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EAN : 9782081391901
300 pages
Flammarion (22/03/2017)
3.64/5   7 notes
Résumé :
Trois cents salariés, 21 millions de CA : s'il n'a pas démarré par la grande porte, à 36 ans Alexandre Gérard est l'heureux patron d'un groupe florissant. Mais en 2009, il est frappé de plein fouet par la crise et bientôt contraint de licencier. Comment redresser la barre ? motiver des troupes désormais tétanisées ?

C'est alors qu'il décide de révolutionner son mode de management en vertu d'un principe fort : un salarié épanoui est plus performant qu'... >Voir plus
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Dans le domaine des neurosciences, Pierre-Marie Lledo, directeur de recherches à l’Institut Pasteur, a démontré que l’être humain a besoin d’un environnement de confiance et de sérénité pour faire fonctionner son cerveau à plein rendement. Contrairement aux idées reçues, on sait en effet depuis peu que le cerveau humain fabrique chaque jour de 20 000 à 30 000 nouveaux neurones, qui migrent librement vers les zones où leur présence est nécessaire. Or, dans un contexte de peur et de stress, mais aussi d’isolement social, le cerveau sécrète une hormone, le cortisol, qui nuit à cette migration. La plasticité cérébrale se nourrit de liberté, de désir, d’émerveillement. En d’autres termes, le stress rend l’homme intellectuellement moins performant.
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Un imprimeur vient de gagner un appel d’offres. Mais, pour répondre à la commande dans les délais impartis, il doit acheter une nouvelle machine. Fort du principe de subsidiarité, il décide de confier ce dossier au collectif. Il expose en quelques mots la règle du jeu : « Le budget et dont nous disposons est de 50 000 euros ; il nous faut un ROI (retour sur investissement) à sept mois. Vous avez carte blanche, allez-y ! » Cette fois, ça ne plaisante pas : un mauvais choix, et c’est un client de perdu, avec à la clé un gros trou dans le budget. Notre imprimeur attend le résultat avec des sueurs froides, et on le comprend. Mais, ô stupeur : l’équipe aura déniché une machine moins chère que le budget alloué et réussira à devancer de deux mois la date du retour sur investissement... La morale de cette histoire, qui se vérifie sans cesse : une équipe responsabilisée est prête à soulever des montagnes pour prouver que cette confiance était méritée.
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D’autres études, cette fois en psychosociologie, se sont penchées sur les mécanismes de la motivation. Selon un vieux préjugé, rien ne vaut la promesse d’une jolie récompense - par exemple, une augmentation... - pour stimuler l’individu attelé à l’exécution d’une tâche. Or, diverses expérimentations effectuées scientifiquement le montrent, ce n’est vrai que des tâches mécaniques, dépourvues de dimension cognitive. Dès lors qu’intervient une part de réflexion et d’invention, la récompense nuit à la performance, en introduisant une part de stress. Motivé par l’intérêt intrinsèque de la tâche, en revanche, l’individu donne le meilleur de lui-même.
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L’homme est bon, nous dit-il sans emphase, oui - dans l’immense majorité. Est-ce plus ridicule que de partir du principe opposé, celui d’un homme foncièrement mauvais ? Ce pari-là est pourtant bel et bien celui du patron ordinaire. Qui verrouille le local à fournitures pour éviter les vols - de gants, de papier, de stylos. Qui installe des mouchards dans les camions. Qui paie des gardes-chiourmes pour traquer la baisse de cadence du paresseux. Qui installe une pointeuse à l’entrée de l’usine pour contraindre au travail les tire-au-flanc. Telle est la croyance de l’entreprise classique : les gens n’aiment pas travailler. Avec pour résultat de ce pari la pesanteur gigantesque de la structure. Entendez par structure : ce et ceux qui ne produisent rien - le contremaître, le sous-chef et le sous-sous-chef ; le contrôle qualité, le contrôle de gestion... Qui coûtent de l’argent sans rien rapporter. À supposer que l’homme soit mauvais, passe - et encore, chiffres à l’appui, peut-être pas. Mais, à supposer qu’il soit bon, que d’argent gaspillé en machines à fliquer, en salaires ! Que de temps perdu en process d’autorisations, de vérifications et contre-vérifications...
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Voici mon tour, enfin ; je lui lance tout à trac : "Notre boîte a quinze ans, nous sommes partis de zéro pour arriver à trois cents, puis nous avons été percutés par la crise. Nous avons besoin de nous reconstruire. Grâce à vous, je viens de découvrir comment. Comment faire pour aller plus loin ?" Il me fixe un instant, sourit, puis lâche : "Démerde-toi !" Mon cerveau refuse de traiter cette information. Je reviens à la charge : "Excusez-moi, je n'ai pas compris…" "Mais si, tu as parfaitement compris : démerde-toi toi-même !"
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Mettre la confiance au c?ur du travail... Alexandre Gérard est aujourd'hui devenu un des principaux acteurs de « l'entreprise libérée », il raconte son grand saut . « En management, lui avait dit Jean-François Zobrist, il n'y a pas de modèles, seulement des témoignages. » A son tour d'en livrer un, enthousiasmant, qui remet l'humain au c?ur du système.
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