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EAN : 9782897591946
Atelier 10 (01/01/1900)
4.1/5   10 notes
Résumé :
L’histoire de l’humanité, jusqu’à très récemment, a été une vaste entreprise d’archivage—une lutte contre la faillibilité de la mémoire humaine et les mâchoires oblitératrices de l’Histoire. Or, depuis quelques décennies, nous nous sommes dotés de technologies nous permettant de ne plus jamais oublier, voire de ne plus pouvoir oublier. Pourtant notre mémoire collective semble de plus en plus dispersée, de moins en moins enracinée. Et si nous avions perdu quelque cho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce court essai propose des réflexions sur le concept de mémoire qui est remis en question par l'avancement, l'envahissement plutôt, des supports technologiques dédiés à la conservation des informations. le sujet peut sembler rébarbatif mais il n'en rien puisque l'auteure a choisi de l'aborder par de nombreux petits textes simples dont plusieurs s'adressent à son père décédé, victime d'une maladie qui lui a volé ses souvenirs vers la fin de sa vie. L'écriture sensible et parfois touchante trahit l'écrivaine car elle est aussi scénariste et auteure. Cette approche n'ôte rien à la rigueur et au sérieux des explorations qui sont présentées, faisant souvent référence à des sommités en la matière. Juste la façon dont elle présente par exemple “Les barbares: essai sur la mutation” de Baricco prouve amplement sa maîtrise du sujet et la pertinence de ses interrogations. J'ai vraiment apprécié.
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Rafaële Germain nous offre ici un court texte initiateur de profondes réflexions sur la mémoire, sur l'oubli, sur le temps, tout cela dans le contexte googlesque et wikipédien d'aujourd'hui, mais aussi dans celui plus personnel et intimiste de sa relation avec son père, le regretté journaliste et chroniqueur Georges-Hébert Germain.

Nous avons droit ainsi à un riche essai qui nous invite de façon inspirante à porter un regard posé sur une société qui vit dans une instantanéité où tout est ramené à un présent qui ne permet plus l'oubli. Et cet essai hors norme est teinté de souvenirs, de mots prononcés et de gestes simples qui appartiennent à un univers qu'on se doit de ne pas oublier.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
28 novembre 2016
Un livre émouvant en hommage à un grand journaliste.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
21 novembre 2016
Un essai pertinent, intelligent et très personnel.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L'idée de mutation... peut être enivrante ou désolante, selon le point de vue que l'on opte. Elle peut être les deux, aussi: on peut très bien regretter ce qu'on laisse derrière tout en s'enthousiasmant pour ce qui vient devant - c'est cet équilibre que j'aimerais atteindre.
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Souligné par Blanchette et Johnson dans « Data Retention and the Panoptic Society » : Le simple fait qu’une personne se sache observée change sa façon d’agir. Les individus modifient leur comportement lorsqu’ils croient qu’ils sont observés, et en viennent à se voir comme ils croient qu’ils sont vus par ceux qui les regardent.
Évidemment les individus d’aujourd’hui ne croient pas qu’ils sont observés, ils se donnent sciemment les moyens de l’être, et le sont beaucoup plus qu’ils ne le pensent. Convaincus que nous sommes de nous montrer tels que nous voulons être vus, que nous sommes plus que jamais en contrôle de notre image, nous sommes, en fait, en train de nous perdre de vue.
P.51
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L'idée me vient aujourd’hui qu'il est possible de s'entourer de trop de fenêtres. Peut-être aussi avons-nous simplement oublier les vertus du rideau.
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La mémoire va devenir de plus en plus extériorisée. La mémoire extériorisée, c’est une note, un courriel, un recueil de poèmes, un album photo, une recette de grand-maman écrite sur un napkin, le disque dur d’un ordinateur... Une portion énorme de nos souvenirs sera restée accessible et immuable, inscrite à jamais dans un nuage.
Nous parlions parfois de cela, tous les deux, et tu ne cachais pas le léger sentiment de supériorité que tu ressentais alors : tu possédais cette chose qui allait devenir de plus en plus rare, un passé presque entièrement intérieur.
P.58
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le monde est toujours beau pour qui sait rester curieux. Tu m'avais expliquer, et j'avais compris.
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