Conspiration

La révolution française et les années chaotiques qui ont suivi, ce n'est pas ma tasse de thé. C'est même la période historique que j'aime le moins. C'est pour ça que j'ai ouvert ce livre sans grande conviction.
Et pourtant, je me suis régalée. Je suppose que c'est la magie de l'écriture de ce duo qui a opérée. Et encore une fois, l'histoire est super bien ficelée entre les années 1790 et nos jours, la France et les Etats Unis.
Bref, j'ai encore passé un très bon moment avec ce tome et je vois la fin de la série arrivée avec inquiétude car il me semble que "Marcas" est le dernier tome paru à ce jour.

Pioche de juillet 2022 choisie par Cronos

Peu de temps avant l'été, parait généralement le Giacometti et Ravenne nouveau. Cette saga, s'est ritualisée au fil des années en proposant de bon crus et des cuvées exceptionnelles. Conspiration, publié en 2017 n'est pas le meilleur de la série mais reste une bonne pioche.

Après onze romans et une nouvelle, de nombreux sujets ésotériques ont servi de source d'inspiration : les nazis, une secte qui se revendique de Casanova, les Illuminati, les Templiers, la mythologie égyptienne… Plus la liste de publication s'allonge et moins les sujets se font nombreux ou accrocheurs et c'est précisément ce que l'on peut reprocher à ce roman.

Les auteurs misent ici sur la carte du thriller. Une écriture fluide permet d'accrocher le lecteur qui retrouvera ici une tête connue, Hannibal Ferragus au temps de la Terreur et bien entendu, les aventures contemporaines du commissaire Antoine Marcas. Comme de coutume, les deux récits vont se rejoindre avant le dénouement, mais cette fois-ci de très nombreuses questions vont rester sans réponse. La partie historique va d'ailleurs s'achever de manière assez brutale, laissant le public dans l'expectative et semble avoir délibérément été sacrifiée au profit de l'intrigue principale.

Cette dernière est certes haletante. Elle utilise le contexte des attentats de Paris en créant quelque chose d'inédit. Quelques clins d'oeil cinématographiques sont particulièrement bien appréciés. Pour le reste, tout semble annoncé dans une quatrième de couverture qui en dit long… d'autant que le scénario prendra pas mal de temps pour dévoiler son potentiel.

La matière ésotérique ne sera ici pas le sujet principal, ce qui est regrettable. le recours au Skull and Bones et à leur fameux secret fait ici office de vague fonds esotérico-religieux, presque un prétexte. L'aspect maçonnique est également utilisé en dernière ressource et n'apporte pas vraiment de plus-value, sinon pour ajouter un coup de théâtre de dernière minute.

Nous voici plongés dans une enquête policière classique qui fera intervenir un seul personnage récurrent : le frère obèse. Plusieurs déceptions doivent être notées, notamment l'utilisation de mécaniques types du thriller : une alternance de chapitres longs et courts qui s'achèvent en laissant un point en suspens, des morts brutales, un rythme effréné, mais un dénouement qui semble trop arrangeant, du moins en partie.

Même si un rebondissement de dernière minute va laisser le lecteur avec une certaine frustration, ce roman n'est pas le meilleur, ni le plus mauvais de la saga. S'il reste moyen, il demeure un bon divertissement, qui ne nécessite pas forcément la lecture des autres romans (au prix de quelques révélations superfétatoires). Conspiration est une lecture idéale pour l'été, pour penser à autre chose qu'au quotidien.

Il flottait dans l𠆚ir un parfum léger de laisser-aller, de douceur réconfortante qui contrastait avec le rythme effréné de la journée.
La chaleur de l amitié se moque de la froideur de la nuit’’ ( proverbe majorquin).
Ad. Temporis voraginem, unde tractus reversus est
regum secretly

Ce n'est pas le premier roman que je lis de ces deux auteurs mais c'est bien la première fois que j'ai autant de mal à le terminer. Je me suis endormie dessus plusieurs fois !
Sur la première partie, pas de souci, le roman commence même très fort. J'ai eu plaisir de retrouver le commissaire Marcas membre des Francs-Maçons. Par contre l'alternance des deux histoires contées a fini par me fatiguer.
Une histoire bien trop invraisemblable avec en plus l'ajout des différentes confréries. Du coup, je ne voyais plus où voulaient en venir les auteurs et quand le switch final arrive, c'est le soulagement d'avoir fini le livre qui l'emporte.

De nos jours, en France, trente personnes habitant le même immeuble se jettent par la fenêtre. le commissaire Antoine Marcas est embauché par le frère obèse pour mener l'enquête alors qu'il est sur la sellette suite au fiasco de l'opération à Avignon. En parallèle, nous suivons l'histoire d'Annibal Ferragus, inspecteur sous la Terreur en 1793.

Douzième enquête avec le personnage du commissaire Antoine Marcas. Les auteurs continuent sur leur style associé une histoire, un mystère du passé avec l'enquête du présent. J'avais laissé du temps entre le précédent opus et celui-ci car une certaine lassitude s'installait à cause de la construction du récit. Et j'ai bien fait car je suis entrée directe dans le récit. Faut dire que le premier chapitre met dans l'ambiance. Secret des rois, Skull and Bones sont au coeur de ce récit bien rythmé.

En manque très temporaire de livres – malgré les plus de 2000 bouquins répartis dans ma maison – j'ai commencé celui-ci après avoir lu la quatrième de couverture qui parlait d'un flic de choc franc-maçon … Comme il est de notoriété publique que les Frères sont nombreux dans notre police et souvent perchés au plus haut niveau, je l'ai commencé … Et puis, comme je me fais une obligation d'aller jusqu'au bout, j'ai voulu voir jusqu'où on pouvait aller dans l'invraisemblance, la naïveté, le manque total de vergogne dans la manipulation de la vérité historique …. Et pourtant, ça se vend, puisque cet opus – ils se sont mis à deux pour l'écrire – est le onzième de la série !

En réalité, il s'agit d'un collage, d'une tambouille de diverses recettes qui ont fait le succès d'auteurs bien connus. On pense à Dan Brown, of course, mais aussi à Jean-Christophe Portes pour la référence à la période révolutionnaire, un peu à Ian Fleming pour la partie espionnage, à Ingrid Desjours pour le côté gore, sans oublier Perez-Reverte pour la partie décryptage (Club Dumas ?). Car voici deux intrigues qui se superposent : l'une se déroule de nos jours, avec l'inspecteur Antoine Marcas, le rôle-titre de la série, franc-maçon honnête, courageux et séduisant mais qui a l'art de se mettre dans des situations insolubles. L'autre se déroule en 1793, avec pour héros un inspecteur du Comité de Sureté Générale tout aussi sympathique et tout aussi franc-maçon, Annibal Ferragus, qui a fort à faire entre Danton et Robespierre.

Au milieu, un objet sacré entre tous. le secret des Rois de France, transmis de souverain en souverain depuis Philippe le Bel (Ah, j'oubliais dans mes références, Maurice Druon et ses Rois Maudits !). Il faut absolument retrouver l'objet en question – en technique cinématographique, cela s'appelle un McGuffin (attention : terme hitchcokien) – sensé receler un pouvoir universel.

Bref, je suis consternée par cette lecture de hasard - ce ne sera pas une découverte comme je le fis jadis avec un premier livre de Michael Connelly rangé dans mes rayonnages - et je me dis qu'à part certaines informations intéressantes sur les rites d'intronisation maçonniques, je n'ai pas appris grand-chose et me suis mortellement ennuyée, même pendant les scènes d'action. C'est du roman de gare au mètre, du Grand Guigol à deux sous, avec du sang, des os et des crânes à en avoir la nausée … même pas de quoi torcher une série TV à deux balles (j'avais pourtant tellement aimé, dans ma jeunesse, Belphégor !)

Vite, vite, je vais retrouver ce soir un vrai auteur de polars français …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..

Si cet opus n'est pas celui que j'ai préféré de la série, j'ai quand même pris plaisir à le lire (je fais partie des bons clients dès qu'on évoque les sociétés secrètes... 😉😅)

L'intrigue est rythmée, les personnages principaux sympathiques et j'y ai appris quelques trucs sur la Révolution qui m'avaient échappé jusque-là, tout en croisant quelques personnages qui sont restés dans L Histoire.

Un bon petit moment de détente pendant les vacances 😁

Je me suis pris de sympathie pour ce commissaire Marcas Antoine, alors ce douzième opus donne l'occasion de retrouver ce franc-maçon policier. Mais au commencement de ce récit, Antoine a perdu de sa superbe, larguée par sa copine et mis au placard par la police. C'était sans compter sur sonn réseau. Malmené, il se voit confier une enquête hors norme et surtout hors cadre. Comprendre pourquoi 30 personnes se sont défénestrées (apparemment volontairement et en souriant bêtement )en plein Paris. le suicide collectif est exclus, alors qu'a-t-il bien pu se passer ?
L'enquête est lancée et les deux auteurs nous plongent dans trois quêtes mêlées. La première pour comprendre ces 30 décès brutaux et inexplicables, la seconde nous ramène deux siècles en arrière pendant la Révolution Française. On y retrouve Annibal Ferragus, témoin et acteur (involontaire) de la mise à sac des tombeaux des Rois de France. La troisième piste nous mènera Outre-Atlantique, à la découverte d'une autre société secrète, les Skull and Bones, dont la quête vise le pouvoir absolu. Bien évidemment, les trois sont intimement liées. Il serait erroné d'affirmer qu'il faut attendre les dernières pages pour faire le lien entre les trois mais quand même, tout est rondement mené comme toujours avec Giacometti Ravenne.
Car comme dans toutes les aventures du commissaire si sympathique, les auteurs savent garder un rythme effréné du début à la fin sur près de 600 page. Un exploit. Sans dévoiler quoi que ce soit de l'intrigue, on s'enchantera de savoir que le commissaire Marcas ne terminera pas plus mal l'aventure qu'il ne l'a commencé. Un roman, qui nous interroge aussi notamment sur les nouvelles technologies. On frissonne en découvrant que ces nouvelles technologies, dont nous sommes si friands, représentent un danger sans égal…..
Mais je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir. Ruez-vous sur ce roman des deux auteurs si attachés à la franc-maçonnerie. Dans ce récit, ils s'étendent certes un peu moins longuement sur le sujet (mais la franc maçonnerie reste bien présente, mais à l'image de l'état d'Antoine Marcas, quelque peu malmené) mais pour mieux se consacrer à une autre facette des sociétés secrètes, celle bien plus sanglante et terrifiante des Skull and Bones
Je vous conseille ce roman, qui se dévore (pas d'une traite à moins d'avoir une nuit de plusieurs jours) du début à la fin, même si les dernières pages restent un peu fades ….

roman nul ! de la littérature de gare sur un sujet abracadabrantesque...Roman achetémalheureusement suite à la lecture de certaines critiques...! Dommage mais je ne comprends pas que peut-on apprécier dans ce récit...

Le Marcas nouveau est de retour avec Conspiration. Un titre qui donne directement le tempo. Un tempo nerveux, intense et qui annonce un moment de plaisir. Fini le polar moitié ésotérique, moitié fantastique et retour au polar ésotérique pur et dur.

S'inscrivant dans la continuité du Règne des Illuminati, Conspiration marque le retour de deux personnages. le premier est Annibal Ferragus, le pendant d'Antoine Marcas durant la Révolution française dont la première apparition remonte au roman cité plus haut. le second est Fernand Haudecourt, alias le frère obèse.

Au cours de la lecture, j'ai développé une théorie concernant les liens qui existent entre Conspiration et le Règne des Illuminati. À la fin du dernier roman publié par Fleuve éditions, on rencontrait deux personnages discutant, où ils disent qu'il faut garder Antoine Marcas à l'oeil. le point faible des cette théorie, c'est ce que ces personnages pouvaient être des illuminatis et non des membres des Skull and Bones. le point fort, c'est que j'aime ma théorie car elle permet de faire le pont l'univers maçonnique d'Antoine Marcas.

Après une opération de police foireuse, le commissaire franc-maçon risque de se retrouver sur le banc de touche. Son salut viendra par son vieil ami, le frère obèse. Toujours aussi manipulateur, il lui propose un marché que Marcas ne peut refuser. Rejoignant la structure du commissaire Haudecourt, Antoine Marcas doit enquêter sur la mort étrange de trente personnes quelques mois plus tôt.

Entre-temps, nous retrouvons l'inspecteur Annibal Ferragus en pleine enquête. Échappant de peu à la mort, l'autre flic franc-maçon se voit confier une mission par Georges Danton. Retrouver le secret des rois de France ! En pleine Convention, où il ne fait pas bon d'être franc-maçon et une mystérieuse confrérie souhaite mettre la main sur le mystérieux artéfact que recherche Ferragus.

Les auteurs en profitent pour nous servir une dernière salve avec les templiers. On ne revient pas pour la ixième fois sur le pouvoir de l'Ordre et sur l'ambition de Philippe le Bel de vouloir les éradiquer. Évidemment, on explique le pourquoi et le comment des évènements. Bien entendu à vous de découvrir.

Le roman évoque un fait qui semble peu connu qui est la profanation des tombes royales de la basilique Saint-Denis. Après avoir décapité Louis XVI, les révolutionnaires sont en manque de sang et ceux-ci sont manipulés pour mettre à sac la basilique et tel un Alexandre Lenoir tentant de protéger les lieux, Annibal Ferragus est mis à l'épreuve.

Pendant ce temps-là, ce cher Marcas découvre que les Skull and Bones sont dans le coup … Les Bonesmen ont été évoqués dans le Règne des Illuminati. Sous couverture, Marcas prend la direction des États-Unis et fera la rencontre d'une Marcas Girl plutôt étonnante avec une technique de torture originale.

La rencontre avec les Skull and Bones nous montre comment on peut plonger dans ce qu'une société initiatique a de plus sombre. À l'inverse des autres sociétés secrètes qu'Antoine Marcas a rencontré à travers ses dernières années, où celles-ci voulaient imposer leur volonté par la peur, par la violence et par d'autres moyens, Les Bonesmen souhaitent imposer leur volonté d'une manière plus sournoise. Une dictature « douce », une manipulation de l'esprit sans mal ni douleur.

Avec Conspiration, nous sommes dans un roman qui fait quelques références « geek ». Les amateurs de Walking dead, de Lost et de Kingsman seront servis et si vous êtes un rien observateur, le film de Matthew Vaughn a droit quelques clins d'oeil intéressants. Je ne vous dis pas lesquels, ça serait trop facile.

Il y a tout de même un sentiment de frustration. le découpage est nerveux et on plonge très rapidement dans les deux histoires et le fait de passer d'une époque à une autre à quelque chose de perturbant. Les chapitres sont nerveux et lorsqu'on plonge dans un chapitre, on est presque « déçu » de changer d'époque. N'oublions pas que c'est un page turner que nous retrouvons très rapidement les héros là où on les avait laissés quelques pages auparavant.

Un petit mot sur Les personnages :

Antoine Marcas : Flic franc-maçon et fier de l'être, le personnage donne des airs de faux calme. Très nerveux dès le départ du roman, il est obligé de se calmer et se maîtriser. Chose qu'il fait et nous montre comment résoudre une enquête particulièrement difficile sans oublier de nous offrir de très belles scènes d'action.
Annibal Ferragus : L'autre flic franc-maçon signe un retour percutant. Pendant historique d'Antoine Marcas, c'est lui qui déguste. Ferragus mérite de connaître des aventures en solo.
Fernand Haudecourt : le retour du frère obèse est un évènement jouissif. Il est manipulateur, cynique et bizzarrement gagne en sympathie. Bref, le frère obèse est le genre de salopard qu'on adore détester.
Léonore di Falco : Où était passé l'héroïne ? Arrivant dans la seconde moitié du roman, Léonore peut sembler faible. On se dit qu'elle va y passer assez rapidement et si à un moment donné, on pense que son compte est réglé, celle-ci montre un certain talent. Reverrons-nous ce personnage dans le 13ème opus ?

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