La tragédie du président : Scènes de la vie politique (1986-2006)

[Chirac parle, en 1993] J'ai décidé. Ce sera Balladur. Il n'y a que des mauvais coups à prendre à Matignon.

[Claude Chirac décida] que sa mère ne participerait pas au déjeuner du chef de l'Etat avec les jeunes, le 14 juillet 1995. Elle aurait fait tache. Trop vieille, trop cruche, trop ringarde.

Chirac avait deux fils. Le fils rêvé, (...) Juppé : un profil d'homme d'Etat, toujours un peu distant, voire constipé. Le fils adopté, (...) Sarkozy : une sorte de double, très politique, moins dénué de convictions que lui mais avec autant de culot.

tous les rats du RPR ou presque ont quitté la galère du président pour rejoindre le vaisseau de Balladur qui, selon les bonnes vieilles habitudes chiraquiennes, promet les mêmes portefeuilles à plusieurs personnes en même temps.

On ne frappe pas un homme à terre, il risque de se relever.

La vérité n'est jamais amusante. Sans cela, tout le monde la dirait.