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3,76

sur 733 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans l'imaginaire collectif, les sorcières de Salem renvoient immanquablement à un méga barbuc' avec, en point d'orgue, une foultitude de pécheresses frétillant au rythme crépitant du bûcher s'embrasant sous leurs pieds.
La réalité est toute autre.

Un petit village enclavé en proie à un environnement indien hostile.
Un prédicateur dégénéré tout puissant prêt à tout pour asseoir définitivement son emprise sur de bien pauvres âmes tourmentées.
Quelques personnages féminins détonants et donc logiquement accusés de tous les maux.
L'histoire est en marche et elle n'est pas jolie jolie...

Thomas Gilbert s'est formidablement accaparé ce fait divers qui défraya moult gazettes vers la fin du XVIIe, en Amérique, du côté obscurément puritain du Massachusetts.

De sa genèse à son triste épilogue, Gilbert nous conte par le menu cette lamentable histoire qui se solda, au final, par l'exécution de vingt-cinq victimes, majoritairement féminines.

D'un trait agréable et épuré aux couleurs étonnamment vives pour narrer un tel événement aux morbides relents de soufre, l'auteur déroule un scénario implacable en faisant montre d'une mise en scène irréprochable et d'une dramaturgie parfaitement maîtrisée.

Les personnages apparaissent consistants, parfaits pendants d'un récit à l'ossature robuste et visiblement très travaillé en amont, dixit Marcel.

Et que dire de cette montée en puissance magistralement orchestrée au final éprouvant, sans véritable surprise, hélas.

Les filles de Salem apparaît, rétrospectivement, comme un réquisitoire féroce contre toute forme de croyance aveugle en un pseudo guide spirituel messianique qui ne sait qu'attiser les haines, cliver habilement pour régner.
Un thème encore et toujours d'actualité même si, de nos jours, il apparaît difficile de jeter l'opprobre sur quelques âmes dissemblables à qui l'on promettra les feux de l'Enfer.

Incontournable.
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Mai 1692, Salem, comté d'Essex.
Vous êtes toutes et tous convoqués, avec le juge Sewall, au procès des sorcières de Salem
La bêtise, la peur, la haine de l'Autre...

Le révérend Parris accuse, certaines femmes du village, de sorcellerie et de commerce avec le Diable.
Peter Burroughs certifie avoir vu Abigail, Sarah Good, la servante noire Tituba et d'autres femmes... danser nues, complètement nues, avec un bouc noir, à un Sabbat.
Et de s'être soumises à la Bête !

Le révérend Parris arrache lui même les vêtements d'Elisabeth, sa propre fille, afin de lui soutirer des aveux!
La fille fait une crise d'épilepsie ( on ne comprenait pas cette maladie en 1692!)

Élisabeth déclare avoir fait un pacte de sang avec Abigail. Elle a vu l'avenir à travers des oeufs jetés dans de l'eau chaude.
Quand Abigail voulut voir son futur mari, toutes deux furent terrifiées par la forme démoniaque qui se manifesta...

De sa fenêtre, Abigail vit alors des formes horribles, des visages sinistres sur la place du village et...le révérend Parris en train de forniquer, de violenter Sarah!
Abigail s'enfuit !
Que peut faire une jeune fille, contre le représentant de l'église?
De peur d'être dénoncé et par calcul, Parris va provoquer la perte d'Abigail et d'autres femmes, dans sa chasse aux sorcières!

Mesdames et messieurs, veuillez considérer, hélas après le jugement, les faits reconstitués, vous jugerez en votre âme et conscience:

Le village de Salem était sous l'influence d'un révérend puritain. Certains historiens parlèrent de l'ergotisme, le "mal des ardents" qui provoque des hallucinations, des vertiges et mène à la folie. L'hystérie, la schizophrénie et d'épilepsie...
Ou encore des rivalités entre le Salem village rural et Salem Town, le bourg plus riche...

De plus, le clergé puritain assimilait les amérindiens, non seulement à des sauvages, mais à des démons !Le village craignait "l'homme noir", l'Indien qui avait la peau sombre, car il n'était pas chrétien.
La BD parle du révérend, de l'obscurantisme et de son fanatisme religieux, et de la misogynie.

" Pendant 2 siècles, on a brûlé 9 millions de sorcières, parce que c'était un pouvoir féminin qui commençait à inquiéter la société. "
Benoîte Groult.

Ces procès ( 25 pendaisons et 100 arrestations, à travers tout le comté) provoqua un recul du puritanisme, et mena la Nouvelle Angleterre aux principes fondateurs de l'Amérique.
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Je ne sais pas si c'est l'influence de l'automne, mais ces temps-ci, j'ai l'impression que mes lectures me font pas mal nager en sorcellerie, entre "Les Graciées", lu il y a peu et "Grimoire Noir" et "Un bûcher sous la Neige" qui m'attendent bien sagement. Cela dit, ce n'est pas pour me déplaire et c'est un thème qui m'attire, voire qui me fascine.

Salem n'était pour moi au départ que le nom du chat (noir, forcément!) de Sabrina, l'apprentie sorcière.
Ce fut ensuite le cadre d'un roman jeunesse que j'avais adoré mais dont j'ai oublié le titre (la honte!) qui racontait les puritains, les sorcières (et celui d'un épisode de "Charmed"!).
Enfin, il y a eu Miller et le film de Hytner (cet éblouissement!); un cours à la fac sur le puritanisme et la toute jeune Amérique, la traque d'ouvrages historiques sur ces sorcières de Salem dont les arts autant que le pop culture se sont emparés.

C'est que le sujet est glaçant, vertigineux, terrifiant.
Peut-être qu'il y a eu l'ergot de seigle, comme certains chercheurs l'ont avancé.
Peut-être bien qu'il y avait des adolescentes, des gamines qui voulaient juste s'amuser, danser et respirer un peu dans une communauté rigide, régit par la crainte de dieu et la peur.
Peut-être bien aussi qu'il y avait une cabale, une moitié de la ville contre l'autre, pour des terres, du blé, de l'argent.

Ce qu'on sait, c'est la solitude d'une petite colonie harcelée par des attaques perpétrées par les tribus indiennes alentours et qui n'avait plus assez d'hommes pour se défendre; ce sont la fatigue et la peur qui en ont découlé; ce sont les mauvaises récoltes qui se succédaient; c'est le puritanisme étouffant et fanatique, son hypocrisie, et l'autorité sinon la soif de pouvoir d'un prédicateur intégriste; c'est le poids de l'entre-soi, d'un microcosme où les rumeurs allaient bon train; c'est le poids du patriarcat qui pèse sur les femmes comme une chape de plomb. Et puis la haine. La folie.
Et puis les gibets.
A l'issue des procès de Salem, quatorze femmes et six hommes seront exécutés.

C'est cette histoire que raconte, à sa manière, Thomas Gilbert dans son roman graphique "Les Filles de Salem".
1692, Abigail a tout juste quatorze ans et le regard des homme sur elle change. Son ami d'enfance, Peter, lui-même la courtise sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte contrairement à sa belle-mère et aux femmes de la communauté. Abigail est une femme à présent et doit se comporter comme telle: c'en ai fini des promenades dans les bois ou au bord de l'eau, des jeux avec son amie Elizabeth. Voilée de noir et yeux baissés, la jeune fille n'a d'autre perspectives que d'attendre qu'on la marie et de tenir le foyer de son père. La jeune fille s'étiole, étouffe et désobéit, de moins en moins discrètement tandis qu'à Salem, la communauté est mise à mal par les attaques des indiens, les mauvaises récoltes et l'influence de plus en plus grande du révérend Parris. Inexorablement, les bruits courent, les rumeurs enflent, la haine fait son nid et montent les habitants les uns contre les autres, jusqu'à l'accusation. Certaines femmes du village s'adonneraient à la sorcellerie et danseraient, nues, dans les bois. Elles se donneraient à la Bête, aux Enfers et entraîneraient Salem avec elles. Pour sauver la communauté, une seule solution alors: purger la cité, traquer le mal et l'extraire.

Thomas Gilbert s'empare de cette histoire avec un sens brillant de la dramaturgie et de la mise en scène, son scénario est à la fois implacable et pétri de sensibilité et de révolte. Il parvient à faire monter la tension jusqu'à la rendre palpable et à retranscrire aussi bien le poids d'une atmosphère de plus en plus oppressante et délétère, empoisonnée, que la terreur qui résulte immanquablement de cette montée en puissance.
Les personnages sont très travaillés, approfondis, extrêmement bien campés.
Et que dire de ces graphismes riches et tourmentés, torturés même mais aussi étonnamment colorés qui servent cette histoire jusqu'à son final effroyable et qui lui offrent un écrin magnifique quoique parfois inquiétant.

On sort sonné de ce roman graphique, étourdi, stupéfait et comme roué de coups. Happé par le récit de la barbarie de certains hommes et surtout par la force et l'intensité de ce réquisitoire contre tous les fanatismes.

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Abigail Hobbs a 17 ans, elle est intelligente, sensible, elle a la tête pleine de rêves mais elle est « une fille de Salem ».

Un sujet connu de tous. Les sorcières de Salem. L'Amérique puritaine du 17ème siècle. Des femmes accusées de sorcellerie et exécutées. Et pourtant, Thomas Gilbert nous transporte dans cette histoire comme si nous la découvrions. le scénario, le dessin, les couleurs, tout concourt à notre émerveillement au point qu'on espère une autre fin.

Les sorcières de Salem ne pourraient-elles pas être écoutées ? Ne pourraient-elles pas faire éclater la vérité ? Ne pourraient-elles pas faire payer les vrais coupables ?

Malheureusement, il faut revenir à la réalité. On ne peut pas s'empêcher de faire le rapprochement avec les tristes actualités. L'étroitesse d'esprit, la superstition, l'obscurantisme sont de retour. L'Histoire est un éternel recommencement…
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Une histoire terrible pour une BD sublime. Celle d'Abigail, Tituba, Sarah, Bridget et les autres entraînées dans le tourbillon de haine qui a submergé Salem en cette année 1692.
Bien loin d'être des sorcières, elles ont eu le simple tort de naître femmes, dans un monde cruel sous le joug masculin où la liberté de pensée, la tolérance envers l'étranger, le lien avec la nature, la couleur des cheveux, tout pouvait être empreint de diablerie et d'une accointance avec le Malin. Dans un village, où l'Eglise fait loi, il ne fait pas bon vivre quand on est une femme, car on attise forcément les appétits, on détourne le bon chrétien du Seigneur.
Dans un style graphique aux couleurs crues et tranchées, on assiste à cette descente aux enfers sur Terre pour toutes ces femmes accusées à tort, sans preuve, par facilité, par honte, par simplicité. Mais ce sacrifice "nécessaire" fera t-il évoluer les mentalités et engagera t-il les hommes dans un monde serein ? Rien n'est moins sûr...
Une BD violente mais nécessaire pour comprendre l'absurdité de cet épisode terrible de notre Histoire. Des planches magnifiques, notamment celle des légendes indiennes, mais une atmosphère très pesante sans trop optimisme mais un juste signal d'alarme face à ce genre d'injustice qui démarre d'un feu de paille, un petit âne en bois sculpté.
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Abigail vit paisiblement à Salem Village, avec son père et sa belle-mère. Un jour, Peter, son ami d'enfance qui travaille au champ, l'interpelle alors qu'elle s'en va chercher de l'eau à la rivière pour lui offrir un petit présent. de là, rien ne sera pareil. Les jours innocents et paisibles se disloquent peu à peu. La suspicion entre par toutes les fenêtres des maisons. Abigail assiste à son premier conseil des femmes et comprend : oui, elle grandit, mais rien ne sera plus jamais comme avant. Les récoltes s'amenuisent. le doute entre dans les esprits. Comment ramener les brebis à l'Église qui seule va les protéger ?

Cette BD est superbe. Elle n'est pas parfaite et c'est ce qui la rend superbe.

le dessin est brut, les images ne laissent pas de place à l'imagination : elles racontent l'histoire sans besoin de mot, les émotions sont visibles sur les visages. Les premières pages, je n'ai pas accroché à ce style. À la dernière page, j'ai aimé cette façon dont l'auteur a su faire partager l'atmosphère de l'histoire via les coups de crayon. Les scènes les plus difficiles ne sont pas feintes, les dessins sont crus et amènent le lecteur dans ce monde.

Les sorcières de Salem. Elles sont célèbres et pourtant, il subsiste des questions sur cette période où la population est arrivé à pendre une vingtaine de femmes. L'histoire ici racontée monte crescendo dans la folie humaine et dans ce qui peut pousser les gens à des actes aussi cruelles. Car la cruauté suinte dans de nombreux dialogues autant que dans le visage de certains protagonistes qu'on aimerait pouvoir effacer d'un coup de gomme.

En bref :

Entre colère et mépris envers certains personnages, le lecteur n'est pas épargné dans ses ressentis. le genre de lecture qui retourne et fait réfléchir aux actes extrêmes dont l'être humain est capable porté par le groupe ou "l'autorité".

J'ai aimé, je vous le conseille !

Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Salem nous raconte l'histoire des sorcières de Salem, cette fameuse histoire de sorcières que l'on mis au bûcher dans ce petit village du Massachusetts à la fin de XVIIe siècle.
Thomas Gilbert utilise un graphisme avec des traits fins, un découpage et des cadrages déstructurés, une colorisation naturelle pour les scènes de nuit, plus fantastique pour les scènes de jour avec des ciels allant du jaune souffre au saumon.
Le récit est assez proche de l'histoire réelle, bien que cela reste une interprétation. Sans doute que quelques ajouts viennent renforcer la dimension romanesque (le personnage de Mikweh, le point de vue féministe...). le récit nous secoue, l'intensité dramatique est particulièrement soignée, bien mise en scène.
À travers cette histoire, on sent la volonté de l'auteur de rendre son message universel. On sait très bien que cette soi-disant sorcellerie n'était qu'un prétexte à règlements de comptes, racisme et superstitions.
La démonstration est redoutable, on pourrait penser qu'il s'agit d'une vieille histoire, mais cette façon de voir les choses a malheureusement encore pignon sur rue dans notre société, on se sert de l'ignorance des uns pour se débarrasser des autres, qu'on l'appelle Charia ou Manif pour tous, dénazification de l'Ukraine, c'est toujours le même refrain : Sous prétexte de la vertu, on promeut la haine.
Les filles de Salem fait partie de ces leçons que l'histoire tente de nous laisser en héritage, ce livre est à découvrir, cette histoire à connaître, et en plus, l'émotion est au rendez-vous.
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Le sujet des sorcières de Salem est vu et revu et pourtant, c'est toujours aussi poignant et percutant pour moi. Après les romans historiques, les non-fiction ou les revisites romancées, j'ai beaucoup aimé ajouter une nouvelle découverte à travers cette BD. Les images sont crues, dures mais d'utilité publique. Coup de poing !
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Une histoire qui ne pouvait que me plaire puisqu'elle traite d'un sujet que j'adore. C'est une BD criante d'injustice. Nous sommes dans une époque où l'église est très importante dans la colonie de Salem en Nouvelle-Angleterre.

La place de l'église est si importante que lorsqu'elle ordonne l'exécution de femmes, prétendument accusées de sorcellerie, sans véritable preuve, le peuple acquiesse sans broncher.

J'ai adoré suivre cette histoire aux graphismes agréables.

Une bonne petite lecture à placer entre deux romans.
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Nous nous trouvons au XVIIème siècle dans le village de Salem en Nouvelle-Angleterre. le révérend Parris oeuvre pour le salut des âmes des habitants de ce petit village où vit Abigail, jeune fille de quatorze ans.
Le jour où tout a commencé Abigail se fait offrir par un garçon du village un petit âne taillé dans le bois. Sa belle-mère ne voit pas ce cadeau d'un bon oeil et pense qu'il est temps pour Abigail de s'effacer, de se rendre invisible aux yeux des hommes. Elle se plie de force à cette injonction, du moins en public car son esprit se rebelle, ne comprend pas pourquoi les femmes obéissent à une telle "punition". Elle quitte souvent la maison pour se rendre en forêt où la rencontre avec un indien se fait aux abords d'une rivière, Abigail retrouve cet "être démoniaque" et emmène avec elle la fille du révérend. Puis se sont avec d'autres femmes que les regroupement en forêt se font jusqu'à ce qu'en allant à l'église Abigail surprenne un scène qu'elle n'aurait pas du voir. La foudre du révérend s'abat sur Abigail alors que la vie au village se teinte de fanatisme religieux et de haine envers ceux et celles (surtout celles) qui n'entrent pas dans le rang. Accusant à tout va de sorcellerie et de possession, le révérend tente par tous les moyens de garder la main sur ses ouailles et de maintenir son pouvoir, quitte à tuer!
La condamnation de femmes n'entrant pas dans les rang se transforme donc en ce que l'on connaît aujourd'hui sous le terme de procès des sorcières de Salem, un récit qui fait froid dans le dos. La tension monte lentement pour devenir d'une violence extrême, cette lecture a été difficile il n'y a pourtant pas de scènes d'horreur mais une atmosphère de violence où la compassion même envers un bébé n'effleure aucun habitant. On ressent cette impuissance des parents d'Abigail, une communauté qui moralement leur interdit d'intervenir pour sauver leur fille d'un destin funeste.
Les représentations de ces femmes accusées injustement et sous couvert de sauver la communauté d'un fléau démoniaque sont douces, le parti est pris pour ces femmes contrairement au reste des habitants pour lesquels les couleurs sombres sont de mise. Un récit qui m'a profondément marqué et des dessins qui me restent en mémoire. Une belle réussite.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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