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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pardonnez-moi le sens du détail mais il y a d'abord cette charte graphique : un huitième de cercle, puis un quart, puis un demi qui se suivent et dévoilent successivement un ingrédient supplémentaire de l'histoire qui nous attend. Ensuite vient la couverture à rabats. Je suis amoureux des couvertures à rabats. C'est ainsi.

Après ce premier contact sensuel et réjouissant, je me plonge dans l'histoire.

Dans mon petit jardin il y un bassin qui contient une dizaine de poissons virevoltants sous la surface limpide. Un système astucieux permet à l'eau de circuler en circuit fermé, alimentant une cascade dont le bruit entêtant peut me subjuguer des heures durant.

Les détails m'a procuré le même effet apaisant.

L'écriture s'écoule à une rythme lent et régulier qu'on devine immédiatement bénéfique pour l'esprit. Sorte d'hypnotique soliloque, la prose d'Ia Genberg n'a de cesse de bercer le lecteur. Elle s'exprime comme le ferait une amie avec qui on passe une nuit blanche à se raconter dans des lits jumeaux, espacés d'un mètre à peine dans une pièce petite et confortable. Mais ici il n'y a qu'elle qui parle. le sommeil nous quitte, on écoute avec délectation.

Je partage avec la narratrice cet intérêt singulier pour l'état fiévreux.

Pas encore la fièvre délirante, douloureuse, mais celle qui exacerbe légèrement notre perception. Celle qui nous porte à poser un regard intrigué sur les choses, sur les gens, sur nous-même.

C'est à travers cet étrange filtre qu' Ia Genberg nous offre les digressions de sa mémoire, délitement précis d'une musicalité entêtante.

Il convient donc obligatoirement de saluer le travail, l'oeuvre de traduction d'Anna Postel qui a su préserver et peut-être même sublimer (mon ignorance de la langue suédoise ne me permet pas d'en juger davantage) le texte original.
Lien : https://cequejendis.fr/2024/..
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Quel très beau livre !
Très beau, très bien écrit (bien traduit), très fluide, très vivant.
Je ne souhaite évidemment rien divulgacher de ce roman-récit, sensible drôle et doux, et juste dire que ce travail de deuil est remarquable.
A lire absolument !
RD
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Une pépite ! Je ne connaissais pas cette auteure suédoise, j'ai découvert ce livre sur un rayon de ma bibliothèque de quartier, attirée par le rose de la couverture et le titre "Les détails". Quatre personnages qui ont côtoyé la narratrice, quatre ambiances, quatre expériences humaines, des passages qu'on lit et relit, quatre vies. Difficile à décrire avec des mots, lisez-le !
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J'ai découvert cet ouvrage sur les conseils d'Adrien du Bruit du monde. Je le conseille à mon tour!
Cette belle écriture à l'excellente traduction, au travers de la description de quatre vies attachantes, nous fait non seulement découvrir d'autres personnages, comme la narratrice, les personnes qui gravitent autour d'elles ou qui lui sont proches, mais aussi tout ce qui peut exister dans cette traversée terrestre, de la naissance à la mort en passant par l'amitié, l'amour, la lecture, l'échange, la fête, la séparation, la folie...., soit une vie libre, captivante, vivante et stimulante à laquelle chaque lecteur aspire, la dernière page tournée.
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Ia Genberg nous transporte dans Les détails, un roman court, fiévreux et hypnotique, traduit du suédois par Anna Postel. Avec une plume drôle et acérée, l'auteure façonne une construction narrative magistrale, offrant ainsi un grand roman d'apprentissage au coeur des années 90. Subtil et vibrant, ce récit captivant dévoile toute la finesse de Genberg, créant une expérience littéraire mémorable.
Lien : https://rainfolk.com/2024/01..
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Une journée fiévreuse.
Des instants de vie entre des décennies.
Quatre parties.
Johanna, Niki, Alejandro, Birgitte.
Quatre rencontres qui marquent une vie.
Clouée dans un lit, un jour de fièvre, la narratrice se souvient des personnes qui sont entrées dans sa vie et qui l'ont chamboulée.
De ses années étudiantes dans les années 90 à ce premier amour, du nouvel an de l'an 2000 et du tournant que prend sa vie cette nuit-là, de ses relations qui se font et se défont. La narratrice conte les portraits de ces quatre personnes qui ont marqué sa vie et l'ont fait grandir.
Il y a cet amour inoubliable et dont les objets portent encore les traces des années plus tard. Cet amour que la narratrice retrouve dans des livres, des foulards ou même des crêpes. Cet amour qui élève et permet de voir le monde avec les yeux de l'autre.
Il y a cette amitié explosive. Cette complicité mi-fusionnelle, mi-toxique. Cette amie dont on ne connaît qu'une face et dont on découvre l'autre à travers ses failles.
Il y a cette rencontre d'un soir mais dont le passage reste pour toute une vie. Un regard de braise, une soirée magique et des yeux sombres qui ne disparaissent jamais.
Il y a cette naissance, cette personne qui passe et repasse parfois de façon furtive et à d'autres moments pour plus longtemps. La plus belle des rencontres mais aussi la plus douloureuse.
Il y a toutes ces relations qui font une vie, qui nous permettent de grandir, de nous construire, qui se prolongent même quand l'être n'est plus là.
Un roman puissant, déstructuré comme la vie peut l'être et marquant.
Les détails que l'on oublie, qui reviennent au gré d'une odeur ou d'un objet et qui restent ancrés en nous.
Des instants de bonheur.

Lien : https://www.quandleslivresno..
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Que reste-t-il de ces gens qui ont claqué un beau jour la porte de nos vies ? Une femme clouée au lit par la fièvre, l'envie subite de relire la « Trilogie new-yorkaise » de Paul Auster, le petit mot d'une personne aimée il y a longtemps sur la première page : et voilà la narratrice qui déroule la bobine du souvenir, au gré d'une galerie de personnages qui ont laissé une empreinte indélébile dans son existence. Et entre les lignes, le portrait de l'éclosion balbutiante d'une écrivaine.

Amant.es de passage, grands amours envolés, amitiés éphémères : peu importe la fugacité quand a (sur)vécu l'intensité, peu importe la chronologie des événements quand le temps n'est plus que cette matière molle diluée dans les mots. En fixant les êtres par l'écriture, l'autrice suédoise Ia Genberg s'interroge sur ce que les manies, les tares, les anecdotes et les cadeaux de ceux que nous avons aimés laissent dans notre chair. le tout avec une plume pareille à ces parfums discrets qui deviennent vite entêtants, à mesure que cette quête à tâtons vient remuer nos propres souvenirs épars.

Un roman pour celles et ceux qui ont la nostalgie des annuaires téléphoniques, de ces temps où on pouvait se perdre au milieu d'une foule, où il ne suffisait pas d'un clic pour retrouver la trace de quelqu'un. Pour celles et ceux qui gardent dans leur bibliothèque un livre qui leur rappelle un disparu, pour celles et ceux qui ont envie de (re)découvrir Paul Auster. Et pour celles et ceux qui savent que ce qui paraissait hier si important finit par s'effacer, car l'essentiel se niche dans les détails.
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