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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce troisième volet des aventures de Jane Prescott est très clairement mon préféré.

Hormis l'intrigue policière qui est extrêmement bien menée et palpitante, l'auteure nous emporte dans le New York de 1913.
Elle nous décrit la bourgeoisie avec ses occupations, mais elle nous emmène également dans les quartiers mal famés.

Une description sans concession de l'époque entre les riches se trouvant des occupations inutiles et la classe ouvrière exploitée et diffamée.
Cette critique de la société n'oublie pas non plus l'immigration, mise en avant avec brio : l'idée que les riches ont des moeurs plus dignes que la base classe.
La réputation du bourgeois a plus de valeur que celle de l'ouvrier... et c'est encore pire quand celui ci est de couleur.

Des personnages très travaillés, très humains, et surtout Jane Prescott qui est un personnage fascinant que j'affectionne particulièrement.

Le tout intégré dans un policier prenant et intéressant.

Une écriture fluide , agréable et sans concession, mais toujours avec une grande douceur.
On sent les recherches de l'auteure pour nous faire revivre cette époque.

Un troisième tome que j'ai adoré.
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C'est un vrai plaisir de se retrouver à New-York en compagnie de Jane Prescott et de son oncle Tewin le pasteur défroqué gérant un foyer d'accueil offrant à d'anciennes prostituées la possibilité d'un nouveau départ dans la vie.
Nous sommes en 1913, George Rutherford le propriétaire d'un grand magasin de frivolités en tout genre organise un spectacle intitulé « Scènes émouvantes de l'émancipation » mettant en scène le contexte de la promulgation par Lincoln de la loi émancipant les esclaves. le spectacle est l'occasion d'élire une Miss Rutherford parmi dix beautés américaines présélectionnées.
« Ensuite, chacune des Beautés vint réciter l'un des amendements, provoquant un brouhaha lorsque l'audience comprit que les candidates avaient été intégrées au spectacle. »
Le lecteur retrouve également les Tyler chez lesquels Jane a la charge d'assister leur fille Louise ; les Benchley, que l'on a découvert dans son précédent roman Des gens d'importance, sont également présents ainsi que la syndicaliste Anna Ardito dont Jane dit qu'elle est sa « plus vieille amie, la plus proche, aussi, en dépit de nos multiples différences. Je travaillais pour les riches ; Anna, employée chez Industrial Workers of the World, se battait pour les anéantir. »
Portrait réaliste de la bonne société américaine du début du siècle et ses dames patronnesses, femmes de capitaines d'industrie, menant des actions charitables et professant une morale ambiguë auprès des « pauvres », les enjoignant surtout de ne pas chercher à les singer.
Le New York du début du siècle sert de décor au roman, et l'auteure s'inspire d'événements que la ville a connus : « L'armurerie du 69e régiment ne se trouvait qu'à quelques pâtés d'immeubles de chez les Tyler, (…) le bâtiment (…) accueillait les visiteurs par une bannière au-dessus de l'entrée : EXPOSITION INTERNATIONALE D'ART MODERNE. »
Jane y retrouve son ami Michael Behan journaliste
« — On commence par la Chambre des horreurs ?
Tel était le surnom de la Galerie I, dans laquelle les cubistes étaient exposés. »
Le roman fait la part belle aux musiciens de l'époque et aux danses « animalières (qui) faisaient fureur : le fox-trot venait de se voir rejoint par le bunny-hug, le turkey-trot, le squirrel et bien d'autres encore. le grizzly-bear était censé reproduire les mouvements d'un ours en train de danser, de sorte que Sadie et moi évoluions l'une autour de l'autre, mains, ou plutôt pattes en l'air, en suivant le rythme. »
Jane déambule dans New York « Je descendis ensuite jusqu'à la 53e Rue, entre la 6e Avenue et la 7e, dans la « Bohème noire » où se réunissaient musiciens, comédiens, danseurs et écrivains célèbres. »
Une pensionnaire du foyer de Tewin Prescott, Sadie Ellis est « retrouvée, assassinée, dans une allée du Lower East Side après ce que la police décrit comme un meurtre particulièrement brutal et inhumain. »
L'enquête de la police, sous la pression des ligues puritaines et moralistes qui veulent faire fermer le foyer de Prescott, prend une direction que Jane s'efforce d'infléchir cherchant à faire éclater la vérité.
« Et la foule, avide d'en découdre, brailla des encouragements avec cette véhémence qui feint de se nourrir du sentiment de sa propre rectitude, alors qu'elle n'a soif que de sang. Qu'ils utilisent la mort de Sadie comme un argument en leur faveur me mit en rage. »
Elle veut non seulement découvrir qui est le criminel, mais aussi réhabiliter le travail de son oncle soucieux de réinsérer des femmes dont la société pense qu'elles incarnent le mal et qui ne peuvent en aucun cas se plaindre de leur sort, notamment lorsque des hommes les traitent comme les jouets de leurs fantasmes.
Le côté humain du personnage de Jane, avec sa candeur, sa naïveté, ses doutes et ses convictions permet à l'auteure, sous couvert d'une intrigue policière, de montrer comment les femmes se heurtent à la domination des hommes dans une société où la recherche honteuse du plaisir peut justifier toutes les dérives.
« Oui, Jane, ton vrai moi se trouve dans un chapeau de chez Paquin. Si seulement tu laissais l'argent te filer entre les doigts, tu accomplirais ta destinée sur terre. Si seulement George Rutherford te disait à quoi tu devrais ressembler, tu vaudrais la peine qu'on te regarde. »
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Troisième tome de la série écrite par Fredericks. Un tome qui est très bon. du moins, selon mon avis. J'étais très contente de retrouver Jane Prescott, cette jeune femme de chambre, qui a une personnalité très attachante. Nous sommes à New York, en 1913. Déjà, ça, ça me plaît. L'auteure nous raconte la luxure des quartiers huppés, mais nous amène également dans les quartiers plus mal famés. C'est d'ailleurs dans ce quartier que l'oncle de Jane tient une maison de chambre pour les femmes à la mauvaise réputation. Et l'une d'elle sera retrouvée morte. Jane voudra faire la lumière sur cette affaire. Un policier historique très bien travaillé. L'histoire se tient, le contexte est très réaliste ; le lecteur sent la recherche de l'autrice pour rendre le tout crédible. Bref, une excellente lecture et j'espère qu'il y aura un autre tome à cette série que j'affectionne.
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Mort d'une fille de peu est le troisième tome des enquêtes de Jane Prescott, dame de compagnie au service d'une riche famille dans le New-York des années 1910. le premier tome, Des gens d'importance, m'avait beaucoup plu, tout comme sa suite, Une mort sans importance. Je peux dire que ce troisième tome ne m'a pas déçue puisque je l'ai lu d'une traite lors de sa sortie !

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne s'ennuie pas dans ce roman ! Les actions et les révélations s'enchaînent à un rythme soutenu, on découvre une galerie de personnages attachants ou détestables, mais aussi quelques pans du passé de Jane. J'ai beaucoup aimé le fait que, malgré des scènes de crime sordides et sanglantes, le roman ne manque pas de quelques touches d'humour, même s'il y a des passages touchants. J'aime aussi la façon dont l'autrice nous renseigne sur certains détails historiques et les thèmes abordés, comme le racisme, le féminisme, ou la condition des femmes qui souhaitaient changer de vie.

Un quatrième tome est sorti et j'espère qu'il ne prendra pas trop de temps avant d'être traduit en français parce que je vous avoue que j'ai un peu zappé certains détails concernant la famille chez qui travaille Jane. Ce qui est dommage parce qu'elle comporte des personnages intéressants et assez sympathiques.

Je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans cette saga, même si les scènes de crimes sont assez sanglantes ! Mais c'est bien écrit, prenant, passionnant et pour une fois, j'ai trouvé l'identité du coupable bien avant qu'elle soit révélée ! Je crois même avoir préféré ce tome aux deux premiers car je l'ai vraiment dévoré pour avoir le fin mot de l'histoire rapidement !
Lien : https://lalectriceenrobejaun..
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Quelle bonheur de retrouver Jane Prescott dans cette troisième enquête! Comme lors des précédentes, j'adore me trouver plongée dans l'ambiance du New-York des années 1910! Jane Prescott, à la fois forte, humble et attachante nous emporte dans une affaire de meurtre dans les rues sombres new-yorkaises... J'espère qu'il y aura d'autres romans prochainement !
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