The Edge of Nowhere, tome 2 : L'Île de Nera

Ne connaissant pas l'auteur, mon intérêt a d'abord été éveillé par cette histoire de phoque revenant chaque année sur les côtes d'une île, apportant son lot de mystère dans son sillage.
Puis au fil de ma lecture, j'ai appris à connaître chaque personnage de l'histoire, admirant tantôt l'un et détestant tantôt l'autre. Becca étant l'héroine principale, et celle qui mène l'enquête autour de cet animal, il est normal de s'attarder sur son point de vue.
Le problème, c'est que l'intrigue principale est souvent trop mis de côté, au profit des états d'âme de chacun des personnages, dont les récits s'enchevetrent parfois de façon trop maladroite. Laissant donc place à beaucoup de longueur.
Le récit est sauvé par l'attachement que l'on vient à porter à Becca, qui se révèle d'une force incroyable, et qui découvre la complexité de son pouvoir, et la complexité des sentiments humains.
Le mystère qu'elle va découvrir reste surprenant, inattendu et presque inapproprié au reste du récit.

Becca, aidée par Seth, continue à se cacher de son beau-père, dans une cabane. Un jour une scientifique débarque pour étudier Nera, un phoque noir qui vient chaque année à la même époque. Bientôt Becca et Jenn vont découvrir qu'un lourd secret se cache derrière cette apparition régulière.

J'avoue être déçue par ce livre. On découvre un monde fantastique dans lequel je ne voulais pas atterrir. Elizabeth George s'attaque à une légende que Becca et Jenn vont finir par mettre à jour. Seulement elle aborde mal les choses, et j'ai très rapidement compris de quoi il retournait. Aucune surprise donc, à la fin de ce livre. L'énigme pourrait sans doute convenir à un lectorat plus jeune, mais pour ma part ça ne prend pas.

L'histoire de Becca est presque complètement oubliée. On y voit aucune avancée. En revanche on en apprend plus sur Jenn, et j'avoue que je ne l'avais pas imaginée comme ça dans le premier livre, pas plus que le milieu dans lequel elle grandit.

Enfin je n'ai vu aucun intérêt aux différents passages entre Derric et Courtney, sur lesquels Elizabeth George a lourdement insisté mais qui, à mes yeux, n'apportent absolument rien à l'histoire et m'ont profondément ennuyée.

Bref, entre un phoque, une scientifique, une petite fille abandonnée... on nage dans le cliché. Autant dire que ce style ne convient pas du tout à Elizabeth George, à moins qu'elle parvienne à me faire changer par la suite, mais j'en doute fortement !
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