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EAN : 9782849214572
238 pages
Editions Thot (05/07/2018)
4.12/5   13 notes
Résumé :
Bientôt dix ans que le guitariste de blues Abel Diaz mène des enquêtes au hasard de ses tournées. Souvent au profit des oubliés du bord de route à qui la société conseille fermement de se résigner. Mais pas que. La grande descente en bleu de cet ancien assistant social n'ayant pas suffi à lui cautériser l'âme, il fallait cela aussi. Pour fuir la Chose.
Un rien, et son neurone de l'intrigue est en alerte. La photo d'une jeune actrice décédée lors d un tournag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un grand merci à Babélio et aux éditions Thot pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique, c'est une excellente surprise. Parce qu'à la base, j'ai coché le livre dans mes choix uniquement parce que mon prénom est dans le titre.
L'histoire m'a fait pensé à un opus de la série du Poulpe (un très bon opus). On y retrouve un homme qui mène ses enquêtes en freelance en frayant dans des milieux douteux, avec une morale personnelle et un goût prononcé pour les bars et troquets en tout genre. La gouaille des personnages appuie aussi cette impression.
J'ai passé d'excellents moments en compagnie d'Abel, à traquer les responsables de la mort d'Edith, actrice débutante tombée sur les mauvaises personnes. Un très bon polar à lire.
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Pour commencer, une petite séance de remerciements adressée à Babélio et aux éditions Thot sans qui je n'aurai cerainement jamais lu ce premier roman de cet auteur.
Abel Diaz, était dans un temps largement révolu, assistant social, et comme le métier l'éxige, il était confronté, entre autres, à la misère du monde.
Depuis, ce métier, il l'a rangé au fond d'un placard, peut-être pour s'y enfermer lui même, et se consacrer à sa passion grandissante de se lancer sur les traces des Clapton, BB King, Collins et Waters (non pas Roger, mais Muddy), et faire de la musique bleue, ou plus exactement du blues.
De rade en rade, il vivote, et un jour il apprend le décès d'une jeune actrice qui ressemblait étrangement à son amour emporté par la Chose quelques années auparavant.
Et c'est ainsi que notre Abel se lance dans l'enquête pour retrouver les méchants responsables de cette mort pas naturelle du tout de la jeune actrice.
Scénario convenu du vengeur qui va régler ses comptes, mais là n'est pas l'intérêt que j'ai porté à ce roman; c'est plutôt dans l'écriture très libérée de l'auteur que j'ai pris beaucoup de plaisir, et il y a bien des fois, où c'est très drôle.
Premier roman plutôt réussi pour Sylvain Gillet, et je n'aurai aucun mal à me laisser emporter par une nouvelle aventure.....
Au fait, le Blues, j'adore çà!
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Dans le polar sombre et au caractère bien trempé de Sylvain Gillet, Ludivine comme Édith (éd. Thot), ne vous fiez pas trop au titre : en réalité, il est avant tout question d'Édith, une jeune actrice pleine de promesses, retrouvée morte près de Nemours après un tragique accident de voiture. En découvrant ce fait divers dans un journal local, Abel Diaz, bourlingueur et musicien de blues de son État, est d'emblée frappé par le portrait de la victime, qui lui rappelle Lola, son ancien amour, disparue tragiquement dans des circonstances que le lecteur apprendra au cours du roman.
Voilà donc notre guitariste lancé sur les routes du Gâtinais, en héros et justicier – presque – solitaire pour mener sa propre contre-enquête tambour-battant. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'Abel se montre bien plus pugnace, malin et surtout féroce que la maréchaussée qui n'a pas cru bon de plus creuser ce banal accident de la route.
Le détective non-assermenté découvre très vite que la voiture qu'occupait l'actrice appartenait à l'oncle d'une certaine Ludivine Cérandec, une autre comédienne qui l'a remplacée séance tenante dans une pièce de théâtre.
Voilà qui rend le fait divers bien moins clair que ce banal accident de la route. de fil en aiguille, Abel Diaz s'intéresse au petit monde du cinéma et de la télévision, et en particulier au tournage d'un film dans lequel pourraient bien se trouver le ou les responsables de la mort d'une jeune actrice qui ne cherchait qu'à réaliser ses rêves.
Comédien, réalisateur et scénariste, Sylvain Gillet est à l'aise dans un milieu qu'il n'hésite pas à démystifier : acteurs et actrices en galère, metteurs en scène plombés de suffisance, célébrités devant plus à leur naissance qu'à leurs talents, producteurs ou agents peu regardants. Cela donne un polar vif, rugueux mais aussi engagé, lorsque par exemple l'auteur parle de ces apprenties actrices aussi peu considérées qu'Édith, sorte de victime expiatoire : "Qu'il est dur de gagner sa croûte comme comédienne. Qu'est-ce qu'il faut ramer. Surtout quand on n'a qu'un radeau pourri pour avancer sur la mer de l'espoir, alors que d'autres, comme Léo Seydur, naviguent en hors-bord à doubles moteurs de 500 chevaux… Bien sûr, c'est un peu le cas de tous les demandeurs d'emploi. Mais l'intermittent du spectacle, se dit Abel, doit certainement se coltiner une dose de baratin supérieure à celle du chômeur de base."
Pour son premier roman, Sylvain Gillet choisit la veine du polar noir et social à la Jean-Claude Izzo, mais où l'humour à la Frédéric Dard est omniprésent. L'auteur se fait boxeur lorsqu'il décrit au lecteur la descente aux enfers d'Édith : "Mais ce n'est pas possible. Tout ne peut pas se terminer ainsi. Elle aussi, elle a droit à sa petite part de bonheur." Il sait tout autant se montrer drôle et roublard lorsqu'il suit l'enquête échevelée du guitariste de blues : "Aussi se décide-t-il à rejoindre le bar de son pote Mickey. Et qu'est-ce qu'on boit chez Mickey ? Une mousse, bien sûr."
Dans Ludivine comme Édith, Sylvain Gillet fonce toute bribe abattue dans un polar plus que convaincant. Et le lecteur gardera encore en mémoire les images de cette petite actrice violée, démolie et détruite en plein vol après une nuit infernale : "Elle restera à jamais toute seule. Personne n'applaudit sa sortie de scène. Plus d'air, plus de cri."
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
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Merci à Babelio pour l'envoi de ce roman, que je n'aurai probablement pas lu autrement. L'auteur nous propose de suivre un enquêteur-justicier sortant des sentiers battus sur les traces des violeurs et assassins d'une jeune actrice.
Le roman est assez plaisant à lire, raconté dans une langue originale, et vraiment drôle à lire parfois. Il faut suivre l'auteur dans certaines de ses tournures de phrases, certains jeux de mots ne sont pas forcément évidents au premier abord…
On passe en tout cas un bon moment avec ce roman. Il ne faut pas s'attendre à un suspense insoutenable, mais plutôt à une lecture agréable et drôle.
Dernière petite remarque, plus personnelle celle-ci : j'ai découvert avec surprise que l'auteur plaçait toute une partie de son intrigue dans le Gâtinais. Etant moi-même d'origine montargoise, ça m'a bien fait rigolée(surtout que les remarques sur cette région ne sont pas toujours très tendres…!). Petite question à l'auteur car j'ai cru comprendre qu'il était sur Babelio : vous dîtes à un moment dans votre roman que Montargis est la plus belle ville du Gâtinais. J'espère au moins que cette remarque était dénuée de toute ironie…?
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Ludivine comme Edith est le premier roman de Sylvain Gillet, comédien, scénariste, réalisateur et surtout l'un des auteurs présents au salon tourangeau du polar, Polar sur Loire. Peu de temps après le salon, il m'a proposé très gentiment de lire son roman. le résumé me semblait plutôt pas mal, alors j'ai dit : « Banco ! » (Enfin, j'ai utilisé un peu plus de mots que ça pour lui répondre, mais ça voulait dire la même chose).

Abel Diaz est abîmé par la vie. Il se laisse porter par les vagues, échouant là où on peut boire un verre et jouer de la musique. Depuis que Lola est morte, son monde s'est écroulé et son coeur est en miettes. Alors forcément, le guitariste amateur de blues est devenu un spécialiste, car cette musique est celle de la douleur.

En découvrant la photo d'une jeune actrice décédé, il décide d'enquêter. Elle est le portrait craché de Lola. Il n'en faut pas plus pour motiver ce détective amateur. Car, oui, depuis dix ans qu'il voyage sans vraiment d'attaches, Abel se fait enquêteur quand le besoin s'en fait sentir. Il va donc intégrer le milieu du cinéma et du théâtre pour tenter de savoir qui a décidé de maquiller la mort de la jeune actrice en accident de la route.

Le roman commence fort, avec la mort de la jeune comédienne. C'est rude. Toute la violence de l'histoire est concentrée dans les premières pages, ce qui est plutôt bien, car cela permet au lecteur de se détendre par la suite. Personnellement, j'ai été un peu surprise qu'il s'agisse d'un premier roman, car j'ai eu la sensation de prendre une histoire en route. le deuil d'Abel, la mort de Lola, les enquêtes précédentes… Comme si Ludivine comme Edith était un tome 3 ou 4.

L'intrigue est bien ficelée et si je ne suis pas adepte du blues, j'ai tout de même bien aimé l'ambiance de ce roman. L'auteur a un style bien particulier, masculin. Il aime jouer avec les mots et c'est plutôt sympa. Même si, de manière générale, je préfère les styles plus épurés, je dois reconnaître que ce roman est agréable à lire. Et de très bonne qualité.

Une chouette découverte, je ne serai pas contre faire la connaissance de Sylvain Gillet s'il revient au salon Polar sur Loire. Et encore moins contre lire une autre aventure d'Abel.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Qu’il est dur de gagner sa croûte comme comédienne. Qu’est-ce qu’il faut ramer. Surtout quand on n’a qu’un radeau pourri pour avancer sur la mer de l’espoir, alors que d’autres, comme Léo Seydur, naviguent en hors-bord à doubles moteurs de 500 chevaux… Bien sûr, c’est un peu le cas de tous les demandeurs d’emploi. Mais l’intermittent du spectacle, se dit Abel, doit certainement se coltiner une dose de baratin supérieure à celle du chômeur de base.
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Très belle écriture pour un roman noir qui commence de manière fulgurante et développe une intrigue soutenue dans le milieu du cinéma.
Un style plein d'humour et un personnage principal attachant.
A découvrir
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Mais ce n’est pas possible. Tout ne peut pas se terminer ainsi. Elle aussi, elle a droit à sa petite part de bonheur.
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Elle restera à jamais toute seule. Personne n’applaudit sa sortie de scène. Plus d’air, plus de cri.
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Aussi se décide-t-il à rejoindre le bar de son pote Mickey. Et qu’est-ce qu’on boit chez Mickey ? Une mousse, bien sûr.
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