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EAN : 9782375020722
476 pages
Editions Paulsen (19/09/2019)
3.92/5   168 notes
Résumé :
Après Marie Curie et Simone de Beauvoir, Irène Frain se tourne vers une héroïne qui fascina les romantiques : Pauline Geuble, amoureuse rebelle d'un insurgé décembriste. Partie sur ses traces en Russie, Irène Frain en reviendra hantée par une femme d'exception, étonnante de courage, de force et de passion.
Pauline est de ces femmes qui brisent les obstacles.
Risque-tout, elle quitte sa Lorraine natale à la fin de l'épopée napoléonienne pour rejoindre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Irène Frain se lance sur les traces de Pauline Geuble, née en 1800 en Lorraine.
Après avoir subi l'emprise autoritaire de sa mère, Pauline arrive à Paris avec une formation de couturière. Elle entre dans une maison de confection comme vendeuse sous le nom de Pauline Paul , plus sympa comme nom.
De caractère bien trempé , avec une passion pour l'escalade dans son enfance, attirée par la Russie depuis les passages de troupes de soldats russes dans sa ville de Saint Mihiel, Pauline décide de se faire engager dans une boutique de mode à Moscou.
À cette époque, en1820, les sympathies entre la France et la Russie étaient nombreuses ainsi que les échanges de cultures, de modes. Les Russes nantis adoraient la France.
La Pauline , très romantique va vivre un amour fou et partagé avec un aristocrate russe Ivan Annenkov.
Ivan appartient au groupe des décembristes, des complotistes contre le nouveau tsar Nicolas Ier.
Celui-ci sera condamné avec d'autres amis et devra rejoindre une prison en Sibérie, près de la Chine.
Leurs femmes iront les rejoindre, ce qui leur permettra de survivre moralement.
Pauline, cette grande amoureuse va avoir plusieurs enfants et reviendra dans la capitale.
Durant son séjour en Russie et avant de partir, elle croisera Chateaubriand, Alexandre Dumas, Dostoïevski...
Je ne connaissais pas du tout Pauline Geuble qui représente un personnage du romantisme du début 19ème siècle, qui fait connaître les habitudes russes de cette époque à travers son journal.
Irène Frain interprète le journal de Pauline un peu à la manière de Max Gallo dont on qualifiait certains de ses ouvrages de romans- histoires. Elle déclare elle-même ajouter des faits plausibles quand Pauline est restée trop évasive sur certains évènements de sa vie.
Une belle découverte.
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Je connaissais bien l'histoire des décembristes, mais plutôt du point de vue de l'histoire, ainsi que de son influence sur la littérature russe. Je connaissais vaguement l'histoire de ces huit femmes qui ont suivi leur mari, mais sans plus. Je ne savais même pas que l'une d'elle était française. Une histoire terriblement romantique qu'Irène Frain nous révèle ici de façon magistrale, s'attachant à ne pas trop insister sur ce qu'elle a de plus romantique. Il s'agit bien d'un roman car elle intercale dans sa biographie de Pauline, basée pour l'essentiel sur le récit dicté par Pauline à sa fille en 1861, des notes personnelles sur son voyage à travers la Russie contemporaine, sur les traces de Pauline, en pleine coupe du Monde. La première partie de la vie de Pauline, jusqu'à son arrivée à Moscou, est déjà marqué par des épreuves, principalement à cause de la personnalité de sa mère, envahissante et tyrannique. Son parcours pour lui échapper la conduit d'un emploi de grisette à une place de première vendeuse dans un magasin français de mode à Moscou ; il m'a fait penser à celui de Denise dans Au bonheur des Dames, sauf qu'il ne s'agit pas ici de fiction. Ensuite, séquence très romantique, elle rencontre Ivan Annenkov, riche aristocrate russe, et c'est le grand amour. Difficile d'imaginer amours plus impossibles, plus contrariées, entre la différence sociale et la condamnation d'Annenkov au bagne et à l'exil à plus de 5000 km de Moscou !
C'est là que toute la personnalité de Pauline se révèle, personnalité vraiment passionnante. Comme c'est dommage de ne rien pouvoir savoir du point de vue d'Ivan Annenkov ! La mère de Pauline était déjà haute en couleurs, mais ce n'est rien à côté de celle d'Ivan Annenkov, aux comportements étranges qui paraîtraient invraisemblables dans une fiction.
Irène Frain fait des hypothèses là où le récit de Pauline est un peu trop évasif, et pour les dernières années, après 1830, se réfère à d'autres sources. Sa plume est belle et elle nous fait découvrir à la fois une vie et des pans importants de l'histoire russe : l'influence des guerres napoléoniennes sur l'insurrection décembriste, celle de ces femmes sur l'échec de la répression tsariste , car elles ont remonté le moral aux condamnés et ont permis à la fois qu'ils apportent de la culture et un peu de leurs idées en Sibérie et que, par leurs courriers, ils ne soient jamais oubliés en Russie d'Europe.
Un regret : quel dommage qu'il n'y ait quelques illustrations avec les aquarelles de Nikolai Bestoujev que l'auteur décrit !
Une bien belle biographie, très enrichissante !
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Ce que j'ai ressenti:

▪️Par amour…

Suivre Irène Frain, c'est partir en voyage déjà…Peu importe le lieu, je le savais que j'allais partir loin, ailleurs…J'ai découvert cette auteure avec un de ces précédents romans qui m'avait beaucoup marquée: La Forêt des 29. Elle a la particularité de se lancer à la recherche d'un secret d'Histoire, d'aller sur le terrain débusquer des petites et grandes histoires qui vont changer notre monde et elle vient nous les faire revivre dans ses livres-émotions. J'aime beaucoup sa façon de puiser son inspiration autour de personnes extraordinaires. Avec un carnet de brouillon et une légende venue du froid, elle nous fait découvrir le destin incroyable d'une jeune française, Pauline Geuble. Cette expérience de lecture, c'est une sorte de carnet de voyage, de reportage et de mémoire que Irène Frain a, à coeur de ranimer. C'est dans les pas de Pauline, qui elle-même va suivre son amoureux emprisonné, jusqu'à Tchita, au fin fond de la Sibérie que nous découvrons, pourquoi cette histoire vaut le détour. Je te suivrai en Sibérie prend donc une double dimension avec ce titre. C'est fou d'ailleurs, ce que l'on peut accomplir par passion. Comment on peut défier toutes les autorités, tous les obstacles et s'épanouir dans l'adversité. C'est beau quand on peut retransmettre tout ça, par écrit. Ça pourrait être une fiction mais tout est réel, bien réel même, et encore plus bouleversant par la force des mots et des souffrances qui palpitent de nouveau dans ces pages-souvenirs. Pouvoir lire ce portrait de femme et ces quelques secrets d'Histoire ravivés, c'est déjà partir dans une grande aventure… de l'oppression aux enfers des prisons russes, dans le froid et le noir, cette virée en Russie est plutôt saisissante. Je te suivrai en Sibérie est une lecture enrichissante.

« Écrire, c'est résister. »

▪️Laisser une trace…

Qu'elles soient visibles ou bien cachées, le mystère des traces nous fascine. Irene Frain tient à suivre celles des « dekabristki » , ses huit femmes, qui ont tout quitté pour un homme. Une légende qui mérite d'être plus reconnue de ce côté du monde, parce qu'il y a déjà des poètes du grand froid, qui se sont emparés de ce mythe pour parler de ces princesses et femmes de coeur, qui se sont dépossédés de leurs richesses volontairement, pour faire naître l'Espoir au milieu de rien, dans le coeur de quelques hommes. Une histoire inspirante, de l'amour bienfaisant et ce désir intense de lutter contre l'oubli et des valeurs de liberté. Nous découvrons donc ce passé trouble, les décembristes, la dictature en Russie, la réalité de l'emprisonnement et les rêves de grandeur d'une jeunesse oppressée. Des traces de sang. Des traces de pleurs. Des traces de fer. Et de l'émotion brute qui nous parvient comme une bise glaciale par delà les frontières. Je les ai suivies, toutes les deux, jusqu'en Sibérie et c'était Magnifique et vraiment passionnant comme lecture. Dépaysement assuré mais aussi de jolis clins d'oeil à la France. J'adore la manière de Irène Frain de mêler ses recherches sur Pauline, à sa propre expérience aventurière. Dans les petits détails ou dans les grandes lignes, elle retrace un joli destin de femme.

« J'aime les traces. Oui, elles finissent par s'effacer. Mais pas toutes. Et la mémoire, lorsqu'elle triomphe de l'oubli, est féroce. »

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Biographie romancée de Pauline Geuble (1800- 1876) qui ira chercher un avenir, une indépendance en Russie et qui trouvera l'amour.
Sauf que son amoureux, pas encore mari, est un décembriste qui va tenter de s'opposer au Tsar Nicolas 1er et qui se retrouve condamné à l'exil.
Pauline fera tout pour le suivre en Sibérie mais que d'obstacles sur sa route.
Il est certes question d'amour mais aussi de la cruauté d'un régime, de courage, de besoin de surmonter une enfance avec une mère peu aimante, de pugnacité, de force de caractère et de féminisme avant l'heure.
J'ai aimé suivre Pauline et son destin hors norme.
On croise également Alexandre Dumas et il n'en sort pas grandi de cette histoire.
L'écriture est classique, maîtrisée et rend parfaitement la relation fusionnelle de ce couple, le froid sibérien, la solidarité entre femmes et prisonniers, la douleur des deuils et la solitude.
Je remercie Irène Frain de m'avoir fait connaître Pauline mais aussi ses compagnons de route.
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Je ne serais probablement pas allée vers ce livre de moi-même mais il m'a été proposé dans le cadre du club de lecture dont je suis membre, parrainé par les éditions "J'ai lu". Bonne pioche!!!!
Il s'agit de la biographie romancée de Pauline Geuble (1799-1876) au destin incroyable et romanesque. Elle est née en Lorraine dans une famille de la petite noblesse désargentée; son père, au service de Napoléon, meurt assassiné en Espagne alors qu'elle a 12 ans; sa mère sombre dans la dépression, les crises nerveuses ou fait semblant; mais le résultat est le même, tout repose sur les épaules de Pauline, l'aîné des 4 enfants sans aucune reconnaissance de sa mère qui lui préfère ses frères. Sa mère l'envoie à Paris pour devenir grisette pour un salaire de misère dont elle s'accapare la plus grosse partie.
Décidée à se sortir de cet état, elle part en Russie en 1823, nantie d'un contrat de travail comme chef d'équipe de vendeuses dans un magasin de mode de Moscou. Elle y rencontre Ivan Annenkov, jeune aristocrate russe, qui en tombe amoureux immédiatement.
Le 14 décembre 1825, le mouvement d'insurrection contre le tsar Nicolas 1er, le servage, ses abus, dont faisait partie Ivan, est maté dans le sang. Parmi ceux qu'on appellera désormais les décembristes, 5 meneurs sont exécutés et 121 autres, dont Ivan, sont condamnés au bagne en Sibérie.
8 femmes dont une maîtresse, Pauline, décidèrent de suivre leur mari et amant et de s'installer au plus près de la prison.
Pauline a laissé sa première fille de 18 mois, née hors mariage, à Moscou; c'était une des conditions fixées par le tsar pour la laisser partir. Une autre était qu'elle devait se marier sur place avec Ivan (ce qui fut fait le 4 avril 1828). Commence alors un périple incroyable à travers la Russie suivi de l'installation en Sibérie, à Tchita, où il n'y a rien, si ce n'est la prison et le froid.
Les femmes vont s'entraider et faire montre d'une résilience incroyable malgré les très nombreux obstacles; elles permettent à leur mari de relever la tête, de se battre, de croire en l'avenir; elles aident également les autres détenus en écrivant des lettres à leur famille pour eux, en leur amenant des livres, de la nourriture. Les prisonniers fondèrent même une mini-république avec mise en commun de l'argent, décisions prises au vote, chacun avait une fonction à remplir. le tsar ayant entendu parler de cette organisation voulut les mater en les envoyant, en 1830, dans une autre prison, à 500 km de la première, toujours en Sibérie, en les isolant dans des cellules sans fenêtre. Les femmes les suivirent, recommencèrent tout à zéro et réussirent à nouveau à redonner espoir à leur mari. En 1836, Ivan et Pauline sont transférés en résidence surveillée; il faudra attendre 20 ans supplémentaires pour qu'ils puissent rentrer en Russie d'Europe à Nijni Novgorod, et qu'ils soient graciés par le fils de Nicolas 1er, Alexandre alors qu'il vient de monter sur le trône en 1856.
Pauline aura eu 7 autres enfants pendant cet exil dont 3 décèderont.
Avant de toucher Irène Frain, son incroyable destin a inspiré Alexandre Dumas qui en a fait un portrait peu flatteur dans "Le Maître d'armes" (il la dépeint en gourgandine, chasseuse de fortune qui s'oppose au tsar si bienveillant) et Dostoïevski qui la croisa avant d'être emmené au bagne et qui en fut très ému.
Irène Frain a fait des recherches très approfondies en s'appuyant à la fois sur les mémoires de Pauline qui ont été recueillies par Olga, sa fille mais qui étaient parcellaires, touffues et sur les archives. Elle a, en outre, mis ses pas dans ceux de Pauline, de Lorraine en Russie où elle a refait son périple, dans des conditions de confort que Pauline n'a jamais connues. Elle s'est imprégnée des lieux, des atmosphères, des paysages pour nous livrer cette biographie romancée dans laquelle on ressent toute l'admiration de l'auteure pour son personnage.
Elle nous livre le portrait d'une femme amoureuse, courageuse, que les obstacles semblent galvaniser; une femme féministe avant l'heure, maîtresse, fille-mère, étrangère, dans un pays orthodoxe où la place de la femme était à la maison et à l'église. Un vrai personnage romanesque qui a vraiment existé.
Ce qui m'a plu dans ce roman, hormis la vie incroyable de Pauline, c'est la découverte de la Russie du tsar Nicolas 1er, de l'intérieur, l'insurrection des décembristes que je ne connaissais pas, l'influence française, les conditions de vie dans les bagnes (qui seront probablement aussi celles, quelques années plus tard, des goulags sous un autre régime tout aussi autoritaire et privatif de libertés que le régime tsariste).
J'ai eu grand plaisir à retrouver Irène Frain que j'avais beaucoup lue dans le passé et avec laquelle j'avais renoué l'année dernière avec "Un crime sans importance". J'ai à nouveau apprécié sa manière très imagée de raconter, sa plume alerte, ses descriptions qui donnent l'impression d'y être même si quelques longueurs auraient pu être évitées.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Je fantasme, je sais. Je suis obligée : Pauline ne dit quasiment rien de ce voyage de non-noces. Où Ivan l'a-t-il emmenée ? Dans les domaines de sa mère, oui, ...
Enfin, eux, les amants, qu'ont-ils fait de cet été radieux, à part l'amour et un enfant presqu' aussitôt, au plus beau du mois d'août ? On n'en saura rien. À croire qu'à la seconde où ils ont tourné le dos à la chapelle et au pope, ils se sont anéantis dans l'espace et le temps.
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Après ma lecture des souvenirs de Pauline, je me suis livrée sans retenue au démon de la curiosité ....pourquoi les deux démons de la littérature mondiale qui croisèrent son chemin, Dostoïevski et Dumas, brossèrent-ils des portraits contradictoires ? Pour l’auteur Crime et Châtiment, qui la rencontra...Pauline est une femme solaire et d'une humanité exceptionnelle, un de ces êtres charismatiques ... A l'opposé, Dumas, qui fit d'elle l'héroïne de son roman le Maître d'armes, voit en Pauline le type même de ces Parisiennes qui font tourner les têtes.. jolie, séductrice, un brin aguicheuse ....
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Je finis par hasarder : "Pourquoi la Marseillaise sur la tombe de Nikita et pas votre hymne national ? "
Elle se récrie dans la seconde : "c'était leur chant !"
Leur chant, elle ne m'en dira pas plus. Avec sa Marseillaise, ce n'est pas seulement Nikita qu'elle a salué, mais Pauline, Ivan, et tous les héros de l'épopée qu'on lui a apprise petite, la légende des huit femmes et des cent vingt et un hommes qu'on avait enchaînés puis relégués ici pendant des années au motif qu'ils s'étaient emballés pour trois mots, liberté, égalité, fraternité. Et ça la rend joyeuse d'avoir pu les saluer sous le ciel de ce village assoupi dans la pluie, elle est enthousiaste, d'un seul coup, comme la vieille de l'église, radieuse, confiante, illuminée par la foi en l'avenir.
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La confrontation à la réalité de Tchita fut violente pour tous les déportés. Aucun exilé n’a évoqué son arrivée et dans le groupe de femmes, il n’y eut que Pauline et Maria pour en parler.

La princesse n’est pas plus prolixe qu’elle. De la même façon, Maria parle du moment ou son cocher, au débouché de la vallée, lui pointe les bâtiments du bagne – trois, précise-t-elle, des sortes de casernes, l’une très vaste, les deux autres, beaucoup plus petites. Contrairement à Pauline, elle ne remarque pas le vieux fortin. En revanche, la muraille de pieux qui encercle le pénitencier l’impressionne. Des poteaux « hauts comme des mâts de vaisseaux », écrira-t-elle trente ans plus tard, encore saisie par cette découverte.

Elle en restera là. Elle non plus, elle ne voudra pas se souvenir et sans la détermination d’une condamné, Nicolas Bestoujev, un ancien officier de marine qui se passionnait pour la peinture, on n’aurait presque rien su du bagne de Tchita. Le premier, il comprit que le pire ennemi de déportés était l’oubli. Il fallait témoigner. Et pour commencer, de ce qui ne pouvait pas se transmettre par les mots : l’impression que l’on éprouvait lorsqu’on se retrouvait prisonnier de cette vallée perdue, cette sensation d’avoir été projeté sur un astéroïde extrêmement lointain ou tout avait les apparences de la normalité, sauf le temps, immobile, et le vide, écrasant.
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(...) d'une phrase simple, d'un raccourci lumineux, d'une évidence aussi joyeuse qu'elle était saisissante, elle avait l'art de dissoudre les angoisses de celui ou celle qui venait lui confier sa détresse. Pauline était du bois dont on fait les guérisseurs, les médecins d'exception, les grands réparateurs. Depuis toujours, c'était une soignante.
Mais elle, qui la soignait, qui l'aidait, la rassurait lorsqu'elle perdait pied ? Le même Iakouchkine dans ses souvenirs donne la réponse :" Quand nous allions tous mal, elle riait, bon gré, mal gré." Mal gré : c'est donc quel souffrait autant que les autres . Mais en silence, farouchement résolue à ne laisser entrer personne dans le pré carré de sa douleur .
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