elle s'en sorte et celle de voir la justice faire son oeuvre. Cela créera de beaux débats en classe...

Un hymne à la liberté, à la mémoire des Indiens d'Amérique, un texte écrit avec rage qui touche au coeur !

Pour venger sa grand-mère, incarcérée injustement et décédée peu après sa sortie de prison, Eden va puiser dans ses racines. Indienne exilée dans une tour de Vancouver, elle n'a pas oublié que sa tribu comptait de féroces guerriers. Entre roman policier et quête d'identité, Elise Fontenaille nous dresse toujours, à travers de courts récits, des portraits d'ados engagés, aux fortes convictions.

5 étoiles!
Une autrice discrète, découverte sur les conseils d'un libraire au salon de Loos: une bonne surprise.
Violett n'a qu'une règle: être libre à tout pris.Elle manifeste contre un projet d'autoroute: arrêtée, jugée, emprisonnée, elle meurt à sa sortie de prison.Sa petit-fille Eden veut la venger: elle est indienne et se souvient de la férocité de sa tribu. La fin laisse libre-cours à notre imagination..;

Eden est une jeune indienne de Vancouvers un peu solitaire qui vit au dernier étage d'un immeuble de la réserve avec un aigle. L'animal va l'aider à venger sa grand-mère Violett morte en prison parce qu'elle s'était opposée à un projet d'autoroute pour les JO. Encore un joli petit roman de l'auteur. Un de mes préférés. L'héroïne est particulièrement attachante. le fait divers sur lesquel s'appuie l'histoire est comme d'habitude avec E Fontenaille des plus intéressants.

"La cérémonie d'hiver", c'est un roman policier, court, certes, mais tellement bien écrit ! L'histoire est racontée de manière froide qui va bien avec le contexte. Eden, jeune femme canadienne, veut venger sa grand mère morte en prison.Crimes en série, c'est une professionnelle. Son arme ? Tombée du ciel...

Ce court roman est très émouvant, écrit avec sobriété et simplicité, allant à l'essentiel et mettant en avant les émotions. de plus, l'histoire est captivante, mêlant ancienne tradition et vie moderne avec comme sujet parmi d'autres : les réserves des Indiens d'Amérique repris par les Blancs.
Et puis, l'héroïne nommée Eden vivant avec un aigle femelle, est une jeune fille solitaire, rêvant de grands espaces à qui l'on s'attache dès les premières pages.
En conclusion, c'est un très beau livre que je conseille à partir de 15 ans jusqu'à pas d'âge tant l'écriture d'Élise Fontenaille est belle et nous touche.
Lien : http://univers-des-livres.ov..

Petite histoire des indiens assimilés parmi la population canadienne à Vancouver,
Histoire d'une vengeance, celle d'Eden, 23ans, pour sa grand mère enfermée à tort par l'homme blanc.
Histoire d'une fascination, celle d'un flic blanc, pour cette indienne motarde pour qui, comme le veut la tradition, préparer sa vengeance et la savourer est un acte de survie.

J'ai beaucoup aimé ce petit livre.
Pour Vancouver et Stanley Park, blottis au fond de ma mémoire.
Pour les Indiens, ces Native People, présents partout à Vancouver, en statues au moins, à l'aéroport comme au musée. Mais on n'imagine pas quand on se balade dans les rues perpendiculaires qu'on est sur leurs terres. Maintenant que Vancouver est peuplé de 70% d'Asiatiques, que va devenir la mémoire des Indiens (vous allez me dire, Asiatiques ou Européens, c'est pareil pour la mémoire ).
Enfin, pour le personnage d'Eden, farouche et entière qui se donne comme mission de venger sa grand-mère. Par tous les moyens. Et pour moi (bien qu'effectivement on peut se demander si c'est légitime) elle fait bien. Elle choisit un moyen peu commun, l'aigle. Et j'ai bien aimé l'aigle, aussi, bien que j'en ai un peu, beaucoup, peur.
Et la meilleure preuve que sa vengeance est légitime, c'est la dernière page, quand Craig peut dire AFFAIRE CLASSEE LA FILLE A SAUTE. Mais je n'en dirai pas plus.

Un magnifique portrait de femme.
Une mise en lumière des clivages sociaux et ethniques.
Une quête identitaire et de justice !