Fleming esquissa un sourire.
007, je ne sais pas pourquoi, mais ça sonne bien.
Tristan avait pris ses quartiers dans la bibliothèque.
A cette heure, elle baignait dans une obscurité qui accentuait son côté mystérieux. Enfant, il s'était souvent demandé ce que faisaient les livres en l'absence des hommes. Restaient-ils sagement rangés dans leur rayonnages ou bien jaillissaient-ils de leurs étagères pour entamer une sarabande déchaînée ? Avant de s'endormir, il s'imaginait les livres côte à côte, se lisant les uns les autres. Il se demandait même durant ses lectures clandestines, si les livres ne se mélangeaient pas entre eux, n'échangeaient pas des pages, pour finir par former un livre collectif, le livre des livres, que personne ne lirait jamais. depuis, la vie s'était chargée de lui faire oublier ses rêves d'enfant, mais il avait gardé le secret espoir qu'un jour, dans une bibliothèque, il découvrirait ce que les hommes n'avaient jamais osé imaginer.
Je suis archéologue. Je passe ma vie à faire parler les morts et, croyez-moi, ils n'ont pas beaucoup de conversations.
Une fois que le bateau a coulé, tout le monde sait comment on aurait pu le sauver ! Proverbe vénitien
Enfant, il s'était souvent demandé ce que faisaient les livres en l'absence des hommes. Restaient-ils sagement rangés dans leurs rayonnages ou bien jaillissaient-ils de leurs étagères pour entamer une sarabande déchaînée ? Avant de s'endormir, il s'imaginait les livres assis côte à côte, se lisant les uns les autres. Il se demandait même, durant ses lectures clandestines, si les livres ne se mélangeaient pas entre eux, n'échangeaient pas des pages, pour finir par former un livre collectif, le livre des livres, que personne ne lirait jamais;
Pour vous les nazis, une bonne action est aussi utile qu'un bouquet de roses dans un Panzer.
A l'évidence, le nazisme musclait le bras mais atrophiait le cerveau
Pour la troisième fois, il venait de demander son chemin, ne tombant que sur des étrangers dont l’autrichien balbutiant ne servait qu’à l’égarer. Quoique né en Autriche, Adolf détestait l’Empire. Cette mosaïque de pays, de langues et de cultures différentes le révulsait profondément. Pour lui, une nation se devait d’être unie et cohérente exactement comme l’Allemagne, la grande et superbe voisine dont il avait fait son modèle politique.
Et puis, en Allemagne, plus personne ne s’intéressait vraiment à la Crète. C’était l’Est qui aimantait désormais tous les regards depuis que des millions de soldats allemands s’étaient lancés à l’assaut de la Russie. Une marée irrésistible qui allait bientôt submerger Moscou. Karl Häsner se leva en secouant la tête. La politique ne l’intéressait pas. Et encore moins la guerre. Quant aux nazis… dans le fond, il les méprisait. Lui était un intellectuel, rien de commun avec ces exaltés qui hurlaient dans les stades, ces SS qui claquaient des talons en uniforme noir, et surtout ce nabot à moustache qui vociférait comme un damné. Comment l’Allemagne avait pu tomber entre ses mains ? Karl plongea sa tête dans l’eau tiède du lavabo comme s’il voulait se laver d’une souillure. En fait, il trichait. Pendant que des milliers de jeunes Allemands mouraient sur le front de l’Est, il maniait délicatement une brosse à dents sur le revers d’une amphore.
Alors un conseil, continua le roi, trouvez la quatrième et dernière relique. C'est le seul moyen d'éviter l'Apocalypse.