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4,2

sur 14873 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce Journal est l'un des livres les plus connus selon les sondages et on peut comprendre pourquoi.

En relisant ce livre en tant qu'adulte, j'ai été tour à tour étonnée, touchée et interpellée.
Étonnée par la maturité de cette jeune fille qui écrit entre ses 13 et 15ans. Pas sûre que je retrouverais la même maturité chez une ado du 21ème siècle. Mais, pour leurs défenses, c'est vrai que les circonstances de vie d'Anne Frank avaient de quoi la faire vieillir prématurément. Bien sûr, certaines réflexions sont typiquement "ado". Si on ne tient pas compte du caractère particulier de la jeune fille, comment ne pas s'émouvoir lorsqu'elle demande :
"Existe-t-il quelqu'un au monde capable de me comprendre, pouvant oublier que je suis juive, et qui ne verrait en moi que la jeune fille ne demandant qu'une chose : s'amuser, s'amuser, s'amuser? " ??
En ce qui me concerne, c'est cette Anne Frank-là que je retiens, plus que son côté un peu "prétentieuse" (comme elle le dit elle-même) ou celle dont la conscience sioniste s'éveille. Encore une fois, ça reste une ado, donc difficile de ne pas se dire que ces idées sont des mots "répétés" d'adultes.

Touchée bien sûr par l'attachement qu'elle montre à sa famille - malgré les accrocs avec sa mère surtout -, à Dieu qui, elle en est sûre, ne l'abandonnera pas, et aux livres et à la recherche quasi permanente de connaissances.

Et enfin, j'ai été interpellée par le fait que toute la subtilité du récit, et sa "force", résident dans ce qui n'est pas dit, ce qu'elle refuse de raconter. Elle se concentre sur des évènements personnels qui font d'elle une ado "normale" dans un contexte qui n'a rien de normal. C'est sans doute cette lutte pour rester "soi" dans la douleur qui fait que ce livre a une portée si universelle. Mais quand même, je ne peux m'empêcher de me demander si ces subtilités sont abordables et compréhensibles pour des ados aujourd'hui.

Certes, le contenu relève plus du document historique que d'une œuvre littéraire. Mais sa lecture illustre pourtant bien la magie de la littérature : tant qu'un lecteur prend la peine de lire ce Journal, Anne Frank revit. Et lorsqu'on referme le livre, la Gestapo frappe à la porte, et la fin est double...
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Elle est jeune et elle est juive. Elle va passer deux ans cachée, avec sa famille et des amis de ceux-ci, dans l'annexe jouxtant la maison qu'elle habitait à Amsterdam, avant l'occupation des Pays-Bas par les nazis. C'est une jeune fille intelligente et vive qui a les préoccupations de son âge. Pendant tout le temps de son enfermement, elle écrit. Elle raconte avec beaucoup de lucidité et de franchise ce qu'elle ressent et ce qu'elle pense des autres « reclus », leurs conditions de vie et ses aspirations.

J'ai visité « la maison » d'Anne Frank récemment. La personnalité de cette si jeune fille m'a émue et impressionnée et j'ai eu envie de relire son journal. Après son arrestation et celle des huit autres personnes dissimulées dans l'annexe, Anne est morte du typhus au camp de Bergen-Belsen en mars 1945. Son père, Otto Frank, seul rescapé, a entrepris après la guerre la lecture de ses écrits et en y découvrant qu'elle désirait qu'ils soient publiés, a décidé de réaliser son vœu. Souhaitons que cette voix magnifique continue longtemps à être entendue et à œuvrer pour la paix.
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Le Journal d'Anne Frank est l'un des premiers livres que j'ai lus pour moi-même et pour le plaisir (entendez par là : livre qui ne m'a pas été imposé dans le cadre scolaire). Je devais avoir 14-15 ans, à peine plus âgée qu'Anne lorsqu'elle a commencé son journal. C'est une lecture qui m'avait profondément marquée à l'époque. Plus ou moins 25 ans après, j'en garde même de nombreux passages en mémoire. Retombée dessus le mois dernier un peu par hasard, j'ai eu envie de le découvrir à nouveau.

Annelies Marie Frank, appelée Anne, est une adolescente allemande connue pour son journal intime, écrit pendant les deux années où elle vivait cachée avec sa famille et quatre autres personnes, à Amsterdam aux Pays-Bas, alors sous l'occupation allemande, afin d'échapper à la déportation. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe est arrêté le 4 août 1944, puis déporté vers le centre d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, quelques jours après sa soeur Margot (fin février ou début mars 1945). le camp est libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945 et Amsterdam le 5 mai 1945. Son père, unique survivant du groupe, découvre à son retour à Amsterdam que le journal intime de sa fille a survécu au pillage nazi. Convaincu du caractère unique de ce texte, il décide de le faire éditer. [Source : Wikipedia]

Ma mémoire ne m'a pas trompée : les écrits d'Anne correspondent à ce que je me souvenais. Mais de les avoir lus cette fois-ci avec des yeux d'adulte m'a permis de les découvrir d'une autre manière. Car en effet, j'ai découvert aujourd'hui une jeune adolescente très mature pour son âge, aspect que je n'avais pas perçu auparavant. Au-delà de ses écrits bien structurés, Anne fait preuve de maturité et de bon sens à tous les niveaux. Son sens critique et d'argumentation est souvent bien développé. Elle a une conscience de son "moi individuel" plutôt alerte. Ses pensées, idées et idéologies sont sensées, raisonnables, réfléchies, pas vraiment celles d'une jeune fille de son âge. J'étais totalement passée à côté de cette dimension psychologique, s'expliquant certainement par mon jeune âge de l'époque.

Ce journal relate deux années d'isolement, d'enfermement. Il relate la cohabitation (difficile) de huit personnes, toujours les uns sur les autres, vivant cachés dans l'annexe d'une entreprise aux fenêtres camouflées. Il raconte les disputes, les caractères divergents des colocataires, la faim et les difficultés à s'approvisionner, les précautions quotidiennes à prendre pour ne pas être découverts, les bombardements. Il raconte aussi les affaires de coeur d'une ado de 14 ans, le besoin de se confier et de trouver quelqu'un à qui parler, les relations parfois conflictuelles entre une ado et ses parents. Mais il raconte surtout la peur et la tension omniprésentes, l'angoisse constante d'être découverts à tout moment...

Même après relecture, ce journal est toujours aussi poignant, percutant. On ressent toute l'horreur de la guerre, les injustices, la déprime et l'accablement, les angoisses, les espoirs aussi. Les projets d'avenir d'Anne (devenir journaliste et écrivain, découvrir Londres et Paris, son voeu d'être mère un jour tout en continuant à travailler, etc), au vu de ce qui l'attend, nous déchirent le coeur. Son projet de publier son journal à la fin de la guerre (élément que j'avais oublié), tout en se demandant si quelqu'un pourrait s'intéresser un jour à ses "radotages", fait tout aussi mal...

Une lecture poignante, cruelle mais efficace, et surtout nécessaire.
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Il était grand temps pour moi de découvrir les écrits de cette jeune adolescente qu'était Anne Frank.
Ce fameux nom qui fait écho aux quatre coins du monde et que l'on connaît sans même avoir ouvert son journal.

On peut difficilement rester indifférent face au contexte dans lequel nous plonge ce témoignage.
De juin 1942 à août 1944, Anne se confie à son journal qu'elle a surnommé Kitty. Elle nous entraine vers une double réflexion.
D'un côté, on assiste aux turbulences psychologiques de la jeune fille concernant son évolution, sa maturation physique et son rapport au monde. D'un autre côté, son regard sur la guerre nous informe des événements de cette période de l'histoire.

« Le papier a plus de patience que les gens ».

Ce témoignage est dur à cause du contexte de peur et de clandestinité dans lequel il a été rédigé : cet univers clos qu'est l'Annexe où Anne, sa famille et d'autres personnes juives sont cachées pour échapper au sort que leur réservent les nazis.
Ensemble, ces huit personnes vivent cloîtrées avec l'espoir que la guerre se termine. Elles survivent dans l'angoisse d'être découvertes.
À travers les yeux d'Anne, on assiste à leur promiscuité pas toujours bien vécue. Elle raconte les moments de doute, leurs petites querelles et quelques anecdotes plutôt drôles malgré tout... mais on assiste aussi aux bombardements et aux moments de tension.
Anne ouvre son coeur sans tabous à sa chère Kitty. Elle lui exprime ses craintes, ses révoltes et ses espoirs.

« Qui, ici, pourrait se douter de tout ce qui se passe dans l'âme d'une petite gamine ? »

Malgré l'attachement que j'ai porté à Anne, je m'attendais à ressentir plus d'émotions à la lecture de ce journal.
Le côté introspectif aide à bien comprendre son trouble et son agitation intérieure. Cependant, ses tourments d'adolescente prennent beaucoup le dessus par rapport au reste.
Ce n'est donc pas selon moi, le témoignage le plus bouleversant de la seconde guerre mondiale.
Le plus tragique de cette histoire reste sa finalité, quand on sait ce qui est arrivé à ces personnes par la suite.

Anne Frank était une jeune fille ambitieuse qui voulait devenir écrivain...
Quoi qu'il en soit, grâce à son journal, elle est finalement parvenue à laisser sa trace dans notre monde.
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C'est un livre que j'ai lu quand j'avais son âge, c'est avant tout l'histoire d'une petite fille et de sa famille qui se cache pour échapper aux nazis. Anne écrit son journal et y relate tous les faits qui ont de l'importance à ses yeux, j'ai éprouvé beaucoup d'empathie pour elle car j'avais souvent entendu parler de la guerre par mes grands-parents et je croyais en connaître les horreurs. Tout au long du journal, j'ai ressenti ces émotions, son envie de vivre et ses peurs.
Maintenant avec du recul, je ne peux pas oublier cette petite fille qui aurait du avoir une belle vie et qui a passé ces derniers mois cachée, comme une ombre pour être prise par les nazis et mourir dans un camp de concentration.
Ils ont été des millions et à l'époque j'ignorais tout de l'horreur des camps, petit à petit au fil de mes lectures j'ai fini par apprendre l'indicible. Et je ne comprendrais jamais quel manque d'humanité peut faire assassiner une petite fille qui attend tout de la vie ? POURQUOI ?
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Journal intime de Anne Frank, allemande juive, de juin 1942 à août 1944 alors qu'elle se cache dans l'annexe avec sa famille et quatre autres personnes en Hollande, après son exil.
Elle le commence à douze ans et l'adresse à une ami imaginaire : Kitty. Elle y parle de son voeu de devenir écrivain, de l'occupation allemande, de la quête de nourriture, des chicaneries avec ses colocataires, de sa mère qu'elle n'aime pas, de son père qu'elle adore, de sa soeur, de sexualité, de l'avenir...
Mature, égocentrique, observatrice.
Relecture en écoute de douze heures avec la belle voie de Irène Jacob.
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Anne Frank raconte deux années de sa courte vie. Deux années d'enfermement à 8 dans un lieu caché des nazis et de leurs informateurs: "l'annexe".

Le journal d'Ann Frank comporte tout ce que l'on peut trouver dans un journal intime: le quotidien avec les autres de son âge, sa famille, ses amours et les préoccupations d'une adolescente de 13 ans.

Tout cela paraît parfois anecdotique. Mais son journal est aussi parcouru d'éclairs de terreur par rapport au contexte: la traque des juifs à Amsterdam lors de l'occupation allemande. Elle nous gratifie de quelques réflexions et analyses d'une grande lucidité sur la situation.

Alors évidemment, dans ce cas, les petites histoires de coeur de cette jeune fille, prennent une autre dimension.

Ce journal est un symbôle. La jeunesse assassinée par la barbarie nazie. La conclusion du journal est la plus émouvante, car ce n'est plus Anne Frank qui écrit: la note de l'éditeur informe du sort de chacun et celui d'Anne Frank est bien funeste.
Il résonne alors dans son journal comme une cruelle absence.

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Le Journal d'Anne Frank est un récit puissant et émouvant à propos de la vie d'une jeune fille, se dissimulant dans l'annexe d'une maison avec sa famille, pendant l'Holocauste. Son journal intime nous offre une perspective unique et personnelle sur la cruauté de la Seconde guerre mondiale.

L'écriture d'Anne Frank est honnête, perspicace et profondément touchante. Ses réflexions sur le monde sont à la fois stimulantes et bouleversantes.
J'ai été marquée par le contraste entre la normalité de la vie quotidienne d'Anne Frank et l'horreur des traitements réservés à la population juive, contrainte de se cacher et de vivre dans la crainte d'être un jour arrêtée.

J'ai beaucoup aimé lire le développement personnel de la jeune fille, en pleine croissance émotionnelle et personnelle. Elle décrit ses troubles intérieurs d'une manière si légère, que nous nous sentons directement touchés par ses mots.

Le journal d'Anne Frank restera pour toujours une lecture incontournable qui rappellera l'exclusion extrême des juifs lors de la Seconde guerre mondiale.
Néanmoins, un épilogue légèrement plus long aurait pu être bienvenu pour dénoncer une fois de plus les atrocités nazies et pour nous donner le fin mot de l'histoire.
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Je n'avais jamais pris le temps de lire "Le journal d'Anne Frank" et je viens enfin de rattraper ce manque!

Il n'est pas toujours facile de s'attaquer à un livre que beaucoup juge comme un chef d'oeuvre et d'avoir un avis objectif et personnel, ni de se laisser emporter par le récit alors même qu'on en connaît l'issue. L'attente peut être grande et la déception arriver vite, tant on peut s'être imaginé le livre à l'avance. Ce fut mon cas.

Ce qui m'a finalement le plus intéressé dans ce récit concerne les descriptions de la vie au quotidien des 8 habitants de cette annexe, (cachette), leurs tensions, les liens entre eux, les moments de joie aussi. Car la vie y continue: l'école, les fetes d'anniversaire, etc
Alors que je m'attendais à un livre sombre, j'ai été agréablement surprise par le ton. Cela montre, il me semble, qu'Anne Frank avait une personnalité positive, cherchait à voir le verre a moitié plein et avait la tête remplie de projets et de rêves, qu'elle réussissait à être résiliente malgré le contexte, bref son envie de vivre déborde, comme beaucoup d'adolescents.

J'ai particulièrement été touchée par la maturité de ses réflexions, plutôt sur la fin du journal. Nous pouvons cerner que son contexte de vie l'amène à vieillir plus vite, avec des pensées d'adulte. Mais l'exercice régulier de l'écriture l'a peut-être aussi aider à organiser sa pensée et ses analyses.

J'aurais sans doute pu me projeter davantage sur elle si j'avais été adolescente, mais mon regard d'adulte a aussi été titillé par ce journal en m'amenant vers des chemins que je n'avais pas anticipé.
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J'ai eu un peu de mal à aller jusqu'au bout. Peut-être à cause de la fin tragique qu'on connait avant de commencer, peut-être le style encore enfantin ? Je n'ai jamais su. Ça n'en reste pas moins un témoignage essentiel sur cette époque où l'atrocité et la barbarie étaient érigées au rang de raison d'état, de philosophie, de solution ! témoignage d'autant plus fort qu'il est celui d'une enfant qui retranscrit sa vision au présent et que, même sous l'insouciance affichée parfois, on sent poindre l'angoisse. Je recommande la lecture de ce journal à tous ceux qui, aujourd'hui, étalent de plus en plus ouvertement leur nostalgie de ces années d'horreur. "Anne ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'vois v'nir, Anne ma soeur Anne, j'arrive pas à y croire c'est comme un cauchemar, sale cafard..."(Louis Cheddid)
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