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EAN : 9782072853951
416 pages
Gallimard (16/05/2019)
3.79/5   212 notes
Résumé :
"J'écris des romans pour raconter des histoires. Depuis longtemps, j'en avais une qui me courait dans la tête et qui se déroulait dans l'Allemagne nazie du siècle dernier, en Bavière. Une histoire d'amour, d'amitié. Malgré toutes mes lectures sur la période hitlérienne, je n'ai jamais réussi à comprendre pourquoi tant d'Allemands "bien", respectables, avaient pris à la légère la montée du nazisme tandis que les Juifs tardaient étrangement à fuir.
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 212 notes
« Il n'y a pas de hasard, il y a que des rendez-vous » ... ce rendez-vous là m'a marquée !
Rendez-vous prit, donc, avec « Le Schmock ». le Schmock ?! En Yiddish, ce mot signifie tout à la fois penis, con et salaud. le père de Franz-Olivier Giesbert appelait ainsi, ironiquement, Hitler.

Eh oui, si les rencontres de nos vies ne sont pas le fruit du hasard, les rencontres littéraires, à mon sens, ne dérogent pas à la règle.

A peine la lecture de l'avant-propos entamée, me voilà, déjà, quelque peu chamboulée.

D'abord, par la révélation des origines de l'auteur : « Je suis de sangs mêlés, normand, allemand, autrichien, juif, anglais, écossais, peut-être même antillais et amérindien si on en croit les légendes familiales ». Un père américain « héros » du débarquement, aux origines juives et allemandes dont de lointains cousins germaniques au passif nazi ... autant dire un certain malaise ambiant lors des rares visites familiales les réunissant.

Ensuite, par les questions soulevées : « par quelle aberration, à cause de quelles complaisances, quelles lâchetés, le nazisme fut-il possible ? Qu'était-il arrivé à l'Allemagne qui, avec l'Autriche, avait enfanté Jean-Sébastien Bach, Hildegarde de Bingen et Rainer Maria Rilke ? Comment cela a-t-il pu advenir ? »

Alors oui, les origines et ces questions là résonnent en moi, font écho à ma conscience car, moi aussi, je suis « de sangs mêlés » ...

Tenter d'expliquer l'inexplicable une lourde tâche rendu possible dans un subtil mélange de fiction et de réalité historique. Franz-Olivier Giesbert n'est jamais loin. Omniprésent dans le récit, il s'immisce et délivre au lecteur des précisions historiques, rétablit des vérités. Il décrypte, de manière très factuelle, le contexte de la montée du nazisme en Allemagne.
S'appuyant donc sur la fiction : l'histoire d'une amitié qui traverse la première et seconde guerre mondiale. L'amitié de deux familles munichoises : Les Weinberger et les Gottsahl. Les premiers sont juifs. le lien est fort, fragilisé certes, par cette montée en puissance du nazisme mais il résiste tant bien que mal.
L'équilibre est fragile et le choix du camp parfois incertain. La limite entre les deux est parfois floue ... qu'elle soit consciente ou inconsciente ...
Avec l'ascension progressive de Hitler, le destin des deux famille les emmène vers le pire : la proximité avec le « monstre ».

L'auteur, via le récit du quotidien de ces deux familles met, donc, l'accent sur le peuple allemand face au « Schmock ». Ce roi de la perversion, capable des pires manipulations, jouant de sa grande faculté d'orateur :
« Modérant son antisémitisme frénétique devant les industriels qu'il s'employait à séduire, il le jetait le même jour, comme un os à ronger, dans ses discours devant la populace en transe. »
Hitler, l'immonde anguille se faufilant dans la brèche discrètement ... inoculant alors son venin ... s'enfonçant dans les eaux troubles de l'horreur ... destination finale : l'enfer ... concentration, extermination ...

L'histoire d'un « Schmock », d'un peuple ... notre histoire à tous !

À vous, Franz-Olivier Giesbert, cette première rencontre fut éprouvante, certes, mais quelle rencontre ! Merci à vous pour ce roman magistral, ce travail de documentation titanesque et votre grand respect des victimes et rescapés des camps dont, volontairement, vous n'abordez pas le quotidien et vos raisons sont des plus humbles ...

À toi, Rolf, mon grand-père ... Berlin, 1938, tu as seulement 17 ans lorsque tu rejoins la résistance contre le nazisme. Ta vie entière vouée aux autres et à la réconciliation Franco-allemande.
Tu étais là, dans mes pensées, tout le long de ma lecture.
À ta mémoire, mon extraordinaire grand-père, je te dédie ce billet ... peut-être, parviendra-il jusqu'à toi ...
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Quel roman passionnant ! Je l'ai dévoré.

Quand Lila retrouve des années plus tard celui qui l'a hébergée et aimée durant la seconde guerre, Ellie est un centenaire qui a dû changer son identité à l'époque pour sauver sa vie.
Si le roman s'ouvre sur la légèreté et l'allégresse de ces retrouvailles, très vite, il se révèle plus sérieux et tragique.

Franz-Olivier Giesbert, avec une imagination féroce relate ici la montée de l'antisémitisme jusqu'à l'ascension d'Hitler à travers deux familles. L'une juive, les Weinberger et l'autre allemande, les Gottsahl. L'auteur juxtapose avec subtilité et brio une part fictive et romancée sur le pan de l'Histoire tirée de sources authentiques. Il nous tient en haleine durant plus de quatre cents pages dans un roman historique où Hitler y est décrit dans ses plus notoires détails. Hitler le schmock. le plouc, le timide, le maladroit, celui à l'haleine de chacal. On s'immisce avec horreur et fascination au côté de cet homme et de ceux qui vont lui tourner autour de près comme de loin.

Il y a quelque chose de captivant et d'effrayant à la fois d'assister à un repas avec Adolf Hitler, de voir ses manies, sa façon de parler, son discours. Ou bien de le rencontrer début des années 1900 quand il peignait et était vagabond.
Vu que le roman s'ouvre au début des années 1900, on suit surtout la montée de l'antisémitisme, l'affaire Dreyfus, la crise économique qui a plongé l'Allemagne dans la misère. L'auteur dissèque chaque année avec un intérêt historique et psychologique des plus intéressants. Sans jamais perdre son lecteur ni alourdir son récit.

On ne pourra jamais pardonner ni oublier ces millions de vies arrachées ou torturées. On peut essayer de comprendre le psyché d'un homme qui aurait pu, peut-être être sauvé, sauvé l'histoire s'il avait osé accoster plus jeune par exemple comme le laisse à penser Giesbert, la demoiselle dont il était épris. L'amour peut tout.

En ouvrant le Schmock, l'Histoire est venue me hanter jusqu'à m'obséder. Impossible à lâcher ce roman tant il est parfaitement bien documenté et marie à la perfection la trame romanesque avec l'Histoire scrutée au peigne fin où les détails deviennent dérangeants.

Ce roman m'a rappelé mon énorme coup de coeur pour La part de l'autre d'EE Schmitt. Je le recommande pour tous ceux qui sont passionnés par la seconde guerre mondiale.
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« le sommeil de la raison engendre des monstres ». Francisco de Goya.

« Un Hitler, il n'y en a même pas un par millénaire, dit Magda Goebels la bouche pleine de poulet frit ».

Et heureusement, car c'est bien de ce monstre qu'il s'agit dans ce roman que j'ai lu avec avidité grâce à Magali (LadyBirdy) et son commentaire comme je les aime, enlevé, passionné…

Dans ce roman impertinent, j'ai voyagé dans l'oeil intemporel d'un drone scrutateur au-dessus de l'Allemagne nazie naissante assis sur mon trône du vingt et unième siècle tel un sénateur.
J'ai vu Munich comme si j'y étais, l'antisémitisme y devenir indécent, le crime incandescent.
J'ai vu la guerre, la victoire au bout de leurs fusils. J'ai vu les représailles après le traité de Versailles, la folie d'un peuple humilié se réfugier sous la bannière d'un illuminé de ténèbres.
J'ai surtout vu la fureur et les cris de deux familles entrelacées, enchevêtrées, empêtrées entre amour et haine, entre judéité et aryanité.
Quel talent vous avez M. Giesbert à faire ressurgir les idéaux des uns, les craintes des autres avec toute la truculence de votre humour vert de gris et de votre verve macabre quoique salutaire.
Vous avez l'érudition d'un conteur et la gouaille d'un baratineur.
C'est un bonheur de lecture où coule une rivière d'informations accrochant follement vos lecteurs aux haillons de ces temps. Ils avaient une étoile jaune au côté droit.
Bien que cette sombre période soit révolue, prenez les quelques heures nécessaires pour faire revivre l'invivable, pour finalement espérer l'éloigner à jamais. Pour ne plus envisager un instant que les bas instincts de chacun puissent refaire surface et nous éclater à la face, pour ne jamais apprendre de soi qui l'emporterait entre le jus de héros ou le Judas.
Saisissant et bluffant, passionnant et émouvant. Que de vies dans le sang, avilies !
« On ne se méfie jamais assez des imbéciles. On ne les voit pas venir. Ils ne ressemblent à rien, c'est ce qui les distingue ».
Le pire est-il à craindre pour demain ?
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Franz-Olivier Giesbert, communément dénommé FOG, est une star incontestable des médias écrits et audiovisuels. Il a un avis sur tous les sujets et n'hésite pas à le donner, dans un style d'expression très particulier, conjuguant gouaille provocatrice, humour au second degré et admiration pour soi-même. Sa production littéraire, très diversifiée, ne m'avait jamais tenté, mais le succès qu'il rencontre avec le schmock a suscité ma curiosité.

Qu'est-ce qu'un schmock ? En yiddish, c'est à la fois un idiot et un salaud. Ou encore un pénis, et par extension, un type qui ressemble à un pénis. Un pénis mollasson, mais coupable parfois d'intromissions sournoises. Pour FOG, la personnalité d'Adolf Hitler en fait le prototype même du schmock.

Avant FOG, beaucoup avaient cherché à comprendre comment le peuple allemand, aux structures fondées sur de solides traditions éducatives, philosophiques, scientifiques et artistiques, avait pu se laisser embarquer dans le double objectif nazi, aussi stupide que criminel : éradiquer la population juive de la surface de la Terre, et conquérir militairement l'Europe pour donner de l'espace vital à la nation allemande.

C'est par le biais d'un roman historique que FOG présente sa vision des choses. L'ouvrage s'articule autour du parcours de deux familles fictives de la grande bourgeoisie allemande éclairée, les Gottsahl et les Weinberger, ces derniers ayant des antécédents juifs. Les membres de ces familles vivent au contact de personnages ayant réellement existé, parmi lesquels un certain Adolf Hitler.

1914, front allemand dans le Nord de la France. Karl Gottsahl, un officier d'une quarantaine d'années, prend en sympathie un soldat de quinze ans son cadet, un pauvre type solitaire et paumé, peintre dans le civil, du nom d'Adolf Hitler. Ils se lient d'amitié et leur amitié durera trente ans. Hitler restera toujours fidèle à Karl, le camarade de jeunesse, l'aîné brillant qui lui a tendu la main. Gottsahl verra longtemps en Hitler un loser, un activiste sans avenir, un tribun de brasserie, un idéologue de pacotille parmi d'autres. Un pauvre type, quoi ! Un schmock, pour lequel il continuera à éprouver une sorte d'affection indulgente mêlée de mépris. Il ne croira jamais à sa réussite. Lorsque Hitler sera appelé à la Chancellerie, il ne croira pas plus à la capacité des nazis de mettre en oeuvre son programme absurde. Plus tard, chaque fois qu'il rencontrera le Führer, il sera frappé par sa confusion mentale, par ses abattements dépressifs alternant avec des impulsions désordonnées. Un schmock, on vous dit !

A l'incrédulité des Gottsahl de tous crins, s'ajouteront la peur de représailles et le souci de préserver quelques intérêts. Voilà, selon l'auteur, ce qui explique la passivité de la majeure partie de la population, ce qu'on a l'habitude d'appeler aujourd'hui la majorité silencieuse. La base idéologique du nazisme a pris racine dans la frustration haineuse des classes allemandes les plus fragilisées par l'humiliation de la défaite de 1918 et les terribles difficultés économiques qui ont suivi… Ne pas prendre à la légère les frustrations haineuses des minorités !

Dans le Schmock, la fiction romanesque proprement dite n'a pas vraiment d'intérêt. Les tribulations familiales et sentimentales des Gottsahl et des Weinberger ne sont ni crédibles ni passionnantes. En mettant en scène ce casting de personnages fictifs et historiques, FOG a le mérite de donner un éclairage pragmatique sur la période, pointant la dangerosité d'idéologies semblant débiles au premier abord. FOG n'oublie pas non plus de rappeler que les crimes antisémites ne datent pas de l'Allemagne nazie et qu'elles étaient monnaie courante en Europe orientale, où les pogroms faisaient partie des traditions récréatives.

La personnalité de FOG transparaît tout au long de l'ouvrage. L'auteur ne résiste pas à la possibilité de placer un bon mot ou d'émettre un avis esbroufant. Mais ce qui marche bien dans un talk-show à la télé, trouve difficilement sa place dans un roman. On s'en doutait un peu. le schmock n'en reste pas moins une lecture très intéressante.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Le schmock, ce mot qui vient du yiddish se définit comme un mot obscène, avec pour sens principal, celui retenu de fou, : meshughah si on prend un autre terme yiddish.
Le schmock, dans ce roman, c'est Hitler. Dans une fiction narrative, avec en toile de fond l'histoire de deux familles amies, de bourgeoisie allemande, sauf que l'une est juive et l'autre catholique et cette différence prendra tout son sens dans la tragédie de la seconde guerre mondiale orchestrée par les nazis et son leader Hitler. On n'apprend pas de choses essentielles sur la personnalité d'Hitler mais en revanche un éclairage est donné par l'auteur sur le peuple allemand qu'au final Hitler détestait le trouvant pleutre, " faisant preuve de trop de compassion envers les Juifs".
Sous l' aspect d'une fiction, l'auteur est, on le sent et on le voit très instruit sur tous les événements de cette guerre. En témoigne, notamment la petite bibliothèque du nazisme à la fin du livre, tous les références qu'il a lu et épluché.
L'humilité de l' auteur est toujours présente, il préférera citer et
écrira les noms des ouvrages des récits des survivants comme: la nuit D'Elie Wiesel et autre mentionnant qu'à son sens, seuls les survivants sont à même de témoigner sur le quotidien des camps de la mort.
À mon sens, très vrai, ne serait-ce qu'en pensant au travail fantastique qu'a accompli Claude Lanzman avec son documentaire : Shoah.
L'auteur, dans la noirceur de ce récit et de ses événements ne se départit jamais d'un humour féroce et grinçant connu sous la forme de l'humour juif.
Un livre à lire assurément qui contribue à cultiver la mémoire de l'humanité, un certain devoir de mémoire.























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critiques presse (1)
LeFigaro
16 mai 2019
L’auteur s’interroge sur la montée du nazisme dans un roman inquiétant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
La raison a un grand défaut : elle n’est guère amusante, quand elle n’est pas barbante. C’est pourquoi, en démocratie, les peuples ont tendance à regarder ailleurs, du côté des braillards, idéologues, marchands de chimères. Thomas Mann était convaincu que l’aventure nazie conduirait « à une nouvelle guerre et à l’anéantissement total de la civilisation européenne ». Portée par une « gigantesque vague de barbarie excentrique et de grossièreté de foire », avec les « techniques de l’Armée du salut », elle allait, prophétisait-il, mettre « de l’écume » sur toutes les bouches allemandes.
L’écume monta vite à la gueule de la Bête qui s’ébrouait déjà au milieu des clameurs haineuses, abjectes. Tout était écrit, et Thomas Mann l’avait annoncé.
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Pétrissez, moulez, cuisez, l’amour se faufile, se coule, s’incruste. L’amour et le pain, surtout s’il est chaud, sont consubstantiels ; ils se font la courte-échelle, exaltent la même griserie, vous élèvent au-dessus de vous-même. Il y a beaucoup de boulanger qui finissent pompettes - je ne plaisante pas - à force de respirer l’arôme enivrant des miches et des brioches. Observez-les titubant à la tombée du soir, quand ils se glissent, pour quelques heures, entre leurs draps.
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Les grands destins historiques sont le fruit du hasard, de la nécessité, des circonstances. Quant à la politique, elle obéit, quoi que l’on dise, aux lois du marché: il n’y a pas d’offre qui tienne s’il n’y a pas de demande. En démocratie, même si les élus cherchent plus ou moins à le berner, l’électeur est toujours roi. Fils de la haine, du désespoir, de l’humiliation, Hitler était arrivé au bon moment.
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« J’ai sympathisé avec lui pendant la Première Guerre, repondit Karl. Ensuite, tout en reconnaissant son talent oratoire, son éloquence quasi mystique, je l’ai toujours sous-estimé. D’abord, j’ai pensé qu’il était trop bête pour arriver au pouvoir. Ensuite, que son programme était trop bête pour qu’il cherche à l’appliquer. On ne se méfie jamais assez des imbéciles. On ne les voit pas venir. Ils ne ressemblent à rien. C’est ce qui les distingue. »
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« Harald » descendait d’une lignée de Juifs athées et insouciants où les circoncis étaient, comme les bar-mitsva chez les garçons ou les bar-mitsva chez les filles, a peu près aussi rares que les perles rondes dans les moules d’eau douce. Ils pouvaient passer quasiment toute leur vie sans jamais sentir l’encens d’une synagogue et, pour mieux se fondre dans la masse, n’épousaient généralement que des goys. Pardonnez l’expression, ils se déjuivaient à petit feu.
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