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Citations sur Trois essais sur la théorie sexuelle (109)

[...] la constitution hypothétique contenant en germe toutes les perversions ne peut être retrouvée que chez l’enfant, bien que l’enfant présente ces pulsions avec une faible intensité. Si nous sommes ainsi amenés à penser que les névrosés sont restés à l’état infantile de la sexualité, ou sont retombés en cet état, il semble que notre intérêt doive se porter sur la vie sexuelle de l’enfant. Nous essaierons de démêler le réseau des influences qui déterminent l’évolution de la sexualité infantile jusqu’à son aboutissement, soit à la perversion, soit à la névrose, soit enfin à la vie sexuelle normale.
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Chez tous les névrosés (sans exception), on constate dans l’inconscient des velléités d’inversion, des tendances à fixer la libido sur une personne de leur sexe. [...]
On trouve dans l’inconscient, dans le cas de psychonévroses, une tendance aux transgressions anatomiques, qui se traduit en symptômes morbides ; et parmi ces transgressions, avec une intensité particulière, celle qui donne aux muqueuses anale et buccale une valeur de zone génitale.
Parmi les causes des symptômes des psychonévroses, il faut attribuer un rôle important aux pulsions partielles qui forment d’ordinaire des couples antagonistes, et que nous connaissons déjà comme pouvant constituer de nouveaux buts [...].
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La sexualité de la plupart des hommes contient des éléments d’agression, soit une tendance à vouloir maîtriser l’objet sexuel, tendance que la biologie pourrait expliquer par la nécessité pour l’homme d’employer, s’il veut vaincre la résistance de l’objet, d’autres moyens que la séduction. Le sadisme ne serait pas autre chose qu’un développement excessif de la composante agressive de la pulsion sexuelle qui serait devenue indépendante et qui aurait conquis le rôle principal.
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Un certain degré d’hermaphrodisme anatomique est normal. Chez tout individu, soit mâle, soit femelle, on trouve des vestiges de l’organe génital du sexe opposé. Ils existent soit à l’état rudimentaire et sont privés de toute fonction, ou bien se sont adapté à une fonction différente.
La notion qui découle de ces faits connus depuis longtemps déjà est celle d’un organisme bisexuel à l’origine, et qui, au cours de l’évolution, s’oriente vers la monosexualité, tout en conservant quelques restes atrophiés du sexe contraire.
On peut transposer cette conception dans le domaine psychique et comprendre l’inversion dans ses variantes, comme l’expression d’un hermaphrodisme psychique. [...]
Mais les observations ne confirment pas cette conception. Les rapports de l’hybridité psychique avec l’hybridité anatomique évidente ne sont certes pas aussi intimes, aussi constants qu’on a bien voulu le dire. [...] En sorte qu’il faut admettre que l’hermaphrodisme somatique et l’inversion sont deux choses indépendantes l’une de l’autre.
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La personne qui exerce un attrait sexuel sera désignée comme objet sexuel, et l’acte auquel pousse la pulsion sera nommée but sexuel. L’expérience scientifique nous montre qu’il existe de nombreuses déviations relatives tantôt à l’objet, tantôt au but sexuel [...].
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Ce n'est ni l'énigme intellectuelle, ni chaque cas particulier de mort, mais le conflit de sentiments ressentis lors de la mort de personnes aimées, mais en même temps étrangères et haïes, qui a fait naître chez les hommes l'esprit de recherche.
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Forme spectaculaire de la perversion dite masochiste, le « contrat pervers » trouve dans La pianiste, du prix Nobel de littérature Elfriede Jelinek, ainsi que dans l'adaptation au cinéma qu'en fera, une génération plus tard, Michael Haneke, l'illustration aussi rigoureuse que glaçante de cette curieuse intrication de la « cruauté » et de la « pulsion sexuelle » dont parle Sigmund Freud dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle – et dont il fait un ingrédient essentiel de « l'histoire culturelle de l'humanité ».
C'est dans la splendeur pétrifiée de Vienne, deuxième capitale du nazisme, mais où une erreur d'interprétation dans Schubert peut vous faire mépriser comme un chien, que plein d'amour pour son professeur de piano et complètement aveugle à ses buts érotiques, le jeune Walter Klemmer se déclare. Mais Erika Kohut ne peut répondre à son impétuosité qu'en rejeton monstrueux d'une civilisation « boursouflée de culture », et en le ficelant à un pacte infernal – le contrat masochiste -, substitut défiguré, certes, mais à peine voilé de la relation incestueuse qui l’enchaîne à sa mère …
Freud, Jelinek, Haneke. Trois viennois dont les œuvres s'étalent sur un siècle, tandis que les clauses du contrat masochiste semblent, quelles que soient les époques, strictement immuables – et c'est bien la fixité de ce théâtre pervers, son jeu au fond purement combinatoire, ses formes et ses affects prescrits, qui le rend si angoissant, comme une commedia dell'arte des ténèbres. Ces « peintures de mœurs » perverses (car on ne saurait négliger ce qu'elles donnent à voir au lecteur) correspondent en effet plus ou moins aux descriptions romanesques qu'un quatrième Autrichien, l'écrivain Leopold von Sacher-Masoch (1836-1895), dont les premiers récits avaient très tôt attiré l'attention des premiers sexologues, au point que c'est à partir de ces récits scabreux qu'un cinquième Autrichien, le psychiatre Richard von Krafft-Ebing (1840-1902), forgera, en 1890, le mot « masochisme ».

Préface de Sarah Chiche
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[…] les années d’enfance des futurs névrosés ne se distinguent pas de celles des individus restés normaux par la nature des impressions vécues, mais par l’intensité et la précision de ces impressions.
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Il me paraît indiscutable que l’idée du « beau » a ses racines dans l’excitation sexuelle, et qu’originairement, il ne désigne pas autre chose que ce qui excite sexuellement. Le fait que les organes génitaux eux-mêmes, dont la vue détermine la plus forte excitation sexuelle, ne peuvent jamais être considérés comme beaux, est en relation avec cela.
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Chez l’homme, le but sexuel consiste dans l’émission des produits génitaux. Loin d’être étranger à l’ancien but qui était le plaisir, le nouveau but lui ressemble en ce que le maximum de plaisir est attaché à l’acte final du processus sexuel. La pulsion sexuelle se met maintenant au service de la fonction de reproduction ; elle devient pour ainsi dire altruiste.
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