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3,9

sur 595 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre est sublime !
Voilà. Le problème, c’est que je ne peux pas poser cela, et tourner les talons. Mais j’aurai tellement envie que vous l’abordiez comme je l’ai fait, c’est-à-dire, sans rien en savoir ! Ni même regarder la 4ième de couv et vous laissez embarquer.
Alors, je sais, ce serait une critique « de paresseuse », que de vous laissez sur ces quelques mots et retourner à mes lectures. Sans compter le brin de frustration pour la (le) babéliote que vous êtes sûrement : avide de connaître de nouveaux horizons littéraires ou de poursuivre la découverte d’un auteur que vous avez peut être déjà lu. Si c’est le cas, là, vous riez, en pensant que je me suis perdue au bout de ce chemin, moi qui arrivait avec mes gros sabots d’adulte cartésienne et raisonnable, vous savez, « celle qui en a lu d’autres ! ».
Mais si vous avez déjà égaré vos yeux dans cet océan au bout du chemin de Neil Gaiman, ce qui est forcément probable, et bien, à l’heure actuelle, vous souriez... Nostalgie ou plaisir partagé ? Connivence ou distance ? Suivant que ce récit vous aura replongé dans les rêves et pays imaginaires de vos 7 ans ou vos angoisses et frayeurs d’enfant.

Tout ce qui est transcrit dans ce livre est vrai. Car vécu, expérimenté, ressenti ! Et pour ceux qui pensent le contraire : courez vite ouvrir le couvercle de la boîte à malice qui, même si elle est bien cachée, doit exister encore en vous, tapie sous les frustrations et tourments de vos vies de grands...

"Les souvenirs d'enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d'enfance oubliés au fond d'un placard encombré d'adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon."
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Il était une fois...Cette formule magique nous entrainait dans un monde peuplé d'ogres et de princesses, et nous tremblions pour le héros : allait-il arriver à braver le dragon, la forêt enchantée pour sauver sa belle ?
Oh que de souvenirs d'enfance bercés par les belles histoires pas si gentilles que ça !

« L'océan au bout du chemin » nous emmène à nouveau dans ce monde merveilleux où tout est possible. Tout ? Oui !
Le narrateur se souvient de ses 7 ans, de son amie de l'époque, Lettie, la petite fille étrange de la ferme voisine, dont la mère et la grand-mère sont tout aussi bizarres.
Enfant solitaire, il n'a pas d'amis, à part cette petite fille de 11 ans. Les livres et les petits chats l'aident à cheminer dans ce monde d'adultes au comportement difficile à comprendre.
Et puis un jour, il assiste à une scène curieuse, emmené dans un bois par Lettie armée d'une baguette de noisetier. Celle-ci lui recommande de ne pas lui lâcher la main, mais par inadvertance, il le fait...Et comme dans les contes de notre enfance, lorsque le héros transgresse l'avertissement, il lui arrive toute une série d'évènements qu'il sera obligé d'affronter. Les êtres maléfiques s'engouffrent dans la brèche ...
Un peu déroutée au début par l'esprit résolument irrationnel du roman – je ne m'attendais pas du tout à une histoire où le fantastique côtoie le réel – je me suis embarquée quasi inconsciemment dans les aventures des 2 jeunes héros et j'ai combattu avec eux ce monde magique où les adultes « normaux » ne sont pas ceux qui aident le mieux.
J'ai éprouvé sans retenue mon plaisir d'enfant en même temps que jubilait mon esprit : l'écriture ébouriffante de Neil Gaiman m'a en effet permis à la fois de vivre les aventures de l'intérieur et de m'en distancier par les subtiles analyses qu'il fait des adultes, des monstres et de l'enfance, et au-delà, de notre passage sur Terre, si bref et pourtant chargé de sens - le sens qu'on veut bien lui donner - .

« - Les adultes et les monstres ont peur de rien.
- Oh, si, les monstres ont peur. C'est pour ça que ce sont des monstres.
Quant aux adultes...Vus du dehors, ils sont grands, ils se fichent de tout et ils savent toujours ce qu'ils font. Au-dedans, ils ressemblent à ce qu'ils ont toujours été. A ce qu'ils étaient lorsqu'ils avaient ton âge. La vérité, c'est que les adultes existent pas. »

Merci aux éditions "Au Diable Vauvert" pour l'offre de ce cadeau magique et envoûtant.
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Un homme de quarante ans, de retour sur les traces de son enfance, nous raconte, entre imaginaire et réalité, ses souvenirs d'enfant de sept ans, ses frayeurs, ses cauchemars.

On se retrouve dans l'esprit de cet enfant, solitaire, amoureux des contes, de la mythologie, d'histoires fantastiques. Sa réalité va se retrouver étroitement mêlée à son imaginaire, elle va basculer dans un monde fantastique, peuplé de monstres.

"Les enfants, ainsi que je l'ai dit, ont recours à des voies secondaires et aux sentiers cachés, tandis que les adultes suivent des routes et les itinéraires officiels. "

Le monstre n'est pas toujours celui qu'on croit ;
"quand des adultes affrontent des enfants, ce sont toujours les adultes qui gagnent."

L'auteur nous rappelle qu'en chacun de nous, l'enfant que nous avons été est toujours présent, que notre enfance a modelé l'adulte que nous sommes devenus . Même si nous avons oublié de nous aventurer sur les chemins de l'imaginaire, où nous pourrions exprimer nos craintes et nos angoisses, il reste en nous cette âme d'enfant, enfouie sous ce fatras d'obligations d'adulte.

J'ai beaucoup aimé cette famille Hemstock, qui vit entre réalité et fantastique, apportant aide et réconfort au petit garçon, le sauvant de ses angoisses.
Le fantastique n'est pas si loin de la réalité, c'est ce qui fait que j'ai apprécié ce roman, il n'y a rien de farfelu.
Plongez dans ce livre comme dans un océan et au bout du chemin , vous y découvrirez peut-être des réponses.
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Et si la mare aux canards de mon enfance était en réalité un océan ? Un océan qui, si je le lui avais demandé poliment, aurait accepté de se glisser dans un seau d'eau. Un océan dans lequel j'aurais pu entrer rien qu'en mettant les pieds dans ce fameux seau. Un océan dans lequel j'aurais pu respirer, sans tuba ni bouteille, et dans lequel chaque infime parcelle de moi aurait existé.

Un décès, est souvent l'occasion de revenir sur les lieux de son enfance. Et de se souvenir. le narrateur se souvient de l'année de ses sept ans, et les histoires qui ont peuplé sa réalité ressurgissent.

Neil Gaiman crée un univers où les contes et l'onirisme dansent avec le réel. Véritable conte pour adultes, L'océan au bout du chemin m'a fait prisonnière de ses gouttelettes et la maison des Hempstock et la jeune Lettie m'ont envoûtée.

J'ai revécu l'expérience des contes de mon enfance dans ce retour vers le passé. Dans les ombres de ma lampe de chevet, j'ai vu ces Puces et ces Nettoyeurs qui auraient parfaitement pu ponctué mes cauchemars d'antan.

Cette lecture, qui a fait affleurer mes propres souvenirs et les histoires qui peuplaient ma réalité toute enfantine. Ma propre mare aux canards, le Lac aux fées, le calvaire, autant d'endroits chargés d'histoires irréelles. Ma réalité.

Au-delà de l'originalité de l'univers qu'il recrée, il faut avouer que l'auteur a un vrai talent de conteur qui vous prend dans les filets des mots. Ne manquait que sa voix pour me raconter son histoire, soir après soir, pour retrouver cette tradition orale du conte dont ils s'inspire.

Une superbe découverte grâce à cette Masse Critique privilégiée de Babelio. Merci aux éditions Au Diable Vauvert pour ce retour dans le temps.
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Un homme, à l'occasion d'un enterrement, a l'envie de prendre l'air avant de partager les condoléances des amis et de la famille. Sa voiture le conduit dans le village où il a passé son enfance. Il retrouve sa maison. Bien sur, elle a été repeinte, et d'autres personnes l'habitent. Mais à l'époque, quand il avait 7 ans, sa soeur et lui partageaient la même chambre. Sa première chambre, avec le lavabo jaune juste à la bonne taille, était louée pour la nuit ou plus longtemps à des voyageurs de passage, améliorant ainsi les revenus du foyer.
Tout avait commencé avec le prospecteur d'opales, qui louait cette chambre dans sa maison, et qu'on a retrouvé dans la voiture de son père, asphyxié par les fumées du pot d'échappement qui se déversaient dans l'habitacle. Lettie, une grande fille de 11 ans qui habitait à proximité du drame, avait pris le jeune garçon sous son aile, pour lui donner du lait tout juste sorti du pis de la vache, et du porridge. Puis elle l'avait emmené à l'océan, au bout du chemin. A première vue, ça ressemblait plutôt à une mare aux canards, mais il parait que les Hempstock l'avaient traversé quand ils étaient arrivés du Vieux Pays.

Je suis une grande fille maintenant. C'est moi qui raconte des histoires à mes enfants. Mais quand je lis un livre de Neil Gaiman, je me sens rajeunir à vue d'oeil, je me rappelle que gamine, dans ma façon de voir le monde, le "rationnel" et "l'irrationnel" avaient des frontières très très poreuses, voire des frontières mouvantes, voire pas de frontière du tout... Et bien, L'océan au bout du chemin, c'est un peu ça, cette ambiance, ce retour dans un monde qui, comme on ne le comprend pas très bien, coexiste sur plusieurs plans en même temps.

Je n'ai pas honte de l'avouer : N. Gaiman est un des rares auteurs à arriver à me faire croire que la mare aux canards au bout du chemin est un océan, traversé par la famille de Lettie lorsqu'elle est partie du Vieux Pays, entrainant dans son voyage toutes sortes de créatures. Il est le seul à me faire croire que la gouvernante est l'une de ces créatures, une puce comme dit Lettie. Je n'ai aucun mal à imaginer sa toute puissance ! Et je crois dur comme fer que, pour l'empêcher de lire dans les pensées ou de deviner notre plan pour lui échapper, il faut lire des romans ou chanter des chansons ou réciter de vieux poèmes. Enfin, j'ai une confiance entière en Lettie, elle qui parle le vrai langage, celui qui créée le monde !

Le monde est merveilleux et terrifiant, et Gaiman lui redonne toute sa fraicheur dans cette splendide histoire poétique, onirique et effrayante que l'on quitte un brin nostalgique. Et si l'aventure continuait... Après tout, qui sait, au bout de ce chemin, se trouve peut-être une mare aux canards dans lequel se cache un océan que l'on transporte au fond d'un seau ?
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Mon livre préféré jusqu'à présent de Neil Gaiman. Pour moi le conte le plus profond et abouti. Peut-être la source de son imaginaire est à rechercher dans ce roman qui marque indéniablement le lecteur. J'ai eu l'impression que le bout du chemin était atteint avec ce texte et qu'il ouvrait ainsi une nouvelle voie vers un océan de rêveries, de peurs, d'alchimies enfouies au très fond de notre âme pour délivrer une humanité qui sourd de notre être sans toujours en avoir les clefs.
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Je ne connaissais Neil Gaiman qu'à travers les comics Sandman dont j'avais apprécié l'univers décalé du rêve éveillé...
J'ai retrouvé cet univers dans ce roman qui apparaît comme un conte pour adultes. Un homme de 47 ans revient dans la maison de ses parents et se remémore une partie de son enfance. Une histoire assez sombre qui semble tout droit sortie d'un cauchemar avec monstres en tous genres, zones d'ombre, autorité injustifiée des adultes... Heureusement, un peu de douceur et de magie apparaissent chez la famille, très attachante, de l'amie du narrateur. le roman est court et agréable, il tient en haleine et apporte des réflexions sur l'importance de l'enfance et de ces souvenirs.
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"Il y avait plus de sécurité dans les livres, qu'avec les gens de toute façon."

J'ai lu ce livre une première fois en 2018 et une seconde en 2020.
C'est de nouveau l'un de mes coups de coeur que je viens vous présenter. 

De retour dans la maison où il a passé son enfance, revient le narrateur.
Le voilà qu'il se retrouve submergé par le souvenir d'événements étranges et tragiques qui ont marqué l'année de ses 7 ans.
Un homme est retrouvé décédé dans une voiture volée, entre autre.
C'est un petit garçon qui se réfugie dans la lecture, il est fan de l'univers de Narnia, et son père que vous détesterez, lui, voulait un garçon avec un ballon, pas avec un livre et encore moins avec cette fichue hypersensibilité. 
Il rencontra à l'époque, Lettie Hempstock, sa voisine un peu plus âgée, il se rappelle qu'elle lui disait que l'étang au bout du chemin était un océan et elle lui parlait des monstres qui volaient dans la nuit noire.
Qu'est-il réellement arrivé quand il a eu sept ans?

C'est un roman où les éléments fantastiques sont générés par une déformation de la réalité par deux enfants à l'imagination pour seule maison, si nécessaire pour se construire et se réfugier. C'est aussi un conte initiatique empli de sagesse, qui est extrêmement émouvant et captivant. Un livre qui nous invite dans la psyché de l'enfance. Quand un enfant à la vie dure façonne la réalité, ça donne ça ! L'histoire de ce petit garçon et de Lettie est assez triste, mais pleine de magie. Je vous le conseille !
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Un nouveau Gaiman en cette fin d'année, ces livres sont vraiment comme des bonbons à chaque fois, c'est un bonheur anticipé quand j'en entame un nouveau.
Eh bien, ce titre ne déroge pas à la règle des très bonnes lectures, voire quasi coup de coeur.
On suit un homme qui revient sur les lieux de son enfance et nous raconte une expérience bien étrange qu'il a vécue, durant laquelle il a connu la jeune Lettie et sa famille. Les Hempstock sont des femmes au caractère bien trempé, mystérieuses pour ne pas dire secrètes et dotées de dons extraordinaires. Je n'en dirai pas plus car tout le plaisir de ce livre vient dans la découverte au fil des pages de cette aventure hors du temps et de l'espace, comme nichée dans un lieu coupé du monde.
Comme toujours le style de Gaiman est reconnaissable entre mille, son talent de conteur n'est plus à démontrer. Les personnages sont attachants et avec cette touche de sensibilité caractéristique. L'histoire n'est pas sans rappeler par son atmosphère, celle de Coraline et par certains de ses personnages, un petit côté de Neverwhere, tout en gardant son originalité propre. Et cette fin, qui ouvre sur bien des possibilités, que j'aime ces fins ouvertes aux suppositions du lecteur, quelques réponses mais beaucoup de place pour l'imaginaire, ce qui permet de respirer pleinement dans l'histoire. Seul et unique bémol, mais c'est souvent avec Gaiman, beaucoup trop court, j'aurai avec plaisir suivi les personnages au-delà de la dernière page.
Bref, c'est du Gaiman, pour moi un auteur incontournable et ce titre ravira les amateurs de fantastique et de petits frissons.
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Un roman de Neil Gaiman, on ne peut pas ne pas s'y arrêter. Car Neil Gaiman est un conteur né, et à chaque lecture il nous le prouve. Dans L'Océan au bout du chemin, l'auteur s'adresse directement à l'enfant que nous avons été, nous rappelant à quel point la vie peut être magique et effrayante à cet âge béni de tous les possibles. le narrateur se souvient de ses 7 ans, de sa seule amie, Lettie, et des aventures irréelles qu'il a vécues au côté de cette jeune fille de 11 ans pour qui la mare au canard du bout du chemin était son Océan...

Dès les premières pages on se laisse emporter par la magie de ce conte, original et surprenant, qui se lit vite, mais qu'on prend le temps de savourer, de découvrir, et qu'on n'a pas du tout envie de quitter une fois la dernière page tournée. L'Océan au bout du chemin fait partie de ces livres que je relirai très certainement encore, et encore, pour en savourer chaque détail.
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