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3,76

sur 733 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Février 1692 à mai 1693, Salem, en Nouvelle-Angleterre (Massachusetts). L'histoire est connue ; en quelques mois le destin de la ville s'assombrit lorsque plus de 150 personnes sont accusées de sorcellerie et 20 d'entre elles condamnées à mort, (14 femmes et 6 hommes), dont 19 par pendaison, à l'issue d'un procès scandaleux dans une Nouvelle-Angleterre puritaine, raciste et patriarcale.

A travers « Les filles des Salem » Thomas Gilbert propose une version, sous forme de bande dessinée, de la tragédie qui a bouleversé Salem. L'hystérie collective prenant des proportions effrayantes, on en vint à parler de sorcellerie et l'auteur montre habilement la violence extrême induite par le fanatisme religieux (violence qu'on retrouve hélas parfois aujourd'hui). Même si cette version comprend plusieurs erreurs historiques, elle présente l'intérêt de rappeler une sinistre période historique déclenchée par une paranoïa collective, sous une forme simple et accessible à tous.

Le scénario, profondément bouleversé par rapport aux faits historiques, demeure cependant intéressant. Thomas Gilbert a choisi de privilégier le côté féminin en ne traitant les procès que sous l'angle des femmes accusées, et nous plonge dans ce récit à travers les yeux d'une des jeunes victimes des dérives du fanatisme religieux.

Les illustrations sont convaincantes et servent magnifiquement le récit, dans un climat de plus en plus pesant. Les couleurs sont vives et joyeuses lors des moments de gaieté et deviennent sombres et froides quand le propos est lui-même sombre. Le dessin, constamment dans la recherche d'une émotion forte, (des visages déformés par la peur, la colère ou la haine) retranscrit idéalement l'évolution dans la tragédie née de la superstition, le bouleversement du village vers la paranoïa, la peur, puis la haine, avec de nombreuses scènes de violence.

Peu importe les inexactitudes historiques, le récit, sombre et dérangeant, dénonce le fanatisme religieux et ses dérives, ainsi que la lâcheté d'hommes et de femmes incapables de se révolter contre de cruelles injustices.

Remarquablement bien retranscrite dans cette bande dessinée, cette tragédie aura un impact important, contribuant à réduire l'impact de la foi puritaine sur les principes fondateurs et la constitution des Etats-Unis.
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Nous sommes en 1692, à Salem. Abigail Hobbs est l'héroïne de ce roman graphique. Âgé de quatorze ans, son personnage est représentatif du sort réservé aux filles devenues des jeunes femmes dans la société austère de Salem.

On retrouve d'autres personnages féminins restés tristement célèbres dans l'histoire des procès de Salem tels que Sarah Good, Bridget Bishop ou encore Elisabeth Parris.

Le graphisme est intéressant. A travers les dessins transparaissent l'horreur et la noirceur de cette période. Ce n'est pas vraiment une lecture pour se détendre... L'ouvrage dépeint une ambiance oppressante.

En revanche, l'éloignement de la réalité historique m'a un peu dérangée comme la relation entre Mikweh et Abigaïl par exemple (ou alors des notes en fin d'ouvrage auraient pu être ajoutées). Car finalement, difficile de démêler le vrai du faux dans cette interprétation de l'histoire.

En résumé, j'ai trouvé ce livre intéressant mais j'ai été un peu déçue car j'aurais souhaité en apprendre davantage sur le sujet.

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Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce genre de récit. Après avoir été attiré par ce roman graphique depuis sa sortie, je suis par hasard, tombée dessus à la bibliothèque.
Je ne m'étais pas du tout renseignée cet ouvrage. Je voulais pleinement le découvrir. Je pensais à un récit plutôt "fantastique". Mais cela reflète plutôt une dure réalité, qui a sûrement bien existé durant la Nouvelle-Angleterre (à qui veut le croire).
Ce n'était pas la lecture que j'en attendais, et j'ai trouvé certains passages très dérangeant visuellement, moi qui suis plutôt sensible, cela m'a poussé à abandonner ma lecture.
Peut-être la reprendrais-je bien plus tard. Mais avant j'aimerai mieux me documenter sur cette période, afin de mieux comprendre le vrai du faux.
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Dès que j'ai vu le titre de cette BD, j'ai eu très envie de la lire. Il est vrai que je suis particulièrement attirée par tout ce qui touche aux sorcières et aux fameux procès de Salem.

Cette BD nous présente la vie de plusieurs jeunes filles vivant dans un village qui connaît des périodes très dures. La haine s'immisce dans le coeur des habitants, la méfiance se propage et l'on soupçonne son voisin d'avoir jeté un sort aux récoltes, à la météo….

Deux cibles sont alors visées par la population : les femmes et les indiens d'Amérique. Les premières sont des cibles parfaites, suspectées d'être des sorcières car elles sont des femmes, osent parler librement, et se lier d'amitié avec des Indiens. Les seconds sont tout simplement haïs pour leur couleur de peau différente si semblable à celle des "démons" présents dans les textes religieux. Enfin, tout ce petit monde est haït pour être différent des normes sociales de l'époque.

J'ai été très touchée par les destins des différentes jeunes filles, de ces femmes victimes de la cruauté et de la bêtise humaine, victimes d'institutions qui sont perverties par l'extrémisme.

L'auteur utilise beaucoup la violence à travers ses dessins pour toucher ses lecteurs, parfois il en fait trop, mais vu le format court, c'est un bon moyen de faire parvenir aux lecteurs toute cette haine qui enfle durant toute la BD. La religion étant au coeur de cet ouvrage, j'ai particulièrement aimé l'utilisation de scènes apocalyptiques bibliques pour intensifier les scène de violences.

Une BD à lire absolument !
Lien : http://labullederealita.word..
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Je ne connaissais pas beaucoup l'histoire des sorcières de Salem. Pour bien comprendre cette BD, j'ai quand même dû consulter un dictionnaire car la lecture n'est pas très aisée. le dessin et le graphisme ne m'ont pas enthousiasmé.
Je retiendrai surtout de cette histoire les ravages du fanatisme religieux et la facilité avec laquelle une société peut se déchirer à cause de l'intolérance et de l'exclusion de n'importe quelle différence.
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J'aime beaucoup lire des choses sur Salem.
J'adore tout ce qui concerne les sorcières, en particulier les procès des sorcières de Salem qui a une place particulière dans l'histoire de l'Amérique.
Abigail est la protagoniste principale, elle a 14 ans lorsque l'histoire débute. Elle vit à Salem avec sa famille et sa meilleure amie, la fille du révérend de la ville. Parfois, il y a des chasses dans la forêt, à la recherche des Indiens, qui sont décrits comme les démons de cet endroit. Un jour, Abigail rencontre l'un des Indiens et elle comprend qu'il est aussi humain qu'elle-même. J'ai trouvé tres "vivants" leurs échanges et ils ont apporté un peu de fraîcheur a ce roman graphique tres sombre à la base.
L'histoire se concentre sur les jeunes filles de la ville de Salem et comment les femmes sont contrôlées par une société dominée par les hommes. Il aborde également le choc culturel entre les Amérindiens et les colonisateurs européens.
Ce roman graphique explore les thèmes de la religion, de la politique, de la féminité, de la survie, de la fertilité ,les préjugés sur les autres cultures et plus encore.
Globalement j'ai bien aimé mais j'étais vraiment gênée par certaines scènes que j'ai trouvé particulièrement violentes (je suppose que le choc était intentionné ) et certaines cases assez grotesques ,voir tres dérangeantes.
J'ai trouvé que le sujet principal est abordé avec un peu trop de simplicité ,tout en sachant que l'affaire "Les sorcières de Salem"(plus concrètement Betty Parris et Abigail Williams), c'est une affaire qui peut inspirer et donner pas mal de matière à travailler.





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L'histoire des sorcières de Salem est un sujet qui m'intéresse et je me suis laissée tentée par cette bd que j'ai souvent vu passer.

Nous sommes en Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle à Salem. le destin de la timide Abigail Hobbs, 14 ans, est sur le point de basculer. le village est sous la coupe du révérend Parris, un fanatique religieux et puritain, qui va accuser certaines femmes de sorcellerie. Abigail en fait partie. Sous l'influence de Parris, un climat de suspicion s'installe et les habitants, cédant à la paranoïa collective, n'hésiteront pas à les condamner.
Le procès débouchera sur une centaine d'arrestations et une vingtaine d'exécutions. Six hommes ont également été pendus, fait que ne relate pas la bd.

La bd parle des dérives de l'extrémisme religieux dans une société patriarcale totalement sous l'emprise d'un fanatique misogyne. L'obscurantisme, le racisme et les jalousies viendront s'ajouter et exacerber la colère de la communauté.
L'auteur prend trop de libertés par rapport aux faits réels et ça me dérange quand il s'agit de faits historiques. Un parti pris qui n'a pas fonctionné avec moi.

Le graphisme est très particulier, des couleurs très vives et très sombres pour les scènes dramatiques. Si il est vrai que les dessins rendent bien la violence et l'atmosphère pesante, pour ma part, je n'ai pas du tout aimé.
Ne vous fiez pas à la couverture, cette bd n'est pas destinée aux enfants. C'est noir, violent et terriblement révoltant.

Une bd très bien notée mais c'est une déception pour moi. Je n'ai pas aimé les dessins ni la façon dont l'auteur a choisi de nous raconter l'histoire.
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Tout commence dans un village, avec une jeune fille qui commence à être considérée comme une femme et se trouve ainsi privée de ses libertés.
Puis vient un hiver menaçant et pas d'autre coupable que le diable à trouver... on accusera les indiens, les étrangers, certains animaux. Et si tout cela ne suffit pas, on accusera des femmes. C'est ainsi que se lance une chasse aux sorcières.
Je ne connaissais pas précisément l'histoire de Salem. le récit est ici prenant. le dessin est dur comme ce qu'il raconte. le tout forme un ensemble captivant.
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Découvert grâce à un lot surprise proposé par ma bibliothèque de quartier en cette période de confinement.
Cette bande dessinée est brutale et violente. le dessin tout en angle et en couleurs rabattues nous plongent dans le Salem de la fin du 17ème siècle, lieu devenu tristement célèbre pour ses procès en sorcellerie et le délire collectif qui a entouré cette affaire. Il existe de très nombreuses variations de cette affaire et ici l'auteur prend le parti des femmes. Il nous montre cette histoire au travers de leurs portraits dont ceux d'Abigaïl, jeune fille aux portes de sa féminité, celui de la mère célibataire tenancière de l'unique bar / auberge avec sa fille ado où les gens s'amusent, de Tituba la servante d'origine indienne qui converse avec les sauvages des abords... Les portraits se succèdent avec en filigrane un souffle de liberté qui essaye de gonfler et se fait faucher par la peur, la bondieuserie, la violence masculine, la faim, les hallucinations.
Autant avoir le moral bien ancré avant de vous aventurer sur cette bande dessinée violente qui demeure très intéressante dans son approche.
Pour aller plus loin sur le sujet :
Vous pouvez compléter votre point de vue sur l'affaire de Salem avec un épisode de la chaîne YouTube Occulture. Leur points de vue et leurs recherches poussées sont très intéressants.
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Je ne suis pas familière de l'histoire de Salem, j'en connais les grandes lignes, les conséquences mais très peu les détails, raison pour laquelle j'ai peut-être trouver certains éléments de l'intrigue inutiles et superflus alors qu'ils font partie intégrante de l'histoire ? à voir.
Toujours est-il que je trouve l'écriture décousue, pas vraiment prenante et pourtant le sujet avait tout pour me plaire et m'intéresser. Je n'ai que moyennement accroché.
Les illustrations sont de qualités bien que ce ne soit pas forcément en adéquation avec ma sensibilité propre, les personnages avaient des visages un peu anguleux et j'avais parfois du mal à reconnaitre l'un ou l'autre des personnages (même masculins et féminins se confondaient)
Une petite lecture d'Halloween sympathique mais sans grande envergure (qu'est-ce que je suis snob avec cette critique, je m'agace moi-même ! ahah)
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