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Citations sur Jeanne d'Arc (18)

Pierre Cauchon n'était pas un théologien purement spéculatif, mais un administrateur. Il avait acquis de l'expérience au procès de Jean Hus los du concile de Constance, qui s'était conclut par la condamnation de l'héritique et sa mort sur le bûcher, le 6 juillet 1415. Cauchon savait qu'un procès en hérrésie ne s'improvisait pas. En 1431, ägée d'environs soixante ans, ses compétances comme son attachement à la double monarchie n'était plus a prouver. Il faut l'imaginer en homme d'action pargmatique, soucieux de défendre la cause pour laquelle il recevra des aventages matériels. [note de Pégase SHiatsu : donc pas en homme d'Eglise!]
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Pour prononcer la sentence de mort, celui-ci [Ralph Burler, chevalier anglais et bailli de Rouen] aurait du prendre le temps de requérir également l'uninimité de ses propres conceillers à l'issu du second procès [celui pour réniement de Jeanne de ces aveux devant le premier bûcher]. Or nous verrons qu'il n'en fut rien; la connnivence entre les deux institutions apparaît flagrante, ce qui prrouve bien que la décision finale de brûlerr Jeanne obéissait à des considérations à la fois politiques et religieuses.
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Le prédicateur [ Guillaume Evard, le jour de l'exécution de Jeanne d'Arc] alla encore plus loin dans sa diatribe. Voici Jeanne commarée à un monstre sans autre pareil en France, un monstre qui, en antachant le royaume, l'avait déshonoré. Avant elle, le royaume billait pas sa pureté. L'idée que l'hérrésie ne l'avait jamais touché remontait à saint Jérôme : " Sola Gallia monstra non babuit (Seule la Gaule n'a pas eu de monstres)", écrit-il dans sa lettre au clerc Riparius [...]
Ce Royaume de France ne méritai-il pas d'être vengé pour restaurer son honneur bléssé ? L'exécution de la coupable allait de soi. Au fil du sermon, la mort de Jeanne se prrofillait et prennait ouvertement une coloration politique. On ne pouvait que désavouer Charles VII, sacré grâcce à une hérétique. [...]
La leçon du sermon allait plus loin encore. Le bûcherr devait également purifier le royaume de France qui, redevenu sans tache, s'ouvrirait au nouveau roi de France et d'Angleterre et, l'inscrit dans la ligéne des rois très chrétiens, héritierr de saint Louis.
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Guillaume Manchon [notaire] en rédigea une synthèse [du procès] en moyen français ; c'est la "minute française". Ce même Guillaume Manchon et le théologien Thomas de COurcelles, très actifs lors du procès en firent ensuite une traductioon latine, sans doute vers 1435, qui constitue l'instrumentum. A ces deux textes s'éjoute l'"Information posthume" écrite à la demande de l'évêque et de l'inquisiteur le 7 juin 1431, soit huit jours après e suplice. Elle réunit les dépositioons de sept témoins qui se seraient entretenus ave Jeanne le matin de sa mort.
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Les bribes de la vie de Jeanne que laissent entrevoir les archives judiciaires des deux procès sont riches, mais codées, et les jugements à l'emporte-pièce qui ont stigmatisé son personnage ou l'ont héroïsé de son vivant, forment un écran opaque. Impossible de savoir qui fut réellement la Pucelle. Le mystère demeure et l'historien erre faute de preuves, souvent obligé de se taire.
Au terme de ce livre, je reste convaincue qu'il est difficile d'écrire sur Jeanne d'Arc. Je me suis modestement contentée de décrire ce que les louanges ou les accusations dont elle fut l'objet révèlent des croyances et des peurs de la société de son temps. Les stéréotypes réducteurs dans lesquels on l'enferma, en particulier les chefs d'accusation de son procès en hérésie et sorcellerie ou les injures comprises de tous et véhiculées facilement partout, répondaient aux attentes et aux pratiques de ses contemporains.
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En fait, comme bien des otages, Jeanne tenta de s'évader, une première fois à Beaulieu, une seconde fois à Beaurevoir : les prisoniers de guerre n'invoquaient-ils pas sainte Catherine, la sainte de ses voix, pour être délivrés de leurs chaînes ? Sans l'inciter à ce geste, sa protection lui donna peut être du courage et lui fit espérer qu'elle pouvait être libérée.
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Les faux-monaiyeurs étaient bouillis, un chatiment peu apliqué, les criminels politiques décapités et leurr nombre n'avait cessé de croître au gré des trahisons qui émaillèrent la guerre de Cent Ans et les guerres civiles [entre Armagnacs et BOurguignons]. On réservait le feu aux sodomites aux sorciers et aux sorcières, à plus forte raison aux hérétiques, à ceux et celles qui avaient pêchés contre la foi, crime suprême, celui d'avoir offensé Dieu, pratiqué la lèse magesté divine. Cette peine était considée comme la plus terrible, car elle effaçait toute peine corporelle.
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Il fallut que la Pucelle ait exercé un rôle aussi considérable pour que de telles injures lui soient accolées jusqu'à lui survivre.
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À Orléans, tous les habitants firent preuve d'une empathie devenue très tôt commémorative. Dès le 8 mai 1429, en compagnie du Bâtard et des autres capitaines, ils fêtèrent Jeanne par une procession spontanée qu'ils associèrent à la libération de la ville. Ensuite, chaque année à cette date, ils prenaient fictivement le fort des Tourelles et répétaient cette procession, suivie d'une cérémonie religieuse à la cathédrale. Ces tetes johanniques sont encore célébrées de nos jours.
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Sur cet habit, Jeanne ne céda pas et sa détermination se renforça même avec le temps. Elle alla jusqu'à dire qu'en le portant, elle obéissait au conseil de Dieu. Il devint un point de fixation entre des hommes chargés de défendre l'ordre social et une femme qui leur résistait, alors qu'ils la voulaient soumise. Un bras de fer s'engagea, surtout à partir du I5 mars, entre cette simple jeune fille habillée en homme et un tribunal exclusivement masculin, des clercs à la robe longue de surcroît alors que la sienne était courte, plutôt enclins à se méfier de la ruse du genre féminin.
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