Derniers carnets : Scènes de la vie politique en 2012 (et avant)

"Tous les politiciens ne sont-ils pas par définition des conteurs de sornettes? Je me souviens encore du regard de Jacques Chirac quand il m'avait juré qu'il n'avait jamais dîné avec François Mitterrand pour comploter contre Valéry Giscard d'Estaing dans la perspective de l'élection présidentielle de 1981. Il m'avait tapé dans la main, paume contre paume: “Je vous donne ma parole d’honneur!” Son ton de voix était si solennel et il semblait si convaincu que j'ai tout de suite su qu'il mentait effrontément, ce que je pus vérifier les mois suivants, après que les autres participants au dîner eussent cassé le morceau."

Pantin démangé par la haine, écumeur de caniveau et mystificateur de maternelle […] Sarkozy se débride […] offrant le spectacle hideux du politicien prêt à tout pour garder son assiette à la table du pouvoir.

Cet homme [Balladur] semblait vous présenter son postérieur avec sa bouche en forme de fondement […]. Son menton même, si proéminent, aurait pu passer pour une paire de fesses.

Hollande et les siens sont des mâles blancs qui, en dehors de Valls, Moscovici et Lamdaoui, tournent autour de la soixantaine. Pendant la campagne, ils n'ont pas dit toute la vérité, mais ils la connaissent et ça les tourmente un peu. Car ils ont des valeurs. Peu ou pas de vices. Aucun d'entre eux n'est au demeurant préposé aux manipulations et à la face glauque de la politique.