Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière

Quand on a des peurs, des blocages, des phobies, l'espace et le temps ne sont plus les mêmes ! Vous n'êtes plus un adulte, vous avez 5 ans de nouveau et l'imaginaire du même âge, peuplé de monstres irrationnels... De la même façon, le temps de la peur est un temps à rallonge. Cinq minutes peuvent sembler une éternité. Un cauchemar ne dure que quelques secondes, pourtant, pour la personne qui rêve, cela peut paraître des heures.

Cruelle déception ... Je me suis jetée sur le livre, espérant y trouver un message, une leçon de vie comme les précédents ..... eh bien.
Je me demande franchement ce que fait dans du Raphaëlle Giordano tous les passages dans lesquels Auguste parle à son sexe, son Maverick .... Non mais franchement .... du Raphaëlle Giordano, ça ? C'est pas vrai, je me suis trompée d'auteur....
J'ai hâte de le finir et je ne sais même pas si je vais aller jusqu'au bout tellement je suis déçue.

Celui qui n'a pas peur n'a pas de courage.

Tout le monde a ses fragilités. Juste pas les mêmes.

Certains naissent avec un bouclier naturel. Les événements fâcheux semblent peu les atteindre. Les impacts négatifs glissent sur eux sans pénétrer leur système. Henriette, quant à elle, a imaginé ce concept de peurosité, car elle a l'impression que les peurs traversent facilement les pores de sa peau et circulent à toute blinde, tel un kayak fou dans un torrent, jusqu'à envahir les territoires cardiaques et cérébraux de son système.

Je suis une adulte de trente-deux ans et, depuis plusieurs années, je ne saurais donner une date exacte, je suis bananaphobe.

Combien de personnes voient leur estime d'elles-mêmes gangrenée par la honte de leurs failles et de leurs faiblesses dont elles portent souvent la responsabilité à tort ? Ces zones d'ombre ne viennent-elles pas d'un vécu ancien, d'un passé, d'expériences que la vie leur a imposées et qui laissent des cicatrices ? Qu'il serait bon d'alléger ce poids de culpabilité qui accompagne la vulnérabilité !

Ce qui compte, ce ne sont pas les erreurs que vous avez pu commettre, mais votre envie de les réparer.

- Non, je vois pas. Je n'ai pas de peurs inavouables.
Henriette sourit intérieurement avec une forme d'indulgence. Pour avoir beaucoup creusé la question, elle sait que nombre de personnes n'atteignent même pas le seuil de conscience suffisant pour oser mettre en lumière leur part d'ombre. Car il faut un certain courage pour aller regarder les parties de soi moins glorieuses en apparence, mais qui méritent notre attention e notre tendresse pour guérir.

Tout le monde a une facette intime inavouable, une fêlure quelque part. Des peurs planquées, des parties de soi clandestines, qui se manifestent d'autant plus fort qu'elles sont montrées du doigt, condamnées n'avance par la cour suprême du jugement qu'on se fabrique dans la tête.