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EAN : 9782370560063
606 pages
Super 8 éditions (16/10/2014)
3.49/5   76 notes
Résumé :
Vous êtes drogué ? cinglé ? paranoïaque ? Vous pouvez lire ce livre, mais nous déclinons par avance toute responsabilité. Sans doute, il existe des gens qui ont déjà fait des trucs plus tarés qu'essayer de résumer ce bouquin. Le souci, c'est que personne ne sait ce qu'ils sont devenus. Ça commence avec deux potes, John et Dave, deux losers fans de ciné travaillant plus ou moins dans un club vidéo. À un concert, John rencontre un type passablement déglingué, le " Jam... >Voir plus
Que lire après John meurt à la finVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 76 notes
"We're all mad here..."

...disait le Cheshire Cat dans "Alice au pays des merveilles" avec un sourire carnassier.
Pauvre minou, va ! Tu n'as encore rien vu !

Je suis tombée sur le livre de Wong tout à fait par hasard dans une librairie d'occase; et rien qu'en lisant la devinette noire du début, qui commence par "Disons que vous avez une hache...", je savais que je vais repartir avec.

Attention, c'est spécial !
C'est un peu comme si Graham Masterton était possédé par l'esprit de William Burroughs, en nous resservant une sorte de "Nova Express" à la "sauce monstre". Soit on accepte les règles du jeu dès le début, et on s'amuse royalement, soit on referme le livre au bout de quelques pages.

Vous-est-t-il déjà arrivé que, la nuit, vous passez à côté d'un miroir, et le visage que vous y apercevez n'est pas le vôtre ? Que vous voyez une ombre bizarre qui ressemble à un monstre ou une créature dangereuse ? Il suffit alors d'allumer la lumière, et tout redevient normal. Pour vous...
... mais pas pour John et Dave.
Mais est-ce que ce sont vraiment John et Dave, ou d'abord - John, qui doit "mourir à la fin", n'est-il pas déjà mort au début ? Et Dave ? A force de les voir tourner entre les dimensions comme sur un manège cassé qu'on ne maîtrise plus, difficile à dire !

Tout commence par une rencontre avec Robert Marley, un Jamaïcain contorsionniste en lévitation, amateur de "sauce soja" qui ouvre les portes des dimensions parallèles.
Vous savez bien qu'il y a des portes qu'il vaut mieux de ne pas ouvrir - il peut être trop tard pour les refermer... Et cela peut libérer un sacré paquet de monstres : des scorpions à perruque, des méduses au plafond, des gorilles qui chevauchent les crabes géants... et Korrok, bien sûr ! Car c'est le chef.
Vous avez l'impression de vous retrouver dans un monde surréaliste de Dali ou de Jérôme Bosch.
Et l'idée que la survie de l'humanité est entre les mains de deux loosers, fans de films B et de jeux vidéo (qui jouent aux ghostbusters en utilisant la Bible collée au scotch sur une batte de base-ball, les vieux standards de rock des années 80, et les lance-flammes fabriqués avec les pistolets à eau) fait positivement flipper.
Chez Burroughs, parfois le drogué s'exprime comme s'il était déjà mort, tout en sachant qu'il est encore vivant - le souci de John et Dave, c'est qu'ils ne le savent pas :
- Dave ? C'est John.
- Est-ce que t'es...
(vivant)
... dans une ambulance, ou quelque chose ?
- Oui et non. T'es toujours au commissariat ?
- Ouais. On était tous deux...
- Est-ce que je suis déjà mort ?

C'est une bonne parodie des films et des livres d'horreur, pleine d'humour absolument décalé; un grand "n'importe quoi" assez intelligemment écrit.
Mais il faut peut-être doser la lecture, car maintenant on sait que toute overdose peut être dangereuse.
En tout cas, si désormais je reçois un coup de fil par un biais d'un hot-dog ou d'un chien poilu qui sait conduire, je serai moins déstabilisée...

A lire à vos risques et périls !
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John meurt à la fin... John meurt à la fin... Oui c'est vrai que si John mourrait au début, le bouquin serait plus court et moins surprenant...

Ce bouquin est une petite mine à phrases percutantes, absurdes mais savoureuses. Un what the fuck généralisé.

Les aventures rocambolesques de nos deux compères, John qui meurt pas qu'à la fin et David, le narrateur, qui ne meurt pas qu'au début, vaut son pesant de beurre de soja. Un Dumb et Dumber sauce Alien. Entre invasion extraterrestre, animaux extralucides et monstres lovecraftiens, ils ne savent plus où donner de la tête. Explosions récurrentes de sang et de viscères sur la gueule, tabassages fréquents des deux pleutres par tout ce que le monde peut contenir de bêtes zarbis. Ils sont malmenés, écorchés, flingués, mis en pièces mais toujours raccommodés. Un cartoon sous acides. Nos deux Beavis and butthead ghostbusteriens dans l'âme vont déguster sévère. Et nous, lecteurs pervers, on va s'en délecter.

En revanche sur 600 pages, on frôle l'indigestion. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut le consommer chapitre par chapitre et pas d'une traite car paradoxalement le trop-plein d'excentricités génère l'ennui !?@#

Ce bouquin est indéconseillable, donc je vous le conseille sachant que le risque est grand que vous le refermiez avant les 50 premières pages.
Parce que la folie n'a pas de prix (bon ok 20 balles en l'occurrence) et que la contagion se propage ligne après ligne et qu'il faut sauver Ferris Bueller et qu'à la fin il ne peut en rester qu'un, serez-vous le lecteur courageux mais un peu névrosé qui le lira jusqu'au bout ?

On peut reprocher beaucoup de choses à ce bouquin mais pas son originalité ni sa folie douce... Heu non dure !
Puisqu'on est entre frappadingues, ce livre devient sûrement plus jouissif au fil des relectures. Il va hérisser votre poil, démolir votre ego là où tant d'autres le flattent indûment. Pire vous allez vouloir insulter l'auteur de cette critique "non mais c'est qui ce con qui nous conseille des bouquins pareils ?". Et vous aurez raison et d'ailleurs je lui mets un 3/5 uniquement parce l'auteur a un prénom magnifique et inspirant. A découvrir... si vous l'osez...
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Posons le diagnostic dès les départ : David Wong est fou.

Ce fait ayant été établi, on peut commencer à parler de ce livre à nul autre pareil. Imaginez deux branquignols qui se coltinent (et provoquent) des phénomènes « paranormaux » pour le moins particuliers. Imaginez une équipée de Ghostbusters du XXIème siècle version Bad Trip, comme sous l'emprise de substances illicites (ce qui n'est même pas vraiment le cas).

Oh et puis arrêtez de vouloir imaginer quoi que ce soit, vous serez de toute façon à des années-lumière de l'expérience qui vous attend tout au long de cette lecture.

David Wong (c'est un pseudo, puisque l'histoire est racontée par ce même Wong) a une imagination débridée, une inventivité délirante, une créativité démentielle. Ah l'utilisation si particulière faite avec un hot dog… (non ce n'est pas ce que vous pensez…).

C'est bien simple, je n'ai jamais lu un bouquin pareil, ni de près ni de loin. Impossible d'imaginer ce qui va se passer au cours du paragraphe suivant, c'est dire !

Comme le dit si bien le dossier de presse : « Sans doute, il existe des gens qui ont déjà fait des trucs plus tarés qu'essayer de résumer ce bouquin. le soucis, c'est que personne ne sait ce qu'ils sont devenus ». Ben, vous voilà prévenus.

Démarré comme un simple feuilleton sur internet (mention spéciale à la postface où l'auteur raconte le périple étonnant de ce roman), cette aventure a pris au fil des années un essor insoupçonné, pour être publié en roman par la suite.

John meurt à la fin est un mélange des meilleurs (et pires) ingrédients des films d'horreur de série Z (en mode « cocaïnomane »), d'une inventivité extraordinaire, d'un humour ravageur et totalement absurde. le tout est passé au mixeur (dont on a oublié de remettre le couvercle), et gicle à chaque coin des pages en rouge et en noir (mais avec plein d'autres couleurs rigolotes aussi).

L'auteur réalise l'exploit de nous coller la frousse et de nous faire éclater de rire dans la même phrase. Si si, je vous assure, c'est non seulement possible mais Wong parvient même à réitérer cette performance tout au long de chacune des 600 pages de ce roman (eh oui, parce qu'en plus, c'est un pavé).

On pourrait imaginer que ce procédé en devient vite répétitif, mais ce n'est pas le cas. C'est vrai, les différents passages sont de qualité inégales, mais ces tranches (de rigolade) de vie arrivent à garder une orientation générale (et ça ce n'est pas loin d'être une prouesse quand on pense à l'improbable fouillis que sont toutes les idées de ce roman).

Il est clair qu'il faut savoir se laisser aller et retrouver un bout de son âme d'adolescent boutonneux pour apprécier à leur juste valeur ces divagations géniales. Mais si vous êtes prêt à lire un récit de science-fiction au 23ème degré, où l'épouvante se raconte à coup d'humour loufoque et décalé, ce livre est fait pour vous.

Et puis, à titre personnel, voir utiliser les ballades des groupes comme Whitesnake, Mötley Crüe, Nightranger ou encore Cinderella comme arme de destruction massive contre les manifestations paranormales, ça me fait juste tripper ;-).

John meurt à la fin n'est pas juste un roman, c'est une expérience. J'en ai encore mal au bide.

Toutes mes félicitations au traducteur, Charles Bonnot (déjà en charge du formidable The Rook, toujours chez l'éditeur Super 8) qui a dû s'arracher les cheveux à traduire ce délire. Son boulot est formidable.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Je viens de relire John meurt à la fin dans le but de faire une critique parce que j'adore ce roman.


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(Les petits points témoignent du vide intersidéral qui règne dans mon cerveau après la lecture de ce roman ).

Voilà :
Si un jour, vous croisez dans un bar, un faux Jamaïcain magicien, qui devine vos rêves, qui porte un béret coloré et qui vous propose de la sauce Soja, il faut refuser et partir.
Et si vous êtes curieux de savoir pourquoi, vous pouvez lire ce livre...

Mais si vous êtes sain d'esprit vous n'aimerez pas la réponse.

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Je referme ce livre et le mot qui me vient à l'esprit est TROP.
Trop de monstres, trop d'histoires mélangées, trop d'humour, trop de tout. Je fais une overdose.
Je n'ai pas du tout adhéré et le sort de John m'a laissée froide.
Vite passons à autre chose un peu moins. Tout simplement.
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critiques presse (1)
Chro
12 novembre 2014
On peut le voir comme un mélange de Lovecraft, William Burroughs et Robert Rodriguez, ou comme un reporter gonzo qui aurait forcé sur la drogue et qui écrirait un compte-rendu interminable. C'est assurément un divertissement pour cœurs bien accrochés, et l'objet pop le plus déviant de l'année.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde meurt. [...] Un souffle de vent, un accident absurde, une microseconde d'inattention et c'est fini. Pour toujours.
Et tout le monde s'en fout. Tu tapes, tu cries dans l'obscurité. Pas de réponse. Tu hurles contre cette injustice fondamentale et deux rues plus loin un mec regarde un match de base-ball en se grattant les couilles.
Les scientifiques parlent de matière noire, cette substance mystérieuse et invisible qui occupe l'espace entre les étoiles. Celle-ci représenterait 99,99% de la galaxie mais ils ne savent pas ce que c'est. Moi, je sais : c'est l'indifférence. La voilà la vérité : regroupez tout ce que l'on connaît et qui nous importe dans l'univers, et tout ceci ne représentera rien de plus qu'une minuscule poussière dans un océan de je-m'en-foutisme.
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- Est-ce que vous comprenez ce qu'il veut de nous ?
- Mec, je pense qu'il veut se faire un putain de costard en peau d'humain, répondit Fred. En prenant la meilleure partie de chacun de nous.
- La vache, fit John, il va être magnifique !
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- Tuez-moi et brûlez mon corps. Puis brûlez cet endroit. Trouvez les autres portes s'il y en a et brûlez-les aussi. En fait, brûlez toute la ville. Juste pour être sûrs.
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Toute la société est construite pour appuyer ce mensonge, et le monde entier est un bruyant spectacle de marionnettes conçu pour oublier qu'à la fin tu meurs et que tu seras probablement seul.
J'ai eu de la chance. J'ai appris ça il y a longtemps, dans une petite pièce étouffante à l'arrière d'un gymnase de mon lycée. La plupart des gens n'en prennent conscience que lorsqu'ils se retrouvent étendus sur le trottoir, luttant pour leur dernier souffle. C'est seulement à ce moment-là qu'ils comprennent que la vie est une chandelle vacillante. Un souffle de vent, un accident absurde, une microseconde d'inattention et c'est fini. Pour toujours.
Et tout le monde s'en fout. Tu tapes, tu cries dans l'obscurité. Pas de réponse. Tu hurles contre cette injustice fondamentale et deux rues plus loin un mec regarde un match de base-ball en se grattant les couilles.
Les scientifiques parlent de matière noire, cette substance mystérieuse et invisible qui occupe l'espace entre les étoiles. Celle-ci représenterait 99,99% de la galaxie mais ils ne savent pas ce que c'est. Moi, je sais : c'est l'indifférence. La voilà la vérité : regroupez tout ce que l'on connaît et qui nous importe dans l'univers, et tout ceci ne représentera rien de plus qu'une minuscule poussière dans un océan de je-m'en-foutisme.
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Un chat de gouttière gris traversa le parking, passa devant la voiture et disparu au loin.Molly prit son élan et se jeta sur la fenêtre côté conducteur en hurlant "CHAT !!!"- et en m'écrasant les couilles au passage. Il me fallut dix minutes pour calmer la chienne et elle finit par s'endormir, blottie sur le siège passager. "John ?" Le chien péta. Je n'obtins rien d'autres d'elle durant le reste de la nuit.
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