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Suite et fin des aventures de Jonas Fink :
Ce deuxième épisode se déroule pendant le Printemps de Prague puis l'invasion russe.
Jonas est devenu adulte, il a repris la librairie et côtoie toujours son groupe d'amis engagés dans la vague de libéralisation de l'époque. Il va retrouver son amour de jeunesse.
La même qualité est au rendez-vous : un bon scénario, des dessins classiques et élégants.
C'est un plaisir de lire cette bd, certes peu novatrice mais de belle facture.
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Douze ans ont passé, dans la ville de Prague les choses comment à bouger, l'espoir refait surface. Jonas a repris la librairie, a une petite amie, tente de faire réhabiliter son père. Et puis le passé refait surface.

Au départ j'étais un peu perdue. Politiquement je n'arrivais pas trop à savoir où en était la Tchécoslovaquie, ce que venais faire les troupes soviétiques dans l'affaire. Et puis petit à petit les morceaux se sont mis en place. Au départ nous voyons Jonas alors que se développe le printemps de Prague qui fait souffler un vent de liberté. le communisme pur et dur de l'URSS n'aime pas du tout l'échappement de la Tchécoslovaquie et c'est dans ce climat tendu que Jonas retrouve son amour de jeunesse. Puis l'URSS envahit le pays.
J'ai trouvé les personnages beaucoup moins sympathique que pour le premier tome. Jonas est particulièrement désagréable par moment.
En dehors de ça je trouve que c'est une bonne histoire pour nous parler de cette période trouble de l'Europe de l'est.
Le dessin reste dans la même veine que le premier tome malgré le nombre d'années qui les séparent. Une ligne claire aux ton doux.
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Une bande dessinée qui nous aide à retrouver la mémoire...

Se souvenir ... 16 janvier 1969, "Jan Palach s'immola par le feu au pied de la statue du roi de Bohême saint Venceslas, fondateur du premier État tchèque en plein centre de Prague. Il a souhaité par ce geste «réveiller» le pays qu'il juge résigné face à la politique imposée par Moscou depuis l'aube fatidique du 21 août 1968, le jour où les soviétiques avaient écrasé dans le sang le mouvement du printemps de Prague."

Se souvenir ... 19 août 1989, "la frontière entre la Hongrie et l'Autriche s'ouvre pour la première fois, des centaines de personnes se retrouvent à Sopron, près de la frontière austro-hongroise pour le pique-nique le plus marquant de l'histoire de la construction européenne. Organisé à l'initiative d'opposants hongrois, ce pique-nique paneuropéen, qui a regroupé des citoyens hongrois et autrichiens, a permis l'ouverture pendant trois heures du poste frontière entre la Hongrie et l'Autriche. Un geste symbolique qui marqua les premiers instants de la chute du Mur de Berlin et le début de la fin de la Guerre froide."

Se souvenir ... "dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, devant les caméras du monde entier, de jeunes Allemands de l'Est et de l'Ouest brisent le mur de la honte qui divise Berlin depuis le 13 août 1961, prenant de court les dirigeants des deux bords. le lendemain, le violoncelliste Mstislav Rostropovitch joua des suites de Bach sur les ruines du mur."

Se souvenir ... le 29 décembre 1989, Vaclav Havel fut élu démocratiquement président.

Un retour sur l'histoire de ce que fut la Tchécoslovaquie... tome 2 ....
Nous avions quitté Jonas Fink après les épisodes liés aux années 50, nous le retrouvons en 1968. La société a changé, les enjeux ne sont plus les mêmes, la vie a continué avec son lot de petits ou grands bonheurs et de petits ou grands malheurs, les juifs ne sont plus pourchassés parce qu'ils sont juifs.
Mais
Il reste des contestataires pas près de se satisfaire de la vie qui leur est proposée, coincés entre les règles du parti. Une nouvelle révolte couve ...
Et tout recommence, la fuite, les meurtres commis au nom d'une morale et d'une certaine justice, les condamnations.
Comment vivre au milieu de cette jungle
Faut il fuir ?
Il faut parfois fuir, c'est peut être la seule solution, pour se sauver, sauver ses idées, son idéal, faire vivre les choses auxquelles on croit !
Et faut il revenir ?
Les souvenirs sont vivants mais faut il les comparer à ce qui est devenu la réalité d'aujourd'hui ?
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La bande dessinée, depuis un certain temps déjà, n'est plus réservée exclusivement aux cancres et aux adultes demeurés. le neuvième art a l'énorme vertu aujourd'hui d'être un genre mineur qui aborde tous les domaines et s'ouvre à tous les publics. Ainsi, les aventures de « Jonas Fink » permettent d'approcher l'histoire des années 50 et 60 de l'ancienne Tchécoslovaquie. Et c'est un temps que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaitre …



Vittorio Giardino est à la fois scénariste, dessinateur et coloriste et c'est de ces trois points de vue qu'il conviendrait idéalement de commenter son dernier album «Le libraire de Prague». En 1968, il n'y eut pas uniquement les prodigieuses grèves et les murs invraisemblablement fleuris que l'on « célèbre » aujourd'hui dans l'hexagone. Il y eut aussi le trop bref printemps de Prague, la « Révolution de velours » durement réprimée par les chars russes qui annonçait l'effondrement du mur de Berlin vingt ans plus tard. L'artiste italien particularise comme il se doit les évènements survenus il y a un demi-siècle. L'intranquille relation amoureuse entre Jonas le libraire tchèque et Tatjana la journaliste soviétique bâtit ainsi tout le récit, c'est le fil rouge qui lie les coupons de l'amitié, de la famille et de la politique chahutées par l'histoire. de nombreux personnages, hommes et femmes à différents âges croisent le couple d'amoureux dans cette ville magnifique. Et c'est une véritable prouesse graphique de Giardino que de rendre familiers tous ces visages, tous ces lieux : Slavek, le plombier philosophe ; le libraire Pinkel qui cache des « écrits prohibés » et traduit les oeuvres de Kafka, Walser ou Pasternak (cette BD est placée sous les auspices de la littérature tchèque) ; le commissaire Munda de la Sécurité ou le poète Blodek exclu de l'Union des écrivains et relégué aux travaux de voirie ; le café Kralik …


«Le libraire de Prague » est, comme on voudra, un roman ou bien un long métrage dessiné. Une très belle ligne réaliste, claire, de magnifiques coloris pastels comme toujours chez Giardino accompagnent le récit. La précision du graphisme s'appuie sur d'invraisemblables et d'extrêmement bien documentés détails architecturaux, vestimentaires, etc. (dans les premières planches, fresques du café Impérial). le dessinateur maitrise à la perfection les techniques de découpage et de cadrage qu'il met au service de son histoire : gros plans, plans américains, plans d'ensemble, plongée, contre-plongée, etc. (dans les trois premières pages : plan d'ensemble, paysage ; plongée, vue du rapace ; très gros plan, Jonas appelant Fuong ; plan américain, Jonas et Fuong enlacés) …


Il vous vient irrésistiblement, le livre terminé, l'envie de lire ou relire « La plaisanterie » de Milan Kundera, « Une trop bruyante solitude » de Bohumil Hrabal (diffusé à Prague en 1976 sous forme de « samizdat » ou publication clandestine) ou les romans de Josef Skvorecky … Et ce n'est pas là le moindre mérite de cette bande dessinée.
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Pour les soixante huitards, chef d'oeuvre Qui nous rappelé tout une époque déjà oubliée. le dessin est magnifique, mais ce n'est que le support à un propos magist4al. Attention, chef d'oeuvre, qu'on appréciera d'autant plus qu'on aura relu les tomes 1 et 2 après plus de 20 ans d'attente, la memoire a besoin d'etre rafraîchie.

À déguster toutes affaires cessantes.
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Merci Babelio pour l'opération Masse critique m'ayant permis de découvrir cette bande dessinée et aux éditions Casterman pour leur envoi.

J'ai découvert ce tome 2 sans avoir lu le 1er tome, et s'il est vrai qu'il peut être lu indépendamment, il m'a semblé un peu difficile d'entrer dans l'histoire.
Le graphisme de cette BD est bien réalisé, tout spécialement l'architecture pragoise, la BD est conséquente et se lit avec plaisir.

J'ai commandé le tome 1 pour relire l'ensemble, ce tome 2 ayant largement suscité ma curiosité.

Cette chronique est donc en pause!
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Tome 2 : le printemps de Prague. Magouilles Russes pour envoyer les chars. L'arbitraire omniprésent pour trouver des ennemis du peuple, les Russes cherchent des coupables à tout prix, question se se justifier auprès de leur Hiérarchie. Notre protagoniste en fera partie, simplement parce qu'il est libraire, un peu engagé, c'est vrai, et devra fuis son pays.
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N'ayant pas lu le premier tome, je vous invite qu'en même à lire cette bande dessinée pour vous faire une meilleure opinion de l'ensemble des oeuvres et ne pas vous baser que sur celle que je vais présenter.
Rangé dans la catégorie de bande dessinée historique, le lecteur est plongé directement dans l'après guerre et les conséquences de la seconde guerre Mondiale, jusqu'à la fin de la chute du mur de Berlin. L'histoire se déroule à Prague, où le héros, Jonas, tient une librairie. Je prends cette tranche de temps pour justement mettre en avant le contexte qui va se dérouler en arrière plan de l'histoire.
L'histoire en elle-même est assez difficile à comprendre : en effet, le début du livre se compose de plusieurs scènes qui font rentrer différents personnages, différents lieux et différentes relations. On saute de scène en scène en ayant peu de détails que ce soit avec le héros ou avec le contexte. du moins, pour des lecteurs lamba. Les quelques informations qui sont fournies dans les dialogues amènent le lecteur à se renseigner sur l'histoire, et à co-construire le contexte pour le comprendre, ce qui peut poser problème pour ceux qui aiment la fluidité dans le livre.
Ajoutons à cela l'absence de présence du héros dans l'intrigue : la seule chose qui est expliquée dans le résumé est que son amour de jeunesse est de retour à Prague. Son lien avec les évènements politique n'arrive qu'au second plan. de ce faite, l'histoire n'a pas une harmonie entre l'aventure du héros et les évènements politique. Les liens ou les informations qui pourraient expliquer, par exemple," pourquoi son amour de jeunesse est parti de Prague ? Quel lien il a avec le plombier ?" ne sont pas données ou alors ne sont pas ré-expliquées dans le second volume. C'est l'unique problème que je mets en avant pour cet ouvrage : l'absence d'informations qui met du lien entre l'histoire et le contexte clairement importants, et qui, pour aller plus loin, donnent vie/ sens à Jonas.
Au début du livre, l'auteur nous explique pourquoi il a tenu à réaliser cette ouvrage : c'est bien expliqué, et donne surtout un point de vue nouveau sur l'histoire qui suit. Je pense que si je n'avais pas lu cette partie, la compréhension de l'histoire aurait été flou, voire incompréhensible. (je me saurais lasser de l'histoire avant la fin).

Pour ce qui est du dessin et du graphisme, l'auteur nous enrichit comme il l'a expliqué d'une importante richesse de couleurs, accompagnée d'un style de dessin finement détaillé, autant dans l'architecture ou les paysages que dans l'expression et la singularité des traits des personnages. L'exemple qui m'a le plus fait sourire est Trubka, le second plombier : le stéréotype du bon vivant ayant un visage qu'on n'oublie pas dans un petit village. Loin de là de me moquer de ce personnage, il ajoute plutôt un élément où le lecteur peut se raccrocher, en utilisant ses propres souvenirs : tout le monde a connu une personne qui se rapproche de l'image donnée de ce plombier.

Pour conclure, le point de vue mise en avant ici, permet au lecteur de se donner une idée des évènements de l'époque, qui est ajouté avec la lecture d'image très riche en informations !
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