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EAN : 9782070178551
192 pages
Gallimard (03/02/2022)
4.41/5   17 notes
Résumé :
Elle a fait la France de son vivant et plus encore pendant les siècles qui suivirent son martyre. Son irruption dans la guerre de Cent Ans change le cours de l’Histoire. Guidée par des voix qui lui intiment de bouter les Anglais hors du royaume, Jeanne devient la Pucelle, chef de guerre et héros politique. Elle communique sa hardiesse à ses compagnons d’armes et à Charles VII, qu’elle fait sacrer à Reims.
Mais sa renommée, jusqu’au-delà des frontières, ne se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Jeanne d'Arc, héroïne diffamée et martyre, de Claude Gauvard n'est pas une énième biographie, mais le portrait d'une jeune fille soumise physiquement et moralement à un jugement de condamnation infamant et à une condamnation effective à mourir par le feu par la volonté des Anglais et sous des prétextes religieux (en réalité des raisons politiques), puis réhabilitée post mortem par un Charles VII qui ne voulait pas laisser l'impression d'avoir été poussé vers son sacre et son couronnement à Reims par une "sorcière" et une "ribaude"selon l'accusation des Anglais et d'une Église de France servile sous obédience romaine. La réhabilitation de Jeanne, après la reconquête de la Normandie en 1449 sur les troupes lancastriennes s'explique ainsi, et l'on comprend très bien la démarche du roi, qui devait se contenter de cela pour que son image personnelle ne fût pas ternie : Jeanne fut donc instrumentalisée par ses accusateurs pour atteindre le roi de France par le procès qui fut fait à Rouen en 1431, et elle fut lavée de tout soupçon en juillet 1456 (l'instruction durait depuis 1450) pour valoriser un souverain appelé à juste titre le Victorieux parce qu'il avait reconquis tous les territoires tenus par les Anglais dans notre royaume et qu'il avait même expulsé ceux-ci de l'Aquitaine qui avait longtemps été leur. Cessons toutefois d'accuser Charles VII de n'avoir rien fait pour sauver Jeanne des flammes du bûcher. C'est un procès sans réel objet, puisque c'est Jeanne qui, dans sa fougue, est allée d'elle-même se faire capturer par les Bourguignons lors du siège de la ville de Compiègne par l'armée de Philippe le Bon, avec le soutien d'hommes d'armes anglais. le seul reproche que l'on puisse lui faire est de n'avoir pas poussé très loin son effort pour racheter la prisonnière par forte rançon plus élevée que ce que les Anglais offrirent à Jean de Luxembourg pour se saisir de la personne de Jeanne, encore que l'on ne sache pas si une offre financière de Charles VII aurait pu réellement contenter les Anglo-Bourguignons et conduire à une remise en liberté de la captive, ce qui est douteux car Jeanne ne pouvait décidément pas être traitée comme une prisonnière ordinaire par ses ennemis. de même, les tentatives pour la retirer de vive force de sa prison échouèrent et aurait-on pu, objectivement, l'arracher aux griffes de Bedford et de ses acolytes ? Soyons sérieux. le propos de Claude Gauvard est autre, il est de mettre en évidence le fait que Jeanne était condamnée par avance aux yeux de ceux qui la percevaient comme porteuse de valeurs exactement inverses de celles qu'elle prétendait incarner. En creux, l'autrice met ainsi en valeur l'héroïsme non militaire de cette jeune fille, en nous donnant à voir et à entendre ce qu'elle put dire d'elle-même avec force et authenticité, et l'on croit l'entendre en effet s'exprimer en lisant ce livre. Mais Jeanne avait beau dire et faire, ceux qui la jugeaient retenaient tout contre elle ; pour eux la cause était entendue : cette jeune fille était une sorcière, une hérétique, une schismatique, une ennemie de la foi chrétienne.

Claude Gauvard s'appuie sur les pièces des procès de condamnation et de réhabilitation pour faire ressortir la figure éblouissante de Jeanne, non pas décrite dans ses heures glorieuses mais plutôt dans ses heures douloureuses jusqu'au martyre, chemin fait de souffrances mais chemin aussi de défense par elle-même de son honneur et de la sincérité de son engagement au service de Charles VII. Seulement, ses contemporains n'en jugèrent pas ainsi, et si elle fut condamnée, c'est bien parce qu'elle n'avait aucune chance de passer, chez ses adversaires mais aussi dans une partie du camp pour lequel elle combattait, pour un être de lumière mais bien comme une figure de ténèbres, forcément condamnée par avance à finir de la plus atroce des manières et désignée du doigt par presque toute la société du temps comme un suppôt du diable - même si pour beaucoup d'autres elle était un symbole d'espoir. Ajoutons qu'à travers elle, on cherchait à discréditer Charles VII, ce qui tombait bien puisque depuis la défaite D Azincourt, la conquête de la Normandie et le traité de Troyes, la dynastie des Lancastre qui régnait sur l'Angleterre prétendait aussi pouvoir ceindre la couronne de France. Claude Gauvard montre ainsi comment il faut lire les événements et comprendre le sort réservé à Jeanne.
Tout comme mon ami, l'historien Fadi El Hage, je salue ici cet important travail d'historienne, sans doute égal en qualité et en hauteur de vue, à ceux de Régine Pernoud, même si Claude Gauvard se montrera elle-même fort modeste à ce sujet.

François Sarindar, auteur de Charles V le Sage, Dauphin, duc et régent (1338-1358), publié en 2019.
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Incroyable livre, dont j'eut connaissance de sa sortie par le numéro spécial Viking (par les pages consacrés aux actualités dans le dommaine de l'histoire...) et je ne suis pas déçue, car en cette période où il faut revoir totalement l'image de la femme et de sa place dans la société, oui, j'avais envi de lire sur les femmes les plus célèbres de la France, même si on ne parle pas autant d'elles que dans le cas de Jeanne d'Arc, Madame Simone Veille et son passé de résistante et de féministe, la très importante Aliénor d'Aquitaine femme de tête qui a épousé un roi français puis un roi anglais... et à promouvoir son Claret... en Angleterre... a été à l'orgine des vins de Bordeaux, incroyable voyageuse, autant importante pour la France que pour l'Angleterre, Ainsi que la cèlèbre physicienne deux fois prix Nobel Marie Curie... et pourtant combien on ne parle pas assez d'elles, et d'autres femmes proches du pouvoir, mais qui ont eut une action plus locale (Madame de Maintenon, aussi controversé que Jeanne d'Arc, accusé à tord pour l'Edit de Nantes et qui a réconcilier le roi avec la reine, au désarois de Mme de Montespan, et qui a lutter si ford pour l'enseignement des orphelines de la noblesse, révolutionnaire pour l'époque et créant Saint Cyr, Sainte adegonde, véritable femme de tête et mère Théresa Française, Marie de Champagne défendant les arts, mais pas seulement, elle avait un rôle peu connu du grand public, elle s'investissait dans les tribunaux et l'économie de son pays... même si son statu de femme lui inteerdisait de revendiquer...)
Mais Jeanne d'Arc, celle qui vierrge vie parmi les soldats, qui n'est pas seulement habillé en homme, donnant la mort sur les champs de bataille un rôle très discuté jusqu'au milieu du XXe siècle en occident... pas seulement qui était une mystique... mais ce que les historiens ne soulèvent jamais, une femme qui montee à califourchon à cheval, alors que la selle amazone permettant à ces dames de suivre la chasse, ne sera introduite que plus tard.... à la fin de la Renaissance... les femmes montaient à cheval, oui mais sur une espèce de chaise enn travers du cheval... ce qui exigeait qu'elles montent un cheval marchant l'amble et tenue par un écuyer.... ALors oublierr les images d'Epinal du XIX e car oui une femme ne montait pas comme on vous le repésente de 3/4 devant un chevalier pour illustrer les légendes arthuriennes... et jusqu'au XIX e elles doit même reine ou impératrice ce cacher pour monter à califourchon... Rien a voir donc avec les mauvaises séries ou films historiques montrant des femmes à califourchons ouverrtement en habit d'homme ... Oublierr la Fille de d'Artagnant et autres histoires... pathétique... ce n'est pas la réalité... et oui, rien que cette question... condition la vie de la femme... Jeanne d'Arc est la seule femme à ma connaissance s'étant permise de monter à cheval comme cela ouvertement... et pas en cachette... Mais si le livre ne parle pas de cela il n'en aurait de toute façon pas le temps; il commence de façon astucieuse... non pas par Don Rémy, non, mais par le SUplice de Jeanne d'Arc (après une interressante introduction où l'on vous rappelle le mélange de division des Français et de convoitise sur la couronne de France pa deux rois,, des histoires de deux meurtres de deux grands seigneurs qui compliquent la compréhension de la situation).
ALors non ce livre n'est pas un biographie de Jeanne d'Arc, plutôt une explication des enjeux politiques... POurquoi fallait-il brûler Jeanne d'Arc comme hérétique et pas la décapiterr comme agent politique, ou bien la traiter comme une meurtrière? le tribunal avait d'autres optioons pour la juger... et l'on entre dans les alliances compliques, les motivations compliqués, les aspects religieux, ainsi que les motivations complexes de chacun... bref pas un roman (même s'il est facile à comprendre!) mais un vrai livre d'histoire qui vous explique avec des mots simples combien la situation est complexe....
Et si le deuxième chapitre est enfin sur son procès... ce n'est pas sur le procès lui-même mais encore sur les aspects religieux, les ramifications des enjeux politiques, et les motivations personnels de chacun, y compris l'Evvêque Cauchon... le moiins qu'on puisse dire c'est qu'on ne s'ennuit pas du momment que l'on est curieux... et le livre me surprend à chaque page....
Mais puisqu'il s'agit d'image... l'auteure ne peut pas s'arrêter là, c'est pourquoi dans les chapitres suivants, à travers la vision qu'on le commun des deux camps de la Pucelle, commun manipulé par les deux camps par les mêmes arguments... mais bien sûr avec des conclusions opposées... et bien seront traité ce qui se déoule au niveau du roi et du royaume, la question de savoir si c'était une prophétesse ou une sorrcière, d'après les avis de l'époques, était-elle ribaude où élus de Dieu, et l'honneur que cette femme hors norme, (même Mulan est différente, puisque la femme asiatique, si elle ne va pas sur les champs de Bataille, peut, en cetaines occasions apprendre à se bâtre, et monte à califourchon un cheval...) le femme hoors norme parfois aimée parrfois détestée... justement parce que hors du commun... et en plus détentrice d'un mystère (particulièrement quand il se produit aux alentours des champs de batailles et pas dans un couvent...) oui une femme hors norme... qu'il faut un peu connaitre... surtout pour replacer la femme moderne dans son rôle moderne... car cette histoire est la clé d'un certain nombre de question de la position de la femme moderne.... Jeanne d'Arc n'est pas une Pénélope usant de dissimulations et de ruses pour attendre son Ulysse... elle est telle une Walkirie sur les champs de bataille... Situation que l'on retrouve parfois pour quelques cas dans l'antiquité et le moyen âge... dans des cultures où la situation de la femme est autre que celle connue par Jeanne d'Arc... le livre est vraiment pasisonnant pour tout curieux de l'histoire qui cherche à comprendre... avec des mots simples... et des détails innatendus....
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J'ai découvert la voix et le parcours de Claude Gauvard grâce au podcast "paroles d'histoire" pour lequel elle a enregistré deux entretiens, l'un sur sa carrière historienne médiéviste, l'autre sur ce livre de la collection "femmes qui ont fait la France". J'avais été passionnée et alors que le 8 mai approche, et que ma ville d'Orléans est en ébullition, comme chaque année depuis 1430 : c'est le moment idéal pour lire ce fameux ouvrage sur Jeanne d'arc !

Les fêtes johanniques orléanaises, qui donnent lieu à une longue série de défilés et cérémonies de tous types, civiles, militaires et religieuses incarnent à merveille le spectre mythologique qui distingue cette "héroïne diffamée et martyre".
Mais comment s'est construite cette figure de Jeanne d'arc, dans quel contexte, à son époque et dans les années et siècles qui ont suivi son épopée et son exécution ?

Avec précision et érudition, Claude Gauvard explique et contextualise l'histoire, et cherche à comprendre Jeanne d'arc avec les sources historiques les plus exhaustives.
La lecture est riche : du super concentré. Sûrement plus fluide quand on est déjà bien informé des faits et des personnages de l'époque - ce qui est loin d'être mon cas et la lecture m'a demandé une grande concentration.

Au terme de ce travail scientifique, Claude Gauvard avoue une forme d'impuissance à tracer les contours de cette figure qui reste aussi mystérieuse que puissante. À travers les pages, c'est aussi un plaisir d'être associé à la réflexion de l'autrice qui embarque son lecteur dans les labyrinthes et les apories de sa discipline. On découvre deux personnalités exigeantes et inspirantes : celle de Jeanne et celle de Claude !
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Jeanne d'arc est ici bien loin de l'image d'Épinal tel que nous la connaissons depuis le XIXe siècle.
Dans un livre très érudit mais aussi très accessible qui se lit comme un roman historique, Claude Gavard nous livre une Jeanne très pieuse mais surtout qui fait l'objet de manipulation des 2 camps. Manipuler tout d'abord par les anglais :sa mort devait installer aux yeux des français Henri VI comme le seul roi face à Charles VII qui vient de se faire sacré à Reims. Charles VII n'est pas en reste car Jeanne devient encombrante dans la perspective d'une réconciliation avec les Bourguignons comme l'atteste le traité d'Arras signé avec les Bourguignons en 1435( 4 ans après sa mort).
Outre la grande Histoire, l'auteure dépeint une époque où de nombreuses sorcières ont un rôle prophétique ..L'apparition de Jeanne d'arc n'est donc pas si étonnant.. Pour autant, Jeanne tombera presque dans l'oubli de l'imaginaire populaire jusqu'au 19e siècle afin de devenir l'incarnation de la France et une super héroïne..
Au final un très beau livre d'histoire!
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Encore Jeanne. Toujours Jeanne. Éternellement Jeanne.
Ouvrage sur les avancées les plus récentes et les pistes les plus sérieuses. Cette fois-ci, plus que la Pucelle ce sont ses contemporains dont il est question, ou plutôt l'atmosphère de l'époque. L'incertitude des temps, faite de croyances et superstitions.

Qu'apprend-on de plus par rapport aux livres, par exemple, de Colette Beaune ?
Deux éclairages : le rapport à la peine, au crime et au châtiment de l'époque (spécialité de Claude Gauvard) et toute une partie sur le développement de l'opinion, de la rumeur.

Claude et Jeanne, enfin.
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critiques presse (3)
LeFigaro
11 mai 2022
Le dernier ouvrage du professeur émérite d’histoire médiévale à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est un coup de projecteur révélateur des mentalités de ce temps.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
05 mai 2022
L’enseignante-chercheuse et historienne Claude Gauvard étudie la construction du personnage de Jeanne d’Arc comme maléfique, suscitant autant d’admiration que de haine, et ce qui a amené ses contemporains à la juger.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeMonde
02 mai 2022
L'historienne signe un bel essai sur l'héroïne nationale suppliciée en 1431, qui se concentre sur le jugement des contemporains et le procès en nullité de 1456. Une approche nouvelle et féconde.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le prédicateur [ Guillaume Evard, le jour de l'exécution de Jeanne d'Arc] alla encore plus loin dans sa diatribe. Voici Jeanne commarée à un monstre sans autre pareil en France, un monstre qui, en antachant le royaume, l'avait déshonoré. Avant elle, le royaume billait pas sa pureté. L'idée que l'hérrésie ne l'avait jamais touché remontait à saint Jérôme : " Sola Gallia monstra non babuit (Seule la Gaule n'a pas eu de monstres)", écrit-il dans sa lettre au clerc Riparius [...]
Ce Royaume de France ne méritai-il pas d'être vengé pour restaurer son honneur bléssé ? L'exécution de la coupable allait de soi. Au fil du sermon, la mort de Jeanne se prrofillait et prennait ouvertement une coloration politique. On ne pouvait que désavouer Charles VII, sacré grâcce à une hérétique. [...]
La leçon du sermon allait plus loin encore. Le bûcherr devait également purifier le royaume de France qui, redevenu sans tache, s'ouvrirait au nouveau roi de France et d'Angleterre et, l'inscrit dans la ligéne des rois très chrétiens, héritierr de saint Louis.
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Les bribes de la vie de Jeanne que laissent entrevoir les archives judiciaires des deux procès sont riches, mais codées, et les jugements à l'emporte-pièce qui ont stigmatisé son personnage ou l'ont héroïsé de son vivant, forment un écran opaque. Impossible de savoir qui fut réellement la Pucelle. Le mystère demeure et l'historien erre faute de preuves, souvent obligé de se taire.
Au terme de ce livre, je reste convaincue qu'il est difficile d'écrire sur Jeanne d'Arc. Je me suis modestement contentée de décrire ce que les louanges ou les accusations dont elle fut l'objet révèlent des croyances et des peurs de la société de son temps. Les stéréotypes réducteurs dans lesquels on l'enferma, en particulier les chefs d'accusation de son procès en hérésie et sorcellerie ou les injures comprises de tous et véhiculées facilement partout, répondaient aux attentes et aux pratiques de ses contemporains.
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Pierre Cauchon n'était pas un théologien purement spéculatif, mais un administrateur. Il avait acquis de l'expérience au procès de Jean Hus los du concile de Constance, qui s'était conclut par la condamnation de l'héritique et sa mort sur le bûcher, le 6 juillet 1415. Cauchon savait qu'un procès en hérrésie ne s'improvisait pas. En 1431, ägée d'environs soixante ans, ses compétances comme son attachement à la double monarchie n'était plus a prouver. Il faut l'imaginer en homme d'action pargmatique, soucieux de défendre la cause pour laquelle il recevra des aventages matériels. [note de Pégase SHiatsu : donc pas en homme d'Eglise!]
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Guillaume Manchon [notaire] en rédigea une synthèse [du procès] en moyen français ; c'est la "minute française". Ce même Guillaume Manchon et le théologien Thomas de COurcelles, très actifs lors du procès en firent ensuite une traductioon latine, sans doute vers 1435, qui constitue l'instrumentum. A ces deux textes s'éjoute l'"Information posthume" écrite à la demande de l'évêque et de l'inquisiteur le 7 juin 1431, soit huit jours après e suplice. Elle réunit les dépositioons de sept témoins qui se seraient entretenus ave Jeanne le matin de sa mort.
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Pour prononcer la sentence de mort, celui-ci [Ralph Burler, chevalier anglais et bailli de Rouen] aurait du prendre le temps de requérir également l'uninimité de ses propres conceillers à l'issu du second procès [celui pour réniement de Jeanne de ces aveux devant le premier bûcher]. Or nous verrons qu'il n'en fut rien; la connnivence entre les deux institutions apparaît flagrante, ce qui prrouve bien que la décision finale de brûlerr Jeanne obéissait à des considérations à la fois politiques et religieuses.
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Vidéo de Claude Gauvard
À l'occasion de la 26ème édition des "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Claude Gauvard vous présente son ouvrage "Passionnément Moyen Age : plaidoyer pour le petit peuple" aux éditions Tallandier.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2909711/claude-gauvard-passionnement-moyen-age-plaidoyer-pour-le-petit-peuple
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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