Le passé est mort, l'avenir n'est pas encore né. Nous avons seulement le présent, et nous le traitons mal.
Dans une petite partie du jardin, une herbe minuscule parla aux fleurs qui y poussaient " Pourquoi, demanda-t-elle, le jardinier essaie-t-il de me tuer ? N'aie-je pas le droit à la vie ? Mes feuilles ne sont-elles pas vertes, tout comme les vôtres ? Est-ce trop demander que vouloir grandir et voir le soleil ?"
Les fleurs réflèchirent, et décidèrent de supplier le jardinier d'epargner l'herbe. Il le fit. Jour après jour, l'herbe grandit, de plus en plus forte, de plus en haute, ses feuilles couvrirent celles des autres plantes et ses racines s'etalèrent. Une à une, les fleurs mourrurent, jusqu'à ce qu'il reste seulement une rose.
Elle regarda l'enorme buisson que l'herbe était devenue et lui demanda " Pourquoi essaie-tu de me tuer ? N'aie-je pas droit à la vie ? Mas feuilles ne sont-elles pas vertes, tout comme les tiennes ? Est-ce trop demander que de vouloir grandir et voir le soleil ? " Oui c'est trop demander" répondir l'herbe.
La sagesse du Diacre.
Chapitre VII
Les dernières années, il y avait eu nombre de colloques sur les risques d'un holocauste nucléaire. Mais personne n'avait pensé que la Nature se chargerait de remettre à leur place les superpuissances mondiales.
- Qui êtes-vous pour décider de la mort d'un homme?
- Qui êtes-vous pour décider de sa vie?
(Ruth/Shannow)
Quand aurons-nous la paix ? C’est ce que crie la multitude. Je l’entends. Je le comprends. La réponse n’est pas facile à dire, et encore plus dure à entendre. La paix ne survient pas quand les brigands ont été tués. Elle n’arrive pas à la fin d’une guerre. Elle ne se produit pas avec la beauté du printemps. La paix est le cadeau qu’apporte la mort. Elle se trouve seulement dans le silence de la tombe.
- L'amour ne détourne ni les balles ni les couteaux.
- Non.
- Alors, à quoi sert-il ?
- Il transforme des cœurs et les esprits.
Il se souvint des mots de Varey Shannow.
« Jon, l’Homme est capable de grandeur, d’amour, de noblesse, de compassion. Mais n’oublie jamais que sa capacité à faire le mal est infinie. C’est une triste vérité, mon garçon, mais si tu te mettais à l’instant à réfléchir aux pires tortures qu’il serait possible d’infliger à un autre être humain, tu peux être sûr qu’elle a déjà été pratiquée, quelque part. S’il y a un son qui suit la marche de l’humanité, c’est le hurlement. »
Les gens disent que nous ne vivons plus à une époque de miracles. Ce n'est pas le cas. Ce que nous avons perdu, c'est notre capacité à les reconnaître.
Les hommes vivaient et ils mourraient. Rien ne pouvait effrayer un type qui avait compris ces vérités de base.
Il se souvenait de son père qui disait souvent : " Il vaut mieux avoir perdu l'amour que de l'avoir jamais connu."
Mais ce n'est pas vrai.