Les pensées

André Frossard n'a jamais cessé de s'exprimer dans la presse. Il tient dans le figaro la célèbre chronique "Cavalier seul".
Il a publié de nombreux essais, récits, pamphlets, tous empreints d'une lucidité un rien amère. Ironie de l'intelligence et de la raison face à un monde déraisonnable. Selon les usages de la collection, la pensée frossardienne a été organisée en chapitres où il question de Dieu et de la politique, de la France et des Français, de la guerre et de la paix, de la morale et de l'éthique. Voila donc le "bréviaire d'un homme lucide, généreux, pétri d'humour qui , pour avoir tout exploré, n'est revenu de rien".

Un riche ne l'est jamais assez pour consentir à l'être un peu moins.

On a eu maintes fois l'occasion de l'observer: avec un bon portefeuille suspendu à sa main droite, un homme penche moins à gauche.

Si les hommes politiques se posent quantité de problèmes, ils ne se posent pratiquement jamais de questions: ils auraient trop peur d'avoir l'air de ne pas tout savoir.

Méfions-nous des entraînements de la sensibilité ! On commence par plaindre les assassins et par un enchaînement fatal on finit par s'apitoyer sur les victimes...