La Solitude des Nombres Premiers

Un livre au style franc, froid même par moments, direct et incisif. L'auteur ne fait pas vraiment dans le délicat. Et pourtant on accroche sans problèmes. On se laisse émouvoir par ces deux personnages, en marge de la société chacun à sa manière, chacun pour une raison propre à lui. Lui, qui culpabilise et ne trouve de refuge que dans l'automutilation, elle, marquée à vie (physiquement d'abord mais pas seulement) par un accident de jeunesse. Tout semble les rapprocher, on les visualise ensemble, on sent qu'ils sont faits l'un pour l'autre... mais eux ne le voyent pas ... C'est un peu le fil conducteur de l'histoire d'ailleurs. Un livre qui aborde des problèmes réels et sensibles, les questions d'image de soi, de perception de l'autre mais aussi la pression sociale, l'intégration et les conséquences d'évènements qui surviennent tôt dans notre vie et affectent chacun de nos pas dans le futur. On peut toutefois déplorer la répétition de certains schémas dans les relations entre Mattia et Alice, une répétitivité qui peut lasser...ou pas!
Un beau livre que j'ai dévoré et que je ne regrette pas d'avoir lu.

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Alice et Mattia sont encore des enfants lorsqu'il survient un évènement qui va changer le cours de leur vie. Lorsqu'ils se rencontrent quelques années plus tard, une amitié nait entre eux...

Les deux premiers chapitres sont particulièrement durs et efficaces. Cela dit, j'ai un peu décroché une fois passée la moitié du livre, l'histoire devenant de plus en plus prévsible...

le succès de ce livre ne fait aucun doute : deux personnages un peu en marge de la société, une fille avec un problème "à la mode" et un garçon-cliché-fou-de-maths.

Bref, déçue.

(Mais, parce qu'il y a toujours un mais, je ne regrette pas de l'avoir lu, ne serait-ce que pour avoir travaillé mon italien :)

La phrase "Mais il songeait aussi que ces nombres auraient peut être préféré être comme les autres, juste des nombres quelconques, et qu'ils n'en étaient pas capables" m'a beaucoup touchée. Car il nous est parfois difficile de comprendre que pour certaines personnes "faire un effort" pour s'ajuster n'est juste "pas possible", et que ce n'est ni un caprice ni du cinéma.

Très bon souvenir.