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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mattéo gardera-t-il sa barbe ?

Avant son départ pour Petrograd, Mattéo se laisse pousser la barbe, pour faire plus « sérieux » devant la révolution qu'il va voir se réaliser devant ses yeux. Il ne se rasera « que dans la contrariante éventualité d'une revanche de l'ancien monde » (p. 13).
En 1917, la capitale russe brûle d'une fièvre révolutionnaire inextinguible. Mattéo ne peut résister à ce feu qui l'attire. Son ami Gervasio, qui l'accompagne, craînt même qu'il fasse son « petit Lénine » (p. 13), et lui rappelle qu'ils ne sont pas bolchéviques, mais anarchistes.
Mais, il n'y a pas que le feu libertaire qui étreint Mattéo, la flamme de la passion ne va pas tarder à se raviver. Avec Juliette, qui le fait tant espérer, puis avec Léa, qu'il rencontrera là-bas, en Russie. Elle lui fera connaître un amour libéré. En sera-t-il de même du modèle de société qu'elle va lui présenter ? On connaît la suite, les bolchéviques tiennent le haut du pavé, et les idéaux communistes qui les font tant vibrer seront vite abandonnés.
Ce deuxième tome mêle une nouvelle fois admirablement la petite et la grande histoire. La passion amoureuse pour libérer les hommes, et le désir que la justice règne enfin sur la société et libère l'humanité. Devant la décomposition bolchévique de l'idéal communiste, Mattéo gardera-t-il foi en l'espoir et brûlera-t-il encore du feu libertaire hérité de son père ? Un album remarquable !

Lu en novembre 2017.
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Dans ce deuxième tome, Matteo se retrouve plongé au coeur de la révolution russe, accompagné de Gervasio, un ami anarchiste de son père. Mais il se rend vite compte de la complexité de la situation entre les positions des différents mouvements politiques. Il traverse aussi la tourmente révolutionnaire et tente d'oublier Juliette dans les bras de Lea, une jeune bolchévique. Il retourne ensuite en France pour se procurer des médicaments avec l'aide d'Amélie, l'infirmière qui l'avait soigné dans le premier tome, et retrouve son ami Paulin. Il revoit aussi sa mère et Juliette, qui n'a pas voulu le suivre en Russie et a eu un enfant.

Les dessins de Jean Pierre Gibrat sont toujours aussi magnifiques, au service d'un scénario riche et fouillé rendant bien compte du contexte politique de l'époque.
Ce second album confirme donc la qualité de cette série.
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1917. Mattéo, accompagné d'un ami de son père, Gervasio, est amené à se rendre à Petrograd pour rendre compte de la Révolution Russe au mouvement anarchiste espagnol, dont il fait désormais partie - mais je n'en dirai pas plus, les explications à tout ceci se trouvant au dénouement du premier tome, et au début de ce second tome -. Il découvrira une Russie en ébullition, dans laquelle de nombreuses factions se font guerre, et dans laquelle il est salvateur de bien choisir son camp, au milieu des tractations, des trahisons...

La recette du premier tome de la série réalisée par Jean-Pierre Gibrat a de nouveau fait mouche : les graphismes sont toujours aussi beaux, empreints d'un réalisme qui sert à merveille l'aspect tout autant historique que romanesque de l'histoire de Mattéo, cette fois rendu en une nouvelle époque charnière de l'Histoire du XXème siècle, cette fois moins tendre et naïf que dans le premier tome, son expérience de la guerre ayant servi à le rendre plus fataliste, voire plus cynique, même si l'amour lui donne toujours des ailes, peut-être un peu trop, à son grand dam...

Une lecture que j'ai de nouveau appréciée, un protagoniste auquel je me suis encore davantage attachée dans ce deuxième tome. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans le tome 3, qui m'attend bien sagement dans ma PAL BD !
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Ce second tome... seconde époque, est l'époque de la révolution Russe, dans laquelle se plonge Matteo l'anarchiste. Et finalement vu de l'intérieur, ce n'est pas beaucoup plus beau que la guerre : "On se dit finalement, la révolution c'est la guerre avec des prétentions d'idées..."
On comprend avec lui que tout n'est pas tout blanc ou tout noir.
Et cette histoire politique reste sur un fond d'histoire d'amour : même les anarchistes ou les révolutionnaires sont des êtres humains.
C'est donc encore une fois une plongée dans un monde vieux d'un siècle... et la suite ne s'annonce pas plus facile ... au bagne.
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Mattéo, toujours amoureux de Juliette, quiite l'Espagne et revient en France. Il est recherché par la France, mais il veut emmener Juliette en Russie où la révolution bat son plein. Elle reste auprès de Guillaume, fortement diminué et se mouvant en chaise roulante.

A Petrograd, Mattéo et Gervasio découvrent un chaos total. Anarchistes, socialistes, bolchéviques... toutes les factions tirent la couverture à eux. Et il n'est pas rare que certains groupuscules déboulent dans des lieux de rassemblements d'autres factions pour les mitrailler. Mattéo rencontre Léa, bolchévique proche de Lénine, ambitieuse, arriviste.

Blackboulé par la révolution qui part à vau-l'eau, Mattéo s'accroche à l'idée que Juliette va venir. Il retournera cependant à Paris pour récupérer des médicaments pour les bolchéviques. Mais la Russie n'est pas son destin.

Gibrat excelle dans le récit des relations humaines. Son dessin est impeccable, expressif, fort. L'aquarelle donne un côté brut à l'ensemble. Il manie les noirs avec brio. de plus, le scénario est vif, documenté, empathique. On s'attache aux personnages, surtout à Mattéo, torturé et indécis, et Gervasio, jouisseur de la vie.
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Jean-Pierre Gibrat poursuit sa saga romantique et historique avec ce second volume de la série Mattéo qui nous plonge directement dans le tumulte de la révolution bolchévique en 1917. Il accompagne son ami anarchiste Gervasio, proche de son père, à Petrograd. Il y rencontrera des Rouges, des Bolcheviques dont la belle révolutionnaire Léa mais Mattéo n'oublie pas son premier amour Juliette dont il attend éperdument les lettres...

Héros romantique par définition, Mattéo, le déserteur de la Grande Guerre devient ici photographe de guerre, utilisé par les révolutionnaires et plus spécialement Léa pour capter dans tout ses "beaux" instants la révolution... le combat anarchiste de Mattéo se heurte au conflit perpétuel de ce dernier. Ce conflit s'achève avec la décision radicale de notre personnage qui dans les dernières pages semble bien parti pour prendre un nouveau départ... .



L'essentiel de cet album est donc centré sur Petrograd et la fameuse révolution d'Octobre en 1917. Sans surprises, J-P Gibrat délivre un travail remarquable, une véritable peinture de cette révolution emmenée par des couleurs souvent cuivrées sur lesquelles la lumière fait éclater un rouge tantôt symbolique ( celui de la Révolution soviétique) tantôt passionnelle ou affectif comme celui du manteau d'Amélie , la robe de Juliette ou l'écharpe de Gervasio. Les planches de Gibrat sont tout simplement remarquables, détaillées et nuancées par la colorisation et le jeu de lumière.



Mais que serait Petrograd, Paris ou la petite commune de Collioure sans ses personnages ? Sans ses sublimes portraits dont Mr. Gibrat a le secret. du bonhomme Gervasio à la douce Amélie en passant par l'obstinée Léa, chaque personnage est un portrait tout en vivacité dont les traits de Gibrat creusent davantage leurs personnalités. Ce qui est notamment le cas de Léa, la protagoniste principale de ce second tome. Personnage dont le discours et l'action sont avant tout concentrés sur la cause de la révolution, c'est un personnage obstiné et qui est représenté avec une certaine finesse alliant la beauté et la conviction.



Pour ce second tome, toutefois, quelques petites longueurs alourdissent cette révolution. le personnage de Mattéo est un peu figé dans sa posture de héros romantique dont on ne sait vraiment jamais si c'est un personnage de conviction ou juste guidé par sa mélancolie. de ce fait, il est facilement manipulable et l'intrigue a tendance à se répéter, notamment à travers les discussions entre lui et Léa.

Mais le personnage brise sa mélancolie un peu rigide dans les dernières pages ce qui annonce une étape décisive dans la vie de ce héros plein de spleen plongé dans les remous de l'Histoire.

Le second volume de cette odyssée historico-romantique est une nouvelle fois porté par le dessin magistral de Jean-Pierre Gibrat qui nous plonge cette fois-ci au coeur de la Révolution d'Octobre. Peinture de cette révolution, portraits sublimes , ce second opus est peut-être un peu plus dense que le premier avec un personnage de Mattéo un peu figé dans sa mélancolie mais il se lit sans déplaisir et avec une certaine admiration.
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Commençons par ce avec quoi je suis le plus à l'aise, à savoir le scénario. On y trouve un jeune homme amoureux d'une jeune femme qui hésite entre deux, base assez classique dirons-nous. L'intérêt réel de la série apparait lorsque l'on commence à entrer dans les réflexions de Mattéo : fils d'un espagnol anarchique qui a fuis l'Espagne, il échappe à la mobilisation, mais finit par s'engager avant d'être dégoûté par la boucherie générale... Déserteur, il prend en 1917 la route de la Russie où ses idéaux politiques vont être interpellés... Derrière un scénario tout en précision historique, on découvre donc une réflexion sur les révolutions, les guerres, la politique et ses idéaux...

Matt_o4Matt_o5Côté dessin maintenant, ce dont j'aurai le plus de mal à vous parler, ce que j'ai le sentiment de ne pouvoir exprimer qu'en vous disant que le trait de Gibrat est doux, délicat, que ses femmes sont toutes plus ou moins soeurs, qu'elles dégagent une espièglerie et une sensualité que même moi, femme, je ne peux m'empêcher de constater. Même lorsqu'il dessine la guerre ou les combat dans Petrograd, le trait est délicat et semble atténuer la violence de la mort... Un trait très précis aussi qui nous fait voyager dans cette ville russe avec beaucoup de talent.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Dans le 2ème tome, Mattéo est en effet devenu un déserteur anarchiste. Il va côtoyer à nouveau l'amour et la mort. On commence à se dire que ce sympathique personnage se fourre toujours dans des conflits qui lui sont étrangers par dépit amoureux. Entre romantisme et échanges idéologiques, cette série offre bien des surprises. Personnellement, ce qui m'a intéressé était de découvrir le conflit qu'il y avait entre les néo-communistes et les anarchistes pour la prise du pouvoir. C'était quelque chose que j'ignorais jusqu'ici car on a souvent évoqué ce qui opposait les blancs aux rouges mais pas les noirs. le travail de recherche historique apporte une dimension réaliste au récit avec également des personnages plutôt crédibles. le trait est toujours aussi exceptionnel dans son réalisme grâce à une colorisation qui colle à merveille. Ce second tome est une réussite qui confirme le talent de l'auteur comme un des plus grands maîtres de la bande dessinée.
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Matteo retrouve à Petrograd en 1917 Gervasio, l'ami de son défunt père. Matteo est anarchiste et non communiste mais devant la misère qu'il découvre dans la Russie des tsars, tous les espoirs sont permis. Las...Les Révolutionnaires se divisent, les Bolcheviks confisquant le pouvoir. La belle Léa, camarade bolchevik, ne saurait masquer la dictature que ceux-ci commencent à installer. Les idéaux sont confisqués, la liberté et l'égalité espérées ne semblent pas prêts de s'installer.
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Retour sur l'histoire du monde entre 1917 et 1918, certes il y a eu la grande guerre, le premier tome de la série nous la fait revivre, mais il y a aussi eu la révolution russe.
Nous partons avec l'ami Mattéo découvrir les coulisses du futur pouvoir soviétique, avec la prise du pouvoir des bolcheviques et l'élimination des socialistes révolutionnaires et des anarchistes.
Nous parcourons la ville de Saint-Pétersbourg que l'histoire rebaptisera Pétrograd, puis Leningrad avant de retrouver son nom d'origine à la suite d'un référendum en 1991.
Nous faisons connaissance avec la Tchéka, police politique des bolcheviques qui fut renommée la Guépéou !
Les dessins sont avant tout vivants.
Les personnages respirent, les expressions nous plongent dans une actualité brûlante, les paysages nous dévoilent le cadre des tragédies avec tant de vraisemblances que nous en sommes tout émus.
Nous accompagnerons Mattéo jusqu'au bateau qui l'emmènera purger sa peine de déserteur au bagne ...
Rendez vous dans vingt ans !
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