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EAN : 9791097296063
204 pages
Pulp Factory (01/01/2019)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Gerulf, l'androïde, est le précepteur de Thomas. Lorsque le jeune garçon est enlevé, face à la lenteur des polices terrestres et malgré le peu d’indices dont il dispose, il se lance à sa recherche. Au cours de ses investigations, il découvrira une autre disparition qui lui semble inexplicablement liée : celle d'une jeune femme sur Mars.
Avec ténacité et pugnacité, il va enquêter, ce qui le conduira dans des situations de plus en plus périlleuses où se croisen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Vous adorez les polars avec leurs enquêtes policières retorses et machiavéliques, mais ce qui vous fait vibrer, c'est le bon vieux space opera avec vaisseaux, IA et pirates de l'espace. Jean Christophe Gapdy a pensé à vous en alliant les deux.

Pour les fanatiques du ballon rond, méfiez vous, La reine du Diable Rouge n'est nullement le récit de la visite de la reine Mathilde dans les vestiaires de l'équipe de Belgique de football pour les féliciter de leur troisième place lors de la dernière coupe du monde.

Thomas est un gosse de riche, et comme tout bon élite qui se respecte, il a un précepteur, Gerulf, pour prendre soin de lui et de son éducation. Son père est à la tête d'une entreprise interplanétaire dans les technologies de communication. Et ce qui devait arriver arriva : Thomas est kidnappé. le bon précepteur se lance à la poursuite de son kidnappeur qui va l'emmener de la Terre à la Lune et sur Mars. Ou plutôt, de Terre à Lune en passant par Mars : "Du fait de l'occupation de Mars et de Vénus, le vocabulaire humain a évolué et la planète originelle est nommée Terre et non plus « La Terre ». de même, la Lune a perdu son article pour devenir Lune."

Classique ? Non, car tout ceci se passe dans l'univers de SysSol (développé pleinement dans pour un autre de ses romans, Les gueules des vers), où le système solaire a été colonisé. Les technologies ont fait un bon en avant, les IA, androïdes et humains sont, presque, devenus égaux. Ce monde futuriste n'est pas là que pour le décorum, c'est un des éléments de l'histoire. Sans certaines technologies, impossible de résoudre l'enquête. En outre, le précepteur Gerulf a un atout de taille, c'est un androïde à l'IA sur-développée.

En filigrane, l'intrigue tortueuse permet de nous interroger sur les ressemblances entre IA et humains :

"Une IA ne se mesure pas à l'aune de sa conception, mais bien de son évolution. Pas plus qu'on ne peut connaître un humain en n'étudiant que sa petite enfance. Il serait sans doute intéressant qu'un jour quelqu'un se penche sur l'évolution psychoquantique des IA. "

Autre pistes de réflexions, les données et leur sauvegarde dans un monde numérique. le nettoyage des données sur les réseaux, la fameuse e-réputation qui permet de se refaire une santé à peu de frais. Ici les margoulins s'en servent pour effacer les traces de projet à la légalité douteuse. de quoi réécrire l'histoire à son intérêt.

J'ai beaucoup aimé la transposition SF du polar noir des années 50-60.
Cependant, un bémol, assez subjectif, est lié au genre et aux codes du polar. Moi j'aime les romans où l'auteur donne tous les éléments dans son récit pour découvrir le malfrat, bref, les enquêtes à la pépé, à la Poirot. Ici, nous sommes plus dans la veine rebondissements, retournements de situations. Mais l'auteur le fait avec brio, nous amenant chaque fois vers une résolution qui s'avère fausse et trompeuse. Et lorsque l'on pense enfin découvrir un oubli d'un élément de l'intrique, celui ci se trouve comblé quelques paragraphes plus loin. Des touches d'humour émaillent le récit pour une lecture distrayante sans aucun temps mort.

C'est bourré de références, certaines révélées, d'autres plus obscures dont chacun trouvera les données en fonction de sa culture personnelle. J'y ai pour ma part trouver une relation avec le cycle Les Futurs Mystères de Paris d'un certain Roland C. Wagner, avec son détective aidé par une IA quantique. Et comme pour ce dernier, d'autres aventures risquent de paraitre si le succès est au rendez vous.

Un roman qui allie les codes du polar et du space opera pour nous offrir un moment de lecture distrayant, à la gouaille joyeuse et intelligente.

Critique réalisé dans le cadre d'un Service de Presse.
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Ah ! Qu'est-ce que ça fait du bien de sortir de sa zone de confort ! Ce roman me narguait depuis un moment dans ma PAL mais, en même temps, il me faisait un peu peur. Oui, je sais ça peut paraître contradictoire mais, avec ma tête qui est des fois très embrouillée, j'avais peur de me perdre dans l'histoire et j'étais pourtant tellement curieuse de partir dans cette enquête spatiale. Finalement, je suis ravie d'enfin avoir lu ce livre et je dis merci à Céline, l'organisatrice d'Avril Autour de la SF, car, sans elle, j'aurais encore longtemps hésité. Ce qui est bien dommage, car cette reine du diable rouge est un énorme coup de coeur.

Les enquêtes et les polars, ça me connait, mais là c'est bien plus que ça. On est dans un space opéra et c'est ce qui m'a énormément plu. J'ai adoré être confrontée à des pirates de l'espace, des vaisseaux, des IA, mais surtout à l'histoire de Gerulf, l'androïde. Eh oui, ici, ce n'est pas un humain qui va mener l'enquête, mais bien notre androïde et c'est ce qui change tout. On est face à une intrigue des plus originales.

J'ai adoré être dans la tête de Gerulf, qui est le précepteur (ou le garde du corps, si vous préférez) de Thomas. On va enquêter, espionner avec lui et on va tourner les pages encore et encore tant on sera pris dans l'histoire. Certes, il m'a fallu plus de temps pour lire ce roman et il m'a demandé plus de concentration, mais ça ne m'a pas déplu, bien au contraire.

A travers ce roman, on s'interroge énormément sur l'évolution des IA, des androïdes, mais aussi sur celle des humains. L'auteur amène ces différentes personnalités avec beaucoup de talent et on se régale. On voyage aussi entre Terre, Lune et Mars et j'ai aimé ces voyages, ces découvertes. Les descriptions que l'auteur nous en fait nous permettent de nous représenter les lieux tout en faisant travailler notre imagination. Vraiment, ce n'est que du bonheur.

Ce monde futuriste nous ramène en arrière avec de nombreuses références et j'ai aimé cette façon de nous ramener dans le passé. D'ailleurs, en passant, j'ai noté, certaines références.

A la toute fin de l'épilogue, l‘auteur amène plusieurs questions auxquelles finalement, nous aimerions avoir des réponses et, du coup, on en redemande encore. Je ne voulais pas quitter cet univers, j'en redemandais encore tellement je m'y sentais bien.

Bref, si vous cherchez un bon roman futuriste sur fond d'enquête policière, je ne peux que vous recommander de vous jeter sur ce roman.

Lien : https://geek-o-polis.com/202..
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La petite histoire

Nous sommes dans les pensées de Gerulf, le garde du corps de Thomas, le fils d'un magnat de l'industrie. Il rêve de devenir détective interplanétaire. La disparition du jeune homme, lui permet d'espionner, questionner et soulever un mystérieux complot qui concerne plusieurs entités : la Spatiale, l'autorité entendue, les pirates toujours à l'affût de butins et une organisation secrète dirigée par la reine du Diable Rouge. Ce que je ne vous ai pas dit c'est que Gerulf, féru de films noirs américains est un androïde sophistiqué qui n'a rien à envier à l'inspecteur gadgets.

Le contexte de lecture

Premier roman lu de cette maison d'édition qui favorise l'imaginaire et le mélange des genres avec une pointe de nostalgie pour la SF des années 70 semble-t-il.
C'est ma première lecture pour le #PumpkinAutumnChallenge 2019 dans le menu Automne Astral. Je valide ainsi la catégorie 2 "Rêverons-nous de moutons électriques ?" avec androïdes en guest star.

Ce que je retiens de cette lecture...


Je dirai d'emblée que j'ai adoré cette enquête policière et futuriste avec un héros androïde à la personnalité atypique et attachante. Mais seulement pour les 150 premières pages ensuite c'est assez décousu et ne m'a pas apporté la fluidité et la satisfaction des premières pages. C'est bien dommage car on progresse bien dans ce space opera allant de planète en vaisseau à la poursuite d'indices de pistes et voies sans issue.
J'aime beaucoup le détective intelligence artificielle ainsi que Wu, l'IA vaisseau mais je n'ai pas beaucoup d'empathie pour les autres personnages.
J'apprécie le mélange des genres : policier et SF, le cocktail est plutôt réussi.
Lien : http://chrisbookine.blogspot..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Coincée entre les deux collines, la rue formait un V. De chaque côté, les pentes étaient importantes et les rares immeubles encore debout devaient dater du XIXe siècle. Dispensant une lueur blafarde, les lampadaires paraissaient être des becs de gaz. Dans ce coin de Paris, le temps était resté suspendu, alors qu'appuyé dans l’encoignure d’une entrée, je voyais la mégapole briller par-delà les bâtiments, comme si l’ancien Paris, celui qui avait connu la Révolution, la Commune et tant d’autres événements, avait été remplacé par New York, avec ses tours, ses gratte-ciels et ses myriades de lumières venus s’installer ici.
Selon ma lentille numérique, j’attendais depuis deux heures. Mais je n’étais pas pressé et je n’avais qu’une seule entrée à surveiller. Fermée et mal éclairée, avec, devant elle, un jetcar de couleur sombre qui patientait lui aussi. Ses sustentateurs1 le maintenaient immobile au-dessus du sol crasseux.
Avec un brin d’humour, du moins si j’en avais eu, je me serais presque senti l’âme d’un détective privé, un de ces personnages de roman noir comme on en écrivait autrefois. Patience, surveillance, filature. Gabardine et feutre sur la tête, un sourire à la Humphrey Bogart ou à la Warren Beatty. Sans doute une cigarette au coin des lèvres.
Mais, là-bas, la porte qui glissait face au véhicule m’arracha à mes réflexions. Sur ma lentille, l’heure clignota alors qu’un trait de lumière frappait le trottoir. Deux hommes sortirent et bondirent dans le véhicule. Un frémissement de l’air quand le moteur cracha à pleine puissance, puis l’engin fila. Sur mon phonecuff, le signal s’alluma. Mes traceurs collés sous sa caisse arrière s’étaient activés ; si j’en avais besoin, je pourrais retrouver le véhicule dans un rayon de cinq ou six cents kilomètres, grâce aux équipements de communication atmosphérique dont la mégapole et sa région étaient équipées.
J’ai attendu de nouveau. Dix minutes. La lumière est revenue ; une silhouette s’est avancée. Une femme, cette fois. J’ai zoomé sur elle. Inconnue.
Un second jetcar jailli d’une ruelle vint se planter devant elle. J’avais commis une erreur. Grossière en ne scannant pas les rues à la recherche d’autres véhicules. L’équipe était donc plus importante que je ne l’avais calculé. Un peu tard pour réagir. Mes traceurs n’auraient pas le temps de rejoindre les lieux et de se plaquer sur l’appareil ; je compensais ma bévue par une vidéo lorsque la femme monta à bord. Déjà, l’engin s’élevait et filait dans les airs. J’ai patienté une fois de plus, toujours par précaution. Puis je suis descendu. Lentement. Sans me cacher. Ce qui n’aurait servi à rien. Il aurait fallu raser les murs, bondir d’ombre en ombre, bref attirer immanquablement l’attention de quelqu’un resté là pour surveiller les lieux. Il me suffisait d’avancer dans la pénombre, sans mouvements brusques, tout en vérifiant les signaux de mes drones. Pour l’instant immobiles mais attentifs, plaqués contre les murs alentour, telles de grosses araignées.
À quoi devais-je m’attendre ? Je manque un peu d’imagination et de fantaisie. « Trop pragmatique, me disait Thomas. Trop sérieux, trop doué avec les réseaux et les micromachines quantiques », avant d’ajouter que je ressemblais à un pitbull, incapable de lâcher prise.
– T’es vraiment trop têtu. À croire que t’es borné, m’avait-il lancé un jour. En plus, t’as vraiment aucun humour.
Avec mille précautions, j’ai franchi l’entrée. La bâtisse était abandonnée depuis longtemps. Les portes des appartements étaient ouvertes, brisées pour la plupart. J’ai lancé quelques cafards qui ont fouillé les lieux, sans rien trouver, pendant que je montais dans les étages.
Mais tout était désert. Même les combles.
Depuis ma lentille numérique, j’ai vérifié les plans du vieil immeuble. La cave ! Porte bancale, mais j’ai pu la pousser et descendre quelques marches. Je découvrais des traces de pas, nettes et précises, au contraire de celles du couloir qui étaient marquées de trainées et trop nombreuses pour m’être utiles. Par précaution, j’ai basculé ma lentille en amplificateur de lumière puis en infrarouge. L’escalier tournait sur lui-même. Une porte me barra le passage au second tournant. Solide, en carbonate-métal. Verrou commandé par deux scanners et une caméra. Soigneusement cachés pour qui ne savait les trouver. J’ai dépêché un nouveau lot de cafards, un peu plus sophistiqués, et j’ai attendu. Il leur fallut presque cinq minutes pour désactiver les protections et me permettre de parcourir, en toute tranquillité, un couloir bétonné de neuf.
Les deux loubards étaient sans doute venus pour un dernier tour de piste, car la plupart des salles étaient vides, débarrassées de ce qui aurait permis de remonter jusqu’à eux ou à leurs chefs. En toute logique, je n’aurais rien dû trouver. Pourtant, dans une pièce tout au bout d’un couloir, j’ai découvert de quoi être intrigué : un lit de bois vissé au mur, des draps froissés, une couverture, un plateau de nourriture avec quelques déchets, une cuvette de toilette. Une analyse densométrique n’a rien révélé ; la piste était froide. Dans les draps, les cellules épithéliales étaient mortes depuis une semaine. Il avait bien été retenu ici, mais déplacé depuis. Je m’approchais un peu. Pas assez encore.
Un de mes cafards m’a apporté une série de nanocartes. De celles que j’avais obligé Thomas à recevoir. Il avait détesté se voir injecter ces nano-organismes, parce que ces saletés de bestioles, comme il les nommait, pouvaient lui faire n’importe quoi. Il savait qu’il ne risquait rien, mais était resté perturbé plusieurs jours après que les premières aient commencé à se balader en lui. Aussi grosses que des bactéries pour certaines, elles s’accrochaient à son système nerveux sans le gêner ni être perceptibles. Se rassemblant surtout vers les doigts, les nerfs oculaires, la langue et les oreilles.
– Tu vas me contrôler à distance ? Je vais être ton robot ?
– Thomas, ne dis pas de bêtises. C’est toi qui les contrôles. Elles sont liées à ton esprit et à ton corps. Elles n’émettent rien, ne peuvent rien recevoir, hormis les influx nerveux que tu leur injecteras. Ce sont tes mémoires de secours, comme des scrap-memorys, mais qui peuvent être autonomes.
– Ouais ! C’est ça. Elles m’espionnent quoi…
Pourtant, dès qu’il a su les manipuler et s’en amuser, il les a acceptées sans regret. Il est dommage qu’il ait dû s’en servir. Car cela signifiait que j’avais eu raison de croire aux risques d’un kidnapping. Proie de choix à cause de son père qui possède l’une des plus grosses fortunes du système solaire. Propriétaire des plus grands laboratoires de communications spatiales et interplanétaires. Ainsi que de toutes les usines qui assemblent ces produits, depuis les satellites jusqu’aux principaux composants des phonecuffs individuels.
Pour ce qui me concerne, je n’étais, officiellement, que son éducateur et accompagnateur et non son garde du corps. Ces derniers étaient assez nombreux sur la propriété. Hommes, femmes et androïdes armés pour l’escorter et le protéger dans ses moindres déplacements. Des dispositifs dignes d’une des plus grandes stars planétaires. Mais, de mon point de vue, tous marqués de défauts et de lacunes
– Quel oiseau de mauvais augure tu es, Gerulf. Toujours à imaginer le pire, m’assenait parfois son père, monsieur Hervé de Lansy. Thomas ne risque rien.
Il n’empêche… la CESA, la Corp Earth Security Agency, la police terrestre qui a succédé au vieil Interpol, est sur les dents. Depuis deux semaines. Depuis que Thomas a disparu. Ce qui, bien sûr, s’est produit le jour où je n’étais pas disponible. Lors de mes rares absences, monsieur de Lansy, qui me reconnait quand même quelque importance, préfère renforcer sa protection. Ce qui ne sert à rien, car le garçon n’accorde aucune confiance à ces barbouzes qui, de toute façon, ne le connaissent que de manière superficielle. S’ils avaient été moins bornés et plus aux aguets, ils n’auraient pas laissé le gamin accéder au parc de loisirs. Surtout, ils n’auraient pas cédé à son caprice de dernière minute. Caprice qui ne visait qu’à leur damer le pion, les mettre sur les dents et allait à l’encontre de tout ce que je lui ai appris à respecter.
Si j'avais été à ses côtés, il n’aurait rien demandé. Il n’y aurait même pas songé…
Quelle importance maintenant ? Rien ne serait arrivé avec moi. C’est tout. Il est trop tard pour revenir sur le passé.
Délicatement, j’ai saisi le cafard et l’ai déposé sur mon phonecuff. Il a laissé choir de minuscules particules, que j’ai eu bien du mal à positionner sur le capteur. L’hologramme s’est élevé et a présenté des flashs de scènes que l’œil de Thomas avait enregistrées. Rien de très passionnant hormis les visages. Deux hommes d’abord. Ceux qui avaient franchi la porte de l’immeuble tout à l’heure. Puis j’ai vu celui de la femme. Type eurasien, belle, vêtue de noir de la tête au pied, dans une longue robe asiatique moulante. Des gants noirs montant au-delà des coudes. Des bottes fines. Un mince fume-cigarette en ivoire et ébène, à la main. La femme que j’avais vue sortir du bâtiment. Le suivant était masculin. Un cyborg avec une démarche trop fluide, un visage trop lisse, des membres de métal aux plaques lustrées et brillantes faits pour le combat. Un type qui avait dû être sous-officier dans une quelconque armée terrestre, à moins que ce ne soit à la Spatiale. Le reste ne m’apprit rien. D’un signal de mon phonecuff, j’ai rappelé mes cafards ; aucun ne m’apporta quoi que ce soit d’utile.
– Dommage, aurait dit Thomas. C’aurait été chouette d’en savoir plus.
Je suis reparti, cherchant et fouinant dans Paris puis au-delà, sans rien trouver d’intéressant. Hormis le jetcar, abandonné sur un parking du spatioport lunaire. Ce n’est qu’en soirée que j’ai rejoint le domaine des Lansy. Un ancien château avec un parc immense, des écuries, des dépendances, des bois, une rivière. Tout ça sur presque douze hectares ; un lieu comme je les appréciais, digne de l’époque des
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Le vol et l’alunissage furent agréables. La douane lunaire beaucoup moins. On me scanna à travers les portiques d’un couloir sécurisé, me contrôla et chicana de ne rien trouver sur moi. Les robots finirent par me laisser passer avec, sans doute, une pointe de regret dans leurs algorithmes. Par bonheur, trop réduite pour appeler des humains qui, eux, m’auraient bloqué pour le plaisir.
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Une IA ne se mesure pas à l’aune de sa conception, mais bien de son évolution. Pas plus qu’on ne peut connaître un humain en n’étudiant que sa petite enfance. Il serait sans doute intéressant qu’un jour quelqu’un se penche sur l’évolution psychoquantique des IA.
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Quand les coïncidences dépassent leurs probabilités, il ne s'agit plus de hasard, mais de manœuvres.
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