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La narratrice est une jeune Colombienne installée à Buenos Aires. Son travail, plus ou moins régulier, consiste à rédiger des textes pour une agence publicitaire. Par ailleurs, elle essaie aussi de constituer un dossier pour solliciter une bourse d'écriture aux Pays-Bas.
A 5000 km de son pays natal, elle garde le contact avec sa soeur, ou plutôt, c'est sa soeur qui fait en sorte de maintenir le lien, un peu artificiel : appels téléphoniques où des mots creux camouflent mal le fait qu'elles n'ont pas grand-chose à se dire ; colis (« encomiendas ») contenant de la nourriture et des dessins de ses neveux, qui arrivent avariée pour l'une, abîmés pour les autres.
La narratrice se laisse porter par un quotidien banal, entre les allées et venues de son petit ami, le petit garçon de l'étage du dessous qu'elle garde parfois le soir, la chatte Ágata qui erre dans l'immeuble, les voisins de palier qu'elle croise à peine et le concierge un peu intrusif. Ce train-train linéaire fait une brusque embardée lorsqu'elle reçoit un colis inhabituel et très lourd, et que par ailleurs, sa mère débarque à l'improviste.
L'air de rien, les failles de la narratrice se révèlent, ses rares certitudes sont ébranlées, ses relations avec son entourage se modifient peu à peu, des détails auparavant insignifiants se prêtent désormais à un questionnement infini...

Quel curieux roman. Je n'arrive pas à décider si ce que vit la narratrice est réel ou relève de l'onirisme. Quoi qu'il en soit, l'auteure a le sens des formules fulgurantes et un talent certain pour raconter l'intime et ses vacillements, pour exacerber le banal et le faire glisser imperceptiblement, jusqu'à toucher du doigt le réalisme magique.
Un roman tout en finesse et en introspection, sur les liens familiaux et les relations mère-fille, fait de lenteur et de mélancolie brumeuse.

En partenariat avec les Editions le Cherche Midi via Netgalley.
#LaEncomienda #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Sous le volcan éteint du quotidien survient parfois l'inattendu comme un mirage. Il suffit d'un colis bien particulier, la encomienda en espagnol, reçu par la jeune narratrice pour que les frontières d'hier perdent peu à peu leur espace contenu.
La encomienda est subtil, vaporeux, il nous échappe et pourtant nous happe comme une apparition venue des songes.

Après ma lecture choc de Eva et les bêtes sauvages de l'auteur colombien Antonio Ungar, j'avais envie de continuer mon voyage littéraire vers ce vaste continent à la géographie tourmentée. Je me suis donc intéressée au roman La encomienda de Margarita Garcia Robayo, colombienne elle aussi.
La encomienda est totalement différent.
Le roman évolue aux douces notes oniriques de l'étrange et de la mélancolie qui accompagnent la jeune narratrice installée en Argentine.
Aspirant à décrocher une bourse d'écrivain, elle cherche son chemin au présent et sur la terre des souvenirs de sa mère, de sa soeur où consument les restes d'une affection distendue.

Rêves et désirs de famille sont ainsi tissés à son envie d'écrire, de faire apparaître ce qui n'est plus ou n'existe pas encore au gré des vicissitudes de la vie.
Le charme du roman est cette bulle de magie au détour d'une réalité assez rude. Un zest de surnaturel qui charme et nous fait douter de la réalité.

Un très beau roman au final à l'écriture intime et concise.

Une lecture #NetGalleyFrance que je remercie.
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Une jeune colombienne travaille en Argentine dans la pub. Elle envisage ,sans zèle excessif, de demander une bourse afin d'intégrer un atelier d'écriture aux Pays-Bas.
Sa vie est rythmée par son voisinage et les règles à respecter dans son immeuble, ainsi qu'avec la réception de colis(encomienda) envoyés par sa soeur. de toutes tailles, ces colis arrivent avec des contenus plus ou oins collants, puants, pourris , bref ils arrivent. Un jour c'est la maman qui arrive, elle est presque devenue une inconnue.
Et là, la vie quotidienne est racontée. Axel, un jeune homme entre dans sa vie. Avec les désirs parfois contradictoires, la jeune fille avance, apprend à se connaître.
J'ai beaucoup apprécié cette introspection joliment racontée avec énormément d'intelligence, sans naïveté. Son sens de l'observation l'amène à beaucoup réfléchir sur l'âme humaine.
Un très joli roman , une traduction qui me semble être fidèle à Margarita Garcia, autrice reconnue en Amérique latine.
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Ce roman est un ovni. Il plane entre deux mondes. J'ai eu la sensation de flotter dans cette lecture. On y rencontre une femme qui vit dans l'écriture, pour l'écriture de manière facile. Elle a mis en place une routine, un quotidien. Petit à petit, des éléments bousculent ce quotidien, le chat Agata, ses voisins de palier intrusifs, une énorme colis et finalement, l'arrivée de sa mère. A la frontière entre le rêve et la réalité, c'est là que nous emmène l'autrice. Je me suis posée des questions sur le sens au début pour ensuite accepter de me faire porter par l'histoire. Je garderai de ce roman la puissance de l'introspection ainsi que l'effet bulle magique qu'il apporte dans la tête du lecteur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Merci beaucoup à Babelio et aux éditions du Cherche Midi pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse critique littérature !
Un roman dépaysant, riche en introspection et doux comme le vent dans les arbres. Nous partageons la vie d'une jeune Colombienne, écrivaine en devenir. Entre son "emploi" dans une agence de pub et son rêve d'une bourse d'écriture aux Pays-Bas, son quotidien réglé comme du papier à musique se perturbe quand sa mère perdue de vue débarque dans son appartement presque en même temps qu'un des colis de sa soeur. En décalant de quelques degrés l'axe de sa vie, cette dernière est bouleversée irrémédiablement et change ses relations avec ses voisins, son patron et son petit ami.
Avec moins de 200 pages, ce petit roman est rempli d'une mélancolie langoureuse pour un endroit pourtant jamais vu.
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Erreur d'aiguillage suite à la lecture de la quatrième de couverture 

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Quand ce livre d'une jeune autrice colombienne a atterri entre mes mains j'étais autant excitée qu'animée d'une impatience sincère à l'idée de découvrir une lecture aux antipodes de mes goûts. C'est vrai que très souvent je verse dans la facilité et reste dans ma zone de confort aussi bien en termes de styles que d'auteurs.  

La quatrième de couverture parlant de Colombie, de Buenos Aires, "d''encomiendas" (petits colis contenant de la nourriture entre autres, envoyés aux expatries) laissait présager par mon esprit très terre à terre une lecture gorgée de soleil. Remplie de rythmes endiablés, d'odeurs, de goûts, de couleurs chatoyantes, propres à l'Amérique Latine.

La lecture a été tout autre. Une mélopée douce, entre souvenirs, questionnements et introspection. Les liens sentimentaux, familiaux en particulier mère - fille sont particulièrement mis en avant.

La lecture est douce, lente, la narratrice semble évoluer dans un coton ouateux duquel peine à émerger. Se cherche. Ne se trouve plus. Remise en cause, questionnement.

La réalité et le rêve se mélangent dans l'histoire. Plusieurs fois j'ai douté de ma compréhension, perdue entre les deux. Cette frontière, aussi fine d'une feuille de papier à cigarette, n'a pas réussi à m'embarquer. J'ai peiné à démêler le vrai du faux.

Comme quoi, la lecture de la quatrième de couverture peut s'avérer être une erreur, clairement la lecture fut moins lumineuse qu'espérée.
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Buenos Aires, une jeune colombienne travaille pour une agence de publicité et tente d'obtenir une bourse d'études pour partir aux Pays-Bas. Régulièrement elle reçoit des "encomiendas" (petits colis) de la part de sa soeur, dans lesquels elle y trouve de la nourriture, des dessins, des photos.... Les deux soeurs s'appellent souvent pour se donner des nouvelles.
La narratrice vit une vie solitaire, pas ou peu d'amis. Elle reçoit la visite d'Agata, la chatte de l'immeuble et Axel son petit ami dont la relation est difficile à cerner et joue le rôle de baby-sitter pour son jeune voisin.

Un jour, elle reçoit un énorme colis qui prend presque toute la place du salon. Dans cette caisse se trouve sa mère, qui vient briser cette routine.

Entre rêve et réalité, on oscille dans la vie de la narratrice avec cette mère qui danse un ballet dans la vie de narratrice.
J'ai l'impression d'avoir lu un ovni (dans le bon sens du terme) parce que je n'arrivais pas à faire la différence à certains moments entre le réel et l'onirisme.
Dans ce roman où le passé et le présent se côtoient , j'ai aimé la relation qu'elle a avec sa mère, j'ai aimé voir cette solitude qui se brise.
C'est un livre qui parle des liens que l'on tisse avec les autres, du besoin de s'éloigner de sa famille, des liens familiaux, de maternité....
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Lu un peu par hasard, ce roman m'a laissée perplexe pendant l'essentiel de ma lecture. On y suit une jeune femme loin de sa famille, avec qui elle entretient des rapports distants, et qui écrit pour la publicité en attendant de se lancer un jour dans un projet de roman.
C'est un roman assez lent et contemplatif, qui suit les introspections de l'héroïne. J'ai bien aimé le côté flottant, la difficulté à comprendre ce qui arrive réellement dans son quotidien et ce qu'elle s'imagine. Par moments, on se demande si on a pas basculé du côté du fantastique, avec la présence d'un personnage arrivé chez elle par des moyens jamais expliqués. On comprend assez bien qu'il y a là une histoire de tensions familiales, d'enfance atypique, de difficulté à tisser des liens avec les autres, mais le récit reste à la surface de toutes ces pistes. Ajoutée aux différents symptômes physiques psychologiques que manifeste l'héroïne au cours du roman, cette confusion semble être un parti pris. L'écriture est belle et rend bien compte de l'état de la protagoniste, mais j'ai trouvé l'ensemble un peu frustrant.
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gain Masse critique janvier 2024: Merci pour cette découverte!
Nous entrons dans la vie d'une jeune femme qui vit en Argentine à 5000km de chez elle, en Colombie. Elle travaille dans une agence de pub, espère décrocher une Bourse d'écriture pour partir aux Pays-Bas.
Sa soeur lui envoie régulièrement des "encomiendas". Par l'intermédiaire de celle-ci, nous découvrons la vie de cette jeune fille, entre faits réels et oniriques. L'arrivée de sa mère en est le catalyseur.
Nous découvrons alors des moments issus du passés, du présents qui s'entremêlent. Des personnages, des proches, des fantômes du passés ou de presents défilent. Sa mère déboule elle aussi dans sa vie comme dans un rêve et y ère comme un fantôme.
Les passages d'Axel, son petit ami, présent mais qui va partir ajoutent à cette sensation onirique. Elle a du mal a réaliser. On oscille entre échanges et éloignement ( physique ou onirique) , entre vie et mort... Héritage du passé et peut-être... Transmissions au futur. Ce récit est à l'image d'Agata, la chatte qui passe, dans la vie comme dans un rêve. Elle n'appartient à personne et à tout le monde en même temps... Et sa maîtresse reste effectivement bien elle-même!
Finalement, vit-on sa vie comme on la rêve ? le rêve d'une vie n'est pas forcément la vie rêvée !
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