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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un roman que je voulais lire depuis très longtemps ! J'ai beaucoup aimé le personnage de Lucy Honeychurch qui, en voyage à Florence en compagnie de sa cousine et chaperon Charlotte Bartlett, va rencontrer grâce à un malentendu M. Emerson et son fils, George. de là va suivre une sublime histoire d'amour entre George et Lucy à travers des baisers passionnés mythiques dans les violettes de Fierone ou dans un sentier étroit...

Délicieux roman que j'ai véritablement adoré, E.M.Forster nous décrit avec humour cette société très diversifiée, mais toujours avec des personnages charmants, qui ont chacun des caractéristiques plus ou moins symphatiques (j'ai apprécié Freddy, Lucy et George, M.Emerson, Miss Lavish et parfois M.Beebe), ses paysages merveilleux et son histoire fascinante !

Je vous conseille de voir le film de James Ivory aussi passionnant et délicieux que ce roman, avec un casting de rêve (Helena Bonham Carter, Daniel Day-Lewis, Julian Sands, Maggie Smith, Judi Dench...) avec un petit coup de coeur, je l'avoue pour la si romantique scène du baiser dans les champs...

A lire absolument !!
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La question centrale de ce roman est de savoir ce que choisira la jeune héroïne Lucy Honeychurch : une chambre avec vue sur l'Arno ou les murs aveugles d'une société conventionnelle ?
Ce choix est symbolisé par les deux hommes qui rivalisent pour ravir son coeur. George Emerson, attentionné et passionné ou Cecil Wyse, arrogant et sophistiqué...
Ce roman traite des difficultés et des choix qui caractérisent le passage à l'âge adulte, la tentation de l'aveuglement, les tensions entre ses propres désirs et le conformisme familial.
Satire brillante de l'Angleterre moyenne du début du 20ème siècle et de ses conventions sociales, ce roman est simplement délicieux une fois que le lecteur s'est habitué au style désuet de l'écriture de Forster . ( il faut dire que je l'ai lu après Kinderzimmer, le changement de style fut difficile. Note 3,5 sur 5)
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J'ai vu (évidemment) le film de James Ivory (plusieurs fois). Je me souviens que je me repassais( en boucle) sur mon vieux magnétoscope la scène du fameux baiser (en soupirant).
Cela faisait longtemps que je me disais qu'il faudrait absolument que je lise le roman à l'origine de mes fantasmes romantiques d'adolescente...c'est maintenant chose faite.
Et j'ai bien aimé.
MAIS...mais je crois que ma lecture a été tout sauf objective, comme le sera, en conséquence, ma note.
Je pense que j'ai aimé parce que j'ai vu le film qu'en a tiré Ivory. Que quand Forster écrit une scène, un dialogue, j'en apprécie tout le sel parce que j'ai dans les yeux et dans la tête les acteurs et leurs expressions.
Je crois que, sans cela, ce livre m'aurait paru plus terne, avec peu de relief.
J'ai l'impression que c'est parce que je vois Daniel Day Lewis, étriqué dans son costume et paré de son sourire mesquin, que je ne supporte pas Cécil ou encore parce que je vois toute la puissance de la fameuse scène du baiser dans le champ que j'ai ressenti une émotion à la lecture du passage concerné...
Bref, j'ai aimé, vraiment, mais je ne sais pas dans quelle mesure c'était lié au livre lui même. C'est assez étrange comme impression
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"L'Italie, enfin !"
Début XXe siècle, au temps des guides Baedeker, et dûment chaperonnée par sa cousine miss Bartlett, Lucy Honeychurch séjourne, comme il se doit, à Florence, dans une pension. Elle est déçue de ne pas disposer d'une chambre avec vue. Un des autres pensionnaires, Emerson, au mépris de toutes les conventions sociales, lui propose cavalièrement un échange. Dès lors s'installe une relation d'un genre nouveau entre Lucy, ce vieux monsieur charmant quoique grossier selon les codes du monde de Lucy, et son fils George, un jeune homme dépressif.

"Les coudes au parapet, elle considéra l'Arno dont le grondement évoquait à son oreille une mélodie inattendue". Finalement, c'est bien l'Italie qui fait l'apprentissage de la naïve Lucy, laquelle y mûrit considérablement. Pourtant, à son retour, elle se fiance au riche et beau Mr. Vyse. Cette vie convenable et sans passion paraît faite pour elle, et pourtant ... "Trop de Beethoven", dirait le pasteur, Mr. Beebe. "Est-il logique qu'elle joue si merveilleusement du piano en menant une vie si calme ?"

En maître de l'âme humaine, E.M. Forster sait que le diable se niche dans les détails ; aussi le livre se révèle-t-il plutôt qu'il ne séduit d'emblée. Qui oublierait, pourtant, après l'avoir lu, les tapis de violettes de l'excursion à Fiesole ? En auteur habile, Forster dresse par touches subtiles le portrait de personnages plus vivants que les vivants, tout en subtilité et en complexité ; et l'apparent calme de la vie bourgeoise bascule sur une phrase, ou sur un mot ("il avança rapidement et l'embrassa"). Avec Vue sur l'Arno fascine par sa rare justesse psychologique. "Le désavantage du secret, c'est qu'il détruit en nous le sens des proportions puisque nous ne pouvons exprimer même son degré d'importance". Très beau et profondément troublant, un petit bijou de littérature britannique contribuant au défi God save the livre.

"La beauté avouée de cette fille contenait-elle davantage : le pouvoir de susciter les passions bonnes ou mauvaises et de les porter rapidement à leur terme ?"
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Quel épouvantable casse-tête pour une mère que de marier sa fille ! Que ce soit au début du XIXè siècle pour Jane Austen ou cent ans plus tard à celui du XXè pour EM Forster, le problème demeure aussi insurmontable !
Oui, mais il faut dire que la reine Victoria est passée par là et que durant son très long, trop long règne, il n'a guère été permis à la société anglaise de s'émanciper !

Donc après Jane Austen, EM Forster reprend peu ou prou les mêmes recettes qui ont fait le succès de Orgueil et préjugés, à savoir l'angoisse d'une mère de la bonne bourgeoisie campagnarde anglaise souhaitant bien marier sa fille et les atermoiements de cette dernière face à son destin. le lecteur peut alors constater que les mentalités de cette société n'ont guère évolué durant ce siècle écoulé !

Mais si Lucy n'a pas comme Elizabeth Bennet la chance d'avoir une armée de soeurs autour d'elle pour lui permettre de prendre conscience de qui elle est vraiment, elle a, quant à elle, accompli un voyage à Florence qui va peu à peu lui dessiller les yeux, lui permettre d'entrevoir la spontanéité italienne et donc remettre en cause la valeur du carcan social dans lequel son éducation l'a enfermé. En l'occurrence, la rencontre des Emerson père et fils, qui vont lui offrir la vue sur l'Arno et bien d'autres choses encore, sera déterminante !

Cette prise de conscience va-t-elle lui permettre d'échapper à la voie tracée d'avance à laquelle elle se trouvait condamnée ?

Ce roman griffe avec humour et férocité la société étriquée de la campagne anglaise et épingle avec acuité leurs travers plus ou moins amusants, en offrant de réjouissants portraits des différents spécimens esquissés, entre autres :
la gémissante vieille fille à chichi, chaperonnant sa jeune cousine en veillant à ce que les convenances, ou ce qu'elle juge telles, soient scrupuleusement respectées !
la lady, fausse intellectuelle se prenant pour un écrivain, saoulant les autres de ses bavardages futiles,
le clergyman pontifiant et imbu de son savoir .... et bien d'autres

Dommage que le style parfois empesé et ampoulé de l'auteur (ou est-ce dû à la traduction ?) gâche le plaisir de cette immersion très humoristique dans cette société compassée, si rigoureusement corsetée et tellement formatée de ce début du 20è siècle, dans laquelle l'auteur secoue joyeusement le cocotier !
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Lucy Honeychurch, une jeune femme de la classe moyenne supérieure, visite l'Italie sous la responsabilité de sa cousine plus âgée Charlotte. Dans leur pension à Florence, on leur donne des chambres qui donnent sur la cour plutôt que sur le fleuve Arno. C'est le point de départ du roman et cette anecdote marque la rencontre avec M. Emerson, un autre invité, qui leur offre généreusement les chambres qui lui appartiennent, à lui et à son fils George. Bien que Charlotte soit offensée par le manque de tact et de bienséance de M. Emerson, elle finit par accepter le changement.
La visite de Lucy en Italie est marquée par plusieurs rencontres importantes avec les Emerson, d'une classe sociale inférieure et dont la manière de penser et d'agir choquent grandement la jeune femme. Elle est pourtant une jeune pianiste passionnée et lorsque M. Beebe observe son jeu, il prédit qu'un jour elle vivra sa vie avec autant d'enthousiasme qu'elle joue du piano.
A son retour dans le Surrey, où elle vit avec sa mère, Mme Honeychurch, et son frère, Freddy, elle est demandée en mariage, pour la troisième fois, par le snob Cecil Vyse, et elle l'accepte. Il désapprouve sa famille et les gens de la campagne qu'elle connaît, les trouvant grossiers et peu sophistiqués.
Lucy est donc maintenant confrontée à un dilemme, et doit faire face à un réel tournant dans sa vie : le choc des cultures qu'elle a vécu lors de son séjour en Italie, la découverte d'un pays étranger et la rencontre avec les Emerson, ne l'a pas laissé indemne. Cela lui a ouvert les yeux sur des idées et des gens différents de ceux qu'elle a connus en grandissant dans la campagne anglaise. Elle se rend compte maintenant que les frontières sociales qu'elle a toujours considérées comme fixes sont en fait arbitraires. Elle se débat donc entre des valeurs victoriennes strictes et démodées et des moeurs plus récentes et plus libérales.
Une lecture passionnante, un classique certes mais un très bon roman d'apprentissage.
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Lucy Honeychurch, jeune fille de la bonne société, voyage à Florence en étant accompagnée par une cousine vieille fille. Tout débute par un souci d'ordre pratique: Lucy et sa cousine avaient réservé dans leur pension des chambres avec vue sur l'Arno seulement voilà, les chambres sont déjà occupées par un monsieur jugé grossier par les gens bien comme il faut et par son jeune fils: Les Emerson. Ces derniers, comble de l'impolitesse, proposent de laisser leur chambre avec vue sur l'Arno aux demoiselles qui acceptent finalement en étant choquées par leur comportement. Suite à cette rencontre inconvenante, Lucy et sa cousine découvrent Florence et rencontrent une série de personnages tous porteurs de la bonne morale. Florence offre à la jeune fille une éducation sensible et sensuelle qui empiète peu à peu sur l'éducation stricte qu'elle a reçue depuis son enfance. Alors que Lucy est témoin du meurtre d'un Italien lors de l'une de ses escapades en ville, elle s'évanouit et George Emerson la ramène à la pension. Il ose lui voler un baiser. Honteuses, Lucy et sa cousine quittent Florence pour Rome.

Une ellipse temporelle nous permet de retrouver Lucy fiancée à Cecil, un jeune homme snob et prétentieux qui méprise sa famille, ses connaissances et son éducation. Cependant, Lucy n'est plus la même depuis Florence et le retour des Emerson qui louent une maison tout près de la sienne va semer des doutes dans l'esprit de l'héroïne.

J'ai trouvé que les cent premières pages du roman étaient un peu longues car les actions sont très peu nombreuses et les conversations lentes mais cette lenteur est nécessaire pour permettre au lecteur de se plonger dans cet univers du début du XXe siècle étouffé par une successions de conventions qui rendent la vie pesante. le reste du roman est un délice. Certaines pages, particulièrement sur la condition des femmes, sont sublimes. le lecteur prend plaisir à suivre l'apprentissage de Lucy qui doit se trouver et s'affirmer mais qui doit également faire un choix entre deux hommes et deux conceptions de la vie. Enfin, les personnages ne laissent jamais indifférents, certains sont détestables et d'autres admirables comme Monsieur Emerson ou drôles comme le frère de Lucy. Avec vue sur l'Arno est donc un très beau roman à lire au plus vite.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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A room with a view ou comment une vue sur l'Arno peut changer le destin de deux êtres … Lucy Honeychurch, en voyage en Italie avec sa cousine, rencontre et tombe amoureuse de George Emerson, bohème et athée. À son retour en Angleterre, elle doit choisir entre le non-conformiste Emerson et son fiancé froid et conventionnel, Cecil Vyse.

Forster a vraiment le chic pour élaborer une peinture critique de la société anglaise : après Howards End qui mettait en place des personnages un peu similaires, il pointe ici les comportements conventionnels d'une société enserrée par des dogmes non écrits. Nous assistons ici à la transformation de Lucy, jeune fille naïve au début du roman, en une femme qui est capable de faire des choix, de réfléchir par elle-même. Les personnages de Forster ne sont jamais simples à comprendre, George Emerson en est d'ailleurs un peu l'archétype, à la manière des soeurs d'Howards End, qui se contrefiche de la manière dont la société voudrait qu'il vive. Lui se laisse dominer par ses passions, écoute son coeur et suit ses impulsions. C'est lui qui va entraîner Lucy dans une réflexion qui la poussera à rejeter le modèle qu'on veut lui imposer. L'Italie joue d'ailleurs un rôle important, apparaissant comme le pays du soleil et un endroit où l'on peut oublier les conventions londoniennes.

Tout cela sur fonds de changement de régime : la reine Victoria est décédée en 1901, son fils Édouard VII lui succède et inaugure une ère où les Anglais vont se libérer du carcan victorien. On pourrait donc voir Lucy comme un précurseur qui annonce cette petite révolution.

Finesse, style et profondeur : voilà trois caractéristiques de l'oeuvre de Forster. Mais au final, encore une fois j'ai eu du mal à accrocher, peut-être parce que ses personnages sont trop intellectualisés, pas assez naturels. Pour la seconde fois, j'ai refermé ce livre avec un petit malaise, ne sachant dire si je l'avais réellement apprécié. Mais le film (de James Ivory, 1985, Chambre avec vue) m'avait fait ressentir la même sensation. Donc décidément, peut-être que Forster n'est pas pour moi …
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La découverte de l'amour par une jeune anglaise à l'époque victorienne avec son carcan de conventions. Une histoire très romantique, un peu surannée.
Ma lecture a été toutefois gênée par le style de l'auteur un peu alambiqué, escamotant des scènes au point que l'on revient en arrière pour voir si on n'a pas manqué une page et par contre s'éternisant sur d'autres.
Une assez fine étude de personnages et de l'humour!
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Un magnifique roman d'apprentissage dans la lignée de ceux de Jane Austen, savoureux dans le style et la finesse d'analyse des sentiments.
La jeune Lucy pleine de préjugés dus à sa classe et à son éducation stricte découvre au cours de son voyage à Florence , les tourments de la passion qu'elle va s'employer à refuser pour épouser un jeune insipide et arrogant prétendant. Mais sa nature éprise de liberté et d'épanouissement saura trouver dans son entourage les raisons de croire au véritable amour.
Grande admiratrice du film "Chambre avec vue" de Ivory, je dois dire que le cinéaste a plus que rendu l'atmosphère du livre et que la scène du baiser volé est une des plus belles du cinéma.
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