Le bal des dragons

Résumé
Creelisel Carlbrunn, de Carlieff, est une orpheline élevée avec son frère par sa tante. Cette dernière, qui ne reculerait devant aucun sacrifice, a un jour l'excellente idée de livrer la jeune fille au dragon local, dans l'espoir que le prince de la province vienne la délivrer et l'épouse ensuite, ce qui assurerait de beaux jours à la famille. Mais Creel n'est pas de cet avis, et elle décide de saisir cette chance pour gagner la capitale du royaume et faire enfin ce qu'elle veut faire depuis toujours : mettre ses talents de brodeuse et de couturière au service des belles dames de la cour. Tout le monde sait que les dragons n'existent pas, mais il suffira de faire croire à sa tante que le dragon l'a dévorée !
Mais elle se rend compte que contrairement à ce qu'elle pensait, les dragons existent bel et bien, et qu'ils ne vivent pas sur un tas d'or, comme le veut la coutume. le vieux dragon de Carlieff accepte cependant de lui livrer un élément de son trésor, avant de la laisser partir vers la capitale. Elle ne se doute pas que ce cadeau va apporter le chaos avec elle...

Mon avis
Un bon roman de fantasy pour la jeunesse, cela est assez rare pour être signalé, du moins de ce que j'ai lu. J'ai beaucoup aimé l'image de Creel, bien décidée à prendre sa vie en main, et bien évidemment si l'on s'attend à quelques rebondissements (la rencontre à la Aladdin - le Disney, pas le conte - par exemple), l'ensemble est suffisamment bien ficelé pour que les adultes qui tomberaient par hasard sur ce roman n'aient pas l'impression d'être pris pour des idiots.
Les dragons sont des personnages assez sympathiques dans ce roman, ils sont présentés selon un jour assez original, collectionneurs invétérés de choses diverses et variées. Pour l'un, ce sont les chaussures, pour l'autre, les chiens de compagnie, pour l'autre encore les vitraux... Ils nous présentent un visage assez inattendu et plutôt agréable de leur bonhommie. On aimerait presque pouvoir les rencontrer pour de vrai !
Le personnage de la princesse Amalia est typique des princesses gâtées et capricieuses : elle voit qqch, elle le veut, il le lui faut. C'est du moins ce que l'on peut penser au début du roman, dans les premières rencontres. Cependant, elle révèle par la suite un visage beaucoup plus machiavélique que prévu, et pour moi ce fut presque une surprise. Non que je doutâs que ce fût la méchante, mais surtout parce que je ne m'attendais pas à ce que l'aventure prenne un tel tour.
J'ai bien aimé aussi le portrait que l'on nous fait des couturières et des petites mains de l'atelier, tellement conforme à ce que l'on pourrait imaginer, et à ce que l'on sait des conditions de vie au Moyen-Âge. C'est peut-être ce que je préfère dans ces romans de Fantasy : on y revit des périodes oubliées de l'histoire, et même si souvent ces périodes sont embellies par la mise en roman, souvent il y a des élément réels qui s'y mêlent, et qui ouvrent à la curiosité du lecteur.
Personnellement, c'est un roman que j'ai aimé pour plusieurs raisons : des personnages auxquels on s'attache (Lucas, Tobin, Shardas, Marta, Ella, et bien sûr Creel), un univers bien reconstitué, avec des détails qui le rendent plus crédible encore, un soupçon d'imaginaire médiéval, une atmosphère de conte de fée... qui ne répond pas aux codes du genre ! Franchement, c'était rafraîchissant et agréable à lire, et je ne peux que vous le recommander !
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en l'ouvrant : le résumé ne me donnait pas plus envie que cela et c'est dommage parce qu'il ne met pas du tout en valeur cette géniale histoire. Loin de là !

Déjà, dans ce roman, les dragons ne passent pas leur temps à se disputer et ils ne collectionnent pas tous des escarpins comme semble le sous-entendre la quatrième de couverture : seul Theoradus, le dragon de Carlieff (village de l'héroïne Creelisel), collectionne les chaussures.
Dans notre monde, les dragons sont connus pour aimer l'or et les joyaux mais à Féravel et alentours, ce n'est pas tout à fait cela : chaque dragon possède une collection différente qu'ils considèrent comme leur trésor (les chaussures, les vitraux, etc…) Ni ma fille ni moi ne nous y attendions donc lorsque le récit nous a mené dans la grotte de Theoradus et qu'on a découvert qu'il collectionnait les souliers en tout genre, ça nous a d'abord décontenancées avant de nous faire éclater de rire.

J'ai adoré les personnages : Creel a un sacré tempérament ce qui la place des fois dans des situations délicates ; Marta, Larkin et Ella ne sont pas ce qu'elles semblent être d'un premier abord ; la princesse Amalia est égale à elle-même, peste jusqu'au bout. Il y a encore un paquet de personnage dont j'aimerais parler mais ils sont vraiment trop nombreux.
Quant aux dragons, étant une grande fan, j'ai été au comble du bonheur : Theoradus est plus sympathique que ce qu'il semble au début, Shardas est attachant au possible, Féniul est très drôle et ne parlons pas des autres. Je reste vague et passe sciemment sous silence leur collection, histoire de laisser la surprise.

On a adoré cette histoire, chaque chapitre terminé était une torture puisqu'il nous fallait attendre le lendemain pour lire la suite. Ces derniers jours, j'ai donné un grand coup parce qu'on voulait le terminer avant la rentrée -pfiou ! On a réussi.
Ça a été une excellente lecture – on a vibré avec les personnages- une très bonne surprise : il est à la fois amusant, divertissant, triste, magnifiquement décrit, passionnant. Un seul regret : il n'y en a qu'un seul en français et je ne pense pas que la suite sera éditée… même si peu importe, la fin est une vraie conclusion en soit donc on ne ressent pas vraiment ce manque à moins de savoir qu'il y a 3 volumes en tout.
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Un livre qui était franchement prometteur, mais la quatrième de couverture parle trop, on en attend trop, on est déçu.
3 étoiles pour lui. On suit tout le long de l'histoire la vie de Creel, gentille paysanne, qui, si, se laisse faire, pleurniche, est faiblarde, avec pour rêve le parfait cliché: ouvrir sa propre boutique de mode et être heureuse.
Jessica Day George a le style d'écriture que possèdent tant d'auteurs, qui ne se démarque pas, qui dit tout et décrit tout mais ne raconte pas. Elle a néanmoins montée d'adrénaline, très faible mais existante quand même, bien présente, lors de la découverte de la servante encore plus faiblarde qu'elle (plus son nom en tête) du fait qu'elle est amie avec un dragon, mais ça se rabaisse rapidement. La guerre est méprisablement racontée, mais, toujours, bien décrite, le feu, les explosions, les dragons qui volent, et la princesse qu'on a envie de taper tout le temps donc voilà, un livre pas mauvais, pas terrible, pas déplaisant à lire mais plus pour des princesses en devenir que des artistes ayant besoin de puissance littéraire.

Cette bonne petite histoire souffre d'un titre malheureux (qui n'a aucun rapport avec l'intrigue, le titre originel "Dragon Slippers" (les) chaussures/chaussons du/de dragon était bien plus approprié !) et d'une couverture assortie évoquant vaguement une romance chick-lit alors que pas du tout !

C'est un récit d'aventure qui flirte avec le conte de fée vue d'un peu loin, qui se lit très bien, avec pas mal de notes d'humour et une héroïne principale qui est intelligente, courageuse, et pleine de ressources.


Je suppose également que cette héroïne est mise en valeur par le fait qu'elle pourrait juste passer sa journée à faire ce qu'elle aime (broder) sans se soucier de rien, dans un luxe relatif, mais préfère aller en chier pour gagner sa croûte. En un sens, ça en fait une personne méritante, c'est sûr, d'un autre côté je ne suis pas une grande convaincue de l'aliénation par le travail/système, encore moins dans un monde où ce sont ceux qui en foutent le moins (ici les nobles au pouvoir) et/ou exploitent les autres (la patronne de la boutique) qui s'en mettent le plus dans les poches et ont la vie la plus douce.

Donc, bon, je sais que c'est une idée qui se veut positive mais mon esprit de contradiction tique un peu dessus. À part ça, elle est très bien cette héroïne et son aventure se lit de façon agréable. Bien sûr, tout repose sur un truc essentiel à savoir, qu'elle aurait pu savoir dès le départ, mais qu'on lui révèle trop tard, ce qui permet de créer des problèmes et quiproquos à pas chers mais bon, ça passe et dans l'ensemble ce fut une bonne lecture de mon côté !

C'est un roman qui prend la forme d'un conte de fées, sans fée cependant mais avec des dragons, des princes valeureux, des chevaliers et une héroïne qui n'est pas princesse mais brodeuse et dont le rêve n'est pas d'épouser un prince mais d'avoir une boutique de mode!
En somme, un conte de fées moderne qui se passe dans un Moyen Age de contes de fées et dont la lecture m'a énormément plu.
Plein d'humour et de fraîcheur dans ce récit d'une jeune héroïne, Creel, que sa tante envoie dans la grotte du dragon car elle est pauvre et ne sert à rien et que peut-être, si le dragon ne la dévore pas, elle sera sauvée par un chevalier ou un prince... Quand une histoire commence avec ce postulat improbable, j'embarque immédiatement , car évidemment, Creel n'est pas inutile et sotte et va réussir à s'en sortir.
L'auteure prend tous les clichés des contes pour leur tordre le cou et crée la surprise, et de bonnes surprises!
Bref, un pastiche fort réjouissant de conte.

A partir de 12 ans