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3,51

sur 519 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai trouvé le récit de ce crime sans importance disparate. Que cela soit au sens premier, "Qui produit un effet discordant par les éléments divers qui le constituent", ou dans sa seconde acception, "Composé d'éléments hétérogènes". Merci à Larousse pour les définitions.

L'ouvrage tient du récit, du témoignage, du pamphlet, de l'essai, du roman aussi (mais finalement assez peu).

On démarre sur le récit d'un cambriolage doublé d'un meurtre. La victime, une vieille dame seule, meurt en fait quelques semaines plus tard. On y reviendra. Ensuite, Irène Frain passe à une sorte de radioscopie de nos banlieues-dortoirs, qui jouxtent des quartiers de pensionnés ou des cités "difficiles".

On fait un focus sur l'enterrement, puis sur la vie de Denise, soeur aînée d'Irène Frain. On évoque le passé, doux, tendre, cocoonesque, délicat, "mieux que le présent violent et terne". On passe ensuite aux velléités d'enquête d'Irène Frain, qui rameute les séries américaines ou autres "Faites entrer l'accusé". Puis on secoue la justice immobile et la police incompétente, ou lente, c'est selon. On clôture sur la dernière partie, intitulée Réparation... et qui ne répare rien.

Le choix du titre est déjà une indication de la construction structurée, planifiée, organisée par l'autrice. Peut-on dire qu'un crime soit sans importance. Figure de style redoutable. Surtout qu'elle est doublée du portrait d'Irène Frain, récupérée d'une photo plus large où figure Denise. Pas d'explication au fait que Denise, personnage central du récit disparaît de la photo au profit d'Irène Frain. Cela m'a pertrurbé. Droits d'auteur, refus de la famille. Irène Frain aurait sans doute pu en dire davantage.

Dire davantage... effectivement, ce roman démarre par un fait divers, et ne se termine pas vraiment. J'ai senti Irène Frain en roue libre. Elle s'arrête à 250 pages, mais elle pourrait faire 2 ou 3 fois plus. Un essai ou un pamphlet se boucle, un récit aussi. Ici, le temps est suspendu.

Que cela soit clair... Je comprends son indignation, sa colère, son dégoût. Je ne fais pas que le comprendre, je le partage également. Il y a tant d'injustice, tant de paradoxes, de dysfonctionnements. Un seul récit ne suffirait pas. Mais je me suis senti otage du récit d'Irène Frain, otage bien davantage que partenaire ou témoin. Car le lecteur apprend en fin de livre que celui-ci ne voit le jour que parce qu'Irène Frain souhaite faire pression sur la justice en profitant de sa notoriété.

Cela jette un éclairage particulier sur le livre. On a donc un récit froid, finalement, car empreint d'une certaine vengeance, de comptes à rendre, d'une volonté d'en découdre, de croiser le fer. Et cela ne m'a pas plus, au-delà du récit simple et efficace, percutant du fait divers. Ce n'est plus un hommage à Denise, morte seule dans des conditions atroces. C'est Irène Frain contre la République, dont on n'a jamais dit qu'elle était parfaite. C'est dommage, la première partie, radioscopie de nos banlieues démarrait bien. C'est à mon avis la meilleure partie du livre.
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ecriture limpide et relatant bien les faits et exprimant bien les emotions, on suit cette femme dans sa quete de verité. Un peu creux au niveau du contenu et on reste sur notre fin tant au sujet de l'histoire personnelle que de l'enquete. A greable a lire tout de meme.
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Une vieille dame est assassinée dans une banlieue pavillonnaire près de Paris. Un fait divers banal ? Pas pour Irène Frain, qui vient de perdre sa soeur, Denise, qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps. L'écriture devient l'unique moyen de comprendre. Comprendre ce qui s'est passé car l'enquête est au point mort. Comprendre aussi mieux cette soeur qui a été comme une « petite mère « pour elle : pourquoi se sont-elles éloignées ?

L'écriture comme catharsis. Il y a des passages émouvants dans leur sobriété (pas de pathos), tout est en retenue, ce qui rend les émotions encore plus présentes (l'enterrement notamment). Mais je suis restée cependant souvent « en dehors », lisant d'un regard détaché cette enquête nostalgique.
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"J'ai tenté de lui rendre vie." Ainsi Irène Frain explique-t-elle la raison de ce récit dans lequel elle exprime ses sentiments à l'égard de sa soeur-marraine de 79 ans décédée après avoir été victime à son domicile d'une agression non élucidée.
Pour cet écrit que l'on peut qualifier en s'excusant de la facilité de l'ironie de "livre sans importance", l'éditeur en fait des tonnes sur sa quatrième de couverture qui est un véritable bijou d'humour involontaire : "Irène Frain a reconstitué l'envers d'une ville de la banlieue ordinaire ... dans un récit taillé comme du cristal, qui mêle l'intime et le social dans des pages tour à tour éblouissantes, drôles ou poignantes." Poignantes, pourquoi pas, bien que la grande soeur en question n'ait pas daigné revoir Irène Frain depuis quarante ans, mais éblouissantes et drôles, même si ces appréciations sont sujettes à une certaine subjectivité, sont des qualificatifs qui ne viendraient à l'esprit de quiconque ait un peu lu ou soit doté d'un minimum de sens de l'humour ...
Qu'Irène Frain s'insurge contre une certaine indifférence de la justice à l'égard du meurtre d'une grande soeur qu'elle a idolâtrée dans son enfance, nous pouvons le comprendre sans pour autant avoir véritablement été touché par le propos, propos rendu encore plus léger par une mise en page aérée au possible et dont la moindre vertu n'aura pas été de nous mener sans trop de difficultés jusqu'à un poème final non dénué, lui, de qualités.
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Un crime sans importance ou Un livre sans importance?

Le meurtre non élucidé de sa soeur sert de prétexte à Irène Frain pour publier un livre dans lequel elle ne manque pas de rappeler au lecteur qu'elle est écrivain, qu'elle écrit des livres, qu'elle se lève la nuit pour griffonner et qu'elle participe à des conférences ainsi qu'à des séances de signature.

Ah, les écrivains ! 135
mes livres 169
Je n'en étais qu'à mon troisième livre 171
mon métier d'écrivain 194
On s'est emparé des oripeaux de l' "Écrivain" 200

Comme si ça n'existait pas en français ...
serial killer 43
météo-girl 29
room service 135
cosy-corner 154
brushing 196
replay 204
coworking 217
Etc.




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Un livre qui aurait pu être passionnant mais le plaisir des mots ne le sauve pas de l'ennui.
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J'attendais beaucoup de ce récit, la quatrième de couv me tentait beaucoup. Au fil des pages, je me suis ennuyée, je n'ai pas retrouvé l'écriture si douce et déliée de l'auteure, "l'enquête" annoncée n'en est pas une, elle tourne en rond et les sentiments éprouvés par l'auteur sont effleurés plus qu'expliqués, avec pas mal de confusion.
J'en attendais sans doute trop, je n'ai pas adhéré.
Lien : http://scrapzette.canalblog...
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