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3,9

sur 595 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Merci aux Editions du Diable Vauvert et à Babelio pour cette masse critique. Double merci car avec « L'océan au bout du chemin », j'ai découvert un univers qui met étranger et qui m'a ravi. Conte fantastique, nostalgie de l'enfance avec ces questionnements et ces peurs, le livre est difficile à résumer.
Les talents de raconteur de Neil Gaiman sautent aux yeux, c'est une évidence, il titille habilement notre imaginaire, réussit à nous questionner sur nos propres peurs de l'enfance, des choses qui paraissent banales pour l'adulte que nous sommes devenu mais qui nous mettaient dans des états d'effroi pas, trois générations de femmes (bon la dernière Lettie à 11 ans !) impressionnantes pour aider ce gosse de sept ans.
Au final, une bien agréable surprise pleine de nostalgie. 4 étoiles.
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Une petite claque. Voilà ce que j'ai pris en lisant ce livre.
Les 1ères pages, j'ai douté. Et puis, d'un coup, je n'ai plus pu m'arrêter. Je voulais connaître la suite de ce conte, car il s'agit d'un conte.
Un univers de sorcières, de démons, de phénomènes fantastiques sans que cela ne soit jamais nommé !
Un univers très visuel, un monde parallèle...
J'ai été ensorcelée.
En lisant ce livre, de nombreuses références me sont venues (des livres, des auteurs, des films, des réalisateurs) : l'univers de Narnia, de l'auteur Roald Dahl, de Tim Burton et son Alice aux pays des merveilles, et d'Harry Potter. Lettie m'a énormément fait penser à Luna Lovegood dans la série Harry Potter.
J'ai pensé à toutes ces références sans jamais penser que Neil Gaiman copiait. Il a juste réussi à m'emmener dans un univers fantastique, sombre et étincelant à la fois.
Un beau voyage vers l'imaginaire... ou l'enfance...
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Une histoire bouleversante, très dense en émotions de toute sorte !

Dans les heures qui suivent un enterrement, un adulte revient sans trop y penser sur les lieux de son enfance, quand il était âgé de sept ans, et retrouve des souvenirs longtemps enfouis.

Dans ce roman on bascule sans cesse du monde réel dans un univers magique parallèle, côtoyant des créatures cauchemardesques, et l'ensemble est parfaitement crédible grâce au talent de Neil Gaiman. Il sait nous rattacher à la réalité en décrivant, par exemple, les petits plaisirs gourmands d'un enfant de sept ans face à un délicieux petit déjeuner ou un savoureux repas à la ferme, ou encore son émerveillement et sa joie face à un chaton si mignon et doux. A l'opposé, quand l'auteur décrit les créatures malfaisantes, il fait appel à nos pires cauchemars et la lecture en devient redoutable. Plusieurs fois je me suis demandé si j'allais aller au bout de cette lecture… je n'apprécie guère les livres d'horreur. Si je l'ai finie cela est dû à la beauté de l'écriture, à ce style abouti ainsi qu'à la curiosité de savoir où allait nous entraîner son imagination fertile. Il faut reconnaître également que les trois personnages féminins Hempstock sont particulièrement réussis, empreints d'un souffle poétique et tendre. Nous voulons en savoir davantage sur elles.

Vous l'aurez compris, dès les premières pages nous sommes liés par les mots, pris au piège des phrases, et nous ne pouvons nous en libérer qu'en parvenant à la dernière page…

Une précision: ce roman n'est pas classé jeunesse!
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Un narrateur anonyme, nous raconte les jours qui suivirent son septième anniversaire, et comment il fut confronté à un univers insoupçonné quand sa voisine lui fit découvrir l'Océan au bout du chemin.

Neil Gaiman a un art consommé de la narration, c'est un conteur de grand talent, mais ici, il se surpasse avec ce court roman ou le fantastique, le surnaturel, s'invitent dans notre monde comme des choses allant de soi.

Cette impression de "surnaturel-naturel", est renforcée par le fait que les événements sont vus au travers le regard d'un enfant, d'ailleurs, sans pour autant être à classer dans la littérature jeunesse, ce roman est tous publics.

Cependant, et c'est à mes yeux, un gage de talent et de respect des lecteurs, à aucun moment Gaiman ne donne dans la mièvrerie ou la condescendance vis-à-vis de son jeune personnage.
L'enfant accepte le merveilleux et le terrifiant, car ces choses sont tout simplement.
Ses voisines, les femmes de la famille Hempstock, sont-elles de ce monde ou d'un autre ?
Peu importe pour l'enfant effrayé qui cherche du secours et du réconfort !

Ce livre était dans ma PAL depuis plus de deux ans, le seul regret qu'il m'inspire, est de ne pas l'avoir lu plus tôt !

Bravo Monsieur Gaiman !
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Neil Gaiman est un auteur que j'aime beaucoup en tant que personne, grâce à ses interviews et articles de blogs, mais je n'ai pourtant pas lu beaucoup de ses livres alors que son univers me fascine. du coup, entre ma lecture de la série Sandman et ce roman reçu à Noël, j'espère bien que 2015 sera l'année où je vais lire davantage de ses livres.

Dans ce roman dernièrement paru, nous suivons un narrateur dont le nom n'est jamais dévoilé alors qu'il revient dans le village de son enfance pour un enterrement. Cela va être l'occasion pour lui de se remémorer l'année de ses 7 ans, lorsqu'il est devenu ami avec Lettie Hempstock, petite fille vivant dans la ferme voisine, et que son existence est devenue pour le moins étrange.

S'il y a une chose que j'ai pu remarquer après mes quelques lectures de l'auteur, c'est sa fascination pour l'enfance. Sa plume sensible et talentueuse nous immerge dans l'esprit de ses jeunes protagonistes et nous ramène à notre propre enfance, cette période où le monde nous semblait encore regorger de mystère et de magie. du coup, ses histoires sont souvent à la limite du fantastique et du réel, cette limite se trouvant à la fois dans le regard de ses héros et de ses lecteurs.

Ici, à la manière d'une illusion d'optique, il est vraiment facile de regarder cette histoire de deux manières. On peut choisir de prendre cette histoire au premier degré et de penser que ce petit garçon a réellement vécu ces aventures extraordinaires, mais on peut également penser qu'il a inclus certaines scènes traumatisantes et réellement vécues dans une grande histoire imaginaire. Même les réactions de notre héros adulte ne nous donnent pas de réponses, puisque ses trous de mémoire peuvent être aussi bien dus à de la magie qu'à un traumatisme refoulé.

Je trouve également assez génial que ce livre nous plonge également dans la tête de Gaiman lui-même, puisque l'auteur a imaginé cette histoire à partir d'une ferme abandonnée qui se trouvait en bas de chez lui quand il était enfant, et qui est devenue ici la ferme des Hempstock. Il n'est donc pas difficile de s'imaginer que notre héros sans nom est en réalité le petit Neil...

Bref, j'ai beaucoup aimé ce petit livre. Je me suis vraiment laissée emporter par cette histoire, à la fois tendre et cruelle, réaliste et fantasmagorique. Je pense que c'est une lecture qui ne plaira pas à tout le monde, et j'ai hâte d'avoir les avis des quelques personnes à qui j'ai conseillé ce livre car ils risquent d'être assez disparates. Pour ma part, l'écriture de Neil Gaiman me touche toujours autant, et j'ai vraiment envie de lire d'autres de ses livres.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce nouveau roman de Neil Gaiman qui nous offre une histoire vraiment intéressante et pleine de nostalgie sur l'enfance. Un récit juste et passionnant qui nous plonge dans cette transition entre la jeunesse magique et sans règle et le monde plus adulte avec son côté dur et plus dur. L'univers développé par l'auteur se révèle toujours aussi fascinant et les personnages présentés sont tous attachants. Alors bien sûr, quelques petit points m'ont dérangés comme certains aspects m'ont paru manque de développement, deux ou trois facilités mais franchement rien non plus de bien gênant tant j'ai été emporté par ce héros et son histoire. La plume de l'auteur est toujours aussi poétique et magique et plonge facilement le lecteur dans ce récit. La conclusion douce amère vient clore de façon efficace ce roman. Un roman, certes en dessous de Nobody Owens, mais captivant et qui se lit avec plaisir.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Ce sont d'abord les talents de conteur de Neil Gaiman qui m'ont attachée à ses oeuvres, et je les ai retrouvés avec plaisir dans The Ocean at the End of the Lane. Dans ce bref roman, comme il l'a fait précédemment dans Violent Cases ou Mr Punch, il utilise le regard d'un enfant pour faire naître dans le récit aussi bien la magie et la poésie que l'horreur.

J'ai eu la chance, grâce à Babelio et Audible, que je tiens à remercier, d'aborder l'ouvrage en version audio et de découvrir ainsi Neil Gaiman sous un jour nouveau, celui de narrateur, ce qui m'a permis de profiter à la fois de sa voix délicieuse et de son accent britannique. Les talents que je lui connaissais à l'écrit ont leur correspondance presque parfaite à l'oral : l'auteur est un conteur formidable, il a cette capacité à, sans jamais surjouer ou sombrer dans le ridicule, offrir des voix crédibles aussi bien à une fillette qu'à sa grand-mère, en glissant sans cesse d'un accent à l'autre avec une facilité déconcertante. Ce texte, qu'il a écrit du point de vue d'un enfant, il le lit avec le ton et la voix tantôt inquiète, tantôt émerveillée de son protagoniste de 7 ans. Cette écoute est pour beaucoup dans mon appréciation de l'oeuvre : peut-être parce qu'à lire les yeux clos on s'immerge d'autant plus dans son univers. J'ai eu l'occasion, ensuite, de poursuivre ma découverte de Neil Gaiman narrateur à travers ses recueils Smoke and Mirrors et Trigger Warning. J'avoue être conquise. Il y a quelque chose de spécial dans le fait de profiter de la voix d'un auteur et de le laisser vous dire son oeuvre à l'oreille. On y gagne un peu de magie.
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L'auteur a une plume captivante qui nous entraîne dans les tréfonds de nos souvenirs d'enfance. A travers les pensées d'un homme d'une quarantaine d'années, Neil Gaiman nous ouvre les portes d'un monde imaginaire, fantastique. La majeure partie du roman nous est racontée par cet homme, souvenirs de ses 7 ans. Retour 40 ans dans le passé.

Ce petit garçon est très attachant. Solitaire et téméraire il n'a pas d'amis. Il se passionne et se réfugie dans la lecture. Mais un événement inattendu va bouleverser sa vie. C'est cette suite que l'homme se remémore. Ses souvenirs nous plongent dans une histoire inimaginable où des monstres terrifiants peuplent le monde sans que personne ne s'en aperçoive. le jeune garçon va connaître de terribles moments. On reconnait bien tout au long de cette lecture, les peurs de notre enfance. Sauf que ces peurs-ci ont l'air bien réel. Plus horribles que jamais.

Opposé à ces terrifiantes créatures, le petit garçon rencontrera une autre catégorie de personnages fantastiques qui le défendront comme sa propre famille. Ces derniers sont également très attachants : la famille Hempstock.

Au delà des souvenirs d'enfance, l'auteur évoque avec subtilité autant la famille que l'importance de l'amitié.

Au cours de ma lecture je n'ai cessé de m'interroger sur la véracité de ses souvenirs. Est-ce sa personnalité très imaginative qui resurgit ? Je me suis questionnée sur nos souvenirs, étant enfants, qui peuvent se transformer au fil des ans. Des choses que l'on imaginait qui pourtant n'étaient pas forcément vraies…

La fin du roman m'a chamboulée. Ce livre nous marque tant par sa force narrative que par cette histoire aussi facile à lire que complexe à décrypter.

Certains souvenirs doivent être oubliés pour pouvoir avancer …
Lien : http://paroledelea.wordpress..
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Neil Gaiman, est un auteur que j’ai eu plaisir à découvrir avec « Coraline ». Pour faire simple, ce joli conte pour les enfants use de certains procédés enfantins, mais demeure un livre qui fera frissonner le moins enfant des adultes que je connais. Un livre dérangeant, car il mêle magie et innocence de l’enfance à la brutalité du monde réel.

Lorsque j’ai lu ce roman, j’ai réalisé que je ne mettais pas trompée à propos de cet auteur. Son univers fantasmagorique frôle la terreur, emprunte les codes du conte et nous délecte d’un très beau livre qui traite du passage à l’âge adulte.

Après avoir seulement découvert deux de ses œuvres on comprend l’importance de l’enfance et cette période difficile. Là où l’on veut devenir un « grand », on se comporte comme tel, mais on reste encore un enfant dans toute sa fragilité. « L’océan au bout du chemin » est donc un beau mélange des genres. Prenons en premier le conte qui relate le passage à l’âge adulte. Là où tous les choix que nous faisons vont nous former et définir l’adulte que l’on sera. Mais avec Neil Gaiman il fallait s’attendre à son univers étrangement loufoque. Donc on retrouve également toute la fantaisie qu’il intègre, un monde réel entre monstre et douce imagination.

La beauté de ce texte demeure dans la manière dont l’auteur traite son sujet. En prenant le point de vue de l’enfant, on se retrouve à tout moment plongé dans un monde que l’on pourrait croire imaginaire et qui pourtant ressemble à celui que l’on se créait tous entant qu’enfant. C’est là où l’on réalise à quel point l’auteur maîtrise son sujet. Il parvient à nous faire croire que l’on est dans un monde imaginaire, puis dans un monde réel. On se retrouve plongé dans notre propre enfance, dans notre propre imagination et on apprécie que d’autant plus cet univers.

Cet auteur a su créer un univers fantastique à travers son nom et ce qui en dégage. Un monde faussement beau, faussement magique. A travers le surnaturel c’est l’horreur du monde qu’il décide de mettre en avant. Lecture dérangeante et fascinante à la fois, l’auteur utilise des enfants que pour masquer la noirceur des thèmes utilisés. Un roman très complet qui sera vous livrer de nombreux secrets. Mais soyez averti, Neil Gaiman est faussement gentil et sera faire monter le malaise petit à petit, sans crier gare. Pour ma part j’adore mais je peux comprendre que cela puisse déranger.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Ce livre est comme un souvenir d'enfance : difficile à cerner et pourtant essentiel.


Un jeune homme revient visiter la maison de son enfance après l'enterrement de ses parents. Il se remémore alors sa jeunesse : Pour faire face à des fins de mois difficiles, ses parents ont décidé de mettre sa chambre en colocation. Plusieurs personnes vont se succéder, dont un visiteur de commerce un peu dépressif qui va écraser son chat avant de se suicider dans sa voiture. Cette violence va susciter la panique chez le jeune enfant qui va se perdre dans la forêt. Un être fantastique va alors profiter de sa faiblesse pour franchir la barrière entre les mondes et prendre l'apparence d'une femme qui va devenir la nouvelle locataire de la chambre du jeune garçon. Cette femme va envoûter ses parents en leur donnant tout ce dont ils rêvent et en flattant leurs bas instincts, tout cela afin de mieux isoler le jeune garçon et de prendre le pouvoir sur lui. Il va alors trouver refuge chez ses voisines. Trois femmes exceptionnelles qui semblent habiter ici depuis la nuit des temps et qui ne sont peut-être pas, elles aussi, tout à fait humaines…

L'intrigue de ce livre est touffue et difficile à résumer. Pourtant quand on lit le livre, tout cela semble naturel. Neil Gaiman est un narrateur exceptionnel qui revisite les contes de fée et les mythes de son pays. Ils les détournent pour en faire un récit que l'on sent très personnel et d'une très grande force d'évocation sur l'enfance. La dernière partie du livre est très émouvante et je pense que beaucoup de lecteurs s'en souviendront pendant longtemps. Ce roman est aussi un livre sur le souvenir et la mémoire. Il y a parfois des souvenirs que l'on préfère enterrer car ils pourraient nous empêcher de grandir. Mais tôt ou tard ils finissent par ressurgir car ils ont en parti déterminé notre identité. Il y a toujours un moment où il faut y faire face. Je pense que Neil Gaiman a exorcisé les souvenirs douloureux de son enfance avec ce livre et, par bonheur, nous pouvons tous en profiter !
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