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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en quelques heures, inutile de vous dire qu'il m'a bien plu. C'est un roman doux, sauvage, langoureux avec pour toile de fonds : la presqu'île de Quiberon dans le Morbihan. Coin que je connais et qui m'a permis de fixer les lieux décrits. Je n'avais pas vraiment envie de quitter ce récit. le soleil, la mer, la lenteur, le silence et le vent de Bretagne sont réunis. On s'y croirait...
Marion, fille de la belle Gaelle, et le narrateur se connaissent depuis l'enfance à Quiberon. Marion, bien que née en Bretagne a aussi des origines vietnamiennes. Elle est très belle, indolente et silencieuse. le narrateur (on ne connaît pas son prénom) tombe amoureux de Marion, ils ont comme point commun : la mer. Lui est officier maritime à l'école navale, elle est encore étudiante et prépare sa thèse. Bien que la presqu'île bretonne soit présente, les voyages y sont nombreux : Les Antilles, le Vietnam...Outre la mer qu'il partage, ils ont chacun une passion, l'eau pour Marion, la peinture pour le narrateur....Arriveront-ils à tout conjuguer ?
Les trois-quarts du livre ont un rythme doux et bienfaisant et le dernier tiers s'accélère immanquablement.
Une jolie surprise, j'ai très envie de lire d'autres livres de cet auteur.
Je vous le conseille pour les vacances.
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Il est des romans qui vous attrapent par l'écriture.
La grande nageuse” est de ceux-là, qui vous entraîne dans les flots de la mer omniprésente entre ses pages.

Olivier Frébourg écrit comme peint le narrateur, émerveillé par la baie de Quiberon.
Il mélange de jolies couleurs, celles de la mer, de l'amour et de la Bretagne.

Pourtant le style ne peut pas tout faire s'il ne soutient pas une histoire qui se déroule, ici, calme et confortable, un peu trop calme malgré les événements vécus.

Il me reste le goût d'une lecture doucereuse et tranquille, avec au final une part de mystère et de charme évanescent.
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Atmosphère mer, atmosphère amour.
Voici ce roman qui raconte l'histoire d'u couple, un peu comme une plage bretonne. Il y a cet amour lanscinant, cette fascination pour la mère, pour la mer, puis pour la jeune femme qui vit entre les deux. Elle passe de la nage fluide dans l'eau fraîche de l'océan au sable brûlant où le soleil réchauffe sa peau d'animal marin sorti de l'eau. Il y a cet homme qui voyage entre les pinceaux et la marine, tiraillé entre ses deux passions.
Ces deux là vont se rencontrer, s'aimer. Pas comme un coup de foudre ni comme une évidence, mais comme la marée qui rejoint la plage sur une grève un peu secrète. La mer borde leur histoire. Les vagues les portent de Quiberon aux îles lointaines. Leur couple sent les embruns, les fleurs exotiques. le rythme est celui immuable des vagues et des marées auxquels ils calent le rythme de leur vie. Point d'accélération, ni de bavardage inutile, à croire qu'ils ont acquis une certaine sagesse, ou alors un détachement pouvant être excessif les condamnant à des choix d'existence jusqu'au-boutistes ? Je ne dévoilerai rien de plus.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Ce roman est aussi vivant et apaisant que de contempler l'océan en plein hiver, bien couvert, avec une tasse de thé bien chaud à portée de main. Si en plus vous connaissez Quiberon et ses alentours, vous allez avoir envie d'y retourner en vacances.
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Ce roman, comme une vague, nous fait pénétrer dans les flux et reflux d'une histoire d'amour (?). A travers les yeux d'un narrateur de plus en plus torturé par son désir de peindre, qui le tiraille avec la nécessité de mener une vie "normale" (travail, salaire...), on entre dans l'intimité d'un couple, d'abord naissant, puis installé. La particularité de ce couple en est également l'élément féminin, Marion, cette grande nageuse secrète dont même son mari n'arrive pas à percer la façade...
Le côté sublime du roman vient de l'ambiance qui s'en dégage. Bretons, les protagonistes sont littéralement habités par l'eau, par la mer, par les courants. On croit, durant la lecture, presque sentir les embruns, le goût du sel, l'odeur des peaux après la baignade. le texte est concis et précis, mais aussi empreint d'une grande poésie, admirable lorsqu'elle est associée à un style aussi ramassé, à des phrases aussi courtes et denses.
Finalement, tout est à l'image du corps de cette grande nageuse : fort, puissant, brillant, aqueux, ramassé et secret. Un roman en forme de métaphore, donc, qui réussit également la prouesse, sans en avoir l'air, de faire monter la pression, la gêne, de faire poindre peu à peu le mauvais pressentiment qui, à juste titre, ne quitte plus le lecteur jusqu'à la fin, noire et belle...
Vraiment un beau roman, reposant sans être optimiste, mais berçant, apaisant et précis.
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Le narrateur raconte son enfance sur une presqu'île, entre la mer, la voile et les amis. En grandissant, il est devenu officier de marine et s'est découvert une passion pour la peinture. Son enfance, il l'a vécu sur les mêmes plages et le même terrain de tennis que Marion. Mais ce n'est qu'adultes qu'ils se rencontrent vraiment. « Je sus alors que j'allais épouser cette femme, qu'il me faudrait la peindre. Peindre le silence. » (p. 46) Affecté en Martinique, le narrateur craint de perdre Marion, mais elle le rejoint sous le soleil et ils vivent ensemble deux années de douces fiançailles. Marion l'inspire, à la fois muse et modèle. « Elle était l'essentiel et l'épure. » (p. 65) Marion nage beaucoup et souvent, immergée dans l'océan et le silence marin. « L'eau non seulement la nourrissait, la sculptait, mais imposait un filtre entre elle et moi. » (p. 67) de son côté, le narrateur est de plus en plus obsédé par la peinture et la création. Leurs passions communes vont-elles les séparer ? le couple peut-il résister ? Sera-t-il toujours uni par la mer ? « Est-ce au nom de la mer que nous nous étions choisis, Marion et Moi ? Pour ce goût commun du silence, de la solitude ? » (p. 67)

Si j'ai trouvé la fin de ce court roman un peu précipitée, bien qu'elle semble avoir été annoncée depuis le début, j'ai été complètement emballée par le reste du texte, très sensible et vibrant. le récit est porté par la seule voix du narrateur qui est à la fois homme, militaire, peintre, amant et père, et souvent en peine pour réconcilier tous les aspects de sa personnalité. S'oppose à lui la grande et silencieuse Marion qui n'est perçue que par les mots de son compagnon, restant de fait mystérieuse, inaccessible et sublime. D'Olivier Frébourg, dont je vais continuer à découvrir l'oeuvre, je vous conseille le superbe Gaston et Gustave.
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Hymne à l'amour, à la mer, à la Bretagne. Dans ce roman puissant et sensuel, la mer est omniprésente. Mais ce n'est pas un livre sur la mer. Plutôt sur l'amour et l'apprentissage. La mer sert d'élément fondateur, de lien, de catalyseur même. Elle est aussi un sublime décor, magnifiquement rendu par l'auteur. Elle est ce qui rapproche et ce qui sépare.

Roman d'amour, donc. Entre Marion et le narrateur. Ces deux là se connaissent depuis l'enfance, ils ont grandi ensemble sur la presqu'île de Quiberon, en plein air, sous les embruns, entourés de mer, de paysages encore sauvages. Insouciants et libres. Elle est une belle silencieuse, aux origines vietnamiennes couplées à la Bretagne depuis le mariage de sa grand-mère. Avec son long corps souple de nageuse, elle ne se sent vraiment bien que dans la mer. Lui, exerce sa passion pour l'océan d'une autre manière. Engagé dans la marine, la mer est son métier. Marion devient son modèle, la source d'inspiration de sa peinture. La regarder avec son oeil de peintre la lui fait aimer. La mer les rapproche, les réunit. Ils passent quelques années ensemble outre-mer, se marient, reviennent dans leur chère presqu'ile, deviennent parents. Pourtant, insensiblement, leurs trajectoires s'écartent. Marion se lance à la rencontre de ses origines, découvre une autre baie, une autre mer. le narrateur, dont le talent s'affirme, explore des territoires inconnus, désireux d'assouvir sa soif de peindre. Il est écartelé entre la rigueur de la Marine et le lâcher prise que lui demande la peinture, mais également entre les joies simples d'une tranquille vie de famille et l'exigence de liberté pour satisfaire l'exercice de son art. Roman d'apprentissage, effectivement. Parce que les chemins qui mènent à l'accomplissement sont loin d'être connus à l'avance. "C'est bizarre le mariage. Nous sommes ensemble et nous traçons notre chemin différemment.", constatera tristement Marion.

Un autre personnage est important dans ce livre, c'est la Bretagne. La presqu'île de Quiberon et le Golfe du Morbihan, omniprésents dans le récit et dans les pensées des protagonistes lorsqu'ils en sont loin. L'auteur trouve les mots d'un véritable amoureux pour décrire les paysages, l'atmosphère, les couleurs. Il écrit comme un peintre. Fait naître les harmonies, les ciels d'orage, les bleus et les verts de l'océan. le pouvoir d'évocation de son écriture est très fort, les images surgissent presque à chaque ligne.

Un magnifique roman, à savourer près de la mer.

NB : Merci à Babelio (masse critique) et à Mercure de France pour cette découverte. J'avais lu beaucoup de bien sur les précédents ouvrages de cet auteur alors j'ai sauté sur l'occasion lorsque j'ai vu le livre dans la longue liste des ouvrages proposés. C'était un excellent choix !

Lien : http://motspourmots.over-blo..
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