Les événements ou circonstances malheureuses nous privent parfois trop tôt de personnalités au parcours éblouissant, des êtres qu
i ont laissé à la postérité une oeuvre magistrale, des êtres nobles, sincères, humbles et lumineux dont l'évocation suscite l'émerveillement et le regret. de son art porté au sommet de l'interprétation et de ses engagements humanistes, Gérard Philipe illustre ceux-là. Soixante deux ans après sa disparition, son gendre aura le dessein de nous conter son parcours de vie, tout en admiration et nostalgie. Depuis ses débuts dans l'art de la comédie (et la tragédie), il a alterné nombre de représentations magistrales au théâtre et tourné dans des films à succès avec les plus grands réalisateurs de l'après-guerre. de sa courte carrière (15 ans), sa notoriété fut mondiale. Son projet de jouer
Euripide demeurera l'illumination et l'espoir de ses derniers jours de vie, car Anne et les rares confidents proches, jusqu'à son souffle ultime, jamais ne confesserons la vérité sur son mal incurable. « Les destins les plus éclatants sont brefs et cruels ».
La construction du livre est intéressante, car il consacre un chapitre à chaque jour de son hospitalisation, puis aux sept jours qu
i ont suivi, de sa sortie de clinique à son décès, le 25 novembre 1959. Sept petits jours où Anne a du paraître confiante et encourageante face à son mari et s'occuper naturellement des enfants. Cette fois, c'est elle qui jouait l'acte de la tragi-comédie.
Ce texte est un très bel hommage rendu à un homme dont l'aura a circulé chez les générations suivantes d'artistes et de spectateurs.
Un bémol cependant à noter, il a utilisé un style pénible à suivre où, dans des phrases interminables, différents sujets ou situations s'intercalent, ce qui rend la lecture laborieuse et en altère la fluidité.
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