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Citations sur Noces de sang (25)

LEONARDO : Si je devais penser comme les autres pensent
moi aussi je tenterais de te quitter.
Mais je vais là où en pensée tu es.
Toi aussi. Passe le pas. Essaie.
Des clous de lune ont fondu
ma taille avec tes hanches.

(También yo quiero dejarte
si pienso como se piensa.
Pero voy donde tú vas.
Tú también. Da un paso. Prueba.
Clavos de luna nos funden
mi cintura y tus caderas.)

Acte III, Premier tableau.
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LA MÈRE : Si ce n'est pas sa faute à elle, ni la mienne non plus ! Alors c'est la faute à qui ? Ce sont les femmes faibles, fragiles, de mauvaise vie qui jettent leur couronne d'oranger pour prendre un coin de lit chauffé par une autre femme !

(Ella no tiene la culpa, ¡ ni yo ! ¿ Quién la tiene, pues ? ¡ Floja, delicada, mujer de mal dormir es quien tira una corona de azahar para buscar un pedazo de cama calentado por otra mujer !)
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LA FIANCÉE : Il fait trop chaud à l'intérieur, on étouffe.
LA SERVANTE : Sur ces terres, même au petit jour il ne fait pas frais.
LA FIANCÉE : Ma mère venait d'un endroit où il y avait beaucoup d'arbres. Où la terre était riche.
LA SERVANTE : C'est pour ça qu'elle était si gaie !
LA FIANCÉE : Mais ici elle s'est desséchée.
LA SERVANTE : Le destin.
LA FIANCÉE : Comme nous nous desséchons toutes. Les murs renvoient du feu.
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LA MÈRE : Ça ne se passe pas comme ça. Ça prend longtemps. Voilà pourquoi c'est si terrible de voir notre sang répandu par terre. Une fontaine qui coule juste une minute et qui, à nous, nous a coûté des années. Quand je suis arrivée auprès de mon fils, il était allongé en plein milieu de la rue. J'ai trempé mes mains dans son sang et je me les suis léchées avec la langue ! Parce que c'était mon sang. Tu ne peux pas savoir ce que c'est. Je voudrais mettre dans un ostensoir de topazes et de cristal cette terre imbibée de son sang.

(MADRE : No es así. Se tarda mucho. Por eso es tan terrible ver la sangre de una derramada por el suelo. Una fuente que corre un minuto y a nosotros nos ha costado años. Cuanto yo llegué a ver a mi hijo, estaba tumbado en mitad de la calle. Me mojé las manos de sangre y me las lamí con la lengua. Porque era mía. Tú no sabes lo que es eso. En una custodia de cristal y topacios pondría yo la tierra empapada por ella.)
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LA MÈRE : Elle a déjà été fiancée, hein ?
LE FIANCÉ : Je n'en sais rien. Je ne crois pas. Les jeunes filles doivent bien regarder avec qui elles se marient.
LA MÈRE : Oui. Moi, je n'ai regardé personne. Je me suis contentée de regarder ton père et, lorsqu'on me l'a tué, j'ai regardé le mur d'en face. Une femme avec un seul homme, un point c'est tout.

(MADRE : Ella tuvo un novio, ¿ non ?
NOVIO : No sé. Creo que no. Las muchachas tienen que mirar con quién se casan.
MADRE : Sí. Yo no miré a nadie. Miré a tu padre, y cuando lo mataron miré a la pared de enfrente. Una mujer con un hombre, y ya está.)
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LA FEMME DE LÉONARD. Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Tu as une épine dans chaque œil.
LÉONARD. Allons !
LA FEMME DE LÉONARD. Je ne sais pas ce qui se passe. Mais - je pense et je ne veux pas penser. Je sais une chose. Tu m'as déjà jetée. Dire que j'ai un fils. Et un autre qui vient. Pourtant, il faut continuer. Ma mère a connu le même sort. Moi, je ne bouge pas d'ici.

Deuxième acte, premier tableau
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MEMENTO
Quand je mourrai
Enterrez- moi avec ma guitare
Sous le sable .

Quand je mourrai
Entre les oranges
Et la menthe.

Quand je mourrai
Enterrez-moi, si vous voulez,

Quand je mourrai !
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La mère : Tu sais ce que c'est que le mariage ? C'est un homme, des enfants et un mur épais de deux mètres entre toi et tout le reste.
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LA LUNE
Je suis le cygne rond sur l'eau,
La rosace des cathédrales,
Sur les feuilles et les rameaux,
Le mensonge d'une aube pâle.
Comment pourraient-ils s'échapper ?
Qui se cache ? Qui va pleurer
Dans les ronces de la vallée ?
La lune abandonne un couteau
Dans l'air de la nuit qu'elle baigne,
Et le couteau guette d'en haut
Pour devenir douleur qui saigne.
Ouvrez-moi ! J'ai froid quand je traîne
Sur les murs et sur les cristaux.
Ouvrez des poitrines humains
Où je plonge pour avoir chaud.
J'ai froid, et mes cendres faites
Des plus somnolents métaux
Cherchent par monts et par vaux
Un feu qui les brûle à sa crête.
La neige me porte pourtant
Sur son épaule jaspée
Et souvent me tient noyée
Dure et froide, l'eau des étangs.

Mais j'aurai cette nuit
Les joues rougies de sang,
Moi, et les joncs unis
Que balance le vent.
Pas d'abri ni d'ombre qui tienne
Pour qu'ils puissent m'échapper :
Je veux une poitrine humaine
Où pouvoir me réchauffer.
J'aurai un coeur pour moi,
Tout chaud, qui jaillira
Sur les monts de ma poitrine...
Laissez-moi entrer, laissez-moi...
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LA MERE. - J'ai dans la poitrine, toujours prêt à sortir, un cri que je maîtrise et cache sous ma mante. Car une fois qu'on a emmené les morts, les vivants doivent se taire.
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