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Citations sur Trois essais sur la théorie sexuelle (109)

Nos recherches sur les origines profondes de la sexualité nous ont appris que l’excitation sexuelle naît : a) par reproduction d’une satisfaction éprouvée en rapport avec des processus organiques non sexuels ; b) par excitation périphérique des zones érogènes ; c) par l’effet de certaines pulsions dont nous connaissons encore mal les origines, telles la pulsion de voir et la pulsion de cruauté.
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[...] le but de la sexualité est de substituer à la sensation d’excitation projetée dans la zone érogène une excitation extérieure qui l’apaise et crée un sentiment de satisfaction.
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D’ailleurs, tout comme pour la succion, n’importe quelle partie du corps peut acquérir l’excitabilité de l’appareil génital, et s’élever au rang de zone érogène.
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Les symptômes se forment donc en partie aux dépens de la sexualité anormale ; la névrose est pour ainsi dire le négatif de la perversion.
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On touche au cas pathologique à partir du moment où le besoin du fétiche prend une forme de fixité et se substitue au but normal, ou encore lorsque le fétiche se détache d’une personne déterminée et devient à lui seul l’objet de la sexualité. Ce sont là les conditions générales dans lesquelles se fait le passage de simples variations de la pulsion sexuelle à des aberrations pathologiques.
Dans le choix du fétiche se manifeste, comme Binet l'a affirmé le premier et comme cela a été l'influence persistante d'une impression sexuelle, le plus souvent reçue dans la prime enfance, ce qu'on peut mettre en parallèle avec l'adhésivité proverbiale d'un premier amour chez le normal ("on revient toujours à ses premiers amours."). Une telle provenance est particulièrement claire dans les cas où le fétiche ne représente qu'une condition attachée à l'objet sexuel. Nous rencontrerons encore en un autre lieu l'importance d'impressions sexuelles.
Dans d'autres cas, c'est une association symbolique en pensée, dont la personne concernée n'est le plus souvent pas consciente, qui a conduit au remplacement de l'objet par le fétiche. Il n'est pas toujours possible de mettre en évidence avec certitude les voies de ces associations (le pied est un symbole sexuel archaïque, déjà dans le mythe, la "fourrure" doit sans doute son rôle de fétiche à l'association avec la toison du mont de Vénus), mais même telle symbolique ne semble pas toujours indépendante d'expériences sexuelles du temps de l'enfance.
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L’expérience nous apprend, dans les cas que nous considérons comme anormaux, qu’il existe entre les pulsions sexuelles et l’objet sexuel une soudure que nous risquons de ne pas apercevoir dans la vie sexuelle normale, où la pulsion semble déjà contenir par elle-même son objet. Cela nous engage à dissocier, jusqu’à un certain point, la pulsion et l’objet. Il est permis de croire que la pulsion sexuelle existe d’abord indépendamment de son objet, et que son apparition n’est pas déterminée par des excitations venant de l’objet.
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Les rapports de l’enfant avec les personnes qui le soignent sont pour lui une source continue d’excitations et de satisfactions sexuelles partant des zones érogènes. Et cela d’autant plus que la personne chargée des soins (généralement la mère) témoigne à l’enfant des sentiments dérivant de sa propre vie sexuelle, l’embrasse, le berce, le considère, sans aucun doute, comme le substitut d’un objet sexuel complet. Il est probable qu’une mère serait vivement surprise si on lui disait qu’elle éveille ainsi, par ses tendresses, la pulsion sexuelle de son enfant, et en détermine l’intensité future. Elle croit que ses gestes témoignent d’un amour asexuel et « pur » dans lequel la sexualité n’a aucune part, puisqu’elle évite d’exciter les organes sexuels de l’enfant plus que ne le demandent les soins corporels. Mais la pulsion sexuelle, nous le savons, n’est pas éveillée seulement par l’excitation de la zone génitale ; ce que nous appelons tendresse ne pourra manquer d’avoir un jour une répercussion sur la zone génitale. D’ailleurs, si la mère était mieux renseignée sur l’importance des pulsions dans l’ensemble de la vie mentale, dans toute l’activité éthique et psychique, elle éviterait de se faire le moindre reproche.
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[...] derrière le premier souvenir se rapportant à la formation d’un fétiche, se trouve une phase dépassée et oubliée du développement sexuel, représentée par le fétiche, comme par un « souvenir-écran », qui n’en est qu’un résidu et pour ainsi dire le précipité. L’évolution vers le fétichisme de cette phase qui coïncide avec les premières années de l’enfance, ainsi que le choix du fétiche lui-même, sont déterminés par la constitution de l’enfant.
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Dans le domaine des facteurs accidentels, la psychanalyse accorde une place prépondérante aux expériences de la première enfance. La série étiologique se diviserait en deux, dont l’une serait la série des prédispositions, et l’autre la série définitive. Dans la première de ces séries, il y aurait action connexe de la constitution des expériences réalisées dans l’enfance ; de même que, dans la seconde série, se combinerait l’action des prédispositions et des expériences ultérieures traumatisantes. Toutes les circonstances défavorables au développement sexuel ont pour effet de produire une régression, c’est-à-dire un retour à une phase antérieure de développement.
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Certes, l’enfant tendrait naturellement à choisir les personnes qu’il a aimées depuis son enfance, d’une libido en quelque sorte atténuée. Mais la maturité sexuelle ayant été différée, on a gagné le temps nécessaire pour édifier, à côté d’autres inhibitions sexuelles, la barrière contre l’inceste.
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