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Citations sur La cuisinière d'Himmler (222)

Rien ne fatigue plus que les loisirs: ils transforment les plus endurcis en chiffes molles.
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Entre 1916 et 1923, le génocide des Grecs avait fait 350 000 morts dans la région. Le christianisme avait disparu de la surface de cette terre, les cloches s'étaient effacées devant les muezzins. Je n'étais pas venue pour débattre avec Ali Recep Ankrun mais pour quelque chose de bien plus important.
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Passionnée par la culture germanique, Emma Lempereur m'y avait initiée en me mettant entre les mains Les souffrances du jeune Werther de Goethe. Après ça, tout s'était enchaîné. Bach, Schubert, Mendelssohn et tous les autres. Malgré ce tropisme germanique, je ne prêtais aucune attention à la montée du nazisme et ne me préoccupais pas davantage des millions de morts, cinq, six ou sept, provoqués la même année, par les grandes famines soviétiques. Le 22 janvier 1933, Staline, un des plus grands criminels de l'histoire de l'humanité, signa avec son acolyte Molotov une directive ordonnant le blocus de l'Ukraine et du Caucase du Nord où les habitants furent condamnés à mourir sur pied d'inanition, avec interdiction absolue d'aller chercher ailleurs le pain qui leur manquait, tandis que l'Union soviétique exportait dix-huit millions de quintaux de blé.
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Mer Noire, 1907. Je suis née dans un arbre un 18 juillet, sept ans après la naissance du siècle, ce qui, en principe, aurait dû me porter bonheur. Un cerisier centenaire avec des branches comme des bras lourds et fatigués. C'était un jour de marché. Papa était allé vendre ses oranges et ses légumes à Trébizonde, l'ancienne capitale de l'empire du même nom, sur les bords de la mer Noire, à quelques kilomètres de chez nous : Kovata, capitale de la poire et pot de chambre du monde.
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Ce sont les succès de l'Empire ottoman qui ont préparé sa chute. Les yeux plus gros que le ventre, il est mort, au début de mon siècle, d'un mélange de bêtise, d'avidité et d'obésité. Il n'avait plus assez de mains pour soumettre à sa loi le peuple arménien, la Grèce, la Bulgarie, la Bosnie, la Serbie, l'Irak, la Syrie et tant d'autres nations qui ne songeaient qu'à vivre leur vie. Elles ont fini par le laisser réduit à lui-même dans son jus, c'est-à-dire la Turquie, laquelle entreprit alors la purification de son territoire, ethniquement et religieusement, en éradiquant les Grecs et les Arméniens. Sans oublier, il va de soi, de s'approprier leurs biens.
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Je me disais que je pourrais passer le reste de mes jours à regarder Mustapha, ce qui est, à mes yeux, la meilleure définition de l'amour dont ma longue expérience m'a, depuis, appris qu'il consiste à se fondre dans l'autre et non à s'oublier dans le miroir qu'il vous tend.
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Il sortit de son portefeuille une lettre d'elle, en date du 14 Janvier 1950, où je pus lire : Oh ! Nelson, je serai gentille, je serai sage, vous verrez, je laverai le plancher, cuisinerai tous les repas, j'écrirai votre livre en même temps que le mien, je ferai l'amour avec vous dix fois par nuit et autant dans la journée même si ça doit légèrement me fatiguer. Je me souviens encore du sourire de Nelson quand je lui rendis la lettre, le sourire du dompteur qui a maté son fauve. Pour être féministe, on en est pas moins femme , commenta-t-il en se caressant les bras. (...) Il lui semblait qu'il y avait deux Beauvoir. L'amante et la féministe. La femme amoureuse et la femme de tête.
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Le jour de ma naissance, les trois personnages qui allaient ravager l'humanité étaient déjà de ce monde : Hitler avait dix-huit ans, Staline, vingt-huit et Mao, treize. J'étais tombée dans le mauvais siècle, le leur.
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Je ne supporte pas les gens qui se plaignent. Or, il n'y a que ça, sur cette terre. C'est pourquoi j'ai un problème avec les gens. Dans le passé, j'ai eu maintes occasions de me lamenter sur mon sort mais j'ai toujours résisté à ce qui a transformé le monde en grand pleurnichoir. La seule chose qui nous sépare des animaux, finalement, ce n'est pas la conscience qu'on leur refuse bêtement, mais cette tendance à l'auto-apitoiement qui tire l'humanité vers le bas.
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Quand on a été heureux, on s'en aperçoit souvent trop tard.
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