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EAN : 9782368460054
200 pages
Steinkis Editions (18/01/2017)
4.17/5   83 notes
Résumé :
Là où se termine la terre, c’est l’histoire de Pedro.
Là où se termine la terre, c’est l’histoire du Chili.

À travers l’enfance et l’adolescence de Pedro, on revit le bouillonnement d’un quart de siècle d’histoire chilienne, rythmé par la Guerre froide, la révolution cubaine et les espoirs qui accompagnent l’élection de Salvador Allende.

Avec tendresse et nostalgie, Désirée et Alain Frappier dressent le portrait d’un héros fragil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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14/12/2019. le Monde:
Les manifestations continuent au Chili, à cause des retraites qui ne permettent pas de vivre,( à cause du système du fond des pensions privés, hérité du système Pinochet.")


Et l'ONU dénonce en vain, les tortures, mauvais traitements et viols à l'encontre des manifestants..."


L'histoire bégaye et se répète. le 11/09/1973: Pinochet installe la dictature militaire la plus longue d'Amérique latine. Le président Allende sera retrouvé mort, on parle de suicide, mais personne n'y croit.

" Là, où commence la terre, c'est l'histoire de Pedro..."
La maman sera arrêtée en octobre 1973. (Elle ne se remettra jamais de son internement...)
Pablo aussi. Il subira 2 simulacres d'exécution. Libéré, il s'exilera en France!


Lumi Videla sera arrêtée et torturée, son corps affreusement mutilé sera retrouvé dans les jardins de l'ambassade d'Italie...


"Là, où se termine la terre, c'est l'histoire du Chili..."
C'est tout un pan de l'histoire du Chili et celle, poignante et bouleversante, de Pedro, de sa famille et de ses amis...
Un slogan résonne encore:
Soyons réalistes, demandons l'impossible!
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Ce splendide roman graphique raconte le Chili d'avant Pinochet avec comme fil conducteur Pedro Atias qui y passa sa jeunesse avant de devoir s'exiler en France.

Les souvenirs de Pedro sont baignés de flou et ont la douceur de l'enfance : baignades dans l'océan, sieste à l'ombre des eucalyptus, découverte du bonheur de lire, coupe du monde de 1962, bouleversant voyage plein Sud…

Mais les forces souterraines à l'origine du séisme qui projeta Pedro à des milliers de kilomètres de son pays natal sont déjà à l'oeuvre. Fils d'un écrivain politisé et d'une mère chrétienne, scolarisé dans un établissement élitiste puis lui-même militant, Pedro est le témoin des clivages et des luttes sociales qui montent dans tout le pays, des répercussions de la guerre froide et de la révolution cubaine, des ingérences étasuniennes et de l'espoir immense suscité par Salvador Allende. Cette histoire, c'est aussi celle de l'éveil d'une conscience politique.

La composition semble refléter ce propos doux-amer qui voit la douceur de l'enfance s'entremêler avec la douleur de l'exil, par l'alternance de pages bouillonnantes où slogans et foules débordent les cases et de somptueuses cases muettes (ou presque) rendant hommage aux paysages chiliens. Désirée Frappier met très joliment en mot les réflexions de Pedro sur l'exil, les rêves, l'espoir, l'énergie de la jeunesse.

L'épilogue qui dévoile le sort de chaque personne croisée au fil des pages après le coup d'État de Pinochet nous laisse sonné.e.

Une chronique historique à la fois documentée, très imagée et racontée intimement. Je lirai assurément « Le Temps des humbles », deuxième volet du diptyque qui raconte la suite en se focalisant sur les trois années de pouvoir de Salvador Allende.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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C'est un témoignage sur la vie au Chili, sur son histoire, de 1948 à 1970, de l'enfance de Pedro Atias, jusqu'à son entrée dans l'âge adulte, à l'éveil de sa conscience politique. Pedro a témoigné devant Alain et Désirée Frappier qui l'ont retranscrit sous forme de roman graphique. le dessin est en noir et blanc, d'après nature, sincère et vrai. le lavis crée une atmosphère journalistique, il y a beaucoup de texte, d'explications, de parallèles avec la situation politique internationale de l'époque, cela raconte surtout l'impacts de ces évènements sur le pays, sur ses citoyens, sur la jeunesse, la coupe du monde de football de 1962, la révolution cubaine, la politique colonialiste américaine en Amérique du Sud, L'assassinat de John F. Kennedy… Mais aussi cela raconte la vie chilienne de l'époque, l'école, les classes sociales… le récit s'arrête à l'élection de Salvador Allende, une ellipse nous annonce brutalement comment vont finir les protagonistes de cette histoire, Alain et Désirée Frappier raconte les trois années de pouvoir de cet homme et l'arrivée au pouvoir du Général Pinochet dans “Le temps des humbles”. À suivre donc…

C'est édifiant, je connaissais assez mal l'histoire de ce pays, j'étais trop jeune pour comprendre les évènements à l'époque, c'est une histoire bouleversante. “Là où se termine la terre” est une biographie, et c'est aussi un livre de géopolitique, une leçon d'Histoire qu'il faut connaître si on ne veut pas faire les mêmes erreurs. On constate qu'avoir des idées généreuses est plus dangereux que l'inverse : l'exclusion, la haine, le refus du partage ont encore de beaux jours devant eux. Ce jour ou j'écris cet avis sur Babelio, une réactionnaire xénophobe vient d'être élue au pouvoir en Italie. L'espèce humaine est-elle à ce point stupide au point de ne rien retenir des leçons du passé ?

El pueblo, unido, jamás será vencido
https://www.youtube.com/watch?v=OxnARSurEiA
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Plonger dans une nouvelle BD de Désirée et Alain Frapier est à chaque fois un immense plaisir et un régal car ces deux auteurs se complètent admirablement. Les textes écrits par Désirée sont toujours plein d'enseignements, d'information mais aussi d'émotion pendant qu'Alain livre des dessins très soignés, en noir et blanc, aux lignes claires avec des nuances de gris toujours bien choisies.

Après avoir lu le Choix qui abordait le problème de l'avortement, voilà qu'une rencontre avec Pedro Atias chez des amis communs est à la source de ce voyage au Chili (1948 – 1970), là où se termine la terre, au travers de la vie d'un homme et de sa famille sans négliger ce qui se passe au même moment dans le monde et qui a, la plupart du temps, des conséquences directes en Amérique du sud.
Guillermo Atias, le père de Pedro, est écrivain et succèdera à Pablo Neruda à la tête de l'Union des écrivains. Son grand-père venant de l'empire ottoman, il est surnommé « turco ». Pour ses études, Pedro est inscrit à l'école de l'Alliance française car, en Amérique latine, tout le monde aimait la France. Quand il est renvoyé de l'école, il découvre la lecture et suit les infos dans les journaux de son père.
Il faut attendre 1958 pour que « la loi maudite » interdisant le Parti Communiste soit levée pendant que les USA forment 60 000 militaires pour lutter contre le communisme et les révolutionnaires. La Coupe du monde de foot, en 1960, fait diversion : « comme tous les Chiliens, j'ai rêvé d'être footballeur. » Son père est contre le foot mais se procure les billets pour assister aux cinq premières rencontres !
Régulièrement, des exemples concrets rappellent le rôle joué par les États-Unis afin d'empêcher le peuple de prendre le pouvoir. Pour la présidence de la République, Salvador Allende est battu pour la troisième fois par Eduardo Frei qui promet une « Révolution dans la liberté »…
Ainsi, la vie de Pedro se poursuit avec études, événements familiaux, voyage jusqu'à Punta Arenas (au bout du Chili) et surtout engagement politique. le théâtre lui permet de s'exprimer et il découvre la nouvelle chanson chilienne avec Violeta Parra, Victor Jara, Rolando Alarcón, Quilapayun, Isabel Parra… jusqu'à la victoire de l'Unité populaire en 1970 et l'élection du président Compañero. Hélas, trois ans plus tard…
Tout cela est conté et dessiné avec précision, impressionnant fortement le lecteur comme cette double page marquant la victoire d'Allende avec la foule, ces milliers de têtes à la fois joyeuses et graves, toute une jeunesse consciente de l'ampleur de la tâche à venir.

Un album de famille complète le livre, photos confiées par Pedro à Désirée et Alain Frappier qui ont su admirablement conter l'essentiel d'une vie marquée par tant d'événements touchant à l'histoire de notre monde.

J'attends impatiemment le tome 2 annoncé pour 2018 !
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Ce livre est ce qu'on appelle à juste titre un livre graphique, il nous raconte l'histoire de Pablo et de sa famille.
Je redécouvre son Papa pour commencer ...Guillermo Atias, avocat et membre du mouvement littéraire "Génération du 38", adhérent au Parti socialiste.
En 1973, lorsque a lieu le coup d'état contre Allende, il se trouve en Union Soviétique, il n'est pas autorisé à retourner au Chili, il séjourne à Paris.
Il est drôle de voir qu'une des dernières oeuvres, s'appelle "là où finit la terre contes du Chili " livre de contes et légendes jeunesse ...
Pedro aura peut être choisi le titre du roman graphique de sa vie en faisant un clin posthume à son Papa ?

Retour sur l'histoire du Chili.....
Elle est passionnante, érudite. Elle montre avec une précision chirurgicale comment le destin du pays et de Salvador Allende était déjà écrit avant même avoir pu tenter de faire vivre autrement sa patrie.
Le livre est engagé comme a pu l'être Pedro, auprès du MIR, (Mouvement de la Gauche Révolutionnaire).

Nous attendrons avec impatience le deuxième tome, mais on peut comprendre à cette lecture que la réalisation d'un tel livre demande du temps, des recherches, des études et une réflexion intense avant de pouvoir aboutir à la naissance de la deuxième partie de l'histoire.

Pour finir une très belle conclusion :
"J'ai pris de l'avance
dans mon récit,
parce que c'est aussi ça l'exil,
La permanence de la perte...
Mais avant la défaite,
avant cette aube
nous conduisant à la nuit,
il y a eu la victoire.
Une victoire de mille jours.
Mille jours beaux
comme une tempête en mer.
Et ni le ressac,
ni les chocs électriques,
ni la lave des volcans,
ni la profondeur de l'océan pacifique,
ni le sable sec du désert d'Atacama
n'ont réussi à les effacer."

Alors .....
À bientôt Pedro !
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critiques presse (4)
BDZoom
07 juillet 2020
Poursuivant le récit entamé en 2017 dans « Là où se termine la terre : Chili, 1948 – 1970 », Désirée et Alain Frappier, entre Histoire nationale et émotions personnelles racontent à fleur de peau les mille jours d’une parenthèse enchantée qui prendra fin dans la tragédie…
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
17 mars 2017
Désirée et Alain Frappier réalisent une nouvelle fois une bande dessinée très émouvante, instructive et abondamment documentée, un récit poignant.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
13 février 2017
Un ouvrage humaniste qui raconte l’Histoire à hauteur d’hommes, dans la même veine, si comparaison il devait y avoir, que Soleil brûlant en Algérie de Gaétan Nocq.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
09 février 2017
Une oeuvre intéressante qui nous renvoie sous d'exotiques latitudes (dont on aurait parfois aimé goûter les ambiances en couleurs !) à une époque désormais "vintage".
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Mais si tu as envie de gagner les élections, t'es bien forcé de montrer un peu d'intérêt pour les pauvres, vu qu'ils sont quand même largement majoritaires !
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C'est ainsi qu'en posant le pied sur le sol américain il devint "turco" - sobriquet attribué, dans toute l'Amérique latine, aux milliers de migrants arabes venus des pays du Levant pour chercher fortune. Tous les "turcos" se firent commerçants, et si tous ne firent pas fortune, tous poussèrent leurs enfants,qu'ils soient filles ou garçons, à entreprendre des études en leur assénant une unique mot d'ordre : "Quittez la boutique ! ".
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Il y a ceux qui ont les billes pleins les poches, des rares et des trop belles, tout en verre avec des yeux de chat à l'intérieur.
Et ceux dont le trésor se limite à quelques unes, en terre ou en ciment.
Si les billes en terre et en ciment pouvaient avec un peu d'habileté gagner des billes en verre...
...ceux qui n'avaient que leurs poings à enfoncer crânement dans leurs poches n'avaient aucune chance d'en gagner. Ils étaient pourtant largement majoritaires...
... les enfants sans billes.
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Ce ne furent d'ailleurs ni les tremblements de terre ni les éruptions volcaniques, mais l'arrivée des moutons en Terre de Feu qui mit fin à dix mille ans de culture selk'nam.
(Communauté indienne exterminée au XXe siècle par les chasseurs de prime sur ordre d'un des plus grands propriétaires terriens de Patagonie.)
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Quelque part, mon grand-père et moi, nous avons eu des vies assez semblables.
Des vies faites de rêves et d'espoirs.
Des rêves et des espoirs emblématiques de leur époque portés par l'énergie de notre jeunesse.
La conquête d'un nouveau monde, monde de tous les possibles, monde de bien-être et de liberté, monde à trouver pour l'un, à créer pour l'autre.
Deux utopies guidées par la volonté d'une vie meilleure.
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