Mon tour du ''Monde''

Pour vous, cher Jean-Paul, en espérant que ces pages vous feront voyager et réfléchir. (Dédicace signée Éric Fottorino)

Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient faire le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. (Confucius)

... écrire pour ce satané canard (Le Monde) qui raccourcissait nos nuits mais prolongeait nos vies.

... mettre fin à une utopie de 65 ans, à ce rêve de journalisme autogestionnaire, à la belle aventure d’un journal de journalistes.

Je serai l’homme du compromis de l’éditorial avec le capital.

... d’abord mériter l’honneur qu’on m’avait fait de m’engager.

Souvent il me suffirait, saluant mes interlocuteurs, de dire seulement : « Le Monde», sans même énoncer mon propre nom, pour forcer l’attention.

...je réalisai que chaque lettre du mot crier était contenue dans le verbe écrire. Ce fut une révélation : écrire c'était crier en silence, sans bruit, pleurer de l'intérieur comme pleurent les grottes et, si je m'épanchai sur le papier [l'écriture d'un roman sur son père] pour assourdir la déflagration qui m'avait atteint, je n'en montrai rien...

Les enjeux de pouvoir sont de ceux qui vous font perdre des amis et gagner des courtisans.

Rue Falguière, nous étions loin desItaliens, que nous avions quittés à l'automne 1190, un an à peine après la mort d'Hubert Beuve-Méry. Nous étions passés de la rive droite à la rive gauche, de la rive qui dépense à celle qui pense...