Le contrepied de Foé

Cette bd dénonce le système des enfants footballeurs que des agents peu scrupuleux viennent recruter en Afrique. Ils font payer leur famille assez désoeuvrée qui voit en leur enfant un investissement pour l'avenir. Puis, une fois en France, ces agents véreux abandonnent les gosses dans les rues à la merci des forces de police. On apprend que les sans-papiers peuvent avoir été cherchés alors qu'ils avaient des projets dans leur pays en l'occurrence le Cameroun.

Cette bd prend un parti pris. Il est clair que cette dénonciation nous apporte une autre facette de la réalité. Certes, on pourra rétorquer que cette arnaque est assez marginale puisqu'il s'agit de quelques centaines d'enfants en rêve de gloire autour du ballon rond. C'est tout de même une forme d'esclavage moderne. Plus dure sera la chute pour ces jeunes avec des rêves qui sont brisés !

La bd est également scénarisée par Laurent Galandon (auteur de L'Appel). Il a le chic de prendre des sujets assez originaux et cependant d'actualité. le graphisme est un peu faible mais cela passe aisément. La lecture sera assez agréable grâce à un excellent découpage. Pour le reste, c'est une belle chronique sociale habilement mise en oeuvre.

Le contrepied De Foé raconte l'histoire d'Urbain et Amadou, deux jeunes camerounais, « enfants foot », victimes du trafic d'agents véreux qui ramènent en France de jeunes joueurs sans papiers, pour au mieux les escroquer, au pire les abandonner sans autre forme de procès.
Alors que tout le village s'est cotisé pour permettre aux jeunes garçons de réaliser leurs rêves, Urbain et Amadou se retrouvent manipulés, privés de leurs papiers, tributaires d'un escroc qui leur fait miroiter de fausses promesses d'avenir dans les clubs de foot. Séparés, les destins d'Urbain et Amadou vont se séparer au prix d'un incroyable retournement. Si l'histoire se termine relativement bien, ce n'est malheureusement pas le cas des plus de 1200 victimes de ce trafic d'esclaves modernes identifiées à l'heure actuelle, sans compter les autres.

Lorsqu'un agent de la FIFA propose à Urbain et Ahmadou, deux jeunes camerounais fans de foot, de rejoindre la France pour intégrer de grands clubs, tout le village se cotise pour avancer l'argent nécessaire au voyage.
Oui mais arrivés en France, tout ne se passe pas comme annoncé par l'agent...

Une BD qui aborde un sujet peu connu et pourtant révoltant, celui de l'exploitation des rêves de jeunes footballeurs africains par des européens sans scrupules. Il permet aussi de suivre la trajectoire de ce jeune camerounais qui se retrouve totalement démuni, sans papier ni argent, dans un pays étranger, supportant en prime la honte de s'être fait avoir, et n'avoir pas tenu les promesses engagées auprès des siens. Une BD intéressante à faire découvrir aux lecteurs adolescents...

Mouais...un peu partagée à la lecture cette BD. le sujet est intéressant mais "tout est bien qui finit bien me gêne un peu".
Mise à part ça, l'histoire raconte le parcours d'Urbain et Ahmadou, jeunes camerounais, passionnés de foot dont les rêves vont être exploités par un agent véreux.Cette fiction réaliste évoque avec justesse le quotidien d'un clandestin. Entre la peur d'être attrapé par la police, les affres de la faim et les nuits passées dehors, s'immisce la douleur de la honte chevillée au corps. Un sentiment qui empêche de retourner chez soi et qui fait accepter les pires conditions de vie.

Cette BD reportage revient sur la face cachée de la planète football. Derrière les joueurs africains qui gagnent des millions, se jouent de nombreuses destinées bien plus tragiques.

Lorsque Boss, un agent de la FIFA, propose à Urbain et à Ahmadou de rejoindre l'Europe en vue d'intégrer les plus prestigieux clubs, les deux jeunes footballeurs camerounais n'en croient pas leurs oreilles : leur rêve de fouler les pelouses des stades internationaux, sous les couleurs de grandes équipes, pourrait-il se réaliser ?
Soutenus, voire poussés par leurs familles au prix d'immenses sacrifices, les deux jeunes garçons s'envolent pour la France, bien décidés à rejoindre, au panthéon des joueurs africains, leur célèbre aîné, Marc-Vivien Foé.

Les graphismes sont très clairs, ce qui nous permet de bien identifier les lieux où l'histoire se passe et donc de ne pas se perdre et de bien suivre les évènements.
Les textes ne sont pas très complexes, ce qui permet de comprendre et apprécier le texte, quelque soit l'âge.