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3,78

sur 287 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Novembre 1959, l'acteur Gérard Philippe disparaît en pleine célébrité, foudroyé à 37 ans par le cancer. Dans son livre « le dernier hiver du Cid » Jérôme Garcin, qui a épousé sa fille, raconte les derniers mois du comédien qui incarnait l'espérance de la jeunesse de la décennie d'après-guerre.

L'auteur nous fait suivre jour après jour - un chapitre par jour – les actes marquants et le combat contre la maladie apparue soudainement et qui va se révéler inguérissable. Bien que très faible, mais ignorant la gravité de son mal contrairement à ses médecins et son épouse, Gérard Philippe croit avoir la vie devant lui et continue de nourrir de nombreux projets au cinéma et au théâtre. Anne, son épouse, va lui cacher la vérité et lui permettre de rêver, jusqu'au dernier jour, à ses futurs rôles, «il est heureux comme un rescapé ». Dans ce récit sobre, qui se déroule d'août à novembre 1959, Jérôme Garcin rappelle l'aura de Gérard Philippe, qui repose pour partie sur la brièveté de sa vie et la soudaineté de sa mort, devenant l'éternel jeune premier du théâtre français.

Témoignage intéressant, sous forme d'un bel hommage à Gérard Philippe, disparu il y a soixante ans et drapé pour l'éternité dans son costume de scène du Cid.
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Très vite lu, ce petit livre sur les derniers jours de Gérard Philippe est très agréable à lire, écrit au present dans un style fluide et précis. Ma mère faisait partie des fans, et c'est son enregistrement de la vie de Mozart qui m'a donné envie de jouer de la musique !
Mais on n'apprend pas grand chose et le témoignage survole quelques relations de Gérard Philippe avec des hommes de cinéma, de théâtre..., sans approfondir ; idem pour son engagement politique ; du coup ça ressemble plus à des énumérations qu'autre chose. En résumé, on sent que l'auteur n'a pas fait grand effort pour apporter quelque chose de nouveau à l'histoire. Et c'est un peu dommage.
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Si j'ose parfois partager mon avis sur mes lectures , c'est, me semble t il, par goût du partage de beaux moments... je ne souligne que les écrits qui m'offrent des émotions, des réflexions, à travers lesquels je souligne des passages qui résonnent et m'élèvent, m'éclairent, me consolent parfois...Aujourd'hui pourtant, c'est une vraie déception que je décide de livrer. le dernier hiver du Cid, livre écrit par le gendre de Gérard Philippe et peut être est cela?Jérôme Garcin satellise cette étoile sans jamais l'avoir connue que par souvenirs offerts... ses mots trahissent une admiration, une presque volonté de s'inscrire dans la lignée du comédien.
Cependant,... son écriture est assez prétentieuse, alourdie et enclavée par trop d'adverbes empêchant de cueillir la simplicité de ce l'homme.
Le texte est nourri d'extraits de discours sur la carrière du Cid éternel, peut être trop...finalement...
par manque de simplicité, par trop de diversions, par excès d'adjectifs privilegiant les emprunts lettrés , l'essentiel me semble omis : peu d'émotions et de douceur dans ce dernier acte.
Ceci n'est que ma déception... j'ambitionnais des mots plus profonds pour fendre cette comète qui reste l'éternelle référence malgré 60 années de silence...
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Sensible à l'écriture de Jérôme Garcin et admiratrice de Gérard Philippe, j'attendais beaucoup de ce récit, hommage à l'artiste.

Sur le fond, la narration est riche de reconnaissances aux femmes et hommes qui ont travaillé avec Gérard Philippe, ceux qui l'ont orienté dans son parcours, ceux qui l'ont inspiré, ceux qui ont travaillé à ses côtés, comme ceux qui l'ont accompagné dans sa lutte contre une maladie dont Anne, son épouse, avait décidé de ne pas lui en révéler la nature.
De grands noms et des références d'oeuvres gigantesques, les rôles de l'artiste au théâtre ou au cinéma comme des symboles indissociables de l'Homme, mais qui, dans l'espace qui leur est dédié, lui feraient presque de l'ombre.
Mais surtout, je regrette que le récit poignant relatant ses derniers jours et son dernier voyage placent ce livre à la lisière du voyeurisme.

Sur la forme, la plume de Jérôme Garcin est constante et excelle notamment dans la manière d'exprimer les sentiments des personnages. Dans ce livre précisément, outre la réserve que j'ai pu émettre ci-dessus, je reconnais que des souvenirs des dernières vacances en famille à Ramatuelle au dernier voyage du Cid vêtu de ses habits de scène, tout y est pour mettre à l'honneur un homme prestigieux.

Consciente de l'ambiguïté de mon avis, celui-ci reflète effectivement mon indécision sur cette lecture qui m'a permis de me remémorer avec plaisir « cet éternel jeune homme ».

Lien : https://mireille.brochotnean..
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C'est le récit d'une maladie, le cancer du foie qui a frappé Gérard Philipe en 1959. Pas celui d'une agonie, car il a ignoré jusqu'au bout qu'il était condamné, mensonge décidé par son épouse Anne et son médecin. le roman parle des premiers signes du mal et s'attarde sur les derniers jours. le point de vue interne centré sur Gérard et Anne s'élargit parfois à des proches.
L'ensemble laisse un goût d'inachevé. Certes, c'est celui qu'ont ressenti ceux qui ont connu Gérard Philipe et subi sa mort brutale. Mais je trouve le récit trop rapide, pas assez profond. L'ignorance dans laquelle on plonge le malade l'empêche de réfléchir à son sort et le laisse se lancer dans mirages, des projets lointains alors que ses forces s'amenuisent.
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Un exercice d'admiration parfois un peu boursouflé...
Soixante ans déjà que Gérard Philippe nous quittait à l'âge de 36 ans, je n'en avais que 8, mais il semble me souvenir de l'émotion générale.
Raconter le dernier mois du Cid, quelle bonne idée, mais j'ai parfois été gênée par le style dithyrambique de l'ouvrage.
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Les événements ou circonstances malheureuses nous privent parfois trop tôt de personnalités au parcours éblouissant, des êtres qui ont laissé à la postérité une oeuvre magistrale, des êtres nobles, sincères, humbles et lumineux dont l'évocation suscite l'émerveillement et le regret. de son art porté au sommet de l'interprétation et de ses engagements humanistes, Gérard Philipe illustre ceux-là. Soixante deux ans après sa disparition, son gendre aura le dessein de nous conter son parcours de vie, tout en admiration et nostalgie. Depuis ses débuts dans l'art de la comédie (et la tragédie), il a alterné nombre de représentations magistrales au théâtre et tourné dans des films à succès avec les plus grands réalisateurs de l'après-guerre. de sa courte carrière (15 ans), sa notoriété fut mondiale. Son projet de jouer Euripide demeurera l'illumination et l'espoir de ses derniers jours de vie, car Anne et les rares confidents proches, jusqu'à son souffle ultime, jamais ne confesserons la vérité sur son mal incurable. « Les destins les plus éclatants sont brefs et cruels ».
La construction du livre est intéressante, car il consacre un chapitre à chaque jour de son hospitalisation, puis aux sept jours qui ont suivi, de sa sortie de clinique à son décès, le 25 novembre 1959. Sept petits jours où Anne a du paraître confiante et encourageante face à son mari et s'occuper naturellement des enfants. Cette fois, c'est elle qui jouait l'acte de la tragi-comédie.
Ce texte est un très bel hommage rendu à un homme dont l'aura a circulé chez les générations suivantes d'artistes et de spectateurs.
Un bémol cependant à noter, il a utilisé un style pénible à suivre où, dans des phrases interminables, différents sujets ou situations s'intercalent, ce qui rend la lecture laborieuse et en altère la fluidité.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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L'auteur, Jérome Garcin nous invite à suivre la précoce et courte fin de vie de son beau-père : Gérard Philippe. Décédé en novembre 1959, a 36 ans, d'un cancer du foie, Gérard Philippe vit ses derniers mois sans avoir conscience du caractère inéluctable de son mal ; son épouse lui ayant caché jusqu'au bout la vérité.
Bien qu'alité le plus souvent, il travaille à annoter des tragédies grecques et se prépare à jouer Hamlet au théâtre et Edmond Dantès au cinéma….
Nous assistons à la mort lente de ce phénix du cinéma et du théâtre. Dans notre mémoire collective il reste tel un demi dieu, épargné par le vieillissement du corps et de l'esprit.
C'est un livre témoignage touchant qui de nous plonge avec bonheur dans l'intelligentsia culturelle des années 1950.
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Derniers mois de Gérard Philipe, beau-père de l'auteur qu'il na jamais connu. Gérard Philipe disparait au sommet de sa gloire et de sa beauté.
De terribles douleurs abdominales le poussent à se faire opérer en août 1959, un cancer du foie rare et très avancé est découvert. Il lui reste quelques semaines à vivre annonce le médecin à l'épouse de Gérard. Il mourra en novembre de la même année. Un pacte est conclu entre elle et le médecin : Gérard Philipe devra ignorer la gravité de son état. L'auteur raconte les derniers mois de l'acteur dans ses lieux de prédilection : Ramatuelle, Cergy, Paris et revient sur sa carrière au cinéma et au théâtre. le livre nous permet ainsi de découvrir ou redécouvrir le monde du théâtre de l'époque, l'action de Jean Vilar créateur du théâtre national populaire et du festival d'Avignon et tant d'autres.
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'auteur reconstitue de façon bouleversante les derniers mois du grand acteur, foudroyé à 36 ans.
Du dernier été en Méditerranée à l'hiver parisien, on est dans l'intimité du couple , de la maladie ( le savait-il ou était-il ignorant grâce au mensonge de son épouse), de la famille et des amis.
On découvre la passion des grandes Tragédies de G.Philippe et son acharnement à tout lire, tout connaitre et vouloir tout jouer, tout interpréter.
c'est un hommage à l'Acteur et à l'Homme.
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