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EAN : 9781090743251
L'Agrume (21/05/2015)
3.68/5   11 notes
Résumé :
Huit nouvelles sensibles qui témoignent de l'expérience de l'auteur en tant qu'auxiliaire de vie. Avec une grande qualité d'observation et beaucoup de finesse, Pelle Forshed met en scène la vie ordinaire de personnes dépendantes, et interroge la place que leur réservent nos sociétés. Un livre bouleversant qui parle de la vieillesse, de la famille, de la solitude et de la mort ; un sujet rarement traité en bande dessinée, et plus que jamais d'actualité.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique

Difficile de parler de la richesse de ces nouvelles graphiques venues de Suède. L'éditeur évoque la fin de vie de gens ordinaires et la solitude des proches qui accompagnent ces personnes âgées. C'est cela bien sûr, mais pas que. Je dirai que c'est aussi une pertinente description du travail de tous ces auxiliaires de vie, qui par leur présence, leur plus ou moins grande humanité, font que les plus anciens ont encore un semblant de vie décente. Mais on trouve aussi, en creux, une réflexion sur la disparition, sur cette fin qui guette tout un chacun et que certains appréhendent au jour le jour alors que d'autres la fuient. En suivant le travail de Pelle, jeune auxiliaire de vie , pas plus courageux ni empathique qu'un autre, jonglant entre les taches ménagères et la toilette d'anciens au bout du rouleau. on pénètre dans un quotidien rarement évoqué en bande dessinée. L'ingratitude du travail, le regard méfiant des proches se tenant pourtant à distance mais exigeant un service sans faille, les manies, les lubies de tous ces êtres dont le lien à la vie est vraiment ténu, sont évoqués sans fard.
On peut éprouver, je le sens bien, une petite réticence à aller ouvrir ces "histoires de famille". Tout cela apparaît un peu plombant, pas glamour pour deux sous. Malgré un dessin simple, aux couleurs pastels (aux tonalités automnales quand même ) nous sommes très loin effectivement d'un album youp la boum. Ce n'est pas souvent que des grabataires et la mort qui va avec sont conviés au pays du 9 ème art. Cependant, au delà de ce thème peu porteur, Pelle Forshed nous propose, en plus de cette plongée au pays de l'ultime solitude, une véritable fresque extrêmement virtuose, tant au niveau du soin apporté à la restitution de ces tranches de vie qu'à la construction enchâssée tout en finesse de ces nouvelles. Avec ces airs de simplicité, le dessin regorge pourtant de petits détails pas si anodins que ça, apportant une force inouïe à ses récits, tous plus ambitieux les uns que les autres. Car, oui, il faut le dire, l'auteur ne se contente pas comme beaucoup d'autres, d'aligner des anecdotes, mais construit son récit de façon très littéraire, maniant diverses intrigues dans des tonalités différentes, du suspens genre Patricia Highsmith (La famille) au récit psychologique perturbant (Eau bouillante) en passant par un fulgurant et impressionnant récit de dernier souffle (Noir et blanc).
La fin sur le blog
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Huit nouvelles qui mettent en scène des auxiliaires de vie suédois intervenant auprès de personnes âgées maintenues à domicile. Toilettes, courses, repas, médicaments, etc. Surtout, une présence pour briser la solitude de ces hommes et femmes en fin de vie dont la décrépitude physique et/ou morale fait peine à voir. Une décrépitude dont le reflet nous éclabousse de plein fouet tant il est difficile de ne pas imaginer ce qui nous attend à plus ou moins long terme. C'est du moins l'impression que j'ai eue et inutile de vous dire que c'est sacrément plombant.

Comment ne pas être admiratif devant ces infirmiers et travailleurs sociaux qui, loin d'être présentés en héros, sont d'une humanité touchante ? le planning tellement serré qu'il est impossible de consacrer le temps nécessaire à chacun, les relations parfois tendues avec les enfants, qui n'hésitent pas à vous accuser de maltraitance pour un oui ou pour un non et vous menacent d'un procès, ces grabataires qui ne supportent pas de voir des nouvelles têtes et souhaitent accueillir toujours le même auxiliaire. Parfois l'indifférence l'emporte sur l'empathie, parfois on bâcle le travail, rêvant d'être ailleurs, parfois on souhaite se voir retirer la responsabilité de certains cas devenus trop pesants.

l y a aussi tout au long du recueil une véritable réflexion sur la mort, la façon dont elle perçue par les proches et les accompagnants, ces derniers devant prendre le recul nécessaire pour ne pas être trop ébranlés émotionnellement. Pelle Forshed sait de quoi il parle puisqu'il a lui-même exercé ce métier. Son trait naïf et minimaliste permet de mettre une distance bienvenue entre la dureté du propos et la représentation qui en est faite.

Soyons clair, toutes les nouvelles ne se valent pas. Il n'empêche, le désarroi et les questionnements de ces auxiliaires de vie, de ces familles face à la vieillesse de leurs proches et à la maladie ont un coté universel, ils nous renvoient à notre propre manque d'implication vis-à-vis de nos aînés. En tout cas c'est comme cela que je l'ai perçu. C'est particulièrement dérangeant mais en ce qui me concerne cette lecture a permis de remettre bien des choses en perspective. Comme quoi…

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Les bandes dessinées ont un pouvoir magique sur l'inconscient collectif pour des histoires fantaisistes ou fantastiques, auxquelles nous demeurons attacher, et ce depuis l'enfance. Ce pouvoir se perpétue à l'âge adulte. Cette fois-ci, fait rarissime, les bandes dessinées s'attaquent à un sujet sensible, celui de la vieillesse et la dépendance. Il s'en ai fallu d'un drôle de culot pour aborder le cheminement de la fin de vie avec autant de pertinence face aux dures réalités en dessins on ne peut plus explicites. En tout cas, les quelques exemplaires achetés ont été placés à côté des Rahans, des Tintins, les Astérix, d'autres bien plus récents, ont attiré l'attention des plus jeunes, voire plus âgés, sans équivoques. La pilule est passée naturellement en soulevant les questions, attendant des réponses logiques qui vont avec. Comme quoi, il n'y a pas lieu de faire tout un fromage pour ce à quoi nous serons un jour ou l'autre confrontés afin de reconnaître, mettre en avant les qualités sociales humanistes, affectives et compationnelles des accompagnateurs de la vie ordinaire, et pourquoi pas placer l'extraordinaire en avant, souvent fuit, pire: sciemment ignoré par peur, par le plus parfait commun des mortels. Une belle initiative pour raconter la vraie vie, mettre à l'honneur les héros de nos aînés du quotidien en bandes dessinées.
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Histoires de famille, ou comment ouvrir un porte sur l'intimité de familles touchés par le handicap, la maladie, vieillesse et le deuil.

Ce roman graphique nous propose une parenthèse, loin d'être agréable, dans le quotidien des auxiliaires de vies, des proches et des patients. le récit n'a parfois rien de joyeux, car il dénonce des vérités qui blesse. Il met le doigt sur des dysfonctionnement sur lesquelles nous préférons fermer les yeux. Il n'épargne ni les soignants, ni les soignés.

Le paradoxe étant que ce récit sombre est accompagné de graphisme coloré. de bulle ronde animé. Cela crée un contexte saisissant entre le récit et les images.

Seul bémol, les passages narratifs très présent qui font parfois perdre le fil du récit.

Bonne lecture à tous.
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Histoires de famille est une bande-dessinée que je vous recommande si vous êtes touchés par les thèmes de la vieillesse et de la solitude et si vous aimez les graphismes épurés. Vous risquez cependant d'être déçus si vous attendez d'une bande-dessinée qu'elle vous touche en plein coeur et vous prenne aux tripes.
Lien : http://ulostcontrol.com/hist..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand un vieux meurt, il y a des familles qui s'empressent de tout remettre dans l'ordre comme si aucun événement ne s'était passé, et ceux qui n'arrivent pas à faire leur deuil.
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(...) et j'ai eu honte de mes mauvaises pensées.
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