GTO (Great Teacher Onizuka), tome 4

Bon, pour avoir vu quelques épisodes d'animation de mangas consacrés aux espaces pédagogiques, collège et lycée, je me rends bien compte qu'on a ici la transgression ultime et continue de tous les codes du genre (si on excepte Highschool of the dead, mais ce dernier ne se passe pas vraiment dans un établissement scolaire). de la violence absurde à la scatologie, tout y passe. Y compris certaines choses que je ne peux décemment pas me permettre d'écrire ici en toutes lettres. Ce n'est pas de l'humour potache à la manière européenne, on en est loin, et je me demande vraiment si je vais lire le suivant, ou trouver un sac poubelle pour jeter les vingt-quatre volumes (il me manque le numéro 24).

Je reprends ma série !

J'adore Onizuka de part son côté anti-heros, sa grande humanité par rapport aux autres professeurs et ses leçons à contre courant mais qui font leurs effets face à des petits bourgeois condescendants et harceleurs.

Les dessins sont tellement pousses à l'extrême, absurdes et hilarants que je me régale !

Le tome précédent avait abandonné notre Great Teacher Onizuka dans de sales draps, mais heureusement pour lui : les draps sales il connaît et il ne lui faudra donc pas beaucoup de temps pour remettre tout le monde à sa place. La grande différence avec le tome précédent est qu'apparemment une partie des élèves semble se rallier à sa cause et adhérer à sa façon d'enseigner.

Une autre partie des élèves continue par contre à lui chercher les poux et va même pousser Eikichi Onizuka à se transformer en Doraemon (même si les deux boules de bowling semblent disparaître de ses mains quand il fume). Et alors qu'il avait décidé de devenir prof pour pouvoir sortir avec les étudiantes du lycée où il travaille, il semble maintenant devoir plutôt se concentrer sur les parents d'élèves.

Côté graphisme, même si le dessin est encore très loin de celui de Taniguchi, il faut bien avouer que les grimaces d'Eikichi Onizuka valent le détour et constituent une des forces de cette
série.

Et voici le tome 4 des aventures de Onizuka ! Toujours plus haut, toujours plus loin... Telle pourrait être sa devise. Après avoir manqué de se faire virer par la présidente des PTA, Onizuka se détend aux bowling et n'oublie jamais de se costumer...

Au passage saluons aussi son professionnalisme en tant qu'enseignant, garant des bonnes moeurs et toujours honnête... Enfin, à lui-même ! Je me suis particulièrement attachée au personnage de Toroko et j'ai hâte de savoir quel est ce secret que porte cette classe la 3eme 4.

Peut-être la réponse dans le tome 5 ? Affaire à suivre...

Hi hi hi ! C'est vraiment une série déjantée ! Et Onizuka est de plus en plus sympathique. J'adore comme l'auteur exagère à l'outrance la puissance et la chance de son héros. Et, comme toujours, mine de rien, la série montre des comportements classiques de harcèlement entre élèves. Je trouve ça plutôt bien, car ça sensibilise le lecteur aux dégâts que ces comportements peuvent faire sur les victimes de ces brimades. Bien sûr, l'humour dédramatise un peu tout ça, mais quand même, c'est un thème récurrent, et Onizuka se pose alors comme justicier. Et c'est pour ça qu'on l'aime de plus en plus, malgré ses défauts !
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